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La Vallée des fous expliquée par Michel Desjoyeaux

Michel Desjoyeaux s’est formé et entraîné à La Forêt-Fouesnant, au Centre d’entraînement national pour la course au large, devenu le Pôle Finistère Course au Large, surnommé la “Vallée des Fous”. Seize des 40 skippers de ce Vendée Globe, comme Charlie Dalin et même Violette Dorange, se sont préparés là-bas. Ce lieu unique en France, créé il y a 30 ans, est une véritable fabrique de champions. Michel Desjoyeaux a d’ailleurs préfacé le livre Les champions de la Vallée des Fous, la véritable histoire de cette fabrique à champions, écrit par son directeur Christian Le Pape.

Comment expliquer en quelques ligne une histoire de plusieurs années, qui perdure aujourd’hui ?

1990, il n’était pas dans la culture des coureurs au large, déjà de s’entrainer, et encore moins en groupe. Si débriefing il y avait, ça s’apparentait plus à « On refait le match », au bar des Sports. Le virage va venir de la base. Finistère course au large ne nait pas d’une démarche parachutée des institutions mais bel et bien d’une volonté des coureurs, orchestré, canalisé plutôt, par un homme-clé, Christian Le Pape. Les coureurs, dont je faisais partie, ont rapidement compris qu’avec l’arrivée du monotype Figaro Bénéteau 1, la préparation à la course majeure, le must du solitaire, se ferait par la confrontation, la comparaison avec ses futurs concurrents. Une démarche déjà pratiquée dans tous les sports de haut niveau, mais aux abonnés absents dans la course au large. Et pour encadrer ce petit monde, dont quelques fortes personnalités, il fallait une main de velours, et pas mal de sel sur le gant. Christian, tout prof de sport qu’il fut, ayant usé son ciré avec certains d’entre nous, se posa rapidement comme chef d’orchestre, prenant son propre semi-rigide pour nous mouiller les premiers parcours d’entrainement, réussissant même à nous faire faire du sport à côté !, nous propose des formations, des intervenants, l’histoire était lancée.

Sans le Centre, on aurait eu des résultats individuels, ça a forcément joué un rôle d’accélérateur de carrière pour nous tous. La première année, on était un petit groupe fermé, volontairement, et avec un peu de communication, les autres concurrents pensaient qu’on était une machine de guerre, avec des médecins, des entraineurs, des techniciens, des ateliers, une panoplie complète, alors qu’il n’y avait qu’un pauvre fax posé sur une planche et 2 tréteaux, dans un bureau retranché de la capitainerie de Port La Forêt. On laissait dire, trop content que la supercherie fonctionne, et pendant ce temps-là, on travaillait.

A chaque fin de saison, où on pouvait être fier de nous, on se demandait ce qu’on allait bien pouvoir faire pour progresser, et Christian nous trouvait un nouvel os à ronger, une matière qu’on n’avait pas abordée, et ça repartait pour une saison. La première génération, par ce mode de fonctionnement ambiance « découverte du milieu marin », a mis quelques années à assimiler tous ces savoirs. Aujourd’hui, en deux ans, un coureur ayant déjà un solide bagage (oui, il y a une sélection à l’entrée, ce n’est pas une école de voile, c’est un Centre d’entrainement !) peut devenir une belle machine encore plus performante !

Sans oublier un point essentiel : l’état d’esprit. On vient au Centre pour partager, pas juste pour consommer. A quoi les p’tits jeunes disent :

  • Ouais mais moi, j’y connais rien, j’ai pas votre expérience, je viens pour apprendre.
  • Ben ouais, regarde, tu as certainement des compétences que d’autres n’ont pas, tu as la fougue de la jeunesse (on n’appellera pas ça tout de suite de l’ambition, hein !), tu les mets sur la table, et tout le monde y gagne !

Trente ans déjà que ça dure, et ça ne va pas s’arrêter ! Christian et Ponpon ont créé la machine, l’encadrement se renouvelle aujourd’hui, pour le bonheur de ceux qui dorénavant regardent, de ceux qui y sont, de ceux qui y rentreront demain.

Michel DESJOYEAUX

Le livre est disponible en librairie ou par correspondance ici https://www.courseaularge.com/produit/champions-de-vallee-fous-christian-pape. Editions Albatros 29,00 €

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Vendée Globe. A 65 ans, Jean Le Cam a les Crocs !

