Bruno Peyron est avec son frère Loïck à l’origine de la création de l’équipe des jeunes Français qui s’élance ce dimanche dans la Red Bull Youth America’s Cup. A la veille du premier coup de canon, il fait le point sur Next World Energy et cette Coupe des moins de 24 ans.
Bruno, avec quel niveau de préparation les jeunes de Next World Energy vont-ils aborder le début de la compétition, ce dimanche ?
“Avec le niveau maximum qu’il était possible d’atteindre en si peu de temps ! Antoine Mermod, team manager, l’a très bien expliqué depuis plusieurs semaines. Les jeunes de Next World Energy ont bénéficié d’un travail de fond assez rigoureux, sans esbrouffe, sans chercher à faire des coups d’éclats. On a vu sur les entraînements qu’ils pouvaient terminer des manches premiers, mais aussi huitièmes… comme à peu près l’ensemble de la flotte d’ailleurs !”
Quel est votre regard sur ce jeune équipage, constitué en un temps record ?
“Ce que je retiens c’est l’état d’esprit extrêmement positif de ce groupe, qui est monté en puissance au fur et à mesure des mois qui viennent de s’écouler. Ils sont jeunes, mais extrêmement matures dans leur approche des choses. Ils n’ont pas fait leurs entrainements de manière aléatoire, ou désordonnée, ils ont su tenir compte des conseils des ainés. Ils sont ravis de naviguer à San Francisco sur ces bateaux magiques que sont les AC45 – qui ne le serait pas ? – mais ils savent aussi que ce sera très, très dur, que le niveau est extrêmement relevé.”
Que pensez-vous des neuf autres teams en lice. Peut-on parler de favoris ?
“Les deux équipages américains et les deux équipages néo-zélandais ont pu bénéficier d’un entraînement plus avantageux, avec beaucoup de jours passés à naviguer sur les AC45. Les Suisses semblent dangereux aussi parce qu’ils ont l’expérience du D35, qui est un support relativement proche. Sur le papier, on a donc cinq bateaux – la moitié de la flotte – qui a un avantage théorique en préparation. Beaucoup de choses se joueront sur les départs qui seront encore plus prédominants que sur les World Series, car les jeunes ont un jeu de voiles un peu moins puissant, donc sur le papier moins de capacité à revenir dans le match après un mauvais start.”