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Vendée Globe. Yoann Richomme, serein avant le départ !

Yoann Richomme partage son état d’esprit et ses attentes pour les premiers jours de course. Les conditions météorologiques devraient être particulièrement clémentes lors du départ qui sera donné dimanche 10 novembre à 13h02 au large des Sables d’Olonne. De quoi rentrer en douceur dans ce Vendée Globe et monter en pression progressivement.

Né à Fréjus, architecte naval de formation, Yoann Richomme a commencé comme préparateur technique sur le bateau de Roland Jourdain, puis sur le Figaro de Nicolas Lunven. En 2010, il saute le pas pour devenir skipper et s’impose au fil des années dans la course au large, franchissant avec talent les étapes les unes après les autres. Vainqueur de La Solitaire du Figaro à deux reprises, de la Route du Rhum également deux fois en Class40, Yoann est sélectionné par les entreprises Paprec et Arkéa pour skipper leur nouvel Imoca, un plan Koch – Finot-Conq, sister-ship de celui de Thomas Ruyant. Le bateau, mis à l’eau en février 2023, se montre dès ses premiers bords à la hauteur, et les résultats arrivent vite. 2e de la Jacques-Vabre, il s’impose sur le Retour à la Base et The Transat CIC. Ce Vendée Globe sera le premier pour Yoann.

Son état d’esprit. « Je me sens encore très bien (rires) ! Je dors toujours aussi bien, je me sens plutôt apaisé. On prépare ce rendez-vous depuis tellement longtemps qu’on est forcément content que ça arrive. Avec la météo clémente attendue au départ, ça permet de partir dans un état d’esprit plutôt serein. Je sais qu’on a tout fait sur le bateau pour être au rendez-vous. »

Les conditions au départ. « Ce ne sera pas très piégeux. Le vent rentre après, ce qui peut créer quelques écarts mais ils ne seront pas conséquents. Il y a un système météo qui devrait s’évacuer d’ici le dimanche soir. La petite incertitude, c’est qu’il pourrait y avoir du brouillard ou de la pluie dans cette zone de calme qu’on va traverser au départ. »

La suite. « À l’échelle d’un tour du monde, les petits écarts qu’on pourrait voir dans les premières heures de course ne seront pas significatifs. Ce qui est important, surtout, c’est d’avoir une bonne position après la traversée du Golfe de Gascogne, au passage du cap Finisterre où, là encore, les conditions devraient être relativement maniables. On est forcément content des conditions des premiers jours, d’autant que Paprec Arkéa est particulièrement à l’aise dans du portant. Ça promet ! »

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Vendée Globe. Louis Duc, faire beaucoup avec peu !

Le skipper Normand n’a eu de cesse d’exprimer les valeurs qui ont été son moteur depuis 4 ans : faire beaucoup avec peu, oser les chemins de traverse de la « frugalité innovante ». Des valeurs qui, dès 2021, avaient séduit le Groupe Fives et convaincu les responsables de Lantana Environnement. Aujourd’hui, tout se concrétise et se révèle sous les projecteurs de cet événement hors norme.

Louis Duc s’est fait connaître en Class40 en mettant à l’eau le premier Lift40, un bateau novateur qui a remporté la Route du Rhum. En 2021, il saute le pas en décidant de « refiter » complètement l’ancien Imoca de Clément Giraud, un plan Farr de 2006 qui avait accidentellement pris feu au Havre en 2019. Un pari audacieux mais payant. Après un long chantier, le bateau en est ressorti comme neuf et Louis a pu participer aux courses du championnat, où il a souvent été aux avant-postes parmi les monocoques à dérives. À l’arrivée de la Transat Jacques-Vabre, il savourait son plaisir. « Nos bateaux à dérives valent encore le coup. On voit bien que l’on arrive dans une flotte sympa. Ça ne veut pas dire qu’on n’aimerait pas avoir un foiler un jour (rires), mais on fait de la super compétition avec ce groupe-là. » Le Normand voudra arriver premier des bateaux à dérives. Une course dans la course, mais où il n’oubliera pas de savourer chaque instant.

Cette mise en lumière du programme sportif Fives Group – Lantana Environnement, de ce pourquoi il s’est battu, avec le soutien de ses partenaires, pendant 4 ans, est une belle récompense pour le marin de Carteret.
« L’intérêt médiatique pour le Vendée Globe est différent (des autres courses). Des projets comme les miens attirent. Ils prennent une dimension plus importante », expliquait Louis Duc.

