Vainqueur dans le stade nautique de Pornichet, vendredi, CombiWest bondit à la deuxième place du classement général derrière Groupama et devant Grandeur Nature Vérandas. Ce soir, les 28 équipages plient bagage et mettent le cap sur Roscoff, où se courra le raid côtier en baie de Morlaix demain, dès 13 heures. « Il fallait garder la tête froide », confirme Frédéric Guilmin, le vainqueur du jour et local de l’étape : il habite en effet à huit cent mètres de l’endroit où étaient installés les paddocks.
Vainqueur de la première et de la troisième manche, deuxième de la deuxième, le projet finistérien engrange un précieux capital en début de journée. Suffisant pour compenser deux huitièmes places consécutives, dans la dernière régate de qualification, puis dans la finale du Groupe Or. Et c’est finalement au nombre de victoires de manches (deux pour CombiWest contre une pour Vannes Agglo – Golfe du Morbihan et aucune pour Groupama) que Frédéric Guilmin, Damien Iehl et Pierre Leboucher remportent l’Acte 3 scène 2 de ce Tour de France à la Voile. Les trois compères, qui trépignaient sur le pas du podium depuis le début, sont enfin parvenus à sauter à pieds joints de la quatrième à la deuxième marche, avec une poignée de points de retard sur Groupama (232 points contre 244). Huitième ce jour, Spindrift glisse à la quatrième place, Grandeur Nature Vérandas, mené par Frédéric Duthil, cramponnant dru sur la troisième marche. Le joli coup du jour ? La victoire dans la finale or d’Aurélien Ducroz et lafrancedunordausud.fr, au nez et à la barbe des patrons du peloton.
Frédéric Guilmin (skipper de CombiWest, vainqueur du jour) : « C’est notre première victoire, j’espère que c’est le début d’une série. Ça fait quelques étapes qu’on tourne autour, il faut qu’on garde ce rang. Groupama a dominé jusqu’à ce jour, mais on a su leur tenir la dragée haute aujourd’hui. Le fait que je vive à La Baule me donne quelques certitudes, on connaît les veines de courant, les poches de vent et, quand on sait où on va, on y va plus vite. J’ai laissé la tactique à Pierre Leboucher, parce qu’il se débrouille très bien d’une part, et parce que ma connaissance du plan d’eau me permettait de lui apporter des informations sans m’en remettre à mes certitudes. Sur le plan d’eau, on suait à grosses gouttes, on cherchait les risées, qui ont une régularité, mais des exceptions aussi. Clairement, dans ce genre de temps, il faut de la réussite. Quand on reste zen, les choses se passent bien. »










