” Bien plus dur que ce que j’imaginais ! “””

Pas le temps de souffler. Peu après le franchissement de la ligne,  Ellen s’était prêtée de bonne grâce aux premières interviews au milieu de la nuit.  Fatiguée mais libérée du stress, elle pouvait enfin exprimer son bonheur. Elle réalisait tout juste qu’elle venait de devenir le marin le plus rapide de la planète en solitaire. Hier à Falmouth, après les honneurs dûs à son exploit et son rang, elle est revenue sur son Tour du monde express. Morceaux choisis. Partager .   ” Je crois que j’ai pris conscience du record lorsque l’équipe est montée à bord  après le passage de la ligne. Le record c’est bien si on peut le partager.  Respect  “” Le record de Francis était dur à battre. Je le savais, mais  je comprends mieux maintenant l’expérience de Francis pendant son Tour du monde . J’ai un énorme respect pour Francis. On a vécu les mêmes choses , les mêmes moments difficiles, des hauts et des bas. Le fait que je sois allée aussi loin pour chercher ce record marque la difficulté. Cela rend l’exploit riche”” . La fatigue.  “” J’ai dit au début que ce serait plus dur que tout ce que j’avais fait. C’était beaucoup plus dur que ce que j’imaginais. Je ne suis jamais allée aussi loin, je n’ai jamais poussé aussi fort. J’étais à très peu de  la limite. Par moments, j’étais absolument vidée. Cette tentative de record a été bien plus dure que le Vendée Globe. “” 24 sur 24. “” Le record  C’est du 24 h sur 24 et il n’y a pas de sortie. L’Atlantique Sud au retour a vraiment été très difficile. J’ai eu problème sur problème et le moindre souci pouvait mettre le record en péril. Surtout que c’est arrivé au moment où j’étais le plus fatiguée. Mentalement  c’était très difficile, mais il fallait tenir “”.   Abandon. “”Je n’ai jamais voulu abandonner.  Mais quand j’ai eu mes problèmes de générateur , j’avais l’impression que je n’avais le choix. Mais je n’étais pas prête dans ma tête à dire, ça y est  c’est fini.  Et heureusement on a réussi à trouver la solution pour le refroidir. J’étais contente…”” Castorama “” Il est génial . Je suis fière de mon bateau. C’est grâce à lui que j’ai réussi à finir ce Tour. Grâce aussi à l’équipe qui l’a construit et préparé. Dans les mers du Sud, avec 60 noeuds de vent et une mer énorme , on est content que les gens qui ont construit le bateau ont mis leur sueur dedans””.  La terre “”Le moment où j’ai réalisé que c’était possible , quand j’ai franchi la ligne. Dans le Golge de Gascogne j’étais sortie de la tempête mais il y avait beaucoup de bateaux , tout pouvait arriver…. Quand j’ai approché Ouessant j’ai senti  l’odeur de la terre. C’était très , très fort ! “”. L’Arrivée .  “”Vraiment magique c’est bien que l’on puisse faire une belle arrivée dans mon pays. Avant c’était seulement en France . C’est bien que cela se fasse des deux côtés “” Envie. “” J’ai envie de me relaxer et de passer du temps avec ma famille , mes proches. “””