Le Normand est clairement là pour batailler, même s’il reste humble : « Je suis sûr qu’il y aura un bateau à dérives dans les 10 premiers comme ce fut le cas il y a quatre ans avec Jean Le Cam. Nos bateaux ne sont pas totalement obsolètes. Mais mon but en tant que bizuth c’est déjà de finir », confiait Louis. Dès samedi, le solitaire entrera dans sa bulle. Il va, avec bonheur, se préparer à faire face au défi qu’il s’est choisi. Dimanche, à 13h02, il aura la planète mer devant son étrave. Et, avec lui, à terre, les 9000 collaborateurs du Groupe Fives, les 190 adhérents de Lantana Environnement, la société Best Energie, la Région Normandie, le département de la Manche, le port de Caen Ouistreham, le club d’entreprise « Votre entreprise autour du monde », les Enfants de la Balle, les 150 prêteurs qui ont donné vie au projet, les proches, les amis, les fidèles du Russel…

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Vendée Globe. Louis Burton, prêt à quitter la terre !

Louis Burton à bord de l'Imoca Bureau Vallée © Benjamin Sellier -

Le skipper de Bureau Vallée s’élancera pour sa 4e édition fort de ses expériences. Le navigateur de 39 ans vise le sommet.

Louis Burton avait réussi l’exploit de terminer 3e du dernier Vendée Globe. Il part sur cette nouvelle édition avec un autre bateau, l’ex-Occitane en Provence, l’ancien Imoca d’Armel Tripon. Son plan Manuard est la première version du nouveau monocoque de Samantha Davies, qui évolue, elle, aux avant-postes. Les deux skippers ont beaucoup échangé sur les réglages du bateau. La préparation de Louis n’a pas été la plus optimale au début, avec deux démâtages coup sur coup, sur la Transat Jacques-Vabre 2021 puis la Route du Rhum 2022. Mais depuis, la Malouin d’adoption a retrouvé une certaine sérénité et terminé ses deux courses en 2024 dans le top 10. L’occasion de confirmer le bien-fondé des améliorations apportées à Bureau Vallée. « Le bateau a gagné en performances au portant, dans le petit temps, et surtout il est un cran au-dessus au niveau de la fiabilité. C’est une bonne chose au regard de tout le travail fourni ces derniers mois ! »

« Je me sens serein. On est prêt depuis vendredi dernier, » annonce Louis Burton. Après une première semaine rythmée, il a pu se ressourcer en famille à Saint-Malo, et aborde désormais la dernière ligne droite avec calme et assurance, avant de larguer les amarres.
Avec un Bureau Vallée optimisé et fiabilisé, Louis Burton est armé pour les conditions extrêmes du Vendée Globe. « Mon père m’a toujours dit : un bateau devient fiable quand tu as cassé tout ce qui devait casser. Là, on peut dire qu’on l’a fait ! » déclare-t-il avec humour et fierté. Le bateau a été allégé, fiabilisé, ses voiles redessinées, et chaque détail ajusté : « On a ajouté toute notre expérience des Vendée Globe précédents, on a poussé le détail, l’équipe a fait un travail formidable. J’ai beaucoup navigué avec le bateau, on se connait bien, je n’ai pas de doutes à ce niveau-là. » explique-t-il.

Arthur Hubert, directeur technique de l’écurie de course au large BE Racing, partage l’enthousiasme de son skipper : « Nous sommes super heureux car le projet a vraiment pris une autre ampleur. Nous avons plus d’avance que sur les précédentes éditions, on a progressé dans les détails, travaillé beaucoup pour en arriver là. »

Un parcours connu, mais toujours plein d’inconnus
Même s’il connaît la route, Louis Burton reste prudent et bien conscient des aléas du Vendée Globe. « Le parcours est long, même si on connaît le chemin. C’est une course qui regorge d’inconnus, et aucune édition ne se ressemble ! » affirme-t-il. En dépit de son expérience, chaque Vendée Globe est une aventure unique et imprévisible. « C’est un vrai avantage d’avoir fait plusieurs fois le Vendée Globe, mais cette course reste pleine de surprises. Je me replonge dans ma concentration, je reste humble. Il y a de l’eau à courir avant le retour ! C’est une charge de stress, mais il ne faut pas se faire rattraper par ça. » poursuit le skipper de Bureau Vallée.

Un match qui s’annonce intense dès les premières heures de course
Les prévisions météorologiques indiquent un départ avec peu de vent, mais Louis se prépare déjà à jouer de la tactique et peaufiner les réglages pour rester dans le peloton de tête. « Il n’y aura pas beaucoup de vent le jour du départ. Ensuite, on devrait quitter le golfe de Gascogne avec un flux de nord-est et probablement atteindre les alizés avec ce même flux. » Pas de grosse dépression hivernale donc, mais un match serré dès les premiers milles : « Au niveau de la régate, ça va être hyper intense dès le début. Ce n’est pas impossible que 100% de la flotte arrive dans l’océan Indien. De toute façon, c’est important d’être dans le dans le bon wagon au moment de l’arrivée dans l’Atlantique Sud. » explique Louis Burton.

