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TP52. Victoire de manche avec la french touch de Loïc Peyron

Rolex TP52 World Championship CASCAIS 2025

Au 2e jour du championnat du monde Rolex TP52 à Cascais, après avoir été privé de conditions météorologiques extrêmes pendant plusieurs années, l’équipage du Sled d’Okura a savouré son retour aux vents violents et aux grosses vagues dans 25 noeuds. Loic Peyron a lui, remporté sa première course en TP52 sur Paprec.

L’équipage international battant pavillon américain, champion du circuit et du monde 2021, a une nouvelle fois démontré son talent et sa puissance dans les conditions difficiles de l’Atlantique au large de Cascais, au Portugal, en remportant la première course avec brio, puis en terminant troisième, ce qui lui permet de mener le championnat du monde Rolex TP52 2025 avec un point d’avance sur le Paprec de Jean-Luc Petithugeunin. L’équipe française a remporté la deuxième course, prenant le dessus sur le six fois champion du monde American Magic lors d’une dernière ligne rapide et venteuse, pour devancer l’équipage de Doug DeVos au classement général.

Après avoir été balayée par des vents violents pendant la nuit, la flotte semblait presque incongrue d’attendre un vent soutenu et stable sur un seul site de course utilisable. Mais lorsque le vent s’est levé, les conditions étaient classiques à Cascais, exactement celles que recherchaient les meilleurs monocoques du circuit mondial de Grand Prix en revenant au Portugal.

Skifftastic…….

Sled est dirigé cette semaine par son entraîneur Adam Beashel, un skipper australien de skiff renommé et stratège de la Coupe de l’America qui a participé à trois éditions de la Coupe de l’America avec Team New Zealand. Le bateau immaculé, tout de blanc vêtu, a pris un départ intelligent qui a permis à Francesco Bruni et Murray Jones de mettre en œuvre leur alchimie particulière dans le premier bord. Après avoir pris la tête au premier virement, Sled a littéralement décollé au vent arrière et s’est montré impossible à rattraper grâce à la meilleure et la plus solide maniabilité de la flotte. L’Alegre d’Andy Soriano, qui compte cette semaine l’Italien Michele Ivaldi comme tacticien, a pris la deuxième place de la première course, tandis que l’American Magic a terminé troisième. Triple champion du monde, Platoon Aviation a terminé 11^e sans spinnaker après avoir perdu son bowman par-dessus bord. Il a été rapidement secouru et emmené pour des examens médicaux de routine.

American Magic et Paprec ont pris le meilleur départ dans la deuxième course, qui s’est à nouveau déroulée avec des vents de 18 à 20 nœuds sur la ligne de départ. Le vent était nettement plus fort au large, à gauche du vent, mais un changement favorable à droite a parfois créé une situation délicate. L’équipage arrière d’American Magic, composé de Terry Hutchinson, Victor Diaz de Leon et Sara Stone, a fait un excellent travail pour tirer le meilleur parti du premier bord de vent et prendre la tête à la première marque. Mais lors du dernier bord, l’équipe française menée par Loïck Peyron a mis le feu, profitant de quelques vagues et rafales plus favorables qui lui ont permis de se glisser juste à l’intérieur des Américains. Elle a remporté une victoire triomphale, la première de Peyron depuis son arrivée dans la classe l’année dernière.

Au-delà des données !

« Nous étions « dans le coup » ! », a déclaré Peyron avec un large sourire, « Je ne sais pas ce que c’était, la touche française ou autre chose, mais ce qui est drôle, c’est que lors de la dernière course, que nous avons remportée, ma première victoire en 52 SUPER SERIES, nous n’avions aucun équipement électronique, aucun chiffre, nous nous fiions uniquement à notre intuition. Et cela nous enseigne quelque chose… trop de données tuent l’intuition. Nous avions juste la vitesse et le cap. Mais pour nous, le symbole de la victoire est important. Et c’était tout simplement magique, d’aligner le jibe des garçons et des filles de Quantum, c’était vraiment spécial. Nous avons adoré ! »

