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Vendée Globe : Jérémie Beyou : “On a eu des vagues de 10m !”

Jérémie Beyou : Marin Leroux PolaRYSE / Charal

Le skipper Charal débute sa 5e semaine en mer. Ces derniers jours, il a dû s’employer dans des conditions particulièrement difficiles. , la faute à une dépression australe digne des mers du Sud qui a balayé la flotte. Jérémie, actuellement 5e (à 680 milles du leader au pointage de 7 heures) sait que l’aventure est encore très longue et qu’il y aura des opportunités pour tirer son épingle du jeu et revenir sur la tête de course. Il compte bien garder le même tempo jusqu’au Cap Leeuwin avant de débuter la traversée de l’océan Pacifique. Les conditions, sa course, ses choix, les prochains jours… Jérémie fait le point sur son Vendée Globe.

Les mers du sud fidèles à leur réputation. « La semaine dernière a été compliquée parce qu’il y a eu cette dépression australe qu’on a vue venir et qui n’a eu de cesse de se creuser. La mer était de plus en plus agitée… Il n’y avait pas d’autre choix que de contourner vers le Nord. Pour notre groupe, passer au Sud n’était pas envisageable parce que ça nous aurait placé à l’arrière de la dépression dans des conditions impossibles. Les deux hommes de tête – Charlie Dalin et Sébastien Simon – ont réussi à rester devant la dépression en progressant au Sud-Est. Mais pour tous les autres, cette option n’était pas réalisable, il n’y avait pas d’autres options. »

Des conditions dantesques. « On a eu des vagues de 10 mètres, des moyennes de vent à plus de 35 nœuds, des rafales… En plus, on a eu un front orageux qu’on n’attendait pas vraiment sur notre route nord. Ça a franchement ralenti notre progression, d’autant qu’on s’est fait croquer par l’anticyclone dans la foulée. En résumé, une 1ère partie du grand Sud qui n’a pas dérogé à la règle et qui nous a donné du fil à retordre comme attendu ! »
Une nouvelle donne. « Cette dépression à négocier pour la tête de flotte et les différentes options prises ont engendré les écarts très conséquents que l’on constate maintenant. Après, il n’y a pas de regret à avoir : l’option Sud, ce n’est pas qu’on ne voulait pas y aller, c’est qu’on ne pouvait pas y aller. C’est un 1er coup réalisé par Charlie et Sebastien, il faut le temps de le digérer et de se remettre au travail pour revenir sur la tête de course. C’est fatiguant et rageant de ne pas y être mais il ne faut pas être défaitiste, on sait tous que la course est encore très longue et que les opportunités seront nombreuses. »

Un bateau très sollicité mais qui répond présent. « Avec un vent pareil, tout est très vite compliqué. Quand il monte très fort, j’ai toujours un peu d’appréhension à abîmer les voiles dans les manœuvres. J’ai l’impression d’avoir toujours une épée de Damoclès au-dessus de moi. J’ai cassé la galette de J3 au début et ça m’angoisse d’avoir des problèmes du même type… J’ai eu quelques petits soucis d’électronique, j’ai tenté de réparer mes girouettes aussi… Forcément, avec des conditions comme ça, tu ne peux jamais être serein ».

En attendant des conditions plus clémentes. « Ce dimanche, j’ai fait face à une nouvelle dépression qui se creuse. Il y a eu 70 nœuds en rafales et un vent moyen de 45 nœuds cette nuit sur une mer démontée. C’est dur pour le bateau et fatiguant pour le bonhomme. Après le coup de vent actuel, on devrait enfin avoir des conditions un peu plus malléables et acceptables. Ce serait bien que ça mollisse et qu’on soit à moins de 30 nœuds de moyenne de temps en temps ! »

Déjà la 5e semaine en mer. « Le premier mois passe toujours vite parce qu’on y traverse plusieurs océans. Est-ce que la terre me manque ? Il faut croire que oui, mais c’est le Vendée Globe et tout ce qui fait de cette course l’Everest des Mers, on y est préparé. Evidemment que ce n’est pas toujours drôle mais je sais que tout le monde est logé à la même enseigne. J’essaie de préserver mon bateau, je me bats et je crois au fait que j’aurai un moment une opportunité de revenir sur la tête de course. »

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Vendée Globe. Violette Dorange : “J’ai eu un petit peu peur !”