Revenu de son option Ouest, bien tentée mais avec peu de gains ni de pertes, Jean Le Cam a retrouvé les crocs pour entamer ce week-end dans les meilleures conditions !

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Vendée Globe. A vos casques, prêts ?

Les 16 premiers de la flotte, toujours emmenés par Charlie Dalin, ont fortement accéléré depuis hier. Ils devraient toucher une dépression dans la nuit, qui les propulsera vers le cap. Depuis le passage de l’Équateur, l’accélération est générale. Même le groupe de Jean Le Cam et Louis Duc est sorti du Pot-au-Noir et commence à accélérer. À noter également la belle performance de Violette Dorange, qui n’est pas loin de prendre la tête des bateaux à dérives.

Devant, les positions sont inchangées et Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) conserve sa place de leader acquis la veille. Derrière le trio de tête, un regroupement s’est effectué entre Sébastien Simon (Groupe Dubreuil, 4e), Yannick Bestaven (Maître CoQ V, 6e), Jérémie Beyou (Charal, 7e) et Nicolas Lunven (Holcim-PRB, 8e). Yoann Richomme (PAPREC ARKEA, 5e) en fait également partie. Il explique « avoir buté dans une zone sans vent dans l’après-midi » ce qui explique ce regroupement. Lui aussi se projette sur la suite :

La fameuse dépression va nous permettre de faire déjà pas mal de Sud-Est et après on bifurquera sur la suivante. C’est une vraie passerelle vers Bonne Espérance dans des conditions rapides et plutôt sympathiques encore ! Pour l’instant, il y a peu de variations, on a peu de réglages, c’est plutôt tranquille, presque monotone… Mais ce n’est pas plus mal ! J’ai hâte d’aborder des systèmes météos qui vont un peu plus vite. Je me sens prêt pour la suite !

Le groupe composé de Boris Herrmann (Malizia-Seaexplorer, 13e), Benjamin Dutreux (GUYOT environnement – Water Family, 14e), Pipe Hare (Medallia, 15e) et Romain Attanasio (Fortinet – Best Western, 16e) 180 mn des leaders pourraient également prendre le train en cravachant.

En revanche, l’écart s’est creusé entre le peloton de tête et les autres. Alors qu’il n’y avait que 200 milles en milieu de semaine, l’écart est désormais de plus de 650 milles ! Surtout, alors que le peloton de tête s’étire, celui qui est encore au-dessus de l’équateur est particulièrement groupé, illustration que la bataille y est toute aussi intense. « Ils devraient avoir une descente un peu moins Est, une route un peu plus médiane », précise Hubert Lemonnier. Tanguy Le Turquais (Lazare, 26e) ne cache pas que le passage du Pot-au-Noir a été éprouvant. Il en fait le bilan et se projette sur les prochains jours :

On ne s’est pas fait épargner. C’est dur et éprouvant d’essayer de faire avancer le bateau avec chaque nuage. Le Pot-au-Noir, c’est toujours une loterie. Nous n’allons pas réussir à attraper le wagon des premiers foilers. On va longer l’anticyclone, au vent de travers pour attraper une petite dépression. Je nous vois arriver à Bonne Espérance dans deux petites semaines ! Tanguy Le Turquais Lazare


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Vendée Globe Virtuel. Léger décalage !

La flotte des 690 000 skippers du Vendée Globe Virtuel est aussi dispersée que la flotte réelle, mais avec un peu de retard. Les premiers ont franchi l’Équateur aujourd’hui. L’option Est, comme celle prise par Jean Le Cam, n’a pas payé, tout comme celle très à l’Ouest. Les leaders devraient bientôt dépasser l’île de Fernando de Noronha. La suite devrait offrir une trajectoire presque directe vers le Cap, mais il faudra surveiller l’évolution de la météo et trouver le bon trou de souris pour passer.

Côté classement Course Au Large, vous êtes de plus en plus nombreux à nous rejoindre avec le code COURSEAULARGE. Le niveau est très relevé, avec de nombreux bateaux aux avant-postes. Nous avons décidé d’offrir une montre ICE Watch spéciale Vendée Globe blanche au premier bateau COURSEAULARGE qui franchira le Cap de Bonne-Espérance (https://www.courseaularge.com/produit/montre-blanche à condition de finir la course aux couleurs de Course au Large).
Suivez notre bateau Mag. Course Au Large. Nous sommes actuellement 1274e au classement général et 29e de notre classement.