À la conquête du graal
Son objectif ? La victoire, évidemment ! « Mon objectif reste la victoire, mais il y a du monde qui la veut ! Il y a un tiers du plateau qui a la même envie. » conclut Louis avec le sourire et les yeux qui en disent long sur la régate planétaire qu’il s’apprête à disputer. Le skipper de Bureau Vallée est paré à donner le meilleur de lui-même, gonflé à bloc par l’énergie positive et bienveillante de son équipe, de ses proches et de son fidèle partenaire depuis 15 ans…

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Vendée Globe. Quizz ! Testez vos connaissances sur la notion d’assistance !

© Bernard Le Bars / Alea / VG20

Les « règles » du Vendée Globe telles que définies dans les RCV 2021-2024 ne sont pas toujours assez précises. Des questions-réponses ont été posées par les équipes suite au dernier Avenant publié le 30 octobre 2024. Testez-vous et apprenez-en plus sur ce qui est autorisé ou non pour un skipper sur le Vendée Globe.

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Rappel des règles de course

4.3.3. Aide à la performance
Sont interdits :

  • L’aide ou le conseil au Skipper dans sa gestion de la course ;
  • L’aide, le conseil ou tout apport d’information météo, tactique, stratégique et/ou technique utile à la prise de décision
    dans le but d’améliorer la performance du bateau ou du Skipper, ou d’influencer ses choix de
    route ;
  • L’envoi de données entre le bateau et son équipe, dans un sens comme dans l’autre, pouvant servir
    à analyser et améliorer le choix de la trajectoire du bateau ;
  • L’accès à tout logiciel ou mise à jour qui n’aurait pas été embarqués aux Sables d’Olonne (sauf
    autorisation de la DC) ;
  • Tout envoi automatisé ou manuel de données, en temps réel ou en différé, en dehors de ceux
    spécifiquement autorisés par la DC ;
  • La réception de tout calcul destiné à l’amélioration de la performance ou à l’optimisation de la
    trajectoire effectuée sur un ordinateur n’étant pas à bord du bateau (A l’exception de la règle 4.3.2,
    routage déporté)
  • L’accès à des serveurs avec des accès privés dans le cloud
  • La prise de contrôle, définie comme « toute intervention humaine et/ou technologique extérieure
    au bateau » ;
  • L’aide ou l’assistance psychologique organisée par un professionnel dans ce domaine

    Sont autorisés :
  • L’envoi des positions destinées à l’AO depuis les balises de positionnement, sans modifier le pas
    de temps de transmission ni le type de données transmises ;
  • Les échanges sur les ETA et sur la logistique avec l’équipe à terre et la DC ;
  • L’envoi de données depuis le bateau vers des organismes de collecte de data scientifiques à terre
    en temps réel. Ces organismes devant faire l’objet d’une validation préalable par l’AO.
    Les demandes devront être soumises avant le 30 septembre 2024 par email à
    leopoldine.lasseur@vendeeglobe.fr. La validation sera donnée aux teams avant le 19 octobre 2024
    à 12h00.
  • L’enregistrement de données destinées à la communication publique par le bateau avec un
    décalage de 4h entre l’acquisition depuis le bord et l’envoi à terre au site. Ce site sera public et
    référencé dans les moteurs de recherche et devra être déclaré à la Direction de course avant le 19
    Octobre 2024
    o Données autorisées :
    ▪ Nombre de tours effectués sur la colonne de winch ;
    ▪ Température ;
    ▪ Niveau sonore à bord ;
    ▪ Humeur du skipper ;
    ▪ Temps de sommeil ;
    ▪ Quantité d’énergie fournie par les moyens de production (panneaux solaires,
    hydro générateurs, éoliennes…) ;
    ▪ Quantité d’eau produite par les dessalinisateurs ;
    ▪ Données émanant des instruments scientifiques embarqués à bord, sous
    réserve de validation de l’instrument embarqué préalable par l’Organisation
    AVIS DE COURSE VENDEE GLOBE 2024-25 8
    Tout autre type de donnée devra faire l’objet d’une validation préalable par
    l’Organisation. Toute demande sera envoyée par email à dc@vendeeglobe.fr au plus
    tard le 19 octobre 2024 à 12h00 ;
  • L’enregistrement de données stockées par le bateau. Ces données seront mises à disposition
    de la Direction de course et de l’AO par le Participant à la fin de la course.
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Vendée Globe. Benjamin Dutreux livre ses secrets sur le sommeil

Lors d’une course, les marins sont confrontés à la privation de sommeil. Sur le long terme, comme sur un Vendée Globe qui dure entre 70 et 120 jours, cela peut avoir de lourdes conséquences, notamment la fragilisation de l’immunité et un état dépressif. Pour eux, afin de pallier au mieux ce déficit, la technique la plus efficace consiste à adopter un rythme de sommeil polyphasique. Ils répartissent ainsi sur le nycthémère (période de 24 heures) plusieurs épisodes de sommeil courts et doivent être capables de s’endormir en quelques minutes, voire en quelques secondes. Pour cela, les uns et les autres ont chacun leurs astuces. Benjamin Dutreux, le skipper de GUYOT environnement – Water Family, livre ses petits secrets sur le sujet.

