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New York Vendée. Charlie Dalin : “J’ai retrouvé mon niveau de compétition !”

LES SABLES D’OLONNE - JUNE 8, 2024 : Imoca MACIF Santé Prévoyance skipper Charlie Dalin (FRA) takes first place of the New York Vendee sailing race, in Les Sables d'Olonne, on June 8, 2024. (photo by Olivier Blanchet / Alea)

Charlie Dalin est arrivé dans la nuit de ce samedi 8 juin et remporte la New York Vendée après une course aux conditions météos atypiques. Il aura réussi à trouver le bon rythme et le bon chemin pour s’imposer largement aux Sables d’Olonne avec 330 milles d’avance sur son plus proche poursuivant, Boris Herrmann, et 620 milles sur le reste de la flotte. Une première victoire sur une transat en solitaire en IMOCA. Un bon signe avant le départ du Vendée Globe, le 10 novembre prochain…

« Je suis vraiment heureux de cette victoire ! C’était une super traversée depuis New York. C’était la dernière répétition avant le Vendée Globe, c’était donc une course importante. Nous avons montré à la concurrence que nous étions présents et j’ai retrouvé mon niveau de compétition. MACIF Santé Prévoyance est un bateau génial, il navigue bien dans toutes les conditions, il est vraiment agréable à vivre. J’ai pris énormément de plaisir du début à la fin… » confiait Charlie Dalin, tout sourire, quelques minutes après la ligne d’arrivée.

Un an tout juste après la mise à l’eau de son nouvel IMOCA, voici donc le skipper de MACIF Santé Prévoyance sur la plus haute marche du podium de la toute dernière course avant le tour du monde en solitaire. De bonne augure pour s’élancer en confiance autour de la planète ! Pied au plancher de New-York à la Vendée… Avec 3 733,8 milles parcourus à la vitesse de 15,3 nœuds (sur le fond) en 10 jours 03h 44 mn et 30 s, Charlie Dalin est parvenu à déjouer les pièges météo, trouver la porte de sortie d’une système dépressionnaire ardu, poursuivre sur une route médiane à travers l’Atlantique et manœuvrer le long d’un anticyclone tentaculaire. De la belle stratégie, de la vitesse pure, des manœuvres bien faites : « Le tournant de la course s’est joué 3-4 jours après le départ. Il y avait un front associé à un centre dépressionnaire à passer, j’étais un peu devant à ce moment-là et j’ai réussi à ne pas me faire aspirer. Cela s’est joué à très peu de choses. Une quinzaine d’heures plus tard, j’ai failli de nouveau me faire aspirer par ce système. Je n’ai jamais cessé de naviguer avec de l’intensité. J’ai pris un rythme de long terme comme sur un Vendée Globe et j’ai attaqué. J’ai fait des pointes à 30 nœuds même à quelques heures de l’arrivée. J’étais pied au plancher, c’était l’objectif d’y aller à fond… la structure a tenu le choc et c’est une bonne chose. » explique le skipper de MACIF Santé Prévoyance.

Une énorme satisfaction et un gain de confiance pour Charlie et toute son équipe qui vont continuer à apporter quelques améliorations d’ici le départ du Vendée Globe, même si l’Imoca MACIF Santé Prévoyance n’a connu aucun problème technique durant cette New York – Vendée. Charlie confirme : « Je fais des courses pour gagner, et aujourd’hui, c’est important pour me redonner confiance dans ma capacité à gagner. Ça s’est validé ! Mon bateau est performant à toutes les allures, au près, au portant, au vent de travers… Pour toute l’équipe, c’est génial. Tout le monde a bossé à fond, je n’ai eu pratiquement aucun problème technique, ce qui m’a permis de me concentrer en permanence sur la vitesse du bateau. » Charlie Dalin fera son entrée ce dimanche matin à 9h dans le mythique chenal des Sables d’Olonne. De quoi fêter avec le public cette belle victoire, sa toute première en solitaire en IMOCA.

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New York Vendée. Démâtage de l’Imoca Vulnérable de Sam Goodshild mais après assez de milles parcourus…

Ce jeudi l’Imoca Vulnérable de Sam Goodshild a démâté à17h15 alors qu’il était en quatrième position de la New York – Vendée. Le skipper n’est pas blessé. Il évolue à 150 milles de l’île de Santa Maria aux Açores. Son équipe technique TR Racing étudie les meilleures solutions pour ramener l’IMOCA à bon port.

