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Trophée Jules Verne. Sodebo et SVR-Lazartigue rattrapent leur retard

Les deux trimarans, partis respectivement vendredi soir et samedi matin, ont accompli le plus difficile en cherchant au près la trajectoire idéale pour accrocher des vents portants. Ces vents devraient les propulser à l’ouest des îles du Cap-Vert en 48 heures. Sodebo Ultim’3 traverse actuellement une zone de transition, avec des vitesses oscillant entre 10 et 22 nœuds. Il accuse un retard de 220 milles nautiques. De son côté, le trimaran SVR-Lazartigue, parti un peu plus tard avec une trajectoire plus directe, se trouve à 70 milles nautiques derrière. Il pourrait rattraper son retard dès aujourd’hui.

Suivre la cartographie des 2 tentatives :

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Vendée Globe. Cela bouge dans le lotissement à l’arrière de la flotte !

Pas de véritable changement en tête de flotte : Charlie Dalin et Yoann Richomme continuent de mener le peloton. C’est à partir du milieu de la flotte que la situation devient plus dynamique. Une dépression s’annonce et va offrir un coup de boost aux plus téméraires, prêts à aller chercher du vent plus au sud. Louis Duc, Guirec Soudée et Eric Bellion devraient en profiter pleinement. Pendant ce temps, Jean Le Cam s’amuse avec ses compagnons de “lotissement”, dont Giancarlo Pedote.

Qu’ils se trouvent dans l’Indien ou dans l’Atlantique Sud, les marins du Vendée Globe ont tous pris un net coup d’accélérateur la nuit dernière. Ainsi, quelle que soit leur position dans la flotte – qui s’étire désormais sur près de 4 000 milles ! -, ils progressent à plein badin ce dimanche. La vitesse n’est toutefois pas leur seul point commun. Les uns et les autres ont en effet leur attention portée sur le système dépressionnaire qui pointe le bout de son nez et devrait les cueillir en milieu de semaine prochaine. Plutôt costaud, celui-ci promet notamment d’occasionner beaucoup de mer et de plonger d’un coup d’un seul tout le monde dans l’ambiance du Grand Sud même si, d’ores et déjà, le changement d’atmosphère commencer à se fait sentir !

Jean Le Cam a son petit groupe pour faire son “Vendée Globe à moi”. Il s’amuse avec Giancarlo Pedote qui avec son foiler n’arrive pas à le dépasser.

« Fini les claquettes ! Cette fois, les bottes et les cirés sont sortis. C’est le début du changement de rythme mais aussi de vie à bord ! », a relaté Sébastien Marsset qui continue, dans l’immédiat, de plonger vers le sud à coup d’empannages pour se maintenir une bande de vent qui demeure très étroite. « Depuis quelques heures, ça a bien accéléré. Il y a plus de vent que ce à quoi je m’attendais, avec des risées jusqu’à 30 nœuds. La nuit est noire, on ne voit pas la mer et par moments le bateau fait de beaux plantés ! », a assuré le skipper de Foussier qui tente de tirer le maximum du potentiel de son IMOCA et se gratte la tête pour trouver la configuration la plus efficace. « Je ne sais pas si je dois prendre un ris ou deux. J’ai fait du grand spi très longtemps. Je l’ai affalé, il y avait 25 nœuds. C’était un peu tonique mais sympa », a détaillé le marin qui a fini par faire un « cocotier » – autrement dit, un joli sac de nœuds – dans son étai de J2 lors d’un empannage raté. « Il faut que je sois un peu plus patient, que j’arrive à me tempérer quand le vent n’est pas exactement comme j’aimerais qu’il soit ou qu’il devrait être parce qu’à ce rythme, je vais m’épuiser », a concédé Sébastien qui a, certes, multiplié les manœuvres au prix de beaucoup d’efforts, mais qui a malgré tout été récompensé puisqu’il est parvenu à grappiller deux places depuis hier. Reste qu’il le sait, si être rapide ces trois prochains jours sera évidemment important, ce qui le sera davantage c’est la stratégie mise en place pour le franchissement du cap de Bonne Espérance. « Il va falloir bien négocier le courant des Aiguilles en fonction de la latitude mais aussi et surtout regarder comment se forment les dépressions qui nous rattrapent derrière », a précisé Sébastien.

Charlie Dalin

Une histoire de curseur
Et c’est bien là tout le sujet. Qu’ils se trouvent dans l’Atlantique Sud ou dans l’Indien, les solitaires commencent à les scruter à la loupe. Une première, plutôt vaste et active, est annoncée pour la journée de mercredi. « Il s’agit du premier système qui va occasionner possiblement plus de 7 mètres de houle sur la zone de course », précise Jacques Caraës, adjoint à la Direction de course. « Le début dans l’Indien risque d’être assez tonique. Il va falloir placer le curseur au bon endroit entre aller chercher du vent assez fort dans la dépression mais pas trop quand même afin d’avancer vite sans prendre trop de risques », a affirmé Benjamin Dutreux (GUYOT environnement – Water Family) qui tente de se projeter au mieux malgré l’imprécision des fichiers météo dans cette partie du globe, déjà dénoncée hier par Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence), Yoann Richomme (PAPREC-ARKEA) et quelques autres. « En attendant, ce que j’essaie de faire, c’est de rester dans ce flux de vent entre ce front et le deuxième qui va passer, sans me faire rattraper par les petites zones de molle », a expliqué le Sablais qui a retrouvé un copain de jeu (Romain Attanasio – Fortinet – Best Western) en même temps ou presque qu’il a retrouvé du vent, hier soir. « Ça fait plaisir d’avancer, de retrouver des vitesses correctes et de sentir le bateau glisser », s’est réjoui le navigateur qui flirte de nouveau avec les 20 nœuds de moyenne, tout comme une large partie de ses concurrents, avec un avantage néanmoins toujours donné aux leaders, en particulier Charlie Dalin et Yoann Richomme.

