Joint ce matin au cours d’une vacation privée au Musée de la Marine, Charlie Dalin est revenu sur son début de course. Le grand favori de la course a eu des bons et des moins bons moments.
” Sur ce début de course, il y a eu du positif au départ, avec une sortie du golfe de Gascogne en tête ; un peu moins bien au Cap Finisterre, puis à nouveau de bonnes performances sur le tronçon de descente jusqu’à Madère. Après, j’ai enchaîné les mauvais choix et les mauvaises manœuvres. J’ai tout passé en revue, mais je n’ai jamais réussi à me recaler correctement. Du coup, je n’ai pas pu faire une seule sieste de la nuit, et j’ai enchaîné une nuit blanche complète. Cela m’a coûté du terrain. Je n’ai pas eu de chance non plus à Madère : je suis le seul à avoir été autant ralenti par les dévents de l’île.
J’avais une bonne avance, mais je me suis fait rattraper par tout le monde. C’est un peu frustrant. Cela dit, il y a eu plein de moments incroyables, comme la descente vers Madère, qui était magique, ou les sessions sous spi avec des vitesses impressionnantes que le bateau est capable d’atteindre. C’est assez dingue, et souvent je ne me rends même pas compte de la vitesse. À plusieurs reprises, je me suis endormi alors qu’on filait à 20 nœuds. Le bateau va vite, et en plus, il reste relativement stable.
Le début de la course était un peu en mode Figariste, comme une Solitaire du Figaro, avec une descente du golfe de Gascogne, un Cap Finisterre à gérer, plein de tactiques et de placements. Maintenant, on est en train de basculer vers du pur hauturier. La flotte s’étale de plus en plus, et les conditions évoluent constamment. Le vent est passé du nord-ouest au sud-est, puis au nord-est, avec énormément de variations. Par exemple, cette nuit, j’ai eu du vent venant de toutes les directions possibles. C’était compliqué : dès que je déroulais une voile, 30 secondes plus tard, le vent tournait. Je n’ai jamais réussi à me caler sur les variations, mais ce n’est pas grave, la route est encore longue.
Concernant ma configuration de voile, je la garde secrète pour mes concurrents. Avec l’AIS, en plus de la cartographie normale, j’utilise MarineTraffic pour suivre les autres et observer leurs caps et vitesses. Le règlement interdit de couper son AIS, donc je m’assure d’en tirer le meilleur parti.”
Après trois jours de course, la flotte du Vendée Globe devrait se regrouper après le passage de Madère, où une zone de pétole risque de ralentir les premiers. En tête, Yoann Richomme conserve son leadership, suivi de près par Charlie Dalin. Si les leaders se succèdent en tête, nombre de skippers prennent encore leurs marques sur ce début de course. Pendant ce temps, d’autres rencontrent déjà leurs premières difficultés, rappelant la dureté et l’imprévisibilité de cette aventure en solitaire.
Ce matin, lors d’une vacation spéciale, Charlie Dalin, à bord de son Macif, a reconnu avoir rencontré des difficultés à trouver les bonnes voiles et trajectoires, des hésitations qui lui ont coûté son avance. Cela a ouvert la voie à Yoann Richomme sur Paprec Arkéa, désormais en tête. Ces ajustements initiaux, surprenants après deux années de préparation intensive, montrent que les skippers continuent d’affiner leurs stratégies en ce début de Vendée Globe. Une situation qui promet une course riche en rebondissements, où rien n’est joué d’avance. Cependant, les favoris restent bien positionnés aux avant-postes.
Thomas Ruyant, malgré une voie d’eau maîtrisée, Jérémie Beyou, Nicolas Lunven, Louis Burton, Yannick Bestaven, Sam Goodchild, Boris Herrmann et Justine Mettraux forment le groupe de tête. Maxime Sorel, en revanche, traverse des moments difficiles. Un problème sur le chariot de hook de sa grand-voile l’a contraint à des réparations ardues, compliquées par une entorse à la cheville enflée, conséquence d’un de son effort malheureux pour réparer. Il prévoit de grimper de nouveau en haut de son mât après Madèrepour tenter une réparation. Une épreuve de plus pour cet aventurier qui a pourtant déjà gravi l’Everest.