Si vous voulez des conseils pour mieux naviguer, notre guide Virtuel Regatta est dans le dernier numéro 108 disponible en version numérique sur notre application ou par correspondance.

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Vendée Globe. On dirait le sud !

Un premier groupe de 17 foilers a franchi l’Équateur et s’apprête à dévaler l’Atlantique Sud, clignotant à gauche en direction du premier des trois caps : le cap de Bonne-Espérance. Charlie Dalin a fait parler la poudre ce vendredi à bord de son foiler Macif, imposant un rythme effréné en tête pour attraper un premier train de dépression. Thomas Ruyant, non loin derrière, tient la cadence. C’est un groupe de 10 bateaux, tous favoris, qui pourrait bien creuser l’écart avec le reste de la flotte.

« Voilà, on est dans le Sud, pas le grand mais l’hémisphère ! Pas de bizutage cette fois, mais j’ai bu un petit coup de lambig normand », a raconté Paul Meilhat (Biotherm). Eau-de-vie de cidre, bière, vin, Calvados, rhum… Entre superstition et rite païen, chacun y est allé de sa petite lampée, ces dernières heures, pour célébrer le passage de l’équateur, mais aussi pour faire son offrande à Neptune Roi des mers, avec l’espoir de récupérer ses faveurs ou, à tout le moins, éviter sa colère. Les uns et les autres seront-ils entendus ? Ce qui est certain, en tous les cas, c’est que le scénario qui se dessine en Atlantique Sud cette fin de semaine pourrait bien les ravir. « Au nord de Rio de Janeiro, dans la journée de dimanche, les premiers pourraient accrocher un axe dépressionnaire et ainsi rejoindre presque tout schuss le cap de Bonne Espérance », a annoncé Christian Dumard, consultant météo de l’épreuve. « On espère tous attraper le bon wagon », a confirmé Thomas Ruyant (VULNERABLE) qui met donc autant de charbon que possible dans la machine en attendant de bifurquer à gauche.

Les dix premiers dans un mouchoir de poche
« Le fait d’être sorti du Pot-au-Noir très à l’ouest par rapport au reste de la flotte me donne un angle de progression un peu moins favorable. Dès le début, je savais que ce bord-là allait être compliqué pour moi, surtout que certains, comme Charlie Dalin, sont très rapides à ces allures un peu serrées », a ajouté le Nordiste qui, après s’être faufilé comme un as dans le Pot-au-Noir et s’être installé pendant un temps aux commandes de la course, a cédé le leadership au skipper de MACIF Santé Prévoyance ce vendredi aux environs de 7 heures. « J’essaie de tenir ma position et de resserrer un peu l’écart en latéral », a souligné Thomas qui a effectivement été le moins rapide de la bande des avant-postes sur les 24 dernières heures, pour des histoires d’angle, ainsi qu’il l’a expliqué, mais aussi parce qu’il a dû solutionner un problème de vérin hydraulique de J3. « J’ai perdu deux-trois heures dans la bataille mais c’est reparti. Je suis content de ma position et de ma place en ce moment. L’objectif, c’était d’être dans le bon paquet dans l’hémisphère sud et c’est le cas », a souligné le navigateur qui ne s’attendait certainement pas à ce que la bagarre soit aussi serrée après douze jours de mer, les dix premiers se tenant en à peine 65 milles.

Le retour des oiseaux
« C’est assez impressionnant. C’est une vraie régate au contact. C’est bien car il y a de l’action mais ça prend beaucoup d’énergie », a concédé le skipper de VULNERABLE, qui vient, tout comme ses rivaux les plus proches, de déborder Fernando de Noronha, ces petites îles classées au patrimoine mondial de l’UNESCO situées au large des côtes brésilienne, à hauteur de Natal. « On sent qu’il y a des terres pas loin ! Il y a pas mal d’oiseaux ! », a relaté Thomas. Ce n’est pas un hasard : l’archipel abrite la plus grande concentration de volatiles marins tropicaux de l’océan Atlantique Ouest. Si lui a choisi de passer entre Fernando de Noronha et l’atoll das Rocas, à l’image de Charlie Dalin, Nicolas Lunven (Holcim – PRB), Yoann Richomme (PAPREC ARKEA), Yannick Bestaven (Maître CoQ V) et Jérémie Beyou (Charal), Sam Goodchild (VULNERABLE) et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) ont, pour leur part, préféré passer au vent bien que les dévents de ces petites îles soient quasi inexistants. Et pour cause, sur zone, le Morro do Pico ne culmine qu’à 321 mètres d’altitude. Pas de quoi fouetter un chat, donc.

