De retour à Lorient, Bidégorry espère repartir

Banque Populaire V de retour à Lorient 2011
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Pascal Bidégorry, skipper – hors quart : "On a continué à bien travailler sur ces 15 jours. On s’était fixé comme objectif de continuer à naviguer comme si on était en record… notamment dans l’’organisation du bord, dans la continuité de ce qu’on a fait sur les douze premiers jours de course. C’était important, il ne fallait pas s’arrêter et garder la même dynamique.
On espère repartir. Il y a dix jours de travail sur le bateau. Il faut faire un check complet parce qu’on a quand même navigué 30 jours sur un multicoque de 40 mètres. Depuis qu’on a fait demi-tour, on n’a pas arrêté de regarder Sainte-Hélène et la trajectoire des concurrents de la Barcelona World Race et de Thomas Coville. "

Yvan Ravussin, Chef de quart (Quart n°1) : "Pour cette première tentative, on a fait un super début de course. Que ce soit sur le plan du bateau ou de l’équipage, c’était vraiment du pur bonheur et on n’a qu’une seule envie, c’est d’y retourner ! On sait que la casse fait partie de notre sport mais je pensais vraiment être à l’abri sur ce genre de gros bateau. Cette première tentative nous a permis d’en savoir davantage sur cette machine et nous donne une incroyable envie de voir ce dont elle est capable sur le tour entier".

Brian Thompson, barreur/régleur (Quart n°1) : "Je me sens super bien et pas trop fatigué ! C’était la première fois que je naviguais aussi longtemps sur ce bateau et je dois dire qu’il a un incroyable potentiel. C’est juste dommage d’avoir heurté cet OFNI. J’étais à la barre au moment du choc, nous allions à 37 nœuds, sous un vent stable et c’était vraiment une super nuit. L’impact n’a pas été aussi violent que ça et nous ne pouvions pas imaginer la gravité des dégâts. Lorsque l’on a franchi l’équateur, j’ai fait une offrande de saucisson à Neptune, mais je ne suis pas sûr que cela ait été suffisant. Je suppose qu’il était un peu en colère que je ne lui ai pas fourni le vin français avec (rires) ! "

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Frédéric Le Peutrec, chef de quart (Quart n°2) : "Avoir navigué trente jours à bord du bateau et avec l’équipage, ce sont autant d’acquis pour la prochaine fois. Il n’y a pas eu de bobo, pas de plainte, on a tous été aussi déçus les uns que les autres quand le choc est arrivé. On n’a pas attaqué la partie dans laquelle on se fait les gros souvenirs, c’est à dire le sud. Mais c’est toujours un gros plaisir d’aller très vite avec un bateau équilibré, de se retrouver à la barre en précision avec un engin qui déboule à 37, 38, 40 nœuds au milieu de la nuit. Ca s’est arrêté trop vite mais ce n’est que partie remise. ".

Emmanuel Le Borgne, barreur/régleur (Quart n°2) : « Le départ était super sympa avec des bonnes conditions pour arriver jusqu’au Pot au Noir. On savait déjà, bien avant d’atteindre l’équateur, que l’Atlantique sud serait compliqué mais on gardait un petit espoir que les choses s’améliorent. La casse mécanique nous a malheureusement fait revoir nos stratégies et on a dû prendre la décision de rentrer. Le convoyage retour nous a tout de même permis de continuer à valider des choses, à travailler l’organisation des quarts, des manœuvres et c’est curieusement passé assez vite. En tous cas, cette première tentative est trop courte mais très concluante. On s’est présenté à la porte du grand Sud, elle s’est refermée donc on va aller vite toquer une deuxième fois ».

Jérémie Beyou, chef de quart (Quart n°3) : "Le principe du convoyage est de ne pas trop pousser la machine mais en même temps on a envie de voir certaines choses. Toute la question a donc été de savoir où on plaçait la barre. C’était intéressant de voir comment faire avancer un bateau vite, le plus proche possible de ses capacités maximales mais en tenant compte de ce problème de dérive, pour voir comment on s’en sort et enregistrer ces données là. Ce convoyage nous a permis de discuter plus avec les autres et notamment ceux des autres quarts qu’on a beaucoup croisés. Ce facteur humain est sur le dessus de la pile des critères de réussite".