Pour les deux skippers et leur équipe technique, qui vont, dans les jours qui viennent, s’atteler aux réglages du gréement puis à la remise en route l’ensemble des systèmes du bord, l’étape est importante d’autant qu’elle marque la fin de deux mois tout pile de chantier. Deux mois durant lesquels le bateau a été optimisé au mieux en un minimum de temps, l’espar, la quille et la configuration des ballasts étant les principales modifications réalisées.
Le 18 juillet dernier, l’ex Mare de Jorg Riechers, un plan Farr mis à l’eau en 2007 avec lequel Michel Desjoyeaux a remporté le Vendée Globe 2008-2009, que l’on a ensuite vu terminer deuxième de la Barcelona World Race 2010-2011 avec Iker Martinez et Xabi Fernandez, puis s’aligner au départ du Vendée Globe 2012-2013 avec Jérémie Beyou, est entré en chantier dans la base brestoise de Cheminées Poujoulat. « Ce bateau a régulièrement été transformé, ces dernières années, pour suivre l’évolution de la jauge. Dans un premier temps, nous avons cherché à le découvrir puis nous avons terminé ce qui avait été commencé et ensuite, nous l’avons adapté à notre propre mode de fonctionnement. En ce sens, nous avons réalisé les transformations qui nous semblaient évidentes, forts de nos expériences respectives. Reste que nous n’avons pas réinventé le bateau du tout. Nous avons gardé l’existant et essayé de l’optimiser au mieux avec le temps et les moyens dont nous disposions », explique Bernard.
Le monocoque, qui porte désormais les couleurs de Cheminées Poujoulat, affiche une nouvelle quille, un gréement modifié avec un système de hook mais aussi une nouvelle configuration des ballasts et des appareils de transmission. « Nous avons fait tout ce que nous avions décidé au départ. Nous avons cherché à faire des choses simples mais efficaces. Reste que même dans la simplicité, il y a toujours beaucoup de boulot et un mois d’août en milieu d’un chantier, ça complique forcément un peu les choses, notamment au niveau des fournisseurs. Il n’empêche que, pour le moment, tout se passe bien » déclare Jean, pas mécontent de voir sa nouvelle monture à l’eau.
« La mise à l’eau du bateau, aujourd’hui, est une bonne étape dans le voyage vers la navigation » confirme Bernard, rappelant très justement qu’avant de tirer les premiers bords. « Le fait de toucher l’eau, c’est vachement bien, mais ce n’est que le début d’un nouveau chapitre, celui de la validation, de la mise au point et des réglages. Tout va se mettre en place progressivement ».