A 5 mois du départ du Vendée Globe, sa participation aurait pu être compromise. Il devait impérativement finir pour être à l’abri en nombre de milles au classement du tableau de sélection du Vendée Globe. Le nombre de milles qu’il a parcouru avant de démâter sera pris en compte, soit environ 1130 mn coeficient 1,5, soient 1695 mn. Un nombre suffisant pour se qualifier avec l’avance qu’il avait sur le dernier au tableau, James Harrayda. Il lui reste néanmoins à trouver un autre mât que l’équipe TR Racing devrait avoir certainement en spare.

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Transquadra. 47 bateaux et un classement dédié aux croiseurs !

Transquadra Martinique 2017-2018 © François van Malleghem

Au fil de l’eau, depuis 31ans, la Transquadra* Madère Martinique, course réservée aux marins amateurs de plus de 40 ans, est devenue une grande classique atypique qui se renouvèle à chaque édition. C’est encore le cas cette année avec la mise en place d’un classement « croiseur » dédié aux voiliers de course croisière, qui concerne un quart de la flotte 2024 : un joli score pour une grande nouveauté !
Pour cette 11e édition, la Transquadra réunira 47 bateaux (74 marins), dont près de la moitié s’élancera en solitaire.


La première étape de cette transat s’élancera le 3 juillet de Marseille pour la flotte Méditerranéenne et le 7 juillet de La Turballe pour la flotte Atlantique.
« La grande nouveauté de cette édition est la mise en place du classement ‘’croiseur’’. Nous venons de le tester, fin mai, sur la Course des Iles : ça ouvre des perspectives très intéressantes. Le Yacht Club de France suit d’ailleurs de très près cette nouveauté, les garants de la jauge IRC trouvent cela particulièrement pertinent », souligne Mico Bolo, créateur et directeur de course de la Transquadra.

Intéressantes bagarres de croiseurs
Un podium constitué d’un Sun Fast 32, d’un First 36.7 et d’un Super Arlequin avec de jolies bagarres entre Grand Soleil 37, Elan 350, Sun Fast 37 et autres First 31.7 : « Il y a bien longtemps que l’on n’avait pas vu ce genre de voiliers aux places d’honneur ! », remarque, avec satisfaction, le directeur de course.
C’est ça le classement « Croiseurs » : une belle ouverture. C’est aussi limiter la course à l’armement, adopter une autre philosophie de la régate.
De quoi (re)donner l’envie à tous les propriétaires de voiliers de course-croisière de s’amuser entre trois bouées… voire entre deux continents !
70% de bizuths,
Ainsi, cette année plus que jamais, la Transquadra Madère Martinique permet aux marins amateurs de partir à l’assaut de l’Atlantique. Une majorité d’entre eux (70%) sont des ‘’bizuths’’ : ils s’apprêtent à relever le défi de leur vie, « à affronter leur Everest ! », comme le raconte l’un des futurs concurrents, Luc de Camas, co-équipier de Pierre-Yves Fouché (JPK 10.10 « Moïse ») : « C’est l’aventure avec un grand A. Le défi de ma vie. Notre Everest ! …Et c’est super excitant ! »

La parité solitaires/doubles
Autre caractéristique marquante de cette cuvée 2024, la quasi parité entre solitaires et doubles : 20 solos pour 27 duos. « Depuis plusieurs années, le nombre de solitaires baissait, avec au mieux 1/3 de flotte en solo. Cette année, la tendance s’est très franchement inversée : c’est très intéressant ! » souligne Jean-Noël Tourin, président de la Transquadra Madère Martinique.
8 nations représentées
6 Allemands, 2 Norvégiens, 2 Espagnols, 2 Anglais, 1 Italien, 1 Suisse et 1 Belge-Rochelaise seront sur les rangs de cette Transquadra Madère Martinique 2024. Elle a toujours attiré les marins étrangers, mais cette édition 2024 est particulièrement internationale !
Du niveau et de la convivialité !
En solo comme en double, le niveau sportif est au rendez-vous sur la Transquadra. Tout amateurs qu’ils sont, les coureurs se prépare de longue date à cette échéance. Organisés en centres d’entrainement, nombre d’entre eux consacrent, pendant des mois, la moitié de leurs week-ends à leur préparation.
D’édition en édition, le niveau sportif grimpe en tête de flotte, avec de belles empoignades à la clé, sans pour autant entamer la convivialité qui règne à terre comme en mer. Car la Transquadra Madère Martinique ne serait pas ce qu’elle est si ce n’était pas aussi un rendez-vous de copains, une aventure qui se partage en famille !