Un système d’écart
C’est évidemment nettement plus perturbé pour les solitaires, toujours en proie à la zone de convergence intertropicale, même si cette dernière est moins active aujourd’hui qu’elle ne l’a été pour les leaders. « Le Pot-au-Noir ne semble effectivement pas trop méchant mais je n’ai pas envie de partir de ce principe tant que je n’en suis pas complètement sorti », a commenté Fabrice Amedeo (Nexans – Wewise), un poil superstitieux mais aussi et surtout marqué par une expérience qu’il qualifie lui-même de « cauchemardesque » il y a quatre ans. S’il est parvenu à contourner une ligne de grains ce matin, certains de ses adversaires ne semblent en revanche pas aussi chanceux cette fois, en particulier ceux positionnés les plus à l’Est, à l’instar de Jean Le Cam devant qui une cellule orageuse s’est développée. La sanction est, de ce fait, un peu lourde pour le skipper de Tout Commence en Finistère – Armor-lux qui avait fait le pari audacieux de passer à l’Est du Cap Vert. Elle l’est aussi pour Szabolcs Weöres (New Europe) qui s’était abrité aux Canaries pour effectuer des réparations et se retrouve aujourd’hui relégué à près de 1 400 milles du leader, une distance qui, en l’occurrence, pourrait aussi se créer entre les 10-12 premiers et le reste du peloton au niveau de la pointe Africaine s’ils embarquent comme prévu dans l’express de Rio ce week-end !

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Vendée Globe. Charlie Dalin en tête direction Fernando de Noronha

Si Thomas Ruyant a franchi hier l’Equateur le premier, Charlie Dalin a ce matin pris la tête de la flotte. Plus rapide au reaching, son Imoca Macif est allé 2-3 nds plus vite cette nuit. Troisième, Sam Goodshild est également dans le même tempo. Le trio de tête emmène un groupe d’une dizaine de bateaux qui pourraient bien tous s’échapper pour prendre le premier train de dépression pour les mers du Sud.

Depuis hier soir, quatorze skippers ont passé l’équateur. Désormais, toute la tête de flotte menée par Thomas Ruyant (VULNERABLE) s’efforce à aller au plus vite vers Cap Frio, un promontoire à l’Est de Rio, afin de récupérer une dépression qui pourrait les propulser jusqu’au Cap de Bonne Espérance. Une option qui pourrait concerner une dizaine de skippers et créer un écart conséquent avec les autres concurrents. À noter également, cette nuit, la belle remontée de Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) qui a pris les commandes de la course au pointage de 7 heures.

Désormais, la tête de course file vers l’archipel paradisiaque de Fernando de Noronha avec des vitesses qui oscillent entre 15 et 18 nœuds. « La flotte la plus à l’Ouest a un angle serré dans l’alizé de Sud-Est, ce qui explique que les vitesses ne sont pas si conséquentes », explique Jacques Caraës à la direction de course. Néanmoins, certains s’en tirent mieux que d’autres. Disposant d’un meilleur angle de vent que Thomas Ruyant (VULNERABLE), leader depuis hier, Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) a allongé la foulée au point de prendre la tête de la course. Ce matin à 7 heures, il comptait 3,4 milles d’avance sur le Nordiste.

Pour tous, l’enjeu désormais est de récupérer un phénomène météo qui se forme au large du Cap Frio, à l’Est de Rio de Janeiro. C’est là que se forment les dépressions qui peuvent pousser les skippers sur une route assez directe jusqu’au Cap de Bonne Espérance. « Les premiers devraient l’atteindre dans les 24 heures, souligne Pierre Hays à la direction de course. Même si c’est encore délicat d’être affirmatif, les dix premiers devraient pouvoir en bénéficier ».

Dans la flotte, récupérer ce phénomène est au centre de toute les attentions. Jérémie Beyou, le reconnaît : « c’est important, c’est un ascenseur à ne pas rater. On veut tous attraper cette petite dépression et s’échapper avec ». Et tant pis si le marin de Charal a reçu un choc sur le genou. « Il a enflé, j’essaie de ne pas trop bouger, de le garder au repos… J’espère que ça ira mieux ».

Samantha Davies (Initiatives-Cœur) est également accaparé par cette dépression au large du Brésil :

« C’est un scénario qui est assez cool. Si on a la chance d’accrocher cette dépression qui sort du Brésil, on va pouvoir vite descendre vers le Cap de Bonne Espérance, on se fera catapulter jusqu’à l’Afrique du Sud. Ça permettrait de couper la route et de traverser rapidement l’Atlantique Sud. »

Toujours la tête dans le Pot
Pour le reste de la flotte, le Pot-au-Noir est toujours une réalité. Ils sont dix-sept à en être sorti, le dernier en date étant Damien Seguin (Groupe Apicil). « Il y a un bon petit coup d’élastique à la sortie entre ces bateaux-là et les autres qui progressent à moins de dix nœuds », décrypte Jacques Caraës. Dans ce second groupe, il y a notamment Benjamin Ferré (Monnoyeur – DUO for a JOB) toujours aussi perspicace quand il s’agit de décrire la situation. Ça a été le cas cette nuit alors qu’il dégustait des pâtes au thon :

« Je ne suis pas déçu par l’ami Pot-au-Noir ! J’ai eu des éclairs énormes, des trombes d’eau… C’était plus angoissant que venteux. Je ne me suis pas fait surprendre mais je suis heureux d’avoir passé le premier Pot-au-Noir de ma vie. Ça ressemble à un gros amas nuageux avec des lumières de dingue. Les nuages se déplacent et emmènent des tonneaux d’eau. Par contre, ça fait plusieurs fois que je me fais piéger dans des zones de molle et que ça profite à mes petits copains. Et puis il fait chaud : dès que je fais un pas à bord, je perds 10 litres d’eau. J’hésite même à renvoyer un ris tellement il fait chaud ! »

Benjamin garde le sourire et continue à avancer coûte que coûte. Dans le même temps, la flotte s’étire toujours un peu plus. Il y a désormais près de 700 milles entre la tête de flotte et Jingkun Xu (Singchain Team Haikou, 38e) et plus de 1300 milles avec Szabolcs Weöres (New Europe, 39e) qui ferment la marche.

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Figaro. Lola Billy nouvelle skipper de Région Bretagne-CMB Océane

Lola Billy a remporté le Challenge Océane au terme d’une compétition intense face à deux autres candidates (Théa Khelif et Colombe Julia). Vainqueur de 4 manches sur les neuf disputées en baie de Concarneau, Lola devient la nouvelle skipper de Région Bretagne-CMB. Durant la saison 2025, la jeune navigatrice évoluera au sein de la Filière d’Excellence Région Bretagne-CMB, aux côtés de Victor Le Pape qui participera quant à lui aux épreuves du circuit Figaro Beneteau à la barre du monocoque Espoir pour sa 3e et dernière année.

La compétition a été très disputée entre Lola Billy, Colombe Julia et Théa Khelif. Grâce à son beau parcours lors du Challenge Océane, marqué par 4 victoires sur neuf manches, Lola s’impose comme la nouvelle skipper de Région Bretagne-CMB Océane. Ayant démontré un fort engagement pendant ces 4 jours de sélection, la jeune skippeuse bénéficiera d’une formation rigoureuse pour exceller sur un circuit exigeant qui a vu émerger les meilleurs marins solitaires. Dès le mois d’avril, Lola participera à la Transat Paprec, dont le départ sera donné à Concarneau. Le nom de son co-skipper sera dévoilé dans quelques semaines.

Avec l’arrivée de Lola Billy en tant que skipper Océane, la Région Bretagne et le Crédit Mutuel de Bretagne poursuivent leur action en faveur de l’égalité des chances pour les femmes dans la course au large. Partenaires de la Filière depuis 2011, ils ont lancé le Challenge Océane en 2019, une initiative pionnière exclusivement dédiée aux skippers féminines. Lola succède ainsi à Élodie Bonafous, Chloé Le Bars et Louise Acker.
Tout comme le skipper Espoir, l’ambassadrice de la Filière d’Excellence Région Bretagne-CMB bénéficiera d’un contrat de trois ans maximum pour se former à la course au large en solitaire.
La Filière Région Bretagne-CMB garantit une stricte égalité en termes de salaires, de formation et de moyens mis à disposition de ses skippers Océane et Espoir. Grâce à ces mesures, la Filière entend poursuivre sa mission de révéler les talents de demain, femmes et hommes à l’occasion du Championnat de France Elite de Course au Large, en partenariat avec le Pôle Finistère Course au Large, acteur central de la formation.

