Les 1000 derniers milles

Groupama
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L’archipel des Açores a été traversé de part en part la nuit dernière et Franck Cammas et ses hommes ont dû enchaîner deux empannages pour parer les îles du centre en se glissant entre Terceira et Sao Miguel, mais aussi parce que le vent s’est orienté au secteur Nord-Ouest derrière un front. Groupama 3 possède désormais deux jours et demi d’avance sur le temps de référence et pourrait grappiller encore quelques heures avant Ouessant car Orange 2 n’avait parcouru qu’un peu plus de 250 milles vers le but lors de son 48ème jour de mer quand le trimaran géant projette d’en aligner plus de 650 milles…

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Le vent les portera
« La route vers Ouessant continue au gré des thalwegs et des variations rapides des angles de vents associés aux fronts qui circulent à des vitesses un peu trop rapides pour être exploités longtemps. Ainsi un deuxième front a rattrapé puis dépassé Groupama 3 en cours de nuit de jeudi à vendredi. Les vents de Sud-Ouest devenus temporairement inférieurs à 20 noeuds laissent ainsi place à des brises de Nord-Ouest. Ce sont ces vents de Nord à Nord-Ouest qui vont accompagner Franck Cammas et son équipage au cours des prochaines heures. Mais comme les mouvements des fronts vers l’Est peuvent encore varier en force et en direction, il est possible que le trimaran géant puisse rejoindre à nouveau des conditions un peu plus favorables si les éléments s’y prêtent... » indiquait Sylvain Mondon de Météo France.

Les vitesses de Groupama 3 ces dernières heures sont donc assez variables, oscillant entre trente et quinze noeuds et il est donc très délicat de prédire le moment du franchissement de la ligne d’arrivée. On imagine que cette incertitude à bord impose à l’équipage une concentration maximale surtout que les nuits sont encore très noires en l’absence de lune. Les températures se sont rafraîchies et la pluie est de circonstance. Franck Cammas et ses neuf équipiers devraient toutefois passer très au large du cap Finisterre, ce qui enlève une partie délicate à l’abord du rail des cargos et des pêcheurs ibériques. Avec le jour qui se lève, la veille sur le pont s’annonce aussi plus facile tout comme la négociation des vagues qui se mêlent au large des Açores.