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Olivier Douillard et Arnaud Jarlegan rejoignent North Sails

Olivier Douillard, navigateur français et expert en analyse et gestion des données interviendra au bureau d’études ainsi qu’Arnaud Jarlegan, navigant et entraîneur intègre l’équipe en tant que Chef de projet course au large, viennent renforcer l’équipe de North Sails par leur expertise, tout en consolidant les activités de la voilerie dans les segments multicoques, offshore et superyachts.

Olivier Douillard et Arnaud Jarlegan, forts de leur expérience sur des supports exigeants à un niveau mondial, du Formula 18 à la Coupe de l’America, en passant par les Ultimes, apportent un nouvel angle d’expertise technique à l’équipe de North Sails. « C’est une fierté pour North Sails d’accueillir Olivier et Arnaud dans l’entreprise. Nous sommes vraiment contents d’avoir pu concrétiser cela car nous agrandissons l’équipe du marché français avec deux personnes très compétentes. » explique Alan Pennaneach (Directeur commercial North Sails France). Leur implication renforcera la capacité de l’entreprise à relever les défis de la voile de compétition à travers les différentes catégories, s’appuyant sur le travail effectué ces dernières années par les équipes des lofts de Vannes, Lorient, et Mouans-Sartoux. « Toute la voilerie est très motivée à l’idée de travailler avec eux car nous savons qu’ils apporteront beaucoup dans chaque segment que ce soit la production, la technique ou la commercialisation. » ajoute Alan.

Arnaud Jarlegan est en charge de la partie One Design c’est à dire les voiles dédiées aux supports olympiques. Il va pouvoir aider à développer le marché en France grâce à son important réseau. Il travaille également avec les séries de multicoques un peu plus offshore.

Quant à Olivier Douillard, il travaille du côté du bureau d’études donc plus sur un aspect technique. Avec son passif de navigant sur des plus gros bateaux tels que les Ultims ou les supersyachts il a l’habitude de la gestion de projets avec des plus grandes équipes. Il aide également à développer le marché du superyatch.

« Je suis très heureux et enthousiaste de rejoindre le bureau d’études de North Sails France. Nous avons déjà collaboré étroitement par le passé sur de beaux projets comme avec Gitana, l’Imoca BT ou encore pour la coupe de l’América de 2003. C’est un peu une continuité. L’innovation est au cœur de l’ADN de North Sails depuis de longues années et c’est un atout majeur au regard des évolutions des bateaux volants, ou encore de la propulsion vélique dans le maritime. La proposition de North Sails va me permettre de rassembler mes expériences autour du développement de la performance des voiliers. Le groupe North Sails offre une réponse technologique complète aux enjeux des voiliers de demain. Merci pour leur confiance et il me tarde de rentrer dans le vif du sujet. » Olivier Douillard

« C’est un plaisir pour moi d’intégrer l’entreprise North Sails. J’étais depuis plusieurs années client de la voilerie et maintenant je vais mettre mes compétences et mon énergie pour suivre et conseiller nos clients dans leurs projets de compétitions et de loisirs. Intégrer North Sails est quelque chose de formidable pour moi car le groupe est doté d’outils à la pointe de la technologie, ce qui permet de répondre de manière qualitative à toutes les demandes. Je vais aussi travailler pour le service one design qui me plaît énormément car c’est toute mon ADN. L’année 2024 est une année dense pour le monde la voile et pour la voilerie car on va avoir les Jeux Olympiques, l’America’s Cup et le Vendée globe. » Arnaud Jarlegan

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America’s Cup. Première navigation pour l’AC75 Team Orient Express

Alexander Champy-McLean / Orient Express Racing Team

L’équipe française de Quentin Delapierre a échangé la barre du F50 pour l’AC75 de retour des Bermudes pour effectuer sa première sortie ce mardi à bord de son AC75. Sur le plan d’eau barcelonais, les navigants et l’équipe technique ont pu réaliser un « tow test », soit un tractage à haute vitesse de l’AC75 afin de vérifier l’ensemble des systèmes. Et bonne nouvelle : tout s’est bien passé ! Y compris pour les cyclors qui allaient sur l’eau pour la première fois.

