Quelles seront les conditions de vent demain pour le départ de la Vuelta a España a Vela ? Les réponses divergent. Le skipper de Safran, Marc Guillemot, explique pourquoi : "Il y a un centre dépressionnaire qui a tendance à se combler et il suffit qu’il bouge un peu vers l’ouest ou vers le nord pour que les conditions soient très différentes, donc on ne peut vraiment rien dire pour l’instant. Ils annonçaient beaucoup de vent pour aujourd’hui et finalement il n’y a pas grand-chose".
Même faible, la brise devrait être suffisante demain pour lancer comme prévu le départ à 12h00. Les concurrents devront ensuite effectuer deux passages autour d’une bouée située à 1,5 milles de la ligne. Et comme il s’agit d’un point fixe, ce petit parcours de mise en jambes ne se jouera pas forcément au près et au portant, façon parcours banane. Si le vent souffle de secteur ouest, ce qui semble le plus probable pour l’instant, les bateaux n’auront peut-être que trois bords de reaching à tirer avant de s’élancer vers la deuxième et dernière marque de cette étape, à 0,5 milles de San Sebastian. "Il y aura un effet d’entonnoir à cet endroit, avec un regroupement de la flotte", confie Pepe Ribes, co-skipper d’Estrella Damm. Ensuite le vent pourrait changer en force et en direction en début de soirée". Le jeu semble donc très ouvert pour cette première étape du Tour d’Espagne.
Les deux équipes françaises sont vues à la quasi-unanimité comme les favoris de l’épreuve, et à ce titre Marc Guillemot a d’emblée rassuré l’assistance espagnole en plaisantant : "Ne vous inquiétez pas trop en voyant les souvenirs laissés par les tirs de canons des Français sur les murs de cette forteresse. Nous venons bien sûr nous battre sur l’eau, mais nous venons en amis et nous sommes très heureux d’être ici !"
Outre PRB et Safran, l’autre bateau à surveiller est sans conteste Movistar, l’ancien Foncia de Michel Desjoyeaux, qui sera mené par les fins régatiers Iker Martinez et Xabi Fernandez, issus de la classe olympique 49er et de la Volvo Ocean Race. Xabi préfère néanmoins rester modeste quant à leur potentiel. "Marc Guillemot a dit que nous étions un très sérieux rival quand il nous a vu naviguer à Douarnenez, mais nous avions Michel Desjoyeaux à bord, ce qui ne sera pas le cas ici avant l’étape de Sanxenxo-Calpe, donc ce sera peut-être très différent. Attendons de voir".