Anticiper et se placer
Flashés ce matin à plus de 24 nœuds, ces deux-là évoluent roue dans roue et se rendent coup pour coup, exactement comme ils le feraient sur une régate entre trois bouées. « C’est drôle et assez incroyable d’être bord à bord comme ça, au milieu de nulle part. On se retrouve comme à l’époque du Figaro même si on a déjà vécu ça en IMOCA puisque l’année dernière on avait terminé premier et deuxième de la Fastnet Race avec cinq minutes d’écart », a rappelé le skipper de MACIF Santé Prévoyance qui profite, lui aussi, des conditions actuelles propices à la vitesse mais décortique chaque nouveau modèle météo qui tombe pour se positionner au mieux pour la suite. « Il reste la journée d’aujourd’hui pour réfléchir à la manière dont on va gérer la dépression (une autre) qui nous concerne », a assuré le Havrais dont la trajectoire devrait commencer à donner quelques indications concertant son choix après le passage des îles Prince Edward (Marion et Prince Edward) prévu à la mi-journée.

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Trophée Jules Verne. Départ de SVR-Lazartigue

Le Trimaran SVR-Lazartigue, skippé par François Gabart et son équipage de cinq hommes et une femme, a entamé ce samedi sa tentative du Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage, sans escale et sans assistance. Après une nuit d’observation des fichiers météos, la ligne de départ tracée entre le phare de Créac’h sur l’île d’Ouessant et le Phare du cap Lizard, a été franchie samedi à 7h51min38s (utc). Objectif, revenir avant 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes, le record établi en 2017 par Francis Joyon et son équipe. 

« À début janvier ! » François Gabart a fixé le rendez-vous. Vendredi, en début d’après-midi, les six marins avaient largué les amarres à Concarneau, port d’attache du Trimaran SVR-Lazartigue, devant un public venu en nombre pour dire au revoir. Avec beaucoup d’émotion. Forcément. Après une nuit passée à proximité de la ligne de départ à observer les fichiers météorologiques afin d’optimiser l’heure du déclenchement du chrono, le trimaran s’est élancé, à 7h51min38s (utc). Déjà détenteur du record du tour du monde en solitaire en 42 jours (décembre 2027), François Gabart et son équipage ont entamé le défi ultime : tenter de décrocher le record à la voile le plus mythique, le Graal. Obtenir le Trophée Jules Verne, c’est en effet devenir le bateau le plus rapide autour de la planète et écrire une des plus belles pages de l’histoire de la course au large.



Depuis la mise en place officielle du stand-by, le lundi 18 novembre, tous les regards scrutaient l’évolution des conditions météorologiques dans l’atlantique nord. Avec l’espoir de voir s’ouvrir une fenêtre favorable pour lancer cet incroyable défi. Elle s’est ouverte en cette fin de semaine. « Il y a quelque chose à tenter, avait alors noté François Gabart. Ce sera un départ au près dans un vent fort et surtout une mer très forte. Une fois ces conditions musclées franchies, ça déroule très bien jusqu’à l’équateur voire plus. ». Le code orange (départ possible dans les 72 heures) avait été enclenché jeudi. Puis l’orange est passé au vert (départ imminent), ce vendredi, en milieu de matinée. « Nous avons une fenêtre qui n’est pas simple mais les records sont faits pour être tentés, commente le skipper. Je suis très heureux de pouvoir tenter ce record avec cette équipe et ce bateau. C’est le fruit du travail de toutes ces années. Pour réussir ce défi, il faut un bon bateau et nous l’avons avec le Trimaran SVR-Lazartigue. Il a du potentiel et arrive à maturité. Il faut aussi une bonne équipe et nous l’avons aussi que ce soit l’équipage à bord où l’équipe à terre, sans oublier un peu de chance et nous allons tout faire pour la saisir. Même si je continuerai à naviguer, c’est probablement mon dernier tour du monde en course ou en record, et je suis très heureux de le faire dans ces conditions. Nous savons qu’il y aura forcément de la casse, j’espère juste que ce sera de la petite casse. On ne peut pas faire un tour du monde à la voile sans avoir des petits ennuis. Il faudra être capable de les gérer pour maintenir la performance du bateau. Ce serait extraordinaire de passer sous la barre des 40 jours. L’objectif c’est de faire voler le Trimaran SVR-Lazartigue du début à la fin de ce tour du monde. Si nous y parvenons, nous aurons rempli notre mission. »

Partie le dimanche 10 novembre, la flotte des IMOCA du Vendée Globe pourrait bien voir passer le grand bateau bleu. « Si nous sommes dans les bases du record, c’est probable, confirme le skipper. Après avoir suivi la course à terre, nous allons la suivre en mer. Même si les marins du Vendée Globe sont partis vite, il y a des chances que nous les doublions dans les mers du sud ou dans l’Atlantique sud au retour. C’est sympa de voir qu’il se passe plein de choses en ce moment en course au large autour de la planète. »
Parti, il y a un peu moins d’un an en solitaire sur le Trimaran SVR-Lazartigue sur l’Arkéa Ultime Challenge (première course autour du monde en solitaire pour les Ultim), mais contraint de renoncer à la suite d’une avarie majeure dans l’Atlantique sud, Tom Laperche se réjouit également de ce nouveau départ. « L’hiver dernier, le tour du monde s’est arrêté trop tôt, note-t-il. C’est génial de repartir en équipage. Ce trophée Jules Verne représente un des défis historiques de la voile, il est très important dans une carrière de course au large. J’ai des souvenirs incroyables des mers du sud alors y retourner en équipage, ça donne envie. Nous formons tous les six une belle équipe avec l’envie d’aller le plus vite possible autour de la planète. Le bateau a été conçu pour ça. En course au large, il y a toujours le dilemme entre vouloir appuyer sur l’accélérateur et gérer le bateau. A nous d’être bons en termes de stratégie et de savoir quand ça vaut le coup d’aller très vite. C’est une aventure humaine mais il faut aussi gérer la mécanique sur 40 jours à l’échelle de la nature et de la planète. Nous partons pour naviguer à fond en équilibre sur les océans pendant 40 jours. On espère même un petit peu moins… » Pour y parvenir, il faudra donc revenir avant vendredi 10 janvier 2025 à 7h51min38s (utc).