Révélation du dernier Vendée Globe, Benjamin Dutreux a commencé la voile à l’Île-d’Yeu en catamaran de sport. En 2015, il se lance en Figaro. Après sa quatrième Solitaire où il termine 5e, il décide de passer en Imoca et part acheter au Japon en 2019 le Spirit of Yukoh IV de Kojiro Shiraishi. Il terminera 9e du Vendée Globe avec son bateau à dérives. En 2021, il remporte The Ocean Race Europe avec Team Germany. Il passe en Imoca à foils en rachetant le premier 11th Hour Racing. En 2022, il se classe 10e de la Route du Rhum avant de partir faire The Ocean Race avec l’Offshore Team Germany. Le bateau subira une rupture du « sandwich » de la coque, un démâtage et une collision. Il fera l’objet d’un gros chantier d’hiver, avec une modification de l’étrave. Compétiteur dans l’âme, Benjamin tentera de faire mieux que son premier Vendée Globe. Un vrai challenge avec un niveau général très relevé, mais le Vendéen a de la ressource, et surtout l’envie.

A terre, les navigateurs, comme les autres, dorment d’un sommeil monophasique et enchaînent donc des « dodos » de sept à huit heures d’affilées. En mer, qui plus est en solitaire, ils vont adopter un rythme de sommeil polyphasique et donc morceler leur sommeil. « Pour ma part, sur une tranche de 24 heures, je dors généralement entre 5 et 6 heures en fractionné, c’est-à-dire avec une alternance de siestes courtes (20 minutes) et de siestes plus longues (1 heure ou 1h30) », explique Benjamin Dutreux qui doit, de ce fait, être en mesure d’identifier les périodes les plus propices à un sommeil efficace et qui a naturellement développé des formes très particulières de récupération. « A terre, je suis plutôt un bon dormeur ! Mes nuits durent généralement entre 7 et 9 heures et je fais partie de ceux qui adorent traîner au lit le week-end ! », annonce le skipper de GUYOT environnement – Water Family, bien conscient que la qualité d’un sommeil fragmenté n’est en rien équivalent à celle d’un sommeil nocturne monophasique. Et pour cause : l’homme est programmé pour dormir la nuit !

La méthode de la respiration au carré
« Pour supporter la dette de sommeil lors d’une course, puisqu’il est, de toute façon, impossible de ne pas dormir, il est crucial de réussir à piquer du nez rapidement. Pour y arriver, notamment quand le stress ou l’adrénaline sont trop présents, j’utilise quelques techniques de respiration comme la méthode dite de la respiration au carré », détaille le Sablais. Dans le détail, cette formule, souvent également utilisée par les militaires, consiste à parcourir mentalement un carré, en alternant respiration et apnée. « Lors de la précédente édition du Vendée Globe, il y a quatre ans, je m’étais un peu brûlé les ailes au début de la course. J’avais mis beaucoup d’intensité sur les premiers milles et clairement trop peu dormi. Résultat : dans les alizés, j’avais fait un « black-out ». Je m’étais endormi pendant huit heures ! C’est à la suite de cette expérience que j’ai fait en sorte de mieux gérer mon sommeil ou plutôt ma dette de sommeil », relate le Vendéen qui aurait alors pu tout aussi bien manquer complètement de lucidité ou, pire, avoir des hallucinations et, par ricochet, faire de grosses bêtises. « J’ai ainsi appris à gérer mes cycles. Dans les zones de trafic ou lors d’une course de type transatlantique, je ne dors évidemment pas de la même manière que lors des phases un peu tranquilles que comportent un tour du monde », note Benjamin qui se souvient s’être autorisé à allonger ses siestes jusqu’à 1h30 et même deux heures, dans le Grand Sud, pour bien récupérer, lors de sa première participation à l’épreuve.

Une foule d’alarmes au cas où…
« Selon le moment, je m’allonge sur mon matelas ou je m’installe dans le siège baquet. Si parfois le bateau va vite, qu’il est bien réglé et qu’il n’y a pas de danger immédiat, je ne m’empêche pas de prolonger un peu mon temps de repos en passant régulièrement une tête dehors pour contrôler que tout va bien », détaille le marin dont le 60 pieds IMOCA est équipé de nombreuses alarmes, pour son réveil évidemment, mais aussi pour lui signifier une évolution de la direction du vent ou le fait que son bateau n’est plus à 100% de sa polaire (vitesse à laquelle il est censé avancer), entre autres. « Elles sont programmées pour être assez violentes mais en réalité je me réveille toujours facilement, au moindre changement de bruit », précise Benjamin Dutreux qui sait l’importance de garder constamment à minima une belle forme physique et mentale pour faire marcher au mieux sa machine et prendre les bonnes décisions tactiques même si c’est évidemment bien plus facile à dire qu’à faire lorsque l’on évolue dans un milieu hostile avec du bruit incessant, des mouvements saccadés, de l’humidité et, bien souvent, une bonne dose de stress !