Dans le reste de la flotte, Benjamin Dutreux a réussi à recoller au peloton de tête, tandis que Paul Meilhat, sur Biotherm, reste discret. Du côté des bateaux à dérives, Benjamin Ferré mène le groupe, suivi par Jean Le Cam. Sam Davies, à bord de son foiler, connaît un début de course étonnamment en retarit elle qui a brillé sur les dernières courses.
Les prochaines 24 heures vont êtres cruciales pour la suite.
Gagnez des places de cinéma pour aller voir le film “La Vallée des fous” en participant à notre jeu concours. Le Tirage au sort commencera vendredi 15 novembre à 12h avec un résultat final à 20h.
Le FILM et la bande annonce
Jean-Paul Rouve et Pierre Richard sont à l’affiche de La Vallée des fous, le nouveau film de Xavier Beauvois. Sortie le 13 novembre 2024. Le Vendée Globe a eu son film avec l’acteur François Cluzet dans En Solitaire en 2013. Le Vendée Globe virtuel a désormais le sien avec les acteurs Jean-Paul Rouve et Pierre Richard. Un beau casting, auquel s’ajoutent Jean Le Cam et Michel Desjoyeaux qui jouent leur propre rôle, et Charlie Dalin. e scénario raconte l’histoire d’un passionné de voile, Jean-Paul, qui traverse une passe difficile. Ployant sous les dettes accumulées, abusant de l’alcool et souffrant de son isolement vis-à-vis des siens, il prend la décision un peu folle de participer à la course virtuelle du Vendée Globe, Virtual Regatta. Pour cela, il va se mettre dans les conditions d’un vrai skipper en s’isolant pendant trois mois sur son bateau dans son jardin. Ce voyage improvisé lui permettra de renouer avec sa famille, mais surtout avec lui-même. Jean-Paul Rouve joue le rôle principal, accompagné de Pierre Richard (le père, déguisé en vieux loup de mer), Madeleine Beauvois (la fille) et Joseph Olivennes (le fils). Jean-Paul Rouve est connu du public français pour les personnages mémorables qu’il incarne, comme dans Les Tuche. Et on ne présente plus Pierre Richard…
Derrière la caméra, on trouve Xavier Beauvois, également auteur du film, en collaboration avec Gioacchino Campanella et Marie-Julie Maille. Xavier Beauvois a obtenu le Grand Prix du Festival de Cannes pour Des hommes et des dieux. Le tournage a commencé le 22 septembre 2023, à Concarneau (Finistère). Il s’est également déroulé à La Forêt-Fouesnant, à Vattetot-sur-Mer en octobre et à Fécamp. Il s’est achevé en novembre 2023. On découvre dans le film de très belles vues de Port-la-Forêt. On visite les bureaux de Mer Agitée et on voit la mise à l’eau du nouvel Imoca de Jean Le Cam, Tout Commence en Finistère. Le Roi Jean est égal à lui-même. Il joue bien. Une bonne note également pour Michel Desjoyeaux. On ne vous dévoilera pas le film mais on l’a apprécié, et passé un bon moment. On vous encourage à aller le voir dès le 13 novembre, date de sa sortie en salle, soit trois jours après le départ du Vendée Globe. Un temps suffisant pour être déjà amariné virtuellement.
491.000 eSkippers dont une partie avec leur bateau aux couleurs de Course Au Large ont coupé la ligne de départ virtuelle de la course sur Virtual Regatta Offshore en même temps que les 40 skippers du Vendée Globe. A noter qu’il n’y a pas eu de problème d’accès sur les serveurs du jeu.
Comme à chaque édition depuis 2008, Virtual Regatta réunit des centaines de milliers de joueurs sur le Vendée Globe virtuel. Cette année, 491.000 eSkippers ont pris le départ de la course en même temps que les concurrents, sur les 495.000 joueurs inscrits. « Il y a eu un gros pic de connexions au moment du départ de la course mais tout s’est bien passé. Nous avions pris le parti de laisser toutes les fonctionnalités en mode ‘on’ et de ne pas opter pour une version dégradée du jeu pour le départ et ça a fonctionné », se réjouit Tom Gauthier, Directeur Général de Virtual Regatta. Depuis, le nombre de joueurs n’a cessé de progresser, les inscriptions restant ouvertes tout au long de la course. « Les joueurs qui le souhaitent peuvent rejoindre la course à tout moment et être téléportés au cœur de la flotte, qui s’apprête à aborder le célèbre et redouté Pot-au-Noir », poursuit-il.