« Ce format de record est très spécial car nous sommes allés nous coucher jeudi soir sans savoir que nous allions partir. Vendredi matin, nous avons pris un petit-déjeuner en nous posant la question du départ et la décision est tombée en fin de matinée. Je me demandais comment j’allais réagir et finalement, c’est hyper excitant. Nous avons eu la chance de ne pas trop attendre depuis le début du stand-by. Le mode gagne est activé dans nos têtes. On est 100% à fond dans l’esprit du record mais c’est certain que si dans quelques jours, les fichiers montrent que les conditions ne sont plus favorables, alors il faudra accepter de retenter notre chance plus tard et ne pas bêtement s’entêter sur une mauvaise option. Mais pour l’instant, l’option est belle et bien ouverte. Quarante jours pour un tour du monde c’est très rapide mais le Trimaran SVR Lazartigue a tout pour réussir. Il est très rapide. Nous avons entre les mains un bel outil et nous allons devoir bien nous en occuper et exploiter tout son potentiel. L’équipe est également parfaitement étudiée pour ce record. François a bien réfléchi à sa constitution et tout a été très fluide dès le début de la préparation. Plus le départ s’est rapproché, plus j’ai mesuré la chance que ça représente et la hauteur du défi que nous avons à honorer. J’ai hâte ! »

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Vendée Globe. Entrée dans l’Indien !

Charlie Dalin, à bord de Macif, a été le premier à franchir la longitude du cap des Aiguilles, ce vendredi 29 novembre à 23h30. Il est désormais entré dans l’océan Indien, suivi de près par Yoann Richomme (Paprec Arkéa), Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) et Thomas Ruyant (Vulnérable). À une centaine de milles derrière, Jérémie Beyou (Charal), Nicolas Lunven (Holcim-PRB), et Sam Goodchild (Vulnérable) s’efforcent de réduire l’écart, tout comme Yannick Bestaven (Maître CoQ) et Paul Meilhat (Biotherm).

Derrière ce groupe de neuf bateaux, la flotte continue de s’étirer dans l’Atlantique Sud. Les concurrents retrouvent de bonnes vitesses et progressent en contournant l’anticyclone de Sainte-Hélène.
« On savait tous que ce serait une édition très disputée et c’est le cas. J’ai vraiment l’impression de faire une course de Figaro autour du monde. Thomas, Yoann, Seb… tout le monde est assez groupé. Ça navigue fort et ça navigue vite ! », avait commenté Charlie Dalin peu avant de déborder le cap de Bonne Espérance. Le skipper de MACIF Santé Prévoyance, qui comptait alors entre 20 et 47 milles d’avance sur ses concurrents directs, n’imaginait cependant pas que ces derniers se referaient la cerise à ce point ces dernières heures. « Au vu de la courbe de sa trajectoire, on peut supposer que le vent a refusé sur sa zone de course (comprendre que la direction du vent s’est rapprochée de celle du bateau, rendant sa progression difficile, ndlr). On sait en tous les cas qu’il a été très instable. Idem pour Thomas », a analysé Hubert Lemonnier. Le résultat des courses, c’est qu’il a nettement plus cafouillé que les skippers de PAPREC-ARKEA et de Groupe Dubreuil dans les 80 milles qui séparent le cap de Bonne Espérance et le point le plus méridional du continent Africain marquant le passage de l’océan Atlantique à l’océan Indien, tant et si bien qu’il les a vu prendre l’avantage au pointage de 3 heures. « Charlie et Thomas ont mis presque exactement le double de temps que les deux autres pour couvrir la distance – 6h30 pour le plus lent contre 3h47 pour le plus rapide. Tous ont franchi la longitude du cap des Aiguilles en l’espace de seulement 37 minutes, entre 23h14 et 23h56 », a précisé le Directeur de course, des chiffres plein les tablettes ce samedi. Des chiffres qui, d’ailleurs, permettent de faire des comparaisons intéressantes.

Thomas Ruyant

Sur des temps rapides
Pêle-mêle, ce que l’on peut retenir, c’est que le temps de référence entre l’équateur et le cap de Bonne Espérance établit lors de l’édition 2016 par Alex Thomson (8 jours, 15 heures et 56 minutes) a été battu de 21 heures et 17 minutes par Charlie Dalin. Le navigateur britannique reste toutefois l’homme le plus rapide entre Les Sables d’Olonne et le fameux cap Sud-Africain avec un temps de 17 jours, 22 heures et 58 minutes puisque le skipper de MACIF Santé Prévoyance a mis cette année 1 jour, 4 heures et 45 minutes de plus pour couvrir la même distance, ce qui reste néanmoins 3 jours et 13 heures et 55 minutes plus rapide que lors de la dernière édition, il y a quatre ans. Avec tout ça à l’heure du petit déjeuner, on espère ne pas vous avoir complètement perdus (après un bon café, ça passera mieux, autrement il reste la solution de l’antispasmodique). Si vous ne devez vous souvenir que d’une chose, c’est que l’on est finalement, à ce stade, sur un tour du monde plutôt rapide malgré quelques longueurs dans les premiers milles. L’autre bonne nouvelle c’est que les premiers milles dans l’Indien se présentent au mieux, à tout le moins pour les premiers, Paul Meilhat (Biotherm) inclus.

