Extraits vacations Trophée BPE

    Bertrand De Broc sur Les Mousquetaires Trophée BPE 2007
    DR

    Bertrand de Broc ("Les Mousquetaires") : " Les conditions sont plutôt bonnes. J’ai 15-16 noeuds de vent, je suis au portant. Il y a eu un très joli lever de soleil ce matin. Je me dirige vers Marie-Galante à 15-20° de la route. Je ne suis pas loin d’Eric Drouglazet et Ronan Treussart. Ce sont mes deux concurrents les plus proches. A mes trousses, j’ai Gildas Morvan et pas mal d’autres adversaires sérieux. En somme, il y a pas mal de monde dans le coin et la bagarre s’annonce sévère pour les 500 dernières milles de course. Tout est ok à bord. Je compte beaucoup d’heures de barre, nettement moins de sommeil, ça c’est clair… L’ambiance régate va durer jusqu’à la fin. On va voir si c’est ceux du Sud ou ceux du Nord qui vont remporter la mise. Une chose est certaine, le suspense va se prolonger encore 4 ou 5 jours ! "

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    Eric Defert ("Suzuki Automobiles") : " Je vais y arriver un jour ! C’est reparti un peu depuis ce matin, j’avance à 6 noeuds, c’est déjà ça. Par contre, je ne fais malheureusement pas toujours le cap. Je ne m’occupe plus de la course, c’est trop pénible d’être à une telle distance du groupe. Je ne prends plus de classement, plus d’infos et je le vis mieux. C’est quand même fou, fou, fou : 30 milles en 24 heures, c’est dingue ! Même à pied, je serais allé plus vite ! J’ai rangé le compétiteur au fond de mon sac et je ramène le bateau tant bien que mal à Marie-Galante en espérant être dans les temps pour être classé. "

    Philippe Quéré ("Iles de la Région Guadeloupe") : " J’ai retrouvé un peu de vent hier, il est au 200 (Sud Sud-Ouest, ndlr). Je fais presque la route directe, ça c’est une bonne nouvelle. En plus, il n’y a pas de mer. C’est très maniable et ça marche bien. Je n’ai pas trop le choix de toutes les façons. J’espère être à Marie-Galantes à temps pour être classé mais c’est de plus en plus hypothétique. Malgré tout, je devrais toucher du vent de Nord sur la fin. J’estime mon arrivée aux Antilles le 22 si ça ne "pétolise" pas trop. En attendant, j’ai monté une ligne de pêche. Le hic, c’est que j’ai de moins en moins de bouffe. Idem pour le gaz car j’ai une fuite à ce niveau-là. En revanche, pour l’eau, ça va. "

    Ronan Treussart ("Groupe Céléos") : " Il n’y a pas de vent très fort mais on avance bien, on fait en moyenne 200 milles / 24h. Les écarts n’ont pas bougé. Ca va être serré à l’arrivée ! C’est une transat qui est dure car on a vraiment essayé de faire une belle trajectoire mais là où je suis, nous n’avons pas eu de vent pendant 4 jours, c’est là que cela a été difficile. Maintenant que le vent est revenu, la physionomie de la course a changé. Il ne faut rien lâcher car il reste encore 500 milles à parcourir.  J’étais parti pour que cela dur moins longtemps… Ca commence à tirer un peu sur le physique et le mental et avec des adversaires très proches, cela met le cerveau en surchauffe ! On est maintenant quasi sur la route directe, il faut donc "être dessus" et régler en permanence pour se donner à 100%. Au moindre mille perdu, on envoie du charbon pour rattraper le retard. Le niveau est élevé et personnellement, pour ma première transat en solo, c’est super motivant car j’arrive à tenir la cadence ! Cela ne ressemble d’ailleurs plus vraiment à une transat mais à une course de vitesse. On n’a plus beaucoup de moments de répit ! Du coup, ça chauffe ! "