Beashel était discrètement satisfait de leur journée de travail sur le championnat du monde, en tête devant Sled : «Les manœuvres d’aujourd’hui étaient énormes, une seule erreur et c’était fini. La gestion des vagues était essentielle, il fallait prendre une bonne vague, surfer tout en avançant, le jibe est très important. C’est comme autrefois dans un dériveur Laser, quand on faisait passer la voile d’un côté à l’autre. La communication était importante, il fallait que tout le monde soit sur la même longueur d’onde au même moment, si un maillon de la chaîne lâche, tout s’écroule très vite. Je n’ai pas beaucoup d’expérience dans la conduite de ces bateaux, mais dans ces conditions, c’est comme naviguer en skiff au vent arrière. Être en tête après le premier jour ne signifie rien, car il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. C’est le premier jour et nous préférons être en tête plutôt qu’ailleurs, mais il y a encore beaucoup de conditions différentes à venir. »

Le stratège Victor Diaz de Leon a résumé la situation d’American Magic : « C’était très difficile, car nous étions à la limite entre un vent fort au large à gauche et un vent beaucoup plus faible à droite, mais il a tourné, et avec cinq points au premier jour, nous sommes très satisfaits. Sled a très bien navigué, bravo à eux. Nous restons fidèles à notre processus et nous pensons être sur la bonne voie, nous allons continuer comme ça. Notre bon départ dans la deuxième course nous a facilité la tâche. Mais j’ai le sentiment que nous avons bien compris les conditions qui régnaient sur le plan d’eau. »

Classement du championnat du monde Rolex TP52 Cascais 2025 après la première journée et deux courses

1. Sled (USA), Takashi Okura, 1+3 = 4

2. Paprec (FRA), Jean-Luc Petithuguenin, 4+1 = 5

3. American Magic Quantum Racing (USA), Doug De Vos, 3+2 = 5

4. Alegre (GBR), Andy Soriano, 2+5 = 7

5. Provezza (TUR), Ergin Imre, 6+7 = 13

6. Platoon Aviation (GER), Harm Müller-Spreer, 11+4 = 15

7. Alpha+ (HKG), Shawn & Tina Kang, 7+8 = 15

8. Gladiator (GBR), Tony Langley, 5+11 = 16

9. Alkedo Vitamina (ITA), Andrea Lacorte, 10+6 = 16

10. Phoenix (RSA), Tina & Hasso Plattner, 8+10 = 18

11. Vayu (THA), Whitcraft Family, 9+9 = 18

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Globe40. Amélie Grassi et Antoine Carpentier, équipiers de Ian Lipinski sur la Globe 40

Copyright : Anne Beaugé/ Crédit Mutuel

Ian Lipinski a choisi pour partenaires d’aventure Antoine Carpentier et Amélie Grassi pour participer à la 2e edition de la Globe40, tour du monde en double en Class40 avec escale. La composition des duos du Class40 Crédit Mutuel évoluera au fil des six étapes de cette épopée planétaire.

Un bateau, deux marins, six étapes – sept si l’on inclut le prologue –, trente mille milles théoriques. Pour relever ce défi hors norme, Ian Lipinski fera équipe avec Antoine Carpentier et Amélie Grassi. Trois marins pour constituer un duo, c’est l’assurance qu’il faut organiser des rotations. Associé à Antoine Carpentier lors du prologue et de la première étape entre Cadix (Espagne) et Mindelo (Cap Vert), Ian Lipinski embarquera alors Amélie Grassi pour aller du Cap Vert à l’île de la Réunion, puis de la Réunion à Sydney. Là, Ian Lipinski confiera son Class40 Crédit Mutuel au duo Antoine Carpentier/Amélie Grassi lors de la traversée du Pacifique entre l’Australie et Valparaiso. Le skipper retrouvera son partenaire habituel pour affronter l’étape redoutée (et si attendue) entre le Chili et Recife (Brésil), avec le franchissement du cap Horn. Le ou la coskipper qui accompagnera Ian Lipinski du Brésil à Lorient, où se jugera l’arrivée, n’est pas encore déterminé.