Violette Dorange a franchi le cap de Bonne-Espérance et navigue à bord de Devenir aux côtés d’un groupe de six bateaux. La récente grosse dépression a mis la flotte à rude épreuve, forçant les skippers à être prudents pour limiter les dégâts. Certains n’ont pas eu la même réussite : Antoine Cornic a perdu une voile après une violente rafale, comme Justine Mettraux ou Tanguy le Turquais. Les conditions restent exigeantes, et les dépressions continueront de s’enchaîner, promettant de nouveaux défis pour les navigateurs.

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Vendée Globe. Louis Burton bien arrivé à Cap Town

Louis Burton a ramené son bateau Bureau Vallée désormais amarré à Cap Town. ” C’était les montagnes russes d’émotions ” Rejoint par une partie de son équipe puis chaleureusement accueilli sur les pontons, Louis a posé le pied à terre ce matin après 28 jours de mer depuis le départ du Vendée Globe.

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Vendée Globe. Passage du Cap Leeuwin

LORIENT, FRANCE - SEPTEMBER 22, 2023 : MACIF Santé Prévoyance skipper Charlie Dalin (FRA) is pictured on September 22, 2023 in Lorient, France - Photo by Martin Viezzer / disobey / Macif

Alors que Charlie Dalin franchit le cap Leeuwin, la flotte s’étire sur l’ensemble de l’océan Indien jusqu’au cap de Bonne-Espérance. Les dépressions s’enchaînent, et la mer reste chaotique, offrant peu de répit aux skippers.

Charlie Dalin (Macif) voit son avance fondre. Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), malgré la perte de son foil tribord, se maintient à 170 milles nautiques. Derrière, Yoann Richomme (Paprec Arkea) et Thomas Ruyant (Vulnérable), profitant d’une dépression et d’une meilleure orientation du vent, ont réduit leur écart de 200 milles et pointent à 378 milles. La crainte que Dalin change de système météo s’estompe, laissant espérer un regroupement.

Dans leur sillage, Jérémie Beyou (Charal) et Nicolas Lunven (Holcim-PRB) retrouvent de bonnes vitesses et se rapprochent progressivement. Yannick Bestaven (Maître CoQ), Paul Meilhat (Biotherm) et Sam Goodchild (Vulnérable2) devraient également converger sous la Tasmanie, avant un possible nouveau départ dans le Pacifique.

Enfin, un coup dur pour Antoine Cornic (Human), qui a perdu sa voile d’avant après une violente rafale ayant couché son bateau. Il navigue désormais sous J2, un handicap qui pourrait ralentir sa progression.

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Vendée Globe. Avarie de foil à bord de Groupe Dubreuil de Sébastien Simon

Ce samedi 7 décembre à17h, alors qu’il naviguait dans le sud de l’océan Indien en deuxième position du Vendée Globe, Sébastien Simon, a informé son équipe à terre que son foil tribord venait de se rompre. Le skipper de Groupe Dubreuil évoluait par 49°S entre les Kerguelen et le sud de l’Australie, de nuit, dans des conditions musclées mais maniables (25 nœuds de nord-ouest et 5 mètres de houle d’ouest), quand « le bateau est parti au tas d’un coup ». Sorti de son sommeil, il s’est d’abord affairé à choquer ses voiles pour redresser son bateau et a senti que ce dernier ne répondait plus de la même manière. « Très vite j’ai compris qu’il s’agissait du foil. Je suis allé vérifier sur le pont et le foil tribord était cassé au niveau du coude, la partie la plus courbée. »
Après avoir effectué une première inspection du bateau de nuit, qui n’a révélé aucun dommage collatéral, Sébastien Simon a terminé de checker son bateau ce matin.