Un bord tout droit mais pas si évident
Après avoir enchaîné quelques empannages, ils vont à présent cavaler tout droit en bordure de la Zone d’Exclusion Arctique (ZEA), au moins jusqu’au niveau des îles Marion de Prince Edward. « Le tronçon qui arrive est un tronçon propice à la vitesse. Il va falloir trouver le bon angle, la bonne voile et le bon positionnement », a confirmé Thomas Ruyant (VULNERABLE) qui joue cependant un peu les équilibristes dans l’instant car le vent demeure instable, avec quelques passages de vent fort. « On est effectivement sur un bord qui n’est pas si évident. Le bateau n’est pas facile à régler. Le rythme est assez effréné. La proximité des bateaux fait aussi que personne n’a envie de lâcher. C’est intense mais assez usant aussi », a relaté le Nordiste qui trotte de nouveau à près de 20 nœuds de moyenne quand, derrière, certains, à l’image de Sam Davies (Initiatives-Cœur), Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer), Justine Mettraux (TeamWork – Groupe Snef) ou Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence), se débattent dans les petits airs de l’anticyclone de Sainte-Hélène et risquent de connaître un début d’ndien autrement plus copieux. « On avait l’impression que le cap de Bonne Espérance était juste là mais il se fait désirer. C’est assez étonnant comme petit stop avant de rentrer dans le gros du Schmilblick », a souligné Clarisse Crémer qui a connu une nuit délicate dans les petits airs mais qui reste, comme toujours particulièrement optimiste. « Ça va normalement bientôt repartir au portant dans du vent pas trop fort. On arrive toutefois dans des zones où les fichiers sont moins justes. Ce n’est pas comme dans l’Atlantique Nord où on peut leur faire confiance. C’est plus difficile de jouer la finesse de la trajectoire. C’est toujours un mélange de chance et de calculs ». On y revient !

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Trophée Jules Verne. Passage de ligne pour Sodebo

C’est parti ! Sodebo Ultim 3 a franchi ce vendredi 29 novembre, à 21h 03min 46s (heure française), la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare de Créac’h (Ouessant) et le Cap Lizard (sud-ouest de l’Angleterre).

Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel vont tenter de profiter d’une fenêtre météo qui peut les emmener en environ 5 jours à l’Equateur et dans les temps du record au cap de Bonne-Espérance, soit une douzaine de jours.

C’est parti ! Sodebo Ultim 3 a franchi ce vendredi 29 novembre, à 21h 03min 46s (heure française), la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare de Créac’h (Ouessant) et le Cap Lizard (sud-ouest de l’Angleterre).

C’est dans la nuit noire, lancés à près de 30 noeuds, que nos 7 marins ont coupé la ligne de départ d’un tour du monde contre la montre.

Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel vont tenter de profiter d’une fenêtre météo qui peut les emmener en environ 5 jours à l’Equateur et dans les temps du record au cap de Bonne-Espérance, soit une douzaine de jours.

Pour s’emparer du Trophée Jules Verne, détenu depuis le 26 janvier 2017 par Idec Sport en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes, Sodebo Ultim 3 devra couper la ligne d’arrivée à Ouessant avant le jeudi 9 janvier à 20h 34min 16s.

A l’affût depuis le début du mois de novembre d’une fenêtre météo, Thomas Coville, le navigateur du bord Nicolas Troussel, Benjamin Schwartz et la cellule de routage à terre (Philippe Legros et Simon Fisher) ont estimé ce vendredi 29 novembre que les conditions étaient réunies pour larguer les amarres de Lorient et faire route vers Ouessant, d’où Sodebo Ultim 3 s’est élancé ce vendredi soir. Une délivrance pour un équipage qui, lors de ce stand-by, n’a jamais cessé de se côtoyer pour continuer à renforcer sa cohésion, entre séances de sport collectives, navigation hebdomadaire et réunions. Autant dire que c’est avec une très forte envie que les sept marins, choisis pour leurs compétences techniques, leurs aptitudes physiques et leur complémentarité, larguent les amarres, conscients de s’attaquer à un challenge relevé qui va les pousser dans leurs retranchements.

Interrogé ce vendredi matin au moment de rejoindre Sodebo Ultim 3 sur son ponton de Lorient, Thomas Coville raconte ce moment toujours particulier, une fois la décision de départ prise. « Le passage de l’orange à vert est souvent assez brutal, il faut changer de mode et de mental, on est dans la chambre d’appel. Personnellement, ce qui m’aide à basculer, c’est quand je m’habille avec mes vêtements de mer, que j’enfile mes bottes, ça me permet de rentrer dans un autre monde, celui de marin. La séquence de convoyage jusqu’à la ligne va également contribuer à rentrer dans la dimension de ce départ. C’est un moment fort pour notre équipe et dans notre histoire. »

Les conditions du départ ? « On va partir au près/reaching pour chercher un premier front dans le sud d’une dépression, avec un virement de bord prévu samedi après-midi, pour ensuite plonger au sud dans un vent qui va adonner, donc du portant, répond Benjamin Schwartz. L’objectif est de contourner l’anticyclone des Açores par l’est et de se glisser dessous pour un dernier empannage, sans doute lundi matin, qui nous amènera tout droit vers l’équateur en environ 5 jours, donc avec un peu d’avance sur le temps du record. » L’intéressé se montre cependant prudent : « La fenêtre est assez courte, dans la mesure où l’anticyclone des Açores a tendance à émettre une dorsale (un prolongement) qui vient fermer la route vers le Portugal, donc il va falloir réussir à se glisser dans un couloir assez étroit dans le temps. »

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Les nommés au titre de Marin de l’Année 2024, Qui sera le lauréat 2024 ?