Ce mercredi après-midi, le Vendée Globe sur Virtual Regatta Offshore comptait 684 197 inscrits et 601.567 bateaux en course. Parmi les eSkippers, on recensait 86% de joueurs français, 4% de joueurs suisses et 1% de Belges, Allemands, Britanniques, Américains, Canadiens, Espagnols et Italiens.
La course Course Au Large 684 joueurs participent au Vendée Globe Virtuel avec un bateau aux Couleurs de Course Au Large avec le code Partenaire COURSEAULARGE. Notre bateau mag.course au large est actuellement en approche de Madère et la compétition est rude avec des skippers inscrits parmi les meilleurs du classement VSR. Pour rappel, des lots comme un Chronographe édition limitée du Vendée Globe 2016-2017 et des abonnements sont à gagner pour les meilleurs.
Le classement COURSE AU LARGE actuel 17h30 – 13/11
Tous les deux ans le Championnat d’Europe IRC Equipages alterne entre la Manche-Atlantique et la Méditerranée. Après une magnifique édition irlandaise cette année, le Championnat continue de visiter les îles, cette fois-ci la Corse !
Capitalisant sur la relance réussie du Tour de Corse, épreuve exigeante et prisée des coureurs IRC, le Yacht Club de Bonifacio s’est proposé d’accueillir le Championnat d’Europe IRC Equipages et le Pôle Course du Yacht Club de France a répondu avec enthousiasme à cette proposition.
Le site exceptionnel de Bonifacio offre, outre le tour de l’île qui constituera la grande course, de nombreuses possibilités d’inshores et de courses côtières. Entre les élévations de la côte et le souffle des Bouches, nul doute que les navigateurs et tacticiens auront de quoi exercer leurs talents et les équipiers peaufiner leurs manœuvres dans un panorama exceptionnel.
Les bateaux seront accueillis dans le port de Bonifacio et des animations festives seront prévues pour les équipages qui pourront apprécier la Corse, ses merveilleux produits locaux et la qualité de l’hospitalité corse.
Maxime Sorel à bord de son Imoca aurait du faire partie des bateaux de tête. Mais ils cumule les problèmes depuis le départ. Cela a débuté par un problème de gennaker vite résolu puis par un souci de hook de grand-voile. Devenu récalcitrant, il ne permet plus de hisser normalement cette dernière.
En voulant réparer, Maxime s’est blessé à la cheville hier. Depuis, il bataille toujours pour trouver une solution. Le Cancalais a décidé de s’abriter à Madère afin de monter au mât et entamer des réparations. Et depuis, les solutions ne sont pas trouvées à bord malgré la combativité du navigateur cancalais qui va devoir s’abriter à Madère pour monter au mât. « J’ai tenté ce matin d’affaler la grand-voile mais elle reste bloquée au niveau du ris 3. J’ai alors voulu monter au mât mais la mer était trop défoncée et j’ai fini par renoncer. J’avais aussi les bras tétanisés et cela n’a pas arrangé ma blessure à la cheville que je surveille depuis 48 heures avec les médecins de la course. Je dois me rendre à l’évidence, le hook est cassé. Je décide donc d’empanner et de faire route à vitesse réduite vers Madère afin de mettre mon IMOCA à l’abri. Je vais alors remonter au mât et essayer d’affaler la grand-voile à 100%. Je ne m’attendais pas à un début de Vendée Globe aussi compliqué mais je me dis que je vais trouver les bonnes solutions. »
V and B – Monbana – Mayenne est actuellement 21ede la compétition.
Positionné le plus à l’ouest après le passage du DST, le skipper d’Holcim-PRB a parcouru 546,60* milles en l’espace de 24 heures, soit 1012,30 km et confirme le potentiel exceptionnel d’Holcim-PRB, déjà détenteur du record de 24h en équipage avec 640,48 milles lors de la 5e étape de The Ocean Race en 2023, à une vitesse moyenne de 26,68 nœuds.
