Organisée du 11 au 15 septembre 2013 par le Yacht Club de Monaco, la Monaco Classic Week – La Belle Classe témoigne de l’indéfectible attachement de Monaco à la mer et à son patrimoine maritime naviguant. La Principauté bénéficie d’une légitimité historique quant aux rassemblements nautiques de haut niveau : si les premières régates à la voile se sont courues en 1862, le début du XXe siècle a été marqué par les Meetings motonautiques, où dès 1904, courses, présentations, essais et performances des premiers moteurs à explosion attiraient en Principauté tout le Gotha européen de l’industrie et de la noblesse, faisant entrer Monaco dans le cercle des nations maritimes et des escales régulières des yachts des grands de ce monde. Créée dès 1994, cette biennale a pour originalité de réunir, dans un même port, les derniers témoins du yachting d’autrefois, petite et grande plaisance confondue : voiliers de tradition, canots automobiles, steam-yachts et motor-yachts d’époque.
Durant une semaine, on y régate, on y parade, on y cuisine. Les épreuves de régularité et de manœuvrabilité sont proches de celles auxquelles furent soumis les canots de 1904. L’équipage, qui applique avec le plus d’élégance les codes de l’étiquette navale, est élu par un jury composé de princesses et d’artistes. Des régates voient rivaliser entre eux côtres, sloops, ketchs, yawls et goélettes. Spectacle garanti puisque le Comité de Course alterne les départs par type de gréement et non par classe de jauge… Autres temps forts, la prestigieuse soirée « La Belle Classe », qui réunit des armateurs désireux de défendre des valeurs au sein d’un club élitiste par l’engagement qu’il exige, ou encore la remise du Prix « la Personnalité de la Mer » lors de la Nuit du Yachting.
La régate des quatre 15 Mètre de Jauge Internationale, Mariska (1908), Tuiga et son sistership Hispania (1909) ainsi que The Lady Anne (1912), tous des plans Fife encore navigant aujourd’hui, sera l’un des temps forts de l’édition 2013, aux côtés des quatre-vingts unités attendues. Autre attraction, la participation du Belem, le dernier trois-mâts français encore naviguant, et centenaire lui aussi.