Skipper de course au large, rider, régatier ou olympien ? Les débats promettent d’être à nouveau passionnés. Révélation le lundi 16 décembre à l’Olympia ! Le public y est attendu nombreux.

2024 est sans conteste une année exceptionnelle pour la voile Française qui s’est révélée au travers d’événements planétaires. Dès janvier les maxi trimarans ont donné le ton en bouclant l’Arkea Ultim Challenge, le premier le tour du monde en solitaire en Ultim. Deux transatlantiques se sont ensuite succédées : la légendaire The Transat CIC puis le retour New-York Vendée, avant de basculer sur cet été inoubliable durant lequel les français se sont passionnés pour les Jeux Olympiques. Plus de 12 000 personnes ont enflammé chaque jours la baie de Marseille pour y découvrir la voile olympique et célébrer nos trois médaillées françaises. 2024 est également l’année de la Coupe de l’America et du départ du mythique Vendée Globe qui a su rassembler des millions de personnes aux Sables d’Olonne. Ces événements majeurs s’ajoutent aux traditionnels rendez-vous nautiques de Windsurf, de Wing, de Kite, de course au large, d’inshore ou encore de voile olympique… Sur toutes les mers et océans du monde, les marins ont affirmé une fois de plus que la France s’imposait comme une très grande nation de voile.

Pour revivre cette année historique, la Fédération Française de Voile réunit ces sportifs et athlètes qui nous ont fait tant rêver pour une soirée prestigieuse à l’Olympia le 16 décembre. Les spectateurs découvriront les très attendus films de la voile 2024 avant d’assister à la cérémonie de divulgation des espoirs et coachs de l’année puis de la consécration du sportif ou de la sportive qui succédera à Lauriane Nolot : le Marin de l’Année 2024.
Le public attendu pour venir à la soirée et voter pour le Marin de l’Année.
Le vote du public : Les lauréats sont nommés par une commission de la FFVoile. Un jury aura ensuite la tâche d’élire le Marin de l’Année 2024. Ce jury tiendra également compte du vote du public (plus de 10 000 votes attendus) qui peut dès aujourd’hui à 18h et jusqu’au 15 décembre choisir son Marin de l’Année favori : Accéder au vote
Organisée à l’Olympia, la révélation du Marin de l’année est un événement ouvert à tous. L’entrée est gratuite pour les licenciés de la Fédération Française de Voile qui peuvent faire bénéficier de cet avantage à une autre personne. La billetterie est ouverte ici.

Les nommés au titre de Marin de l’Année 2024
-Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild), vainqueur de l’Arkea Ultim Challenge en Ultim
-Pauline Courtois, Maëlenn Lemaitre, Louise Acker, Sophie Faguet, Théa Khelif, Clara Bayol, 1ères au classement Mondial de Match Racing Féminin
-Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), vainqueur de la New-York Vendée et 1er au classement IMOCA
-Erwan Fischer et Clément Péquin, champions du monde en dériveur double (49er)
-Mathis Ghio, champion du monde et d’Europe de Wingfoil IWSA
-Pierre Mortefon, double champion du monde de windsurf PWA en Slalom X et Slalom Foil
-Lauriane Nolot, championne du Monde et d’Europe, médaillée d’argent aux Jeux Olympiques en kitesurf (Formula Kite)
-Charline Picon et Sarah Steyeart, médaillées de bronze aux Jeux Olympiques en dériveur double (49er FX)
-Yoann Richomme (Paprec – Arkéa), vainqueur de The Transat CIC en IMOCA

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Vendée Globe. Thomas Ruyant : «J’entre dans un temps long!»

Aux côtés du leader Charlie Dalin (Macif-Santé Prévoyance), Thomas Ruyant (VULNERABLE), mais aussi Yoann Richomme (Arkea Paprec) et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), sans négliger Jérémie Beyou (Charal) et Nicolas Lunven (Holcim PRB), tricotent avec précision leur entrée dans l’Océan Indien, en profitant à coups d’empannages d’un étroit couloir de vent, avant de plonger plus au Sud en bordure de la Zone d’Exclusion Antarctique où sévissent les flux perturbés d’Ouest.

Changement de décor, de températures, de reliefs maritimes et de couvertures célestes pour les solitaires hier encore accablés de chaleur et qui retrouvent ces dernières heures avec plaisir leurs vêtements polaires. La régate planétaire se poursuit pour les leaders heureux de changer de bord et qui envisagent avec satisfaction la perspective de tracer dès ce week-end et toute la semaine prochaine un bord rectiligne et efficace tribord amure en direction de l’Est, via une latitude plus hurlante du côté des 50 degrés de latitude Sud. Comme l’indique joliment Thomas Ruyant ce matin, le temps se fait plus long, la solitude plus palpable, et la réalité du Vendée Globe, construite sur le sport et l’aventure, s’incruste davantage encore dans le quotidien des marins, plus confrontés que jamais à leur vulnérabilité.

Morceaux choisis des réflexions de Thomas au 19ème jour de course :

Nouvelle ambiance !
“C’est une nouvelle ambiance depuis hier et la fin de notre long et délirant bord bâbord. Le jour se lève très tôt, vers 4 heures. Le vent est très “rafaleux” et oscille entre 17 et 20 noeuds. La mer est formée mais facile. Le bateau passe sans forcer.”