Cette alternance nourrit l’intention de garder la même intensité sportive d’un bout à l’autre des huit mois que durera la course. Elle est aussi une réponse aux engagements parallèles des deux coskippers, Amélie Grassi embarquant à la fin du mois d’août à bord d’un Imoca dans le cadre de The Ocean Race Europe, Antoine Carpentier courant la Transat Café L’Or en octobre.

« Dans ce contexte, précise Ian Lipinski, nous avons cherché à créer un système équilibré en ménageant pour moi une phase de récupération. Je ne voulais pas tout faire, parce que cela aurait fait beaucoup, sur huit mois. Il est important que chacun de nous garde de l’énergie et de l’envie. Antoine avait très envie de passer le cap Horn. Même pour moi, c’était un peu compliqué de ne pas vivre ce moment-là ! ». « Antoine, poursuit le skipper, je le connais désormais très bien : nous avons beaucoup navigué ensemble. Amélie est venue naviguer à quelques reprises. Elle a moins de connaissances du Class40 Crédit Mutuel, mais on ne va pas vivre au tempo d’une CIC Normandy Channel Race, avec quarante manœuvres à la minute. Nous avons été concurrents en Mini, elle a navigué sur différents supports, et elle est aussi engagée en Imoca : elle a acquis de l’adaptabilité et cela ne m’inquiète absolument pas. Et puis, nous avions vraiment envie de partager cette aventure avec une navigatrice ».

Une course composée d’un prologue et de six étapes sous-entend sept villes d’arrivée. La logistique à terre sera donc un point crucial de la performance. Il faudra se porter au soutien du duo naviguant, éventuellement même dans un lieu inattendu, les arrêts étant autorisés en cas de problèmes techniques, entreprendre les réparations qui se révèleront nécessaires, contribuer aux questions logistiques du projet. Dans cette mission polymorphe, Sébastien Picault, directeur technique du team Skipper Crédit Mutuel, sera accompagné de Camille Seassau, préparatrice qui a fait ses armes et ses preuves dans l’équipe.

L’énergie des coskippers

Si lan Lipinski s’avoue « ravi de vivre quelque chose de différent, qui tient autant de l’aventure que de la compétition », son équipière et son équipier ne boudent pas leur plaisir.

Amélie Grassi : « Avec Ian, nos chemins se sont souvent croisés, en Mini en 2018, en Class40 dès 2020, et on s’apprécie. Assez régulièrement, quand il me racontait ses projets à venir, je lui glissais ‘N’oublie pas que ça peut m’intéresser !’, jusqu’au jour où ça s’est réellement présenté. Partir avec lui, qui s’est illustré dans toutes les catégories dans lesquelles je suis allée me ravit. Son parcours est inspirant et, sur le plan personnel, on s’entend bien. Je suis très contente de naviguer sur un bateau neuf qui est encore en exploration. Cet aspect mécanique du sport me stimule beaucoup, et je suis curieuse de savoir ce que Ian et l’équipe Crédit Mutuel ont réussi à faire. Puis il y a le format de la course qui m’attire. À ce jour, je ne suis pas allée plus loin que Cape Town ; alors, passer dans des océans nouveaux pour moi, découvrir de nouveaux terrains de jeu, c’est hyper stimulant. Nous allons nous intéresser à de nouveaux systèmes météo, au fonctionnement d’une autre mer, d’autres vents. Puis, en plus de ce plaisir de jouer à naviguer, il y a cette notion de voyage qui me tient à cœur. En course, je suis en course, mais dès qu’on touche le ponton d’une destination que je ne connais pas, je suis prise par une surcouche d’émotion, par un nouvel émerveillement ».