Nicolas Lunven bat ainsi le record établi par Thomas Ruyant lors du Retour à la Base (540 milles). Pour ce démarrage sur son premier Vendée Globe, le solitaire confirme sa réputation de véritable expert de la stratégie météo et démontre qu’il est déjà pleinement dans la compétition après seulement trois jours de course.
Au troisième jour de course, les favoris à bord des bateaux de nouvelle génération confirment leur statut en se maintenant aux avant-postes. Grâce à son positionnement stratégique à l’ouest, Yoann Richomme, sur Paprec Arkéa, s’est emparé de la tête de la flotte, devançant de peu Charlie Dalin sur Macif. Sam Goodchild, à bord de Vulnérable, impressionne également en tenant le rythme avec un bateau d’ancienne génération, prouvant qu’une excellente navigation peut parfois compenser les avancées technologiques. La journée sera marquée par le passage de l’archipel de Madère.
La troisième nuit des solitaires a eu le mérite de leur faire se poser un peu moins de questions ! La feuille de route était claire : une descente au portant, poussée par un alizé portugais puissant, tout en commençant à mettre un peu d’Ouest dans son cap pour anticiper le coup d’après, car le Vendée Globe se joue rarement par la côte marocaine !
Les leaders de la flotte l’ont d’ailleurs bien compris, à commencer par le très inspiré Yoann Richomme (Paprec Arkea) qui, à la faveur d’un recalage occidental mardi matin, a ravi dans la nuit la première place à Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) et Sam Goodchild (VULNERABLE), désormais au coude-à-coude. Si l’on avait encore un doute, ces trois-là ne sont assurément pas venus pour acheter du terrain !
Derrière, les chevaux sont aussi lâchés à bord de Bureau Vallée (Louis Burton) et Maître CoQ V (Yannick Bestaven), qui se sont livrés un intense duel au coucher du soleil, avant de se séparer en bons termes ! Plein gaz aussi pour HOLCIM-PRB, le plus rapide de la flotte avec 23,7 nœuds de moyenne en début de nuit ! Seul sur son côté du plan d’eau, le skipper Nicolas Lunven revient sur son placement atypique : ” J’ai choisi une option un peu différente pour le passage du Cap Finisterre, globalement je pense que ça va me faire perdre un peu. C’est un peu con, mais je ne voulais vraiment pas prendre de risque ! J’ai fait une option plus sage mais un peu perdante !” Une légère frustration qui s’explique aussi par « une petite plaisanterie qui a duré quelques heures », relate le marin breton. « J’ai un bout qui s’est pris sous le palonnier de safran tribord et donc ça a fait déchausser le palonnier de son logement, ça l’a un peu arraché. Je m’en suis rendu compte assez vite parce que, tout de suite, le bateau n’était plus barrable… ça m’a valu d’ailleurs un petit départ au tas, mais comme le safran tribord n’était plus opérationnel j’ai mis un peu de temps à récupérer la situation ! »
Après avoir sorti la caisse à outils, Nicolas Lunven s’est donc retrouvé, voiles roulées et bateau arrêté, « à califourchon sur le tableau arrière, c’était pas le plus confortable parce qu’il y avait quand même 20-25 nœuds et un peu de mer ! »
Car si le programme stratégique des dernières heures était un peu plus lisible, les petits bobos, eux, s’accumulent. D’autant que le vent continue de souffler fort sur la flotte. Un spi dans l’eau pour Guirec Soudée (Freelance.com) – et heureusement une pizza pour se remettre de ses émotions – ou encore des soucis de lazy jacks, ces précieux cordages qui permettent de maintenir en place la grand-voile, pour Denis Van Weynbergh (D’Ieteren Group).
