Le skipper de Groupama voulait « faire découvrir aux Anglo-Saxons la voile un peu plus française » et a emmené ses concurrents à bord de Groupama 3 pour un tour entre Groix et Lorient. À voir la tête ravie de Nicholson, Sanderson et Carabelli au ponton, Cammas a accompli sa mission. Dans 20 nœuds de vent, le trimaran qui avait battu le Trophée Jules Verne et remporté la Route du Rhum en 2010 a facilement atteint les 34 nœuds. L’hôte du jour admet que « ça change forcément de niveau de vitesse, de taille également. Je crois qu’ils se sont éclatés à pouvoir aller à ces vitesses-là aussi facilement ! »
« C’est la façon la plus facile d’atteindre 30 nœuds que j’ai jamais vue ! » Effectivement, Nicholson a les yeux qui brillent. C’était sa première sortie en trimaran et il avoue « n’avoir cessé de vérifier speedo et GPS pour s’assurer que c’était la bonne vitesse ! On a atteint des chiffres sérieux. « Vous pensez à la difficulté que représentent ces vitesses en monocoque, puis vous réalisez qu’en trimaran, ça fait partie du quotidien. Je ne peux pas imaginer le faire en solo comme Franck. Tellement de choses peuvent déraper. Je suis sûr que quand tout va bien, ça doit être super, mais quand la météo dérape ou qu’il y a un problème, ce bateau doit être un monstre. »
Carabelli ajoute « avoir toujours vu cet énorme bateau de l’extérieur. C’était sympa de monter à bord, de croiser à 25 ou 30 nœuds … Chris, Mike et moi avons pu pu barrer. Une invitation et une expérience géniales. » Sanderson, vainqueur de la course en 2005-06 et aujourd’hui skipper de Team Sanya, admet « être attaché à ce bateau pour l’avoir suivi lors de son lancement et avoir eu beaucoup d’amis à son bord. 30 nœuds à bord de Groupama 3, c’est comme 10 nœuds à bord d’un Volvo Open 70. Tout d’un coup, le monde est beaucoup plus petit. »