Pour Antoine Carpentier, l’enthousiasme aussi est total : « Ah oui, je vais faire quelques milles avec des gens sympa sur un bateau qui va vite ! L’exercice sera différent de ce que nous avons l’habitude de pratiquer : nous serons dans un mode course au large, plus que dans un mode régate. Il y a une partie du parcours que je connais très bien, jusqu’au Cap Vert, pour y avoir navigué sur différents supports à différentes périodes de l’année, puis ce sera le saut dans l’inconnu lors de l’étape entre Sydney et Valparaiso. J’ai hâte de naviguer dans le Pacifique, de sentir sa longue houle. Et je vais aussi cocher une deuxième case : passer le cap Horn ! Ceux qui y sont allés n’arrêtent pas de dire qu’il faut l’avoir vécu. C’est une expérience à vivre, et je veux me faire mon propre avis. Il faudra savoir avancer vite et bien tout en préservant le bateau : c’est la régularité qui fera la performance. Ça va être une formidable aventure humaine. Ce sera aussi un tour du monde à la force du vent, un symbole fort ! ».

Source CP

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Moth. Enzo Balanger remporte la Foiling Week en Moth avant le Mondial

Aurélien Le Bourhis/K-Challenge

Enzo Balanger signe une belle victoire sur cette grande classique italienne dédiée aux bateaux volants, après une âpre bataille avec le néo-zélandais Jacob Pye. L’Akadémicien K-Challenge réalise ainsi un triplé sur cet événement qu’il a déjà remporté en 2023 et 2024. Un succès à moins d’une semaine du championnat du Monde, qui se déroulera sur le même plan d’eau à Malcesine ( 2 au 13 juillet) , compétition phare pour laquelle Enzo s’entraine depuis avril dernier.

Entetien avec Enzo Balanger :
Enzo, peux-tu nous faire le bilan de cette dernière Foiling Week victorieuse ?
“Je viens de vivre une super semaine à Malcesine avec des phases de qualifications qui se sont incroyablement bien déroulées. Les planètes étaient alignées. J’ai pris de bons départs avec une bonne tactique. 5 manches sur 6 remportées. Ça m’a mis en confiance.
Pour les phases finales, c’était un peu atypique car il n’y avait qu’une flotte donc assez difficile avec 90 bateaux sur une même ligne. Il fallait trouver le bon endroit pour partir. J’avais un super rythme.
La bataille avec Jacob était top ! On se suivait et ça se jouait à 2 ou 3 secondes sur la ligne. C’est satisfaisant car en janvier en Nouvelle-Zélande, je n’arrivais pas forcément à accrocher ces marins-là !
Cette victoire me rassure par rapport à ma préparation. Je suis sur la bonne voie ! En revanche, je sais aussi que les concurrents les plus dangereux sont arrivés juste avant la Foiling Week. Ils y ont pris leur marque. Le niveau sur le Mondial va être plus élevé encore.”

Entre aujourd’hui et le début des Pré-World le week-end prochain, quel va t’être ton programme ? Quels sont les enjeux de la semaine ?
“Je vais tester les voiles et les foils qui viennent d’arriver. Finir de bien préparer mon Moth afin d’être fin prêt pour les Pré-World. Après ces deux jours de régates préparatoires, je vais m’accorder un peu de repos pour revenir avec le flux et l’énergie nécessaire pour le Mondial qui débute le 8 juillet.”

Les pré-world ça sert à quoi ? Pourquoi une compétition avant la compétition ?
“En temps normal, il n’y a pas de compétition comme la Foiling Week avant un Championnat du Monde ; les Pré-World servent donc à se caler, se préparer.
Dans mon cas, les 4 et 5 juillet prochains, je vais me servir de ces deux jours de régates pour vérifier que mon bateau est prêt, checker à nouveau le plan d’eau, tester tous les points difficiles. Il n’y a aucun objectif de résultat. Voire si je ne sens pas une manche versus la météo, je pourrais ne pas y participer.”

As-tu une stratégie en tête ? Comment doses-tu entre la prise de risque et la sécurité ?
“Je vais m’adapter aux conditions météo ! Y aller à fond et pousser mon bateau à 100%. Je connais bien mon Moth, et jauge quand il faut être safe. En tous cas, je vais me battre pour attraper chaque point.”