Source CP

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Vendée Globe. Clarisse Crémer plus forte et mieux armée !

Clarisse Crémer compte bien faire sa place sur cette édition pour sa 2e participation. Elle qui détient le record féminin de l’épreuve. Après une première participation terminée en 12e position, elle revient plus forte et mieux armée, à la barre du bateau qui avait, la même année, franchi la ligne d’arrivée en premier.

Clarisse Crémer, diplômée de HEC, ne pensait pas faire carrière dans la course au large. Tout à commencé pour elle avec la Mini Transat. Pour sa première participation en 2017, elle a brillamment orchestré sa communication, trouvé des partenaires et terminé 2e des bateaux de série. Après une saison en Figaro, elle se voit offrir la barre de l’Imoca Banque Populaire X, coachée par Armel Le Cléac’h qui n’a plus d’Ultim pour faire le Vendée Globe 2020. Elle terminera 12e, en surmontant les difficultés rencontrées. Mais ses relations avec la Banque Populaire se détériorent à la suite de sa maternité, ce qui crée un vrai scandale médiatique. Cependant, Clarisse ne lâche rien. Accompagnée par Alex Thomson, elle rachète l’ex-Apivia, soutenue par L’Occitane en Provence. Elle parvient à se qualifier, non sans mal, en ayant encore bravé de nombreuses difficultés et fait face à de nouvelles attaques qu’elle finit par faire taire en se qualifiant seule, sans l’aide de personne. Une vraie victoire en soi. Il lui reste à finir son deuxième Vendée Globe et faire mieux que 12e.

« D’un point de vue sportif, je sais que les gens attendent des chiffres, des objectifs de temps et de place, anticipe-t-elle. Viser un temps de course ne rime finalement pas à grand chose, tant cela dépend de la météo. Mais pour le clin d’œil, cela me plairait d’être plus rapide que la dernière fois. J’ai un bateau qui peut le faire, mais je n’ai pas d’objectif précis. »

Objectifs personnels : la véritable quête
Course la plus difficile à la voile mais également dernière aventure parmi celles qui restent, le Vendée Globe ne porte pas le nom d’Everest des mers uniquement pour sa difficulté sportive et physique. Car pour parvenir à boucler un tour du monde de plus de 24 000 milles, en empruntant les voies maritimes les plus extrêmes, à l’instar des 113 autres skippers (seulement) qui sont parvenus à réaliser l’exploit depuis 1989, il faut quelque chose que certains n’ont pas. Une certaine soif d’exploration, une recherche d’introspection et de quête de soi, qui avaient permis à Clarisse d’embrasser sereinement 87 jours de solitude. « Mon objectif principal est avant tout personnel, confie-t-elle. Il est de me sentir bien sur l’eau, ou en tout cas le mieux possible, même dans les moments difficiles. De parvenir à vite rebondir en cas de coup dur. » Du haut de ses bientôt 35 ans, qu’elle fêtera en mer le 30 décembre prochain, Clarisse Crémer sait désormais qu’elle est en mesure d’affronter toutes les tempêtes, sans jamais rien perdre de l’amour qu’elle porte à la mer et à la navigation. Ni de vue son autre objectif, sportif ? « Je rêve d’un Top 10, puisque quand tu vois le monde sur ligne de départ, ce serait vraiment une très belle performance ! »

« Je n’aime pas trop les jours de départ. J’entre peu à peu dans mon mode “robot”. Je fonce, droit devant, je me laisse porter par les obligations de l’organisation. Je me laisse guider car ça y est, le moment où je me dis que j’ai simplement envie d’être en mer est arrivé. Je n’arrive plus à profiter de la terre. J’ai envie d’être partie… Je me laisse un peu submerger par les émotions au moment du chenal, c’est différent de la dernière fois, il y a tellement de monde. C’est beau. Me voilà sur le plan d’eau. J’attends le départ. Cette fois, dans ma tête, je suis déjà partie. Top ! Le départ est donné. Après une journée complètement improbable, à être à côté de mes pompes, à ne pas vraiment profiter finalement, me voilà partie. Là où je dois être. J’ai déjà hâte que cette journée se termine, d’être à demain, en pleine mer, à prendre mon rythme. J’ai hâte de la suite ! »

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Vendée Globe. Damien Seguin à bord du bateau vainqueur de la dernière édition

Jean-Louis Carli / Groupe APICIL

Damien Seguin, premier skipper handisport de l’histoire du Vendée Globe, repart avec le bateau vainqueur de la dernière édition qu’il a bien perfectionné. Racheté en 2021 après la victoire de Yannick Bestaven sur Maitre Coq IV, l’équipe de l’IMOCA Groupe APICIL a amélioré ce bateau au gré de multiples chantiers hivernaux.

