J-5 avant le départ de la 43e Solitaire du Figaro et à bord des bateaux, ce sont les préparateurs qui ont pris le relais. Si certains skippers ont opté pour une mise au vert et sont rentrés à la maison pour s’éloigner de la pression qui montera d’ici le départ de la première étape dimanche prochain, d’autres ont choisi de rester à Paimpol pour « prendre le pouls » comme le dit Thomas Ruyant et s’immerger progressivement dans la course. L’objectif est de se relaxer sans déroger à sa routine quotidienne : coup d‘œil sur l’évolution de la météo, sieste, footing, massages. Les trois skippers anglais d’Artemis sont partis en virée à Lorient pour saluer les copains engagés sur la Volvo Ocean Race. Matthieu Girolet a décidé d’aller chez le coiffeur. « C’est bien de pouvoir se changer les idées. Nous aurons suffisamment la tête dans le guidon pendant un mois pour ne pas profiter de ces moments plus cool » confie t-il.
Jean-Paul Mouren (SNEF) : « Pour l’instant, je vis en autarcie avec mon bateau. Je le peaufine, je le bichonne, je le caresse, je rentre en communion avec lui. Tant que je n’ai pas la conscience tranquille sur tous les détails à régler, je reste autour.»
Thomas Normand (La Financière de l’Echiquier) : « Je suis arrivé ici assez prêt pour m’enlever du stress et essayer de ne pas être dans le jus. Pendant ces deux prochains jours, je vais me sortir la tête de la course, aller me balader entre Lézardrieux et Bréhat, avant de me remettre à la météo à partir de mercredi soir. Mon préparateur physique aimerait que je fasse des siestes mais c’est impossible. Je culpabilise quand je m’endors l’après-midi. J’ai l’impression de ne pas être productif ».