Vite et en tribord dans l’Indien.
“On sort d’une semaine de folie, mais cela ne s’arrête pas brutalement. On a quelques empannages à faire mais on va continuer de glisser vite, en tribord amure cette fois dans l’Indien. Il faut rester dans cette petite veine de vent pour passer sous Bonne Espérance.”

Un Atlantique Sud de folie.
“Ces 5 jours en Atlantique Sud resteront dans ma mémoire. Je n’étais jamais allé aussi vite, aussi longtemps. On était sur un genre de reaching rapide, pas ou peu de vmg. Il fallait être dessus en permanence, à l’attaque pour profiter de cette dépression et de ce vent de Nord Ouest. On voit aujourd’hui, avec cette transition sous l’Afrique, que ça valait la peine de s’arracher. On a créé une cassure dans la flotte, et on va pouvoir garder du vent pour entrer dans l’Indien.”

615 milles en 24 heures !
“Seb Simon a été impressionnant ! Je ne crois pas que son record (615 milles) puisse être battu de sitôt. Je suis heureux des moyennes que nous avons tenues. C’était superbe.”

Rythme de vie.
“Je tiens un bon rythme, de vitesse mais aussi de vie, de sommeil et d’alimentation. Je vérifie régulièrement le bateau, et j’effectue les petites réparations immédiatement.”

Les 40èmes…
“On est déjà par 40° de latitude Sud, les 40èmes pas très rugissants. Ce n’est pas encore l’ambiance particulière du Grand Sud, mais on sent que la mer commence à se former. Mais notre folle cavalcade de la semaine nous a habitué à cette houle. Beaucoup d’oiseaux mais je n’ai pas encore vu d’albatros.”

Voir Crozet !
“On aborde l’océan Indien dans un vent de Nord Ouest assez soutenu. Il y aura un empannage à faire pour plonger vers la zone des glaces en tribord amure quand le vent passera Sud Ouest. On devrait passer près des îles Crozet, qui font partie des Terres Australes et Antarctiques Françaises, par 45 ° Sud. “

La guerre des carènes !
“Cette régate est planétaire. Le niveau est incroyable. Je suis heureux d’être dans ce bon paquet de tête. J’observe les classements, les performances et positions des uns et des autres. Les carènes signées Verdier étaient très à leur aise sur une mer relativement plate, sur une navigation plus lofée. Les plans Koch Finot-Conq, Paprec-Arkea et mon VULNERABLE devraient mieux s’exprimer dans une mer plus formée, car on s’arrête moins dans les vagues, avec une navigation qui privilégiera le vmg. Les plans “Verdier” ont des formes de coques tendues et puissantes contrairement aux plans “Koch », plus ronds et bananés pour améliorer le confort à bord et le passage dans la mer. Si je dois faire des différences, ce sera dans l’Indien.”

Solitude !
“J’entre en solitude, un sentiment assez bizarre, qui me plait bien. J’entre dans un temps long. Je sens que je suis parti pour un grand voyage.”

A noter :
La VMG « Velocity Made Good » correspond à une donnée entre la vitesse du bateau et l’angle de CAP. La VMG fait référence à l’optimisation entre la vitesse d’un voilier variable suivant la direction du vent et la distance à parcourir. On parle aussi de compromis cap/vitesse.

Des Sables-d’Olonne au cap de Bonne-Espérance : Alex Thomson avait mis 17 jours 22 heures et 58 minutes lors de l’édition 2016-2017

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Nacra 17. Tim Mourniac et Aloise Retornaz à l’assaut des JO2028

Chacun d’eux vient de tourner la page de projets hors du commun : Les Jeux de Paris 2024 pour Tim, la Women’s America’s Cup dans L’Orient Express l’Oréal Racing Team pour Aloïse. Tim, 5è sur le plan d’eau de Marseille, avait envie de poursuivre l’aventure Olympique : « Avec Lou (ex co-équipière de Tim), nous ne sommes pas passés loin du podium, ça ne me donne qu’une seule envie, y retourner. » Aloïse, médaillée de bronze à Tokyo en 2020, avait envie de renouer avec l’Olympisme : « Après ma dernière préparation Olympique en 470, j’ai découvert les bateaux à foils, une vraie transformation de notre sport. Associer la vitesse et l’Olympisme était la suite logique. »

Leur rencontre, une histoire de Jeux
C’est à Marseille que Tim et Aloïse se sont rencontrés. Pendant près d’un an, durant leurs préparations Olympiques respectives, ils se sont entrainés sur le plan d’eau des Jeux, chacun dans sa série, tout en partageant une colocation.
Puis Aloïse remplace au pied levé Lou, la co-équipière de Tim, blessée peu de temps avant le Championnat d’Europe. Aloïse découvre le Nacra, le temps manque pour s’entrainer et pourtant, ils sont 7è. Entrer dans le Top 10 international, après seulement quelques semaines de navigation était un objectif inatteignable, pourtant, ils l’ont fait.
Leur complémentarité, leurs valeurs communes et leur complicité les ont très naturellement amenés à entreprendre cette aventure commune vers Los Angeles 2028.

