Ils ont dit…

Au milieux de l´océan et toujours en course, ils sont les grands témoins de ce Vendée Globe. Morceaux choisis :
– Mike Golding : "Les bateaux se fatiguent et la casse peut arriver encore plus facilement maintenant. Si ce n’est pas moi qui gagne la course, j’aurai voulu que ce soit Bilou. C’est vraiment un chic type…"
– Marc Thiercelin : "C´est une grosse bêtise… Je n’ai plus assez de gaz. J’ai de quoi encore tenir dix jours, après il faudra manger froid. Je navigue depuis trois jours dans de la ouate. Je vois à peine l’avant et l’arrière de mon bateau. Je ne suis pas en veille radar. Je suis loin de toute zone de navigation actuellement".
– Raphaël Dinelli : "Il y a trois jours, je suis passé à 50 mètres de Karen Leibovici. Au début, j’ai effectué une approche par les positions, puis à vue. Je me suis senti comme Christophe Colomb, à chercher un point improbable à l’horizon. Nous avons passé une bonne partie de l’après-midi ensemble puis je l’ai perdu de vue la nuit dernière. Je vais plus vite qu’elle, mais nous nous envoyons tous les jours des messages".
– Dominique Wavre : "L’océan est tranquille. Ce matin, j’ai même barré sous le ciel bleu. Devant, ils devraient un peu ralentir d’ici 48 heures. Mon but est de les rattraper sur un coup météo, pas sur une casse comme pour Bilou".
– Benoît Parnaudeau : "Les conditions sont redevenues plus clémentes, avec 30 à 35 nœuds. Hier, c’était un temps à grain, avec 60 nœuds et des pentes pas possible où le bateau enfournait quelque fois jusqu’au mât. J’étais sous 4 ris et la trinquette. Ce qu’il faudrait, c’est affaler la grand-voile avant les passages de grain. Mais ce n’est pas possible, c’est trop dur à renvoyer après…"
– Vincent Riou : "Cela fait deux jours que l’on se fait tabasser. Nous sommes toujours au reaching, avec 25 nœuds de vent et des millions de m3 d’eau à 6°C qui passent sur le pont. Le temps est toujours aussi glauque, que du gris et de la bruine. Ce n’est pas très accueillant. C’est bien le mythe des mers du sud".