L’IMOCA Groupe Dubreuil est toujours en bon état et Sébastien poursuit sa course avec la détermination dont il fait preuve depuis le départ. Ces derniers jours, le Vendéen s’est illustré en s’échappant en tête de course grâce à une option particulièrement audacieuse dans l’océan Indien. Un choix qui s’est avéré payant puisqu’il a fortement creusé l’écart avec le reste de la flotte aux côtés du leader, Charlie Dalin. Ce dimanche en fin de matinée, Sébastien comptait ainsi plus de 200 milles d’avance sur le troisième.

Depuis qu’il doit composer avec son avarie de foil tribord, le skipper Groupe Dubreuil ne lâche rien, même s’il reconnaît que « c’est vraiment très dur à encaisser ». Il se réjouit de pouvoir « contenir son avance » sur le reste de la flotte et sait que ce tour du monde « réserve encore de très belles surprises. Ça fait partie du jeu, c’est un sport mécanique. Maintenant il s’agit de rester concentré et de se faire plaisir ». Ses dernières heures de navigation sans foil tribord démontrent que sa motivation est intacte : il progresse actuellement avec de belles vitesses moyennes (16-18 nœuds) dans 20-25 nœuds vent et 4 mètres de houle d’ouest

Sébastien Simon, skipper de Groupe Dubreuil :

« Cette nuit, j’ai perdu le foil tribord, j’étais en train de dormir quand le bateau est parti au tas d’un coup. Je suis allé dans le cockpit redresser le bateau et choquer les écoutes. Et j’ai très vite perçu aux sensations que quelque chose clochait, le bateau ne répondait plus de la même manière. Très vite j’ai compris qu’il s’agissait du foil. Je suis allé vérifier sur le pont et le foil était cassé au niveau du coude, donc la partie la plus courbée du foil.

C’est d’autant plus frustrant que ça faisait plusieurs jours que j’étais au ralenti vues les conditions de mer. J’essayais de préserver le bateau au maximum en gardant en tête l’objectif d’aller au bout du Vendée Globe.
Comme à mon habitude j’avais mes bouchons d’oreilles parce que c’est toujours très bruyant à bord mais je n’ai rien entendu de significatif. J’ai juste senti le bateau partir au tas et se coucher sur l’eau mais rien de flagrant donc je ne saurais pas l’expliquer.

Heureusement on a fait la plus grande partie du tour du monde en bâbord amure et la remontée de l’Atlantique est en tribord. Il me reste bien l’autre foil qui est intact. Ça veut dire que sur bâbord amure je vais perdre aux alentours de 30% de vitesse, ce qui n’est pas rien, mais le tribord est préservé. C’est très frustrant, c’est dommage, en plus je voyais Charlie s’éloigner et pour autant j’ai voulu rester raisonnable jusqu’au bout. C’était pile-poil le moment où j’ai voulu commencer à faire redémarrer le bateau pour reprendre un peu de vitesse, les conditions de mer commençaient à le permettre.

C’est vraiment très dur à encaisser. C’est dur pour tout le monde, heureusement j’ai le soutien de mon partenaire, le groupe Dubreuil, de ma famille et de mon équipe. C’est assez raide… En tout cas, la course n’est pas finie, je vais aller au bout. J’arrive à contenir l’avance que j’ai sur le reste de la flotte pour le moment et je suis sûr que le tour du monde nous réserve encore de très belles surprises. Ça fait partie du jeu, c’est un sport mécanique. Maintenant il s’agit de rester concentré et de se faire plaisir. »

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Vendée Globe. Conditions printanières pour Charlie Dalin ! “Une sacré aventure”

Porté par un vent d’est, Charlie Dalin évolue le long de la ZEA toujours en tête avec 266 nm d’avance sur Sébastien Simon et 500 mn sur Yoann Richomme et Thomas Ruyant. Après sa folle cavalcade durant 72h, il peut s’offrir quelques heures de répit pour souffler un peu avec des conditions météos plus clémentes.

