Le leader à 1400 milles de l´arrivée

Virbac-Paprec 3 au large de Wellington
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Cap à l’Est puis au Nord, Virbac-Paprec 3 tente d’échapper aux hautes pressions et remonte au près, 90 milles dans l’ouest des Canaries. Tout porte à croire que Jean-Pierre et Loïck ont décidé de laisser cet obstacle à tribord pour éviter le dévent de ces îles aux reliefs imposants. Rappelons que le sommet le plus haut d’Espagne se trouve dans cet archipel : un volcan nommé Teide culminant à plus de 3700 mètres. 242 milles plus au sud, la problématique est la même pour l’équipage de Mapfre : remonter en escalier vers le Nord, parer l’archipel canarien sans se faire piéger.

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A bord de l’ancien Foncia, les médaillés olympiques et multi champions du monde Iker Martinez et Xabi Fernandez ne se résignent pas à occuper la place de dauphin, mais ils savent aussi que leur destin n’est plus totalement entre leurs mains. Avec un retard qui représente 17% du chemin à parcourir et une stratégie quasi obligatoire au près, les voies de dépassement seront rares… Virbac-Paprec 3 est attendu à Gibraltar dans la nuit du 31 mars au 1er avril. MAPFRE 24 heures plus tard.

Neutrogena handicapé par sa quille
Derrière, dans le sud du Cap Vert, Renault Z.E réussit fort bien à maintenir ses deux rivaux à distance. Pachi Rivero et Antonio Piris ont bénéficié les premiers du renforcement des alizés. Et comme il n’y a ni coups fourrés ni grandes stratégies à l’horizon, la hiérarchie devrait rester la même pendant au moins une bonne semaine avec Estrella Damm en 4e position et Neutrogena cinquième. A ces allures de près un peu costaud, le bateau de l’équipage germano-américain est handicapé par l’impossibilité de basculer totalement la quille (problème de vérins constaté en début de mois). Neutrogena va moins vite et Boris Herrmann ne se fait pas d’illusion quant à l’issue de cette course de vitesse face au vent.

A l’entrée du Pot au Noir, Dee Caffari et Anna Corbella ont sacrifié la journée d’hier pour réparer la cloison de ballast avant de Gaes Centros Auditivos. Les voici de nouveau en route vers l’équateur, à faible allure mais à bientôt à 100% de leur capacité. Dans le Sud du Brésil, profitant d’une météo complexe où dépressions et anticyclones se succèdent, Hugo Boss est en train de semer son compagnon FMC. Il y a quelques jours, lorsque Wouter Verbraak et Andy Meiklejohn quittaient les Malouines après leur escale technique destinée à réparer leurs voiles et le rail de mât, les deux bateaux n’étaient séparés que de 120 milles. Aujourd’hui, cet écart se monte à 489 milles car les premiers filent au largue quand les seconds luttent contre des vents contraires.

Central Lechera Asturiana va repartir en course
Alors que We are Water progresse péniblement à 150 milles du cap Horn, Central Lechera Asturiana est sur le point de le rejoindre dans le Pacifique, après 25 jours d’escale à Wellington. Le 3 mars dernier, Juan Merediz et Fran Palacio s’arrêtaient dans la capitale néo-zélandaise pour réparer leur mât cassé deux jours plus tôt en mer de Tasmanie. Le bateau a été remâté il y a 48 heures et le gréement a été testé. L’équipage souhaite désormais terminer son périple autour du monde. Juan et Fran ont prévu de larguer les amarres cette nuit à 02h00 HF. Ils repartiront alors avec plus de 10 000 milles et presque deux océans de retard sur les leaders.

Classement de 15h
1 Jean Pierre Dick – Loick Peyron VIRBAC-PAPREC 3 à 1400,8 milles de l’arrivée
2 Iker Martinez – Xabi Fernandez MAPFRE à 242,9 milles du leader
3 Pachi Rivero – Antonio Piris RENAULT Z.E à 1080,7 milles
4 Alex Pella – Pepe Ribes ESTRELLA DAMM à 1236 milles
5 Boris Herrmann – Ryan Breymaier NEUTROGENA à 1271,9 milles
6 Dee Caffari – Anna Corbella GAES CENTROS AUDITIVOS à 1845,7 milles
7 Wouter Verbraak – Andy Meiklejohn HUGO BOSS à 3366,8 milles
8 Gerard Marin – Ludovic Aglaor FORUM MARITIM CATALA à 3855,3 milles
9 Jaume Mumbru – Cali Sanmarti WE ARE WATER à 5640,2 milles
10 Juan Merediz – Fran Palacio CENTRAL LECHERA ASTURIANA à 10149,5 milles