La semaine prochaine les deux protagonistes de la 33ème Coupe de l’America vont se retrouver de nouveau au tribunal. Brad Butterworth, skipper d’Alinghi livre son interprétation de la situation en remettant la dispute dans un contexte historique.
"Deux clubs américains, le New York Yacht Club et le San Diego Yacht Club détenaient la Coupe pendant 140 ans. A cette époque, personne n’a menacé de leur enlever la responsabilité de l’organisation. Maintenant la Coupe est de nouveau entre les mains d’un club étranger et neuf défis américains n’ont pas réussi à la reprendre. Selon certains Américains et leurs amis il est grand temps de ré-écrire l’Acte de Donation, d’enlever au vainqueur les fruits de sa victoire et de faciliter la victoire du challenger. Si l’Acte contient tellement de défauts, pourquoi ne pas avoir signalé cela quand la Coupe était entre les mains des Américains? La raison est simple. Il y a des gens qui n’acceptent pas d’avoir perdu la Coupe et maintenant ils veulent rendre leur victoire plus facile.
Il ne faut pas juger la compétition en analysant les litiges actuels, mais la regarder dans le contexte de 150 années d’histoire. Le consentement mutuel est un principe de base de l’Acte, car il permet à l’épreuve d’avancer et de s’adapter à l’époque et aux circonstances. Ce qui semble être une bonne idée maintenant pourrait ne plus l’être dans 10, 50 ou 100 ans. Si quelqu’un veut gérer les choses différemment, qu’il gagne la Coupe et qu’il se mette d’accord avec le challenger. C’est aussi simple que cela. Mais ne prétendez pas être George Schuyler et de transférer votre vision de la Coupe sur son Acte à lui.
Les grands sportifs cherchent la victoire au stade ou dans notre cas sur l’eau. Un sportif qui cherche la victoire au tribunal ou par ce que Dennis Conner appelait la porte arrière voit ses qualités sportives s’évanouir et toute victoire ainsi obtenue a un goût amer, qui empoisonne également le sport en général."
Brad Butterworth analyse le conflit juridique
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