Reste à savoir si le bateau est équipé de ses deux nouveaux foils ou que d’un seul pour le moment. Ce mercredi, le bateau devrait rejoindre les autres équipes sur le plan d’eau et naviguer enfin avec eux. Reste à savoir combien de jours l’équipe pourra naviguer sur son bateau avant les premières courses le 22 août prochain. A suivre aussi sur www.cuplegend.com le magazine dédié à l’America’s Cup et sur le forum CupIneurope pour échanger avec des passionnés.

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New York Vendée. Boris Herrmann sur une option nord gagnante ?

Le skipper de Seaexplorer-Malizia, Boris Herrmann, est en bonne position pour remporter la New-York Vendée. Parti seul au nord, il devrait pouvoir allonger la foulée et faire route directe vers les Sables. Charlie Dalin, au sud, devra pour sa part peser chacun de ses virements pour obtenir la trajectoire la plus courte possible et tenter de l’emporter. Cela ressemble à l’arrivée du dernier Vendée Globe et nous offre finalement un peu de suspense. L’arrivée est prévue dimanche vers 13 heures.

Le monde ne tourne décidément pas rond. Les concurrents ont rencontré du vent portant sur la Transat aller et doivent naviguer au près sur le retour. La course se joue entre Boris Herrmann et Charlie Dalin, qui ont réussi à s’extirper d’une situation météorologique complexe.

Pour les autres concurrents, il s’agit désormais de ramener leur bateau en bon état et le plus vite possible, après des premiers jours éprouvants où la frustration domine. « Forcément qu’on est un peu frustré parce que rien ne s’est passé comme prévu », reconnaît Samantha Davies (Initiatives Cœur, 13e). Mais c’est un peu la magie de la course au large, cela nous rapproche d’un rythme semblable à celui du Vendée Globe. « Nous avons eu un peu plus d’incertitudes que d’habitude, cela nous a obligés à réfléchir différemment », poursuit Yoann Richomme (Paprec Arkea, 9e). Violette Dorange (Devenir, 11e) préfère jouer la carte de l’optimisme : « C’est hyper intéressant au niveau météo, il y a un vrai match dans les trois paquets, ça va être intéressant de voir comment ça va se dénouer ! »

Quoi qu’il en soit, dans les mots des skippers ces dernières heures, il y a l’idée latente que cette situation si inhabituelle et plus longue que prévue a du bon. Elle permet de tester les voiles, de faire preuve d’audace, de peaufiner ses réglages et de réfléchir à la gestion d’un effort long en course. Violette Dorange confie son bonheur « d’avoir réussi à mettre le spi en solo en course », Yoann Richomme reconnaît échanger parfois avec des amis sur WhatsApp et suivre l’évolution des scores de Roland-Garros, tandis que Samantha Davies a savouré ses deux derniers jours. « Bateau rangé, voiles réglées, batterie en train de charger… C’est le kiff ici », écrivait-elle hier après-midi. Pourvu que ça dure !

L’enjeu véritable de la course reste de connaître les qualifiés pour le prochain Vendée Globe. Dix skippers doivent impérativement finir la course et engranger des milles pour ne pas risquer de ne pas faire partie des 40 candidats qualifiés : Louis Burton, Conrad Colman, Pip Hare, Kojiro Shiraishi, Sam Goodchild, Szabolcs Weöres, Clarisse Crémer, Jingkun Xu, Violette Dorange et Oliver Heer sont sur le fil. Dans 6-7 jours, ils devraient enfin en avoir fini avec leur long processus de qualification et le stress qui va avec leur projet. On pense surtout à Clarisse Crémer, Louis Burton et Oliver Heer. Ce dernier devrait passer devant un jury à l’arrivée pour avoir été en contact avec son coach sur The Transat, selon Le Télégramme et l’Équipe. On espère pour lui que cela sera sans incidence. Si l’un de ces dix skippers ne parvenait pas à finir, c’est l’anglais James Harayda qui pourrait prendre sa place. Et si plus de deux échouaient, François Cuiffant pourrait également être au départ.