As-tu un coach à tes côtés ?
“Je travaille avec Aymeric Arthaud. C’est un super marin qui a participé à des Tour de France, navigué en Figaro et il est un spécialiste du MOTH. Nous nous sommes rencontrés en 2021 sur le Lac de Garde. Il y a deux ans déjà j’avais fait appel à lui pour m’aider à progresser. Notre duo fonctionne bien. Il m’apporte son aide dans la préparation de mon bateau, son expertise sur l’eau, sur la gestion tactique ou encore de la confiance quand il s’agit des choix de foils, même si au final, c’est moi qui décide”.

Quel est le plus grand défi à maitriser pour être au rendez-vous ?
“Assurément, au-delà de la fiabilité de mon bateau, le plan grand défi va être la gestion de la fatigue. Le Moth est un support sollicitant physiquement et mentalement. Il ne faut pas perdre le flow. Saisir tous les moments pour se ressourcer afin d’être au rendez-vous sur les six jours de compétition.”

Quel est le format des courses ?
“Nous aurons 3 manches par jour sur 6 jours de compétitions répartis entre qualifications et finales. Les courses durent 25 minutes chacune et nous serons divisés en deux flottes de 80 Moth. Promesse de sensations incroyables dans un décor splendide, même s’il faudra rester plus que concentré.”

Décris-nous ce plan d’eau atypique devant Malcesine ?
“Malcesine, c’est un plan d’eau entre deux falaises. Le vent est assez changeant. Il y a de nombreux effets de site. Tout l’enjeu est d’en faire un play book afin de les connaitre par cœur et de savoir ce qu’il faut faire, face à tel ou tel…Depuis avril je suis sur le site. Je connais le terrain de jeu. A moi de bien identifier les spécificités et de bien y réagir quand elles vont se présenter. Je ne suis pas le seul à connaitre le plan d’eau. Il va falloir aussi gérer la densité de bateau car tout le monde va vouloir aller au même endroit !”

Tu as terminé 6e du Mondial en janvier 2025 en Nouvelle-Zélande, que représente, pour toi, ce Mondial 2025 à Malcesine ?
“Ce Mondial est très important pour moi car je pense qu’il va s’agir de l’un des plus grands événements de l’histoire de la classe Moth. De nombreux jeunes talentueux, qui naviguent déjà à un niveau très élevé, seront présents, et il y aura aussi le retour de grands noms comme Tom Slingsby, Dylan Fletcher, et Giles Scott etc.. Ce sera un Mondial exceptionnel.
Ce Championnat est aussi une belle occasion de remercier mes soutiens, mes partenaires. Cette année je fais partie de l’Akademy K-Challenge qui a pour vocation de former des femmes et des jeunes sur des supports volants à haute vitesse ou de les aider à concrétiser leurs projets. Je mesure la chance que j’ai de bénéficier de ce soutien et de celui de partenaires prestigieux comme Accor, L’Oréal ou encore la maison Gillardeau et AOCS. Je compte bien figurer et ne vais pas me priver de saisir la meilleure place si je le peux.”

  • Programme dans le détail :
    2 et 3 juillet : Accueil des participants
    4 juillet : Pre-Worlds Race Series Jour 1
    5 juillet : Pre-Worlds Race Series Jour 2
    6 juillet : Vérifications techniques
    7 juillet : Vérifications techniques et Cérémonie d’ouverture
    8 juillet : Mondial Jour 1 – Qualifications
    9 juillet : Mondial Jour 2 – Qualifications
    10 juillet : Jour de réserve
    11 juillet : Mondial Jour 3 – Finales
    12 juillet : Mondial Jour 4 – Finales
    13 juillet : Mondial Jour 5 – Finales

EN BREF
Le projet d’Enzo pour 2025 : le championnat du Monde Moth 2025
Quand on y goûte, on ne s’en défait plus ! Enzo et le Moth, c’est une belle histoire démarrée en 2021 à Quiberon où il a débuté directement dans le grand bain en participant au Championnat du Monde et en se hissant dans le Top 10, à la place de 9e. Depuis, il y revient régulièrement et en général plutôt en haut des classements : deux titres de Champion de France (2023 – 2024), deux belles victoires sur les Foiling Week (2023 -2024) et deux places de 6e sur les Mondiaux en Angleterre (2023) et en Nouvelle-Zélande (2024).