Lola Billy, skipper Région Bretagne-CMB Océane : “Nous avons fait de superbes batailles sur l’eau. Je tiens à remercier Théa et Colombe. Merci aussi au comité, au jury. Cela a été de belles régates. J’ai hâte de commencer à travailler avec tous les intervenants du pôle et avec Victor pour porter au plus haut les couleurs de la Bretagne et du Crédit Mutuel de Bretagne.”

Pierre Pouliquen, Vice-président Région Bretagne – Jeunesse, égalité des droits, sports, vie associative) : « Nous sommes heureux d’accueillir Lola Billy à la barre de Région Bretagne – CMB Océane. Intégrée au sein du Pôle Finistère Course au Large, notre skippeuse Océane bénéficiera d’un accompagnement exceptionnel pour exprimer tout son talent et atteindre l’excellence.
Nous remercions toutes les candidates pour leur engagement envers le programme que nous menons avec le Crédit Mutuel de Bretagne depuis 2011. Leur intérêt montre l’importance de ce dispositif et la motivation des femmes à se former à la course au large en solitaire. Notre mission, au sein de la Filière, est de détecter et de révéler les talents de demain, hommes et femmes, et de les accompagner sur le circuit exigeant du Championnat de France Elite de Course au Large, sous la direction technique et sportive du Pole Finistère Course au large.
Lola devient ainsi la nouvelle ambassadrice de la Filière Région Bretagne-CMB, aux côtés de Victor Le Pape. Nous sommes certains que la saison 2025 sera riche en émotions pour nos deux marins, chacun à la barre de son propre bateau. Lola aura l’opportunité de commencer par une transatlantique en double, un format idéal pour apprendre et confirmer l’engagement qu’elle a montré lors de la sélection. Devenir skipper Océane, c’est, au-delà de l’aspect sportif et de la performance, inspirer et susciter des vocations afin que les femmes osent se lancer dans l’aventure de la course au large. Nous lui souhaitons de belles navigations et sommes convaincus qu’elle saura partager l’esprit unique de la Filière Région Bretagne-CMB, qui a révélé de véritables championnes et champions. »

Christelle Auvray, Secrétaire générale du Crédit Mutuel de Bretagne : “Je souhaite la bienvenue à Lola, nouvelle skipper Océane de la Filière d’excellence de course au large Région Bretagne-CMB. Je sais qu’elle trouvera au sein de l’équipe du Pôle Finistère tout l’accompagnement nécessaire pour exprimer son talent au plus haut niveau. Un beau défi l’attend : dans quelques mois, à la barre de son Figaro 3, Lola s’alignera au départ de sa première transatlantique en double. Avant de participer, l’été prochain, à la renommée et très disputée Solitaire du Figaro. Le Crédit Mutuel de Bretagne est fier de soutenir, aux côtés de la Région Bretagne, le Challenge Océane créé en 2019. Ce dispositif pionnier de la mixité offre aux jeunes skippers les mêmes opportunités qu’à leurs camarades masculins pour courir sur le circuit exigeant du Championnat de France Elite de course au large. Bon vent à Lola et à Victor Le Pape pour la saison 2025. J’espère de tout cœur qu’ils porteront haut les couleurs de cette belle équipe Région Bretagne-CMB.”

Jeanne Grégoire, Directrice du Pôle Finistère Course au Large : “C’est Lola Billy qui gagne. Nous avons eu encore des manches très serrées. Nous savions qu’en allant directement en finale avec des filles comme Colombe, Théa et Lola, le niveau serait haut parce qu’elles ont déjà pas mal d’expérience en Figaro. Nous avons pu faire des parcours dans du vent, plutôt des parcours côtiers que des parcours banane. Cela change des années précédentes. Ça nous semble mieux correspondre au format et aux compétences requises pour faire du Figaro actuellement. Surtout, c’est une grande fierté d’avoir la confiance de la Région Bretagne et du CMB qui renouvelle leur partenariat et qui accompagne une nouvelle skipper, qui, nous l’espérons, ira loin.”