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SailGP. Les Français, 2e brillent à Halifax

France SailGP Team helmed by Quentin Delapierre Leeds the fleet on Race Day 1 of the ROCKWOOL Canada Sail Grand Prix in Halifax, Canada. Saturday 1st June 2024. Photo: Felix Diemer for SailGP. Handout image supplied by SailGP

C’est une très belle semaine pour l’équipe française qui après avoir baptisé son AC75 à Barcelone, s’est hissée en finale et termine 2e à Halifax. Les feux sont au vert. L’équipe reprend des points sur les Espagnols et les Danois au Championnat et se place 4e.

Le plan d’eau d’Halifax au Canada s’est montré assez délicat pour les équipes avec des conditions météos très difficiles à gérer tout au long du week-end. Le vent qui s’est renforcé ce dimanche a contraint les organisateurs à retarder les courses le temps de gruter avec précaution les bateaux sur l’eau. Les Français par chance ont pu en faire partie. Ce qui n’a pas été le cas des Allemands, des Suisses et des Américains qui sont restés à quai. Les 2 courses ce dimanche ont été superbes. Les Français ont retrouvés leur niveau en réussissant tout leurs départs. Ils sont parvenus en finale à l’issue d’une 5e manche assez épique qui a vu aussi les Australiens chavirer. Une finale inédite avec les Danois et les Anglais. Une petite faute des français sur un empannage leur a fait perdre les quelques mètres précieux pour remporter cette finale mais ils ont été très bons et combatifs de bout en bout. Il est désormais impératif de conserver ce niveau et cette régularité.
De retour à Barcelone, ils vont enfin pouvoir naviguer avec leur AC75.

Cette deuxième journée du ROCKWOOL Canada Sail Grand Prix s’annonçait dès le départ rocambolesque avec les opérations de grutage des F50 ralenties par les mauvaises conditions météo. En raison des vents violents et pour garantir la sécurité des équipes, SailGP a été contraint d’adapter le format en donnant la priorité aux nations dans l’ordre du classement de l’épreuve après la première journée. Tous les bateaux n’ayant pas pu être mis à l’eau dans les temps malgré les courses retardées, les Suisses et les Américains, respectivement avant-derniers et derniers du classement général provisoire de l’épreuve, ont été privés de compétition aujourd’hui et ont reçu une compensation de points. Les Allemands ont loupé la course 4 mais ont pu rejoindre la flotte pour la course 5.

Vents forts, pluie, brouillard et eaux glaciales ont donc malmené les équipages. Avec leurs ailes de 24 mètres et leurs foils de gros temps, ils se sont livré une bataille sans merci jusqu’à la dernière seconde, malgré les envolées et les plantés incontrôlés. Génial à suivre !

La première manche du jour (course 4) a été lancée quelques minutes à peine après la mise à l’eau du F50 bleu blanc rouge. Les Français ont dû se mettre en mode course rapidement et se sont lancés pleine balle en tête de la flotte malgré le manque d’échauffement. Ils ont bataillé avec les Canadiens de Phil Robertson qui se sont finalement imposés pour le plus grand bonheur des milliers de fans aux premières loges d’un spectacle exceptionnel.

L’ultime course en flotte a fait monter le suspense à son comble avec un enchaînement de rebondissements à en perdre la tête. Les Australiens, triple vainqueurs du championnat, ont chaviré et l’Espagne s’est imposée devant le Royaume Uni et la France. Mais ça n’a pas suffi à Diego Botín et Los Gallos, recalés de la finale pour un tout petit point d’écart. Il faut dire qu’entre le 2ème et le 6ème au classement général après 5 courses, il n’y avait… qu’un point !!

C’était donc une finale Royaume Uni, France, Danemark inédite durant laquelle les équipages ne se sont pas lâchés, de la ligne de départ à la ligne d’arrivée. Malgré quelques erreurs, les Français n’ont rien lâché pour terminer 2èmes, quelques centimètres devant les Danois. Et pour son cinquième Sail Grand Prix à la barre du F50 aux couleurs de L’Union Jack, c’est Giles Scott qui s’est imposé devant Quentin Delapierre et Nicolai Sehested. Faisant ainsi taire les critiques dont il faisait l’objet depuis le départ de Ben Ainslie après le Sail Grand Prix de Dubaï en décembre.