Du talent et de la ténacité
L’un et l’autre s’entendent très bien, partagent de bons moments, des points identifiés, essentiels pour performer.
Aloïse vue par Tim : « Aloïse est une force de la nature, elle a tout ce qu’il faut pour être une équipière olympique : le physique et la tête bien faite, c’est une athlète hors pair. Elle est d’une rigueur et d’une résilience au travail exceptionnelles. Elle a une capacité incroyable de s’investir dans les projets et de les mener jusqu’au bout. »
Tim vu par Aloïse : « Tim, c’est le petit génie du bateau à foils ! C’est un grand bosseur, un acharné dans la performance. C’est très agréable et hyper important d’avoir ce même niveau d’engagement et cette envie de travailler, de ne rien lâcher tant qu’on n’a pas eu ce qu’on voulait.Tim est hyper moteur et innovant pour optimiser le moindre détail sur le bateau. »

Mais leur respect mutuel ne suffit pas. Se préparer pendant 4 ans pour décrocher l’unique ticket pour les Jeux Olympiques, relève d’un engagement total. Ils devront mener de front tous les paramètres de la performance d’un sportif de haut-niveau : préparation physique et mentale, planification des entraînements et des régates, recherche de financement, préservation de leur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Un autre paramètre de performance, très spécifique à ce bateau à foils, aussi essentiel que les autres, est la recherche constante de l’optimisation du matériel.

Tous les deux passionnés pa r la technique, Tim et Aloïse cumulent une expertise pointue en
bateaux volants. Sur ces bateaux à foils, les écarts de vitesse peuvent être très importants, un
détail infime devient alors essentiel pour partir à la quête de l’excellence.

ALOÏSE RETORNAZ
Née à Brest, le 3 février 1994
Vit à Brest
Médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en 470
Ingénieure de formation, elle est salariée chez Crédit Mutuel Arkea en convention d’insertion professionnelle.

C’est à 7 ans qu’Aloïse embarque pour la première fois sur un Optimist, en rade de Brest, dans le froid et l’humidité. Elle persévère grâce à l’émulation de la compétition, avec de premiers résultats prometteurs : double championne du Monde junior de 470 en 2013 et 2014. En 2018, après ses premiers podiums sur des épreuves séniors, elle s’associe avec Camille Lecointre pour partager l’aventure Olympique jusqu’à Tokyo. Le bronze au championnat du Monde et l’or au test Event en 2019, doubles championnes d’Europe, les deux françaises sont incontournables et remportent le bronze à Tokyo en 2021. Le 470 devient mixte et Aloïse poursuit en 470 mais l’attrait n’est plus le même. Elle est demandée sur les bateaux volants… et en redemande. Après une expérience sur le circuit Sail GP, Aloïse embarque sur la 1ère Women’s America’s Cup de l’Histoire dans L’Orient Express l’Oréal Racing Team, co mme régleuse à bord de l’AC40, et découvre les sensations de glisse procurées par le « vol ». L’évolution vers une préparation Olympique en bateau à foils devient alors une évidence.

TIM MOURNIAC
Né à Vannes le 14 avril 1998
Vit à Quiberon
5ème aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en Nacra17

La voile et la régate, c’est une histoire de famille chez les Mourniac. Après la compétition en Optimist et en windsurf, attiré depuis toujours par la vitesse et le multicoque, Tim est embarqué comme barreur-tacticien à l’âge de 17 ans dans les équipes pros du Tour de France à la Voile en trimaran.
Sa passion ? Le développement des petits bateaux volants. Il s’inscrit dans la première génération capable d’acquérir immédiatement des compétences en matière de bateaux volants, sans nécessité d’apprendre sur des bateaux « classiques ». Il remporte son premier titre de champion du Monde à l’âge de 18 ans, en Nacra 15. En 2020, il intègre l’équipe de France dans la série Nacra 17. Il ne quitte pas le top 10 international de la série jusqu’à sa sélection pour représenter la France aux Jeux de Paris 2024, avec son équipière Lou Berthomieu. Ensemble ils terminent 5è sur le plan d’eau de Marseille et Tim n’a qu’une envie, se projeter sur les Jeux de 2028.

Source CP

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Vendée Globe. Bonne espérance pour les leaders

Le cap de Bonne-Espérance marque l’entrée dans les mers du Sud, annonçant un long tunnel d’environ un mois avant d’atteindre le mythique cap Horn. Charlie Dalin et Thomas Ruyant rejouent le duel de la dernière édition, mais cette fois-ci, la compétition est plus ouverte. Sébastien Simon s’est invité à la fête, accompagné de Yoann Richomme, Jérémie Beyou, Nicolas Lunven et Sam Goodchild.

Trouver la bonne trajectoire au sud du cap de Bonne-Espérance sera crucial. Les skippers devront composer avec de nombreux dangers : forts courants, trafic maritime et OFNIs, qu’il s’agisse de cétacés, de conteneurs ou de billes de bois. Les nombreux empannages nécessaires pour progresser vers l’est viendront ajouter de la complexité.

Sébastien Simon semblait détecter des problèmes techniques chez certains de ses concurrents directs, un point qui pourrait être confirmé dans les prochains jours en observant les vitesses respectives des bateaux. Les écarts risquent de se creuser, notamment avec le groupe suivant, où l’on retrouve le tenant du titre, Yannick Bestaven, talonné par Paul Meilhat. Tous deux se sont retrouvés piégés dans l’anticyclone de Sainte-Hélène, une situation également partagée par Sam Davies, Justine Mettraux, Clarisse Crémer et Boris Herrmann. La position de ce dernier surprend : actuellement 11e à 780 milles nautiques du groupe de tête, son retard pourrait encore s’accentuer.

Derrière, chaque skipper tente de s’accrocher. Benjamin Dutreux (14e) et Louis Burton (16e) restent en embuscade, tandis qu’à 1 700 milles des leaders, Jean Le Cam joue chaque coup météo pour prendre l’ascendant parmi les bateaux à dérives, en concurrence avec Louis Duc.

En somme, ce sont 39 skippers et 39 histoires différentes qui s’écrivent sur ce Vendée Globe.

