Les mots de Rogues et Mabire

    Merron et Mabire Campagne de France
    Merron et Mabire Campagne de France

    Halvard Mabire (Campagne de France)

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    « Pour être noire, elle a été noire la nuit. On n’y voyait pas plus qu’à l’intérieur d’une vache. Comme nous n’avons pas l’acuité nocturne d’une chauve souris, ce n’est pas facile. D’autant plus que le vent est très instable, ce qui nous oblige à barrer en permanence. La mer est trop désorganisée pour que notre fidèle Nestor (ndlr : le pilote) puisse bien s’en sortir dans ces conditions.
    Le vent est tellement variable en force et en direction qu’il faut forcément le suivre. C’est ça le problème des bateaux à voiles, c’est que tout dépend du vent. Si l’on ne suit pas les variations du vent à la barre, les voiles ne seraient jamais bien réglées. Vu que ça change tellement vite il vaut mieux s’adapter en cap pour rester à peu près au même angle par rapport au vent, car sinon on n’aurait même pas le temps de penser à border qu’il faudrait déjà choquer. On serait donc toujours à contre temps et on n’avancerait pas un caramel. Surtout que le spi est une voile qui a tendance à être elle-même instable, il faut donc suivre tous ces caprices véliques pour que cette grosse voile ballon reste gonflée.” »

     

    Sébastien Rogues (GDF SUEZ)

    « Désolé de n’envoyer des nouvelles que maintenant, mais nous avions une super occasion de se reposer et nous l’avons prise. Je viens juste de me réveiller d’une sieste de 3h30…

    La nuit été noire, très noire et pas facile du tout d’évoluer dans ces conditions qui en plus ont été très changeantes. On se rapproche tranquillement des Acores et la stratégie commence à se dessiner.  Oui mais laquelle … et bien je ne vous dirai pas, car imaginez que nos copains sur MARE le sachent, on fait comment nous après, hein, on fait comment ? »