ILS ONT DIT :

Quentin Delapierre, pilote France SailGP Team : « C’était chaud, et encore le vent est un peu tombé parce que quand on a mis le bateau à l’eau c’était vraiment très très chaud. Il s’est encore passé plein de choses, les premiers sont passés derniers, les derniers sont passés premiers. La Ligue a un niveau exceptionnel. On a toujours envie de gagner, on a la capacité de le faire je pense en termes de vitesse et de manœuvres. Je me suis un peu trop précipité sur le départ de la finale, un peu trop focalisé sur les Anglais. On a eu deux crashs dans la manche, pour finir 2 ce qui est quand même pas mal. Un peu déçus parce qu’à bord on savait très bien qu’on pouvait la gagner. On a eu un gros problème avec les masques aujourd’hui, on n’y voyait pas très bien. Jason n’avait pas d’autre choix que de le garder mais avec de la buée. On a eu un gros crash en partie à cause de ça, à un moment où ne fallait pas que ça arrive. »

Manon Audinet, strategist France SailGP Team : « C’était assez difficile. On a eu un petit coup au moral quand on a eu l’information qu’on ne naviguerait peut-être pas cet après-midi. On savait qu’il y avait une petite chance donc on s’est mis en stand-by et on s’est remobilisés quand on a senti qu’il y avait une opportunité. Je pense que l’équipe s’est vraiment remise à fond qu’on a eu un petit surplus d’énergie et d’envie, et ça a bien fonctionné sur l’eau. Ce n’était pas notre meilleure manche techniquement cette finale, on a fait quelques boulettes, on s’est mis un peu dans le dur tout seuls. Mais on a vu que les deux de devant étaient encore prenables, au moins le Danois. Jusqu’à la fin c’était notre objectif, réussir à passer devant lui avant la ligne d’arrivée et c’est ce qu’on a fait, à quelques centimètres près ! »

Thierry Douillard, coach France SailGP Team : « On a eu une journée en demi-teinte hier alors que Quentin avait rehaussé son niveau de jeu sur les départs. Aujourd’hui, on a su tardivement si on allait pouvoir naviguer ou pas et finalement on a eu notre chance. On a eu 4 minutes d’entraînement avant le premier départ mais on a navigué super propre. On a retrouvé notre équipe à son niveau de jeu : précise sur les départs, précise sur les laylines et sur nos choix. Même si on a commis quelques erreurs, on a réussi à se remobiliser et à aller chercher les bons coups. Donc c’est un super résultat pour toute l’équipe et je suis très content pour eux. Ça se joue à pas grand-chose, à un point ou ex aequo pour passer en finale comme toujours. Donc c’est bon pour le moral et on va repartir remontés comme des coucous pour aborder le prochain grand prix à New York dans trois semaines. »

CLASSEMENT CANADA SAIL GRAND PRIX

1- Emirates GBR / Giles Scott (3-5-2-3-2) – 10 pts
2- France / Quentin Delapierre (2-7-6-2-3) – 9 pts
3- Rockwool DEN / Nicolai Sehested (6-1-5-4-4) – 8 pts
4- Espagne / Diego Botin (1-4-8-7-1) – 7 pts
5- Nouvelle-Zélande / Peter Burling (5-2-4-5-5) – 6 pts
6- Canada / Phil Robertson (7-3-3-1-7) – 5 pts
7- Australie / Tom Slingsby (8-6-1-6-8) – 4 pts
8- Allemagne / Erik Heil (4-9-9-8-6) – 3 pts
9- Suisse / Nathan Outteridge (9-8-7-8-9) – 2 pts
10- États-Unis / Taylor Canfield (10-10-10-8-10) – 1 pt