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TourVoile. La flotte à Pornichet, Paprec by Normandy Inshore Program en tête

Arrivée de l’étape de ralliement entre Royan et Pornichet, Tour Voile, Pornichet, le 2 juillet 2025, Photo © LIOT Images / Tour Voile

Les Figaro Beneteau 3 se sont amarrer mercredi à Pornichet, troisième escale du Tour Voile 2025, ajoutant leurs mâts à la forêt déjà dressée dans le port de plaisance, niché à l’Est de la baie du Pouliguen. Partis mardi en début d’après-midi de Royan, les marins ont longé Oléron, Ré et Noirmoutier au terme d’un parcours de 144 milles.

Après un final haletant, LGC Sailing-Bretagne Plaisance a coupé la ligne d’arrivée de cette deuxième Grande Course à 14h47, Paprec by Normandy Inshore Program et Dunkerque-Kiloutou, complètent le podium.

Du côté du classement général provisoire (avant jury), rien ne bouge : Paprec by Normandy Inshore Program reste en tête, suivi de Dunkerque-Kiloutou et La Réunion.

Cette baie infinie de sable fin, berceau de grands navigateurs, dessine un large sourire de Pornichet au Pouliguen. Elle accueille aujourd’hui les marins du Tour Voile, jusqu’au 5 juillet prochain. Ces jeunes navigateurs, en apprentissage pour la plupart, se rêvent d’un avenir similaire à l’image des frères Peyron. Et les Grandes Courses comme celle qu’ils viennent de boucler, leur offrent une précieuse occasion de progresser encore.

Arrivée de l’étape de ralliement entre Royan et Pornichet, Tour Voile, Pornichet, le 2 juillet 2025, Photo © LIOT Images / Tour Voile
Des premiers choix stratégiques dès Oléron

Après avoir laissé derrière eux Royan et l’estuaire de la Gironde, les concurrents ont très vite été confrontés à un choix stratégique au niveau de l’île d’Oléron : miser sur un thermique à terre ou rester plus au large. Un pari gagnant pour LGC Sailing-Bretagne Plaisance, qui réussit à franchir le pont de l’île de Ré en tête, hier en milieu de soirée. « C’était fatigant et intense, souligne Joseph Cloarec. Nous prenons un bon départ, nous sommes quatrièmes et la première option près d’Oléron nous met bien dans le match. Nous y avons cru et ça a marché donc c’est cool ! »

La flotte a fini par recoller dans la nuit, profitant d’une transition de vent avant un passage de front générant un flux de Nord. « Paprec nous a fait du match-race. Ils nous ont dépassés, mais nous avons réussi à nous remobiliser. »

Une bataille normando-malouine qui se prolonge sur l’eau

« Nous nous sommes bien bagarrés avec les Malouins toute la nuit, ajoute Florine Bourit à bord de Paprec by Normandy Inshore Program. C’était bien rigolo. Tout était intense, même l’arrivée. Nous n’avons pas dormi, sans parler du petit casier croisé cette nuit au large des Sables d’Olonne. Nous sommes restés dans les filières. Nos fesses connaissent désormais très bien le liston. En résumé, nous avons tout fait sauf dormir cette nuit. Mais beaucoup d’émotions. »

Un match-race constant

Cette deuxième course de ralliement s’est donc déroulée sous le signe du contact permanent. Au lever du jour, de nouvelles options se sont offertes aux équipiers, promettant du jeu jusqu’à la ligne d’arrivée.

Margaux Chanceaulme, embarquée dans l’équipage de Dunