Pour le Groupama Sailing Team, cette organisation terrestre est traitée avec le même sérieux que la performance maritime. Responsable du Shore Team, l’australien Ben Wright est un habitué de la Volvo Ocean Race : « Quand Groupama 70 a quitté Lorient au mois d’octobre pour Alicante, nous avons démonté notre base pour la remonter rapidement en Espagne et accueillir les marins. Un mois plus tard, nous en avons fait de même à Lanzarote où le Groupama Sailing Team s’entraîne depuis la victoire de Franck dans la Route du Rhum ».
Dans le port flambant neuf de Puerto Calero, les marins français naviguent dans le sillage du Team Ericsson. Le vainqueur de la dernière édition de la Volvo Ocean Race, y avait passé dix-huit mois : « A Lorient, notre port d’attache, l’hiver est froid, la mer glaciale. Ici, à Lanzarote, il fait bon, il y a du vent et de la mer. Les conditions sont excellentes pour faire du sport et naviguer ».
Aux côtés de Ben Wright, Santi Casanova, le préparateur sportif confirme: « L’équipage est beaucoup plus ouvert depuis que nous sommes ici. Au travers de notre préparation physique, je cherche à développer la cohésion, la fraternité. Pour l’équipage, ce sont des jeux mais de mon côté, je développe la coordination, l’agilité, la réactivité. Ils changent aussi de partenaire car il faut casser les petits groupes pour créer un véritable esprit d’équipe ».
Les membres du Shore Team s’affairent autour de Groupama 70 pour préparer la sortie en mer : sélection des voiles à tester, calibrage de l’électronique, embarquement des paniers repas. Pendant ce temps, d’autres poursuivent leur travail dans l’un ou l’autre des quatre containers qui seront leur bureaux pendant les neuf mois que dure cette Volvo Ocean Race : « Le règlement de la course limite l’espace disponible aux escales afin de juguler l’inflation budgétaire. Malgré tout, nous devons être totalement autonomes car certains ports où nous ferons escale n’ont pas l’infrastructure permettant d’entretenir un bateau comme Groupama 4 ».
Répartis sur les quatre containers, les ateliers composite, mécanique, électronique, informatique, électricité, textile, voilerie et consommables sont par ailleurs doublés : « Quand on étudie le parcours, on se rend vite compte que le même jeu de containers ne peut pas être, par exemple, démonté juste après le départ de Sanya en Chine et remonté avant l’arrivée du bateau à Auckland en Nouvelle Zélande. Nous en avons donc deux jeux identiques qui font, eux aussi, le tour du monde » ajoute Hervé Le Quilliec, responsable de la logistique. Et Ben Wright de préciser : « Il faut bien réfléchir pour savoir quelle pièce doit être dans quel container. Et il ne faut pas se tromper... »




