CLASSEMENT GÉNÉRAL SAILGP SAISON 4
Après 11 Sail Grand Prix

1- Nouvelle-Zélande / Peter Burling – 83 pts
2- Espagne / Diego Botin – 72 pts
3- Australie / Tom Slingsby – 71 pts
4- France / Quentin Delapierre – 65 pts
5- Rockwool DEN / Nicolai Sehested – 64 pts
6- Emirates GBR / Giles Scott – 58 pts
7- Canada / Phil Robertson – 58 pts
8- États-Unis / Taylor Canfield – 50 pts
9- Allemagne / Erik Heil – 35 pts
10- Suisse / Nathan Outteridge – 28 pts

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New York Vendée. Avarie de Bout-dehors sur Holcim-PRB

© polaRYSE

Troisième de la flotte sur ce 3e jour de course, Nicolas Lunven a averti son équipe à terre que le bout-dehors de son IMOCA Holcim-PRB avait rompu. Déjà victime d’une avarie sur son bout-dehors lors de la Transat aller vers les Etats-Unis, The Transat CIC, le solitaire sait qu’il ne pourra plus exploiter tout le potentiel de son IMOCA sur la route vers Les Sables d’Olonne mais il reste en course. Auteur d’un remarquable début de compétition, le skipper est une nouvelle fois privé de ses voiles de portant pour la suite de cette New York – Vendée.

La rupture est survenue aux alentours de 11h (heure française) ce matin. Nicolas avait passé la nuit sous J2 et J3 et s’apprêtait à effectuer un changement de voile. Le bout-dehors s’est rompu alors que le skipper venait à peine de dérouler l’une de ses voiles de portant d’une surface de 220m2. Il a bataillé plus d’une heure et au terme d’un effort intense, il a pu récupérer la voile et le bout-dehors. Pour l’instant, il ne connait pas la raison de cette casse.

Premières réactions de Nicolas Lunven, skipper de Holcim-PRB :

« Je ne sais pas pourquoi ça a cassé. Lors de la transat aller, nous avons tout de suite su ce qui c’était passé. C’est une galette qui s’était détachée et était venue taper sur le tube du bout-dehors, l’endommageant sérieusement. Ce bout-dehors a été réparé à New York. Les trois premiers jours de course, nous avons navigué principalement au portant ou dans du petit-temps donc beaucoup sous JO. Hier soir, je l’ai rangé. Cette nuit, nous progressions plus serrés, c’était du J2 ou du J3 donc pas sur le bout-dehors.

Ce matin, j’ai voulu renvoyer une autre voile sur le bout-dehors, une grande voile. Après avoir tout préparé, je l’ai déroulée. J’ai à peine bordé et ça a cassé tout de suite. Je ne sais pas du tout ce que ça peut être… Je n’avais rien remarqué de particulier avant.

Peu après l’avarie, un nuage est arrivé et le vent est monté jusqu’à 18 nœuds…. Il a fallu récupérer la voile dans ces conditions. J’ai réussi à la récupérer en un seul morceau ainsi que le bout-dehors qui pendouillait à l’avant. Je suis trempé et le bateau est en bazar, mais au moins, j’ai tout à bord.

Parfois l’être humain est capable de ressources extraordinaires ! Le plan était de dérouler la voile et d’aller dormir, comme je n’avais pas réussi à prendre beaucoup de repos depuis le début de la course et que j’étais déjà épuisé. Maintenant, je vais me sécher, me changer et me reposer ».

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New York-Vendée. Situation éprouvante pour les skippers

© Ronan Gladu

Les 28 skippers de la New York Vendée ne sont pas à la fête. On attendait un bel exercice préparatoire au Vendée Globe. Mais il n’en est rien. Depuis le départ, les conditions météos sont très instables.

Des conditions orageuses dont a notamment fait les frais Manuel Cousin. Le skipper de Coup de pouce a en effet été touché par la foudre la nuit dernière, ce qui a eu pour effet d’endommager ses instruments aériens. Si les choses s’améliorent petit à petit pour les concurrents de tête, elles demeurent cependant moins fluides dans la réalité que sur le papier. Le fameux flux de sud sud-est récupéré à la sortie du front hier soir, n’est, pour l’heure, pas encore aussi régulier qu’espéré. La vigilance reste donc le maître-mot à tous les étages.

