Bertrand Delesne a pris la quatrième place de la Mini Transat. Le skipper de TeamWork Proto a franchi la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre, à 00h 22mn 47 s heure locale soit (05h 22mn 47s, heure française). Son temps de course est de 19j 21h 22mn 47s.
Premièrs réactions : « Malgré tout, je suis content d’avoir bouclé cette Mini Transat. J’ai encore appris plein de choses. C’est surtout sur le bonhomme que j’ai appris des choses, parce que je n’avais jamais autant galéré sur une course avant celle-là. Tu vas très loin au fond de toi pour aller chercher des énergies que tu ne soupçonnais pas. C’est une belle école de la vie. J’ai connu des états de fatigue que je n’avais jamais connu, où tu perds ta lucidité. C’était vraiment extrême. Je n’ai pas pensé à abandonner, pour tous les gens qui m’avaient aidé et m’avaient permis d’être là. Pour eux, je leur devais bien çà. Je pense que je reviendrai sûrement sur la Mini Transat, mais pas tout de suite. Il va falloir digérer, faire d’autres choses, mais qui sait ? Un jour peut-être…»
Bruno Garcia (Sampaquita) a franchi la ligne à 01h05mn 31s heure locale soit (06h 07mn 31s, heure française) en cinquième place. Premières réactions : « Voilà, je suis arrivé avec mon Sampaquita. Faire la course avec un bateau de 1998, c’est pas mal, mais ce qui est mieux encore, c’est de la faire avec un skipper de 1967 ! Si il ya des bonifications avec l’âge, peut-être que c’est moi qui gagne la Mini Transat (rires). Gagner la Mini Transat, c’est un rêve, mais faire un beau parcours, c’est déjà très bien. Et puis je pensais aux gars qui sont mille milles derrière nous et je me disais que c’est vraiment eux qui ont un gros moral. Je pense qu’il y a eu un « virus » Lanzarote. S’arrêter ce n’est pas si difficile, mais repartir c’est autre chose. Pendant la traversée, j’ai rencontré un bateau de croisière suédois Je l’ai appelé par VHF et c’est une nana qui me répond avec une voix… wahoou. Je suis resté une demi-heure à parler à la VHF. J’ai marqué le nom du bateau, le nom de la fille… Il va quand même falloir que j’en parle avec ma femme.»