Damien Seguin est né sans main gauche. Il est triple médaillé paralympique en 2.4 mR et quintuple champion du monde dans cette discipline. Après l’olympisme, il s’est lancé avec tout autant de talent dans la course au large. En Class40 d’abord, puis en Imoca. Il est l’une des révélations du dernier Vendée Globe, où il a terminé 6e au classement général avec un bateau à dérives. Il prouve qu’un sportif handicapé peut courir le Vendée Globe. En 2022, il rachète l’ex-Maître CoQ IV de Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée Globe, sur lequel il réalise un important chantier pour le rendre plus performant. Il participe à The Ocean Race sur Biotherm, embarque avec Sam Davies sur Initiatives-Cœur pour la Guyader Bermudes 1000 Race, avant de remettre son Imoca à l’eau au mois de juillet pour courir la saison en double sur son Groupe Apicil avec Laurent Bourgues. Il termine brillamment la saison lors du Retour à la Base, où il termine 5e. Il faudra compter à nouveau sur lui pour animer ce Vendée Globe.

« On a équipé le bateau de foils plus grands, qu’on appelle de nouvelle génération. Des foils que l’on volontairement typé pour le Vendée Globe et notamment le tour de l’Antarctique pour avoir cette stabilité dans des conditions au portant, le bateau va maintenant plus vite. »
Damien Seguin

L’histoire de Damien Seguin et d’APICIL se retrouve aussi et surtout sur le thème de l’inclusion. Damien va tenter une nouvelle fois de casser les codes et de rassembler autour de ce projet unique. Cette année, un deuxième skipper handisport va prendre le départ, le chinois Jingkun Xu. Leur rencontre remonte aux Jeux de Pékin en 2008 alors concurrent sur les épreuves de para-voile. Damien y décrochera d’ailleurs la première de ses trois médailles paralympiques. Inspiré et crédibilisé par la magnifique course de Damien, Jingkun Xu, démarche ses sponsors et se retrouve quelques années plus tard, à l’assaut de ce tour du monde.

« Ça montre que le fait d’en parler, on arrive à rendre la voile de plus en plus inclusive. On permet aux gens de se surpasser et ça, j’en suis extrêmement fier. Ça vient aussi globalement de tout le GROUPE APICIL qui permet cette exposition autour de ces enjeux-là. On va continuer à faire rêver les gens et les inspirer pour la suite. »
Damien Seguin

Pour la dernière sortie de l’IMOCA Groupe APICIL, Damien embarquera à bord avec des capteurs biométriques. Une nouvelle fois, APICIL et Damien Seguin innovent dans le domaine de la prévention et de la santé. Ces capteurs mesureront divers paramètres tels que le sommeil, l’alimentation, la température corporelle, le pouls, la tension artérielle, l’hydratation et même l’humeur de Damien tout au long de la course.

« On se concentre beaucoup sur le bateau, et c’est normal car c’est aussi un sport mécanique, mais on oublie à bord comment le skipper va vivre…ou survivre. »

Tous ces facteurs seront analysés dans le but de comprendre ce qui se passe dans le corps et l’esprit d’un humain lancé autour du monde sur un voilier de course au large, et d’apporter, à la fin de l’aventure, de la matière pour une démarche d’optimisation de la sécurité à bord de ces bateaux et de la performance du skipper.

« Ces capteurs sont très importants ! Un manque d’hydratation va par exemple impacter la prise de décision, la vigilance ou la performance. Comment prévenir mes moments où je serai faible en énergie ? Voici aussi l’utilité de ces capteurs. Ça peut aussi permettre au grand public de comprendre et d’essayer de se rendre compte de ce que traversent les marins en mer »
Dr Bérénice Charrez, Ingénieur biomédicale

Car il ne faut jamais remettre à deux mains ce qu’on peut faire à une seule, Damien s’élancera dimanche à l’assaut d’un tour du monde. Performance exceptionnelle, le réaliser deux fois grossirait un palmarès déjà hors du commun. Le simple fait d’en oublier son handicap sur la ligne de départ est déjà, en soi, une véritable performance.

Le capitaine crochet est de retour ! C’est avec un costume, sur mesure, que Damien sortira du chenal ce dimanche à 9h03. C’est l’entreprise Uzinou, qui emploie des personnes en situation de handicap, qui a fabriqué cette pièce unique. Auréolé de nombreux symboles, il comporte notamment deux boutons en or et un en argent, qui rappelle ses médailles paralympiques.

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Vendée Globe. Thomas Ruyant : J’ai le bateau que je voulais.”

Thomas Ruyant partira à l’assaut de son 3e Vendée Globe après ses deux riches expériences de 2016 et 2020. Il part une nouvelle fois favori et mieux armé que jamais.