« On est toujours dans une situation éprouvante pour tout le monde. Une situation qui n’est pas en phase avec modèles et les prévisions météo. On le voit bien sur les vidéos, les visages des uns et des autres sont tirés, cernés. Pour la majorité des concurrents, le front reste compliqué à aller chercher. Ils doivent enchaîner les manœuvres et être constamment sur les réglages car sur zone le vent passe de 5 à 25 nœuds. Il y a des orages et parfois même des trombes marines. Cela impose une grande vigilance », a commenté Greg Boyer-Gibaud, adjoint à la Direction de course. De fait, sur l’eau, l’instabilité est à la fois omniprésente et importante. Tant et si bien que le mât de Coup de pouce a été touché par la foudre, aux environs de 23h30, la nuit dernière. Son skipper, Manuel Cousin, se trouve ainsi désormais privé de ses instruments aériens et, par ricochet, de ses deux pilotes – le principal et le secondaire. Il se démène actuellement pour évaluer au plus juste les dégâts occasionnés, et trouver des solutions pour réparer.

UN VRAI DÉCALAGE ENTRE LES FICHIERS ET LA RÉALITÉ
« Deux groupes sont bien distincts même si Benjamin Dutreux (GUYOT environnement – Water Family) et Louis Burton (Bureau Vallée) font un peu le trait-d’union entre les deux. Le premier a encore quelques heures à tirer avant de retrouver des conditions plus stables. Le second ne va pas être sorti d’affaire tout de suite, ce qui veut dire que les organismes vont devoir continuer d’encaisser », a ajouté Greg avec une certaine prudence toutefois. Et pour cause, il le sait, il y a une vraie dissonance entre ce que prévoient les modèles et ce qui se passe concrètement en mer. Chose qu’a confirmée Charlie Dalin, le skipper de MACIF Santé Prévoyance, tôt ce matin : « j’avoue que je m’arrache un peu les cheveux avec la météo parce que ça ne correspond à rien de rien. D’un fichier à l’autre, tout change. Les systèmes ne sont pas là où ils sont censés être. Je n’ai jamais vu des prévisions aussi à la rue ! ». Lui est pourtant supposé être sorti depuis hier soir du front stationnaire qui focalise toutes les attentions en ce moment. Force est de constater que tout n’est effectivement pas si simple, ni pour lui, ni pour les autres leaders qui ont pourtant récupéré le fameux flux de sud sud-est qu’ils attendaient avec impatience. « Il y quelques secondes j’avais 12 nœuds de vent et là c’est remonté à 20. Du coup, je viens de passer de 10 à 27 nœuds. C’est vraiment la pagaille sur l’Atlantique ! », a ajouté le Havrais dont les vitesses continuent, dans l’immédiat, de faire le yo-yo.

« LE MONDE À L’ENVERS »
« Normalement, je dis bien normalement car on ne sait jamais, on va avoir 24 heures de vent plutôt fort puisqu’on attend jusqu’à 35 nœuds », a détaillé Charlie qui se dispute actuellement la première place avec Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer) décalé près d’une cinquantaine de milles dans son nord, et qui a, par ailleurs, réussi à distancer Nicolas Lunven (Holcim – PRB) d’une quinzaine de milles cette nuit. « Le franchissement du talweg a été compliqué. Je pense que j’ai fait un peu trop de nord et que j’aurais pu mieux faire », a relaté Charlie. De fait, derrière lui, les écarts se sont un peu resserrés avec certains concurrents positionnés un peu plus au sud, à commencer par Sébastien Simon (Groupe Dutreuil), plutôt bien inspiré. « La route est encore longue jusqu’aux Sables d’Olonne et elle reste compliquée. Ce n’est pas facile de savoir par où on va passer et à quelle sauce on va être mangé, à court ou à long terme. On est parti pour faire du près jusqu’au bout. C’est le monde à l’envers ! ». Manifestement.

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JO. Droit à la médaille !

Les 7 femmes et 7 hommes qui représenteront la France, et la voile, aux Jeux Olympiques sont connus. Les 14 sélectionnés pour 10 séries, qui défendront les couleurs Bleu, Blanc et Rouge du 28 juillet au 08 août à Marseille, connaissent leurs forces et leurs objectifs pour aller “Droit à la médaille”.
Le magazine Course Au Large supporte les 14 athlètes et l’Equipe de France avec un numéro spécial qui leur est consacré.
Course AU Large n°107 – Juin Juillet 2024

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