Lola BILLY
26 ans. Après un parcours classique en Optimist, 420 et 470, Lola a multiplié les expériences en Diam24, en ETF 26, en 69F. Depuis 2 ans, elle s’investit dans la Course au Large et a participé au Défi Paprec en août 2024.

Depuis 2011, la Région Bretagne et le Crédit Mutuel de Bretagne unissent leurs efforts et mettent en commun leur action en faveur de la voile de haut niveau à travers la Filière d’Excellence de course au large Région Bretagne – CMB. Ce dispositif professionnel de détection et de formation, dont la direction technique et sportive est assurée par le Pôle Finistère Course au large à Port-la-Forêt, regroupera pour la saison 2025 deux grands projets d’accompagnement : Espoir et Océane.

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Vendée Globe. Thomas Ruyan, premier à passer l’Equateur

Le skipper de Vulnérable ets le premier à franchir l’Equateur. Le skipper de VULNERABLE a passé l’équateur en 11 jours, 07 heures, 08 minutes et 15 secondes après son départ des Sables-d’Olonne le 10 novembre dernier. Le record établi par Alex Thomson lors du Vendée Globe 2016 en 09 jours, 07 heures, 02 minutes et 09 secondes reste toutefois imbattu.

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Vendée Globe. Guirec Soudée entre grains et sargasses !

On ne s’ennuie pas à bord de Freelance.com ! Impressionnantes images de sargasses rencontrées par Guirec Soudée. “C’est complètement taré ! il y en a partout !”

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Vendée Globe. Yannick Bestaven : “C’est presque un nouveau départ maintenant !”

Le Pot au Noir est désormais derrière Maître CoQ V et Yannick Bestaven peut s’en réjouir après cette étape franchie sans encombre. Le tenant du titre pourrait entrer dans la légende en remportant pour la seconde fois le Vendée globe consécutivement.

« Le Pot au Noir a été court mais intense avec pas mal de grains, des nuages erratiques qui changeaient souvent de force et de direction, explique le skipper. Ce passage ne nous aura finalement pas immobilisés. Au contraire, cela a permis de revenir sur quelques bateaux. Nous étions pas mal de bateaux à nous voir à l’AIS (système d’identification automatique qui permet de diffuser la route et la vitesse des bateaux à tous, via les ondes VHF). Il y avait notamment Justine (Mettraux). Ça permettait d’anticiper les décisions. On a commencé à toucher en fin de nuit des vents bien sympathiques pour faire route. C’est presque un nouveau départ maintenant. »

Un « nouveau départ » en très bonne position pour Maître CoQ V, au milieu d’une flotte où les positions sont très resserrées (13 bateaux en moins de 100 milles au pointage de 11 heures, ce jeudi).« Je suis content d’être dans cette position et dans ce groupe. C’est hyper motivant. J’ai fait une bonne première partie de Vendée Globe dans l’Atlantique Nord, ça donne le moral pour la suite et ça motive d’autant plus. Nous sommes tous assez proches. J’observe les conditions météo, la mer, les nuages, bien sûr mais aussi la position des autres bateaux, leur accélération ou leur ralentissement, afin de ne pas tomber dans d’éventuels trous de vent. Ce sont en quelque sorte mes ‘’bateaux éclaireurs’’. C’est un peu la situation inverse d’il y a quatre ans où quand j’étais bloqué́ dans une bulle d’air au large du Brésil, tout le monde a tourné́ autour de ma position. Je suis dans cette stratégie d’observation. »

Observer, mais aussi se reposer. « Je n’ai pas dormi de la nuit ! J’ai fait deux siestes de 40 minutes au petit matin parce qu’il fallait être “sur le pont” et faire marcher le bateau toute la nuit. J’ai les yeux qui piquent un peu. Je file maintenant au près débridé, je vais pouvoir me reposer un peu plus dans la journée. Si on navigue encore au contact, comme c’est le cas depuis le départ, ça va être intense. C’est la magie du Vendée Globe. C’est un marathon où il faut être au maximum pendant trois mois. »
Après le passage de l’équateur dans quelques heures et l’entrée dans l’Hémisphère Sud, Yannick et Maître CoQ V vont désormais chercher à profiter des vents de l’anticyclone de Sainte-Hélène pour filer le plus rapidement possible vers le cap de Bonne-Espérance, porte d’entrée vers l’océan Indien.

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