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Vendée Globe. Charlie Dalin : « J’ai l’impression que nous avons été téléportés dans les mers du Sud !»

En tête du 10e Vendée Globe depuis 7 jours, le skipper de MACIF Santé Prévoyance prévoit de doubler le cap de Bonne Espérance demain, vendredi 29 novembre, à la mi-journée. En 2020, il avait déjà franchi ce premier cap mythique du tour du monde en solitaire avec 300 milles d’avance. Charlie pourrait donc être en passe de faire le doublé cette année, cette fois-ci suivi de très près par ses concurrents.

Le décor change en approche du 40e parallèle. Le ciel devient gris, les températures baissent, l’eau se refroidit, il faut désormais enfiler la polaire et sortir le duvet. Ce matin, Charlie Dalin nous racontait avec une voix claire et reposée : « Aujourd’hui, c’est tout gris, il fait frais, j’ai 17,7° dans la studette. En fait, j’étais tellement habitué au chaud, que j’ai l’impression que la température a baissé rapidement. Dans un mois, du côté du cap Horn, je porterais la même tenue qu’aujourd’hui ! Le froid est venu assez vite et cela change pas mal la façon de vivre. » Voilà donc le skipper de MACIF Santé Prévoyance en approche du cap de Bonne Espérance, paré à vivre un mois dans les mers du Sud. Ces mers sous le 40e parallèle, bien nommées les 40e rugissants, et les 50e hurlants. « Entrer dans les mers du Sud, ce n’est pas rien. Je ne m’en rends encore pas vraiment compte, tellement c’est allé vite. Là, on s’approche des 40e rugissants, et j’ai un peu de mal à réaliser. Nous allons passer un bon mois dedans, ça va être un peu le cœur de la course. » poursuivait-il.

Prudence au cœur de la régate intense

Les températures baissent mais la régate, elle, ne faiblit pas en intensité, bien au contraire. Les vitesses affolantes, la pluie de records sur 24h, le match grandiose qui se déroule en tête de course peuvent parfois faire perdre les pédales alors que la route est encore si longue (encore 18 000 milles à parcourir !). Charlie Dalin l’a bien compris et fait sa course sans se mettre la pression : « La route est encore longue, mais c’est facile de se faire emporter par le mode régate. On a envie de pousser un peu fort, mais une casse peut si vite arriver. J’essaie de ne pas me laisser emporter de manière déraisonnable. La concurrence est rude, ça va vite. Il faut cependant faire les changements de voile rapidement pour ne pas que les autres skippers s’en aperçoivent. Sur mon précédent Vendée Globe, j’avais 300 milles d’avance, ce n’était pas le même jeu. Cette fois-ci, la moindre manœuvre se voit tout de suite, le moindre ralentissement est observé, il ne faut pas perdre de temps. » expliquait le skipper de MACIF Santé Prévoyance ce matin, bien calé sur son siège de veille, pour ne pas subir trop violemment les secousses inhérentes à la vitesse. Et Charlie Dalin ajoute quant à ses conditions de vie très sportives : « On s’habitue au final, je fais des pointes à plus de 30 nœuds, cela ne me fait ni chaud ni froid. Je m’habitue aux hautes vitesses, l’être humain est bien fait. Il s’adapte à ces situations. Je me sens en forme, je n’ai pas de blessures, aucune douleur, je suis parfaitement opérationnel ! ».

Aux portes de l’océan Indien
L’emblématique cap de Bonne Espérance, premier des caps à doubler sur ce tour du monde (voir encadré), ce sera donc pour demain, avec probablement un temps record depuis l’équateur. Il reste moins de 500 milles à Charlie Dalin avant d’entrer dans l’océan Indien. « Pour l’instant, la première partie de l’océan Indien n’a pas l’air trop engagée, alors que la dernière fois, sitôt le cap de Bonne Espérance dépassé, j’avais rencontré 45 nœuds de vent. A priori, nous devrions avoir des conditions plus maniables cette fois-ci. Nous allons devoir slalomer dans les heures qui viennent, faire des empannages sous un anticyclone situé sous l’Afrique du Sud. Il va falloir trouver un couloir de vent pour se faufiler. » expliquait Charlie, visiblement en train d’observer les derniers fichiers météo depuis son poste de veille. Avant de rentrer pour de bon dans ce tunnel des mers du Sud rythmé par les fortes dépressions et les températures glaciales. Le skipper de MACIF Santé Prévoyance va contrôler les points stratégiques de son bateau. « Avant d’entrer dans l’océan Indien, il y a des éléments à contrôler sur le bateau. J’ai une check-list affichée dans le bateau, même un calendrier. J’avoue que je suis un peu en retard sur mes checks au regard des conditions météo qu’on a eu. Je vais aussi récupérer mes vêtements et la nourriture grand froid et les ranger dans la studette. » ajoutait-il avant de replonger dans sa course…

Les mots de la mer de Charlie Dalin
« Nous sommes rentrés dans un couloir de vitesse depuis quelques jours, c’est assez impressionnant. J’apprends encore tous les jours sur le bateau, sur les réglages par rapport aux conditions que nous avons ici. En ce moment, j’ai un ciel gris uniforme, un petit clapot, et un vent rafaleux, qui passe de 22 à 28 nœuds sans prévenir. Je pense doubler Bonne Espérance demain (vendredi 29 novembre) à la mi-journée. Je naviguais en short et torse nu, et désormais je rajoute des couches, les sous couches du haut, puis du bas, et j’ai mis la polaire depuis hier. Je suis encore pieds nus mais je vais ajouter les chaussettes épaisses incessamment sous peu. Le ventilateur était allumé H24 du côté de l’équateur, après je le mettais seulement la journée, et maintenant il ne tourne plus. »

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