Thomas Ruyant est originaire du Nord et s’est mis à la voile très tôt. Il remporte le Tour de France à la voile puis la Mini Transat la même année, en 2009. Il passe en Class40 et gagne, un an plus tard, la Route du Rhum. Il enchaîne ensuite avec trois saisons en Figaro. En 2015, il se lance en Imoca en achetant son bateau, qui porte les couleurs de l’association Le Souffle du Nord. Mais au large de la Nouvelle-Zélande, une fissure apparaît sur le pont qui le contraint à l’abandon. En 2020, le Dunkerquois repart pour son deuxième Vendée Globe, qu’il anime en tête avec Charlie Dalin. Il terminera 5e. En 2021, son écurie TR Racing prend une autre dimension. Il remporte de nombreuses courses en Imoca et lance la construction d’un nouveau bateau. Thomas se hisse au plus haut niveau en Imoca et est l’un des favoris de ce Vendée Globe.

« Je suis dans l’état d’esprit que je cherchais. J’ai bien anticipé les choses, pour revenir aux Sables lundi dernier l’esprit libéré. J’ai coupé pendant 8 jours, avec mes enfants, sans penser Vendée Globe. J’ai bien dormi, bien mangé, fait du sport. Je ne ressens pas encore la pression. Je sais que la marée Nordiste de mes supporters arrive*. Ce sont des moments de partage important. Mais je suis pressé de partir. Je n’ai ni stress ni angoisse. On a navigué lundi avec le bateau et toute l’équipe. Un super moment. Je suis heureux de voir l’équipe fonctionner dans une belle ambiance, très efficace. Je suis heureux de faire ce chemin avec cette équipe-là. Je mesure le chemin parcouru. Je ressens de la fierté. J’ai le bateau que je voulais. Je le connais bien. C’est un super bateau de Vendée Globe. Je ne ressens pas du tout ce que j’ai vécu en 2016 et 2020. On découvrait alors les grands foilers en 2020. Aujourd’hui, je suis serein et à l’aise. Je sais ce qui m’attends. On fait de moi un habitué du Vendée. Or, ce n’est que mon troisième départ. Donc je vais tout redécouvrir et découvrir, des scenarii différents, des adversaires différents. D’autres on fait The Ocean race, des tours en Ultime.
Ma maturité vient d’une certaine maitrise de ces machines à grands foils. On a été parmi les premiers avec ces grands foils. J’aime aller vite avec ces bateaux. J’y suis habitué. Grâce à tous les marins qui sont passés à bord, Antoine Koch, Morgan Lagravière, Sam… J’ai une meilleure connaissance de la technique. Nos bateaux sont complexes, rien n’est acquis.
»

Le match va être dingue !

« 40 bateaux, c’est beaucoup. Il y a une quinzaine de grands marins capables de jouer aux avant-postes et on oublie probablement de sérieux outsiders. Toutes les équipes ont progressé et il y a un bel alignement des compétences. Il me faudra les observer de près car cela fait partie de la bagarre sur l’eau. On ne parle pas de marquage mais il faudra garder un oeil sur les vitesses, les comportements, voir qui est en forme, qui est à l’attaque. Si les analyses météos sont similaires, on a des bateaux qui peuvent optionner à quelques degrés près. Nos bateaux ouvrent le jeu avec leurs combinaisons de voiles singulières, leur formes particulières. La flotte sera groupée durant les 3 premières semaines, mais il y a un tel niveau que les écarts se feront sur de petits décalages.
Avec ce Vendée Globe, on n’est pas loin du challenge ultime, sur un truc hors norme. Je pars serein, sans m’interroger sur l’avenir. Totalement concentré sur mon Vendée. On a mis beaucoup d’énergie pour parvenir à cet état. Je suis fier de ce que l’on a fait.
»

Morceau par morceau

« La météo du départ n’est pas encore établie. Cela change encore beaucoup. Je veux profiter de ce public, des amis, de la famille. Je veux offrir un beau spectacle. On devrait avoir du portant assez vite, jusqu’à l’équateur. Attention à ne pas prendre trop de retard si le départ est vraiment très mou.
Une Transat est un sprint, mais sur ce parcours, entrer dans les mers du sud placé est important, car cela peut partir par devant! En Atlantique Nord, on n’est pas encore dans le dur du Vendée et cela peut partir vite. Une bonne descente de l’Atlantique est importante. Une fois dans le train des dépressions du Sud, d’énormes écarts peuvent se créer.
J’essaie de ne pas regarder trop loin. Réguler mon bateau dans la seconde, dans l’instant présent est jouissif. On se donne des objectifs à court, moyen et long terme. Je ne me projette pas sur l’arrivée, mais sur les premiers temps forts, Finisterre, Alizé, pot au noir… morceau par morceau.
»

La clé de mon Vendée

« Chaque Vendée Globe est différent. Chaque histoire est différente. La météo et les concurrents construiront le scenario. L’arrivée dans le Grand Sud te change, dans ta façon de naviguer, de vivre. On sent l’onde, la longue houle qui vient de loin! Ca pousse fort. Là, tu comprends que tu as changé de planète. Et pourtant, il faudra toujours continuer le sport, la régate, la compétition! C’est cela qui me motive, me donne envie, aller vite, en sécurité, pied au plancher, sur un bateau solide et éprouvé. Mais j’ai surtout envie de préserver le beau travail qui a été fait sur le bateau. Il faudra savoir le protéger, lever le pied par moment. Trouver ces compromis sera la clé de mon Vendée. »

*900 supporters assisteront au départ dimanche !