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Vendée Globe. Fin de semaine intense

RACE, DECEMBER 08, 2024 : Photo sent from the boat DMG MORI Global One during the Vendee Globe sailing race on December 08, 2024. (Photo by skipper Kojiro Shiraishi) Mainsail works

Charlie Dalin continue de mener la flotte en approchant du cap Leeuwin, suivi de près par Sébastien Simon. Derrière eux, les conditions s’améliorent avec une mer plus propice à l’accélération, ce qui pourrait resserrer les écarts. La fin de journée permettra d’évaluer plus précisément la situation en tête de course. Plus en arrière, les dépressions se succèdent, mettant les skippers à rude épreuve. Le Japonais Kojiro Shiraishi a rencontré des difficultés après avoir cassé toutes les lattes de sa grand-voile. La moindre erreur de manœuvre se paie cher.

Alors qu’il y a tout juste un mois qu’elle a quitté Les Sables d’Olonne, la flotte de la 10e édition du Vendée Globe est aujourd’hui répartie dans l’Ocean Indien avec 4 grands groupes coincés dans son petit système météo.

« Dans les mers du Sud, on se sent vraiment seul. Il n’y a pas grand-chose autour de nous. Le fait d’avoir des gens proches de soi est important. Bien sûr que le Vendée Globe est une course et qu’on est concurrents, mais on a aussi tous envie que les choses se passent bien pour chacun d’entre nous. Parfois on a l’impression de former une équipe contre la nature », a commenté Sam Davies (Initiatives-Cœur), bien revenue à la bagarre avec Justine Mettraux (TeamWork – Groupe Snef), Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer) et Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence) après avoir tenté un petit décalage dans le Nord. « Depuis 24 heures, on profite d’un vent assez stable et d’une mer assez plate. On est sur un bord rapide et c’est vraiment sympa même si c’est assez intense », a détaillé la navigatrice qui a enquillé près de 485 milles entre les pointages de 3 heures hier et celui d’aujourd’hui à la même heure, se montrant ainsi la plus rapide de la flotte sur cette période.
« Le but est de réussir à rester le plus longtemps possible devant la dépression qui nous rattrape petit à petit pour ne pas tomber dans une zone sans vent mais aussi et surtout profiter de la bascule qui va nous permettre de faire une trajectoire assez naturelle le long de la Zone d’Exclusion Antarctique au portant », a ajouté Sam, alors en approche des îles Kerguelen, ultime signe de terre avant un long tête-à-tête avec l’immensité de l’océan Austral. « C’est un repère important. J’aime découper le tour du monde en petits morceaux pour ne pas trouver le temps trop long. Le passage de ce petit archipel marque ainsi la fin du premier tronçon de l’Indien. C’est un pas vers le prochain : le cap Leeuwin », a ajouté la Britannique qui se prépare à plonger encore plus profondément dans la solitude du Grand Sud et qui sait, pour avoir déjà participé quatre fois à la course, que naviguer dans ce coin dans la planète est aussi compliqué qu’un puzzle de 1 000 pièces. Une voile mal réglée ? Une dépression mal négociée ? Et paf ! C’est le Grand Sud lui-même qui vous met une grosse claque en pleine figure. « Ici, les rafales sont plus fortes, le vent plus dense. Il ne faut surtout pas se laisser surprendre mais, au contraire, tout bien anticiper pour ne pas abimer le matériel et ne pas se faire peur », a souligné Sam.

