Le duo Dick-Foxall à 1000 milles du but

Paprec virbac
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Belle progression pour les leaders qui cavalent à 14/15 noeuds depuis lundi soir. Des vitesses que l’on n’avait pas enregistrées depuis longtemps dans cette lente remontée de l’océan Atlantique. Poussés par de vents de sud-sud ouest favorables, ils ont empanné lundi après-midi et pointent enfin leur étrave vers l’Est, cap sur Gibraltar où ils sont attendus dans trois jours. En cette journée anniversaire, un an après la mise à l’eau de Paprec-Virbac 2 à Tauranga (Nouvelle-Zélande), Jean Pierre Dick aimerait pouvoir fêter cela avec une victoire à Barcelone, sans toutefois vendre la peau de l’ours : « nous restons toujours très attentifs aux réglages et à la course. Nous ne nous voyons pas encore passer la ligne d’arrivée. Il faut rester concentré ». Ces dernières 24 heures, lui et son co-équipier peuvent se targuer d’avoir repris 150 milles à Hugo Boss. Ils auront bien besoin de cette marge. Car à mesure qu’ils approcheront de l’entrée de la Méditerranée, les choses vont se compliquer. « On aperçoit devant nous un grand ciel bleu. C’est le serpent de l’anticyclone. Nous avons déjà bien ralenti et ensuite, dès demain, nous serons au près ». Leur arrivée à Barcelone est prévue autour du 11 février.

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Hugo Boss, quant à lui, poursuit sa route au vent arrière, sur la façade ouest du même anticyclone. Grand soleil, mer plate, le bateau noir glisse sans difficulté à 11 noeuds de moyenne. Alex Thomson et Andrew Cape seront soumis un bon moment à ce régime de portant avec un flux qui tendra à se renforcer sous l’influence d’un front venu de l’ouest.

Dans des alizés de nord-est modérés, au sud-ouest du Cap Vert, Temenos II et Mutua Madrileña se toisent comme toujours, à moins de 100 milles l’un de l’autre. « Je commence à en avoir l’habitude » lâche Dominique Wavre à la vacation du jour. « Mes deux précédents Vendée Globe se sont soldés en match racing océanique, une fois contre Thomas Coville, l’autre fois contre Sébastien Josse. Il y aura de la bagarre jusqu’au bout avec les Espagnols. Mais nous sommes en forme, physiquement et psychologiquement. Nous sommes très loin du radeau de la Méduse !».

En forme aussi l’équipage d’Educacion si Fronteras, même si les jambes, très peu sollicitées en ces trois mois de course, commencent à se transformer en vraies « guimauves » comme le dit Servane Escoffier. « Je me suis surprise plusieurs fois à me casser la figure en descendant ou en remontant dans le cockpit » raconte t-elle. « C’est de l’usure physique bien normale. Heureusement, nous arrivons dans des latitudes plus chaudes. Nous avons vu nos premiers poissons volants ». Le dernier bateau de la flotte remonte ‘piano’ vers le nord, toujours face à des vents contraires, en attendant l’arrivée plus franche des alizés de sud-est.

Le classement du 05/02/08 à 14h00 GMT :

1 PAPREC-VIRBAC 2 à 1079,9 milles de l’arrivée
2 HUGO BOSS à 678,3 milles des leaders
3 TEMENOS 2 à 1507,7 milles
4 MUTUA MADRILENA à 1602,6 milles
5 EDUCACION SIN FRONTERAS à 2968,0 milles
ABD VEOLIA ENVIRONNEMENT
ABD ESTRELLA DAMM
ABD DELTA DORE
ABD PRB