Et il n’y a pas que le matériel qui souffre, après ces longues journées à manœuvrer, et ce tempo du large encore difficile à trouver. C’est d’ailleurs avec un peu de frustration qu’Isabelle Joschke le constatait au milieu de la nuit :” Ce début de Vendée Globe n’a pas été facile facile à bord de MASCF, j’ai eu un peu l’impression de faire plein de choses, mais pas ce qu’il fallait ! En gros, j’étais dessus tout le temps, mais plutôt en me compliquant les choses au lieu de les simplifier ! Ca m’épuisait et du coup je ne naviguais pas vite… Je me rends vraiment compte que c’est ce truc des premiers jours de Vendée Globe que déjà la dernière fois j’avais trouvé impressionnant. Il y a quelque chose de tellement différent par rapport à une transat qu’il y a forcément un moment d’adaptation ! J’ai besoin de me mettre au rythme de cette course qui est très particulier, et clairement pour l’instant je suis passée à côté… C’est un peu frustrant !“
Faire le deuil de son début de course rêvé, ce n’est pas facile à avaler ! Mais, toujours aussi philosophe, la navigatrice franco-allemande, dont une voile déchirée l’a obligée à une périlleuse opération de sécurisation, réussissait à positiver : « Malgré tout ça, je suis super contente d’être là ! C’est pas du tout comme il y a quatre ans où j’étais beaucoup plus stressée à l’idée de tout ce qui pouvait se passer derrière, je suis quand même beaucoup plus cool ! Et surtout je sais que la route est encore longue ! »
Et cette route, qui prendre bientôt la direction des Canaries à la recherche des alizés, devrait être progressivement un peu moins ventée. De quoi, enfin, grappiller un peu de repos, pour mieux repartir au combat !
Sam Goodchild, à bord de Vulnérable, a repris la tête du Vendée Globe grâce à un positionnement stratégique plus à l’est, dépassant ainsi Charlie Dalin sur Macif. Cependant, c’est Yoann Richomme, sur Paprec Arkéa, qui pourrait tirer le meilleur parti de cette journée, bénéficiant d’un placement optimal à l’ouest pour exploiter les conditions météorologiques à venir.
De son côté, Charlie Dalin semble avoir légèrement ralenti malgré des conditions de navigation apparemment maniables. Peut-être le vent était-il moins fort que prévu, ou a-t-il choisi de temporiser. Quoi qu’il en soit, il a vu son avance de 45 minutes fondre face à ses concurrents positionnés plus à l’ouest, qui profitent désormais d’un meilleur angle pour descendre avec une pression accrue.
Yoann Richomme apparaît en position de force pour prendre la tête de la course d’ici ce soir, sauf si Jérémie Beyou, à bord de Charal, ne parvient à le devancer. Pendant ce temps, à l’est, Thomas Ruyant, suivi de Yannick Bestaven, Louis Burton et Boris Herrmann, cherche à progresser en tirant parti d’une mer plus plate. La bataille stratégique se met progressivement en place à l’approche de Madère et des Canaries. Tout à l’ouest, Nicolas Lunven a fait un choix tranché en passant au nord du DST.
Après un départ tout en douceur et une première nuit relativement tranquille, on pourrait presque s’ennuyer en ce début de Vendée Globe. Mais comme on le dit souvent, le Vendée Globe, c’est « presque » une emmerde par jour. Les premières difficultés n’ont pas tardé à se manifester.
Peu après le départ de cette 10ᵉ édition, Thomas Ruyant, à bord de l’IMOCA VULNERABLE, a constaté une petite voie d’eau à l’avant de son voilier. Dans les conditions difficiles rencontrées au large du Cap Finisterre — une mer formée, désordonnée, et un vent soutenu — le skipper, actuellement 4ᵉ au classement général, doit pomper régulièrement l’eau qui s’infiltre dans la soute à voiles. Selon son équipe, la situation est sous contrôle, et une intervention est prévue lorsque les conditions seront plus clémentes.
De son côté, le skipper de Nexans – Wewise a dû gérer des problèmes d’électronique à bord de son IMOCA ce lundi. Il en rit : « Faire des études de philosophie pour me retrouver 20 ans plus tard à quatre pattes au fond d’un bateau, à jouer les électriciens… Je n’ai pas choisi la facilité, mais c’est passionnant ! ». Il raconte également : « Aujourd’hui, j’ai dû faire face à un black-out complet de la moitié de mon installation électrique. Problème résolu, c’est reparti ! L’océan a voulu tester ma détermination dès le premier jour de ce Vendée Globe. » Avec ces premières péripéties derrière lui, il s’est concentré pour passer le Cap Finisterre.
Pour Eric Beillon, c’était une deuxième nuit compliquée ! et Pour Alan Roura, un beau départ à l’abattée