L’importance d’anticiper
De fait, dans le Grand Sud, anticiper n’est pas seulement un atout stratégique, c’est une nécessité pour naviguer vite et en sécurité dans l’une des régions les plus hostiles de la planète. Rester trop conservateur peut faire perdre des milles précieux, tandis qu’une prise de risque mal calculée peut coûter cher. Cela, Tanguy Le Turquais l’a appris à coups de coup de pieds dans le derrière pas plus tard qu’avant-hier, en cassant trois lattes de grand-voile lors d’un empannage après que la bôme, passée précipitamment, s’encastre dans la bastaque au vent. « Il a fallu réagir assez vite. Ça aurait pu être très problématique mais je suis content parce que j’ai réussi à réparer, et dans un temps assez rapide. Cela m’a permis de ne pas perdre trop de terrain sur mes concurrents », a relaté le skipper de Lazare qui prend progressivement toute la mesure de la navigation dans les Quarantièmes Rugissants.

Une petite claque, un grand enseignement
« En entrant dans l’Indien, j’ai fait une trajectoire de débutant des mers du Sud. Je suis arrivé en me disant « 35 nœuds fichiers, ça le fait ! », mais en fait, ça ne le fait pas du tout ! Ça ne sert à rien d’aller dans autant de vent et autant de mer, ce n’est pas du tout efficace ! », a raconté Tanguy qui s’est donc fait « coacher » par la réalité (pour le coup, assez stricte), tant et si bien qu’il a mangé la morale avec une cuillère bien pleine. « J’ai vu ce que c’était huit mètres de houle et 55-60 nœuds vent. Ce n’est pas raisonnable », a avoué Tanguy qui a, par conséquent, fait le choix de se recaler plus au nord la nuit dernière afin d’anticiper le passage d’une nouvelle « patate » prévue jeudi. « Celle-ci va fermer un peu la porte entre l’Australie et la ZEA », a souligné le marin qui n’a assurément pas fini de lutter encore contre des dépressions furieuses ou des accalmies trompeuses, Et pour cause, là où il se trouve, le vrai adversaire, ce n’est pas celui devant ou derrière, mais bien cet océan immense, maître du jeu et de ses règles mouvantes.

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Vendée Globe. Monumental ! Charlie Dalin en passe de réussir son pari !

Charlie Dalin a opté pour l’option la plus audacieuse : naviguer à l’avant d’une dépression particulièrement creuse qui a balayé l’avant de la flotte. Un pari risqué, extrêmement engagé, entamé le 4 décembre, mais qui semble sur le point de payer après trois jours d’une intensité rare. Ce que Charlie Dalin a accompli à bord de son Imoca Macif Santé Prévoyance est monumental, nécessitant un engagement total pendant plus de 48 heures à une moyenne impressionnante de 21 nœuds, dans une mer de plus en plus agitée en longeant la zone d’exclusion des glaces.

Sébastien Simon, qui naviguait initialement dans son sillage sur Groupe Dubreuil, a préféré temporiser, tout en maintenant un rythme soutenu, et il n’a pas démérité. Derrière, Yoann Richomme (Paprec Arkea) et Thomas Ruyant (Vulnérable), qui ont choisi une option plus prudente au nord, ne peuvent que constater les dégâts. L’écart avec Dalin risque de dépasser les 500 milles nautiques, un écart amplifié par leurs conditions de navigation difficiles dans une mer chaotique qui les empêche d’aller vite.

Sébastien Simon peut témoigner des conditions.

Jérémie Beyou (Charal) et Nicolas Lunven (Holcim-PRB), quant à eux, ont également beaucoup souffert, piégés par l’anticyclone et une mer désordonnée. Si Charlie Dalin parvient à sortir de cet épisode sans dommage majeur sur son bateau, il aura réussi un très joli coup stratégique avant d’entamer sa traversée de l’océan Pacifique. Chapeau !

Sa vidéo le 5/12.

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Vendée Globe. Tanguy Le Turquais répare ses lattes de GV

Tanguy Le Turquais a bien cru son premier Vendée Globe fini. Il a “tout donné pour réparer ses 3 lattes de GV cassée à la suite d’une mauvaise manoeuvre dans une mer agitée.

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