Source CP

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Vendée Globe. Tanguy Le Turquais, skipper de l’Imoca Lazare va réaliser son rêve d’enfant !

© Coline Beal

Pour Tanguy Le Turquais prendre le départ du Vendée Globe et un rêve d’enfant qui se réalise enfin après trois années de préparation non sans embûches. Pour rappel, le début du projet a démarré en novembre 2021 après l’achat de l’Imoca de Damien Seguin par des investisseurs. A ce moment, aucun partenaire n’était associé au projet. Il a fallu créer une entreprise, démarcher et communiquer pour trouver le budget nécessaire au bon fonctionnement du bateau et espérer participer au Vendée Globe en 2024. Une seule chose était claire : Tanguy offrait toute la visibilité du projet à l’Association Lazare dans un but unique : rendre visibles les invisibles de la rue. C’est une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, avec l’aide de l’Association Lazare, qui va faire le buzz et permettre de signer un premier partenaire, puis deux, puis trois, pour finalement accueillir 27 entreprises au sein du projet.

Originaire d’Istres, Tanguy Le Turquais a appris la voile dans le golfe du Morbihan. Il a fait deux Mini Transat et terminé 3e en 2015. Il passe ensuite en Figaro, puis intègre l’Imoca en rachetant en 2022 l’ex-Groupe Apicil. Il termine 13e de la Route du Rhum et montre déjà son talent. En 2023, il marque les esprits par sa détermination. Sur la Transat Jacques-Vabre, son bateau heurte un ofni quelques heures seulement après le départ du Havre. Contraint de faire escale à Lorient, Tanguy repart avec son coskipper six jours plus tard, avec pour objectif d’être en Martinique avant que la ligne d’arrivée ne se ferme. Et ils arrivent à Fort-de-France… 8 heures avant la fermeture de la ligne ! Le skipper de Lazare reprend la mer seulement 10 heures après pour le Retour à la Base, qu’il termine à la 20e place. Arrivé sur le ponton de Lorient en ayant remonté la flotte avec brio, il scande : « On a prouvé qu’on pouvait gagner sans arriver le premier ! » Il est le mari de Clarisse Crémer, qui participe également au Vendée Globe.

Aujourd’hui, l’Imoca Lazare est amarré au ponton du Vendée Globe et c’est une grande victoire pour le skipper breton : « Je suis hyper fier de Lazare, des partenaires et de mon équipe, d’avoir amené ce bateau jusqu’ici. Maintenant c’est à moi de faire le reste du boulot car tout le monde a bien travaillé et fait sa part, à mon tour de faire le mienne. » déclare Tanguy. Le marin de 35 ans a hâte de prendre le départ mais avant cela il profite des derniers moments sur le village de course.« J’ai découvert la ferveur populaire du Vendée Globe, c’est magique et ça n’arrive qu’une fois dans une vie alors j’en profite. Je passe un maximum de temps avec les partenaires et les colocs qui s’activent sur le stand Lazare et également avec mon équipe pour la partie plutôt technique afin d’être dans les starting-block le jour J. » explique Tanguy.

Après une semaine à Locmiquélic pour souffler un peu et gérer les derniers aspects administratifs et logistiques, Tanguy peut enlever sa casquette de chef d’entreprise et enfiler ses bottes et son ciré. A seulement quatre jours du départ, il est prêt et a hâte de réaliser son rêve d’enfant : « J’ai envie d’y aller mais c’est vrai que la météo va avoir un vrai impact sur comment je vais me sentir dimanche. Honnêtement, je ne suis pas trop stressé, je pense que j’ai eu tellement d’angoisse en amont que maintenant je me sens bien. Je vais faire une course de bateau, il se passera ce qu’il se passera mais dans l’idée je pars sur une étape de Solitaire du Figaro. Sur le début, jusqu’à l’Équateur, il ne va pas falloir s’économiser. » relate Tanguy. Même s’il sait que son bateau n’est pas tout récent (2008), le skipper de l’Imoca Lazare souhaite jouer aux avant-postes des bateaux à dérives et s’il le peut, animer un maximum ce tour du monde. « Je sens que mon bateau va m’emmener au bout. J’ai l’impression de le connaître, je n’ai jamais voulu humaniser un bateau mais avec celui-là j’ai passé tellement de temps qu’il se passe un petit quelque chose et je suis très content de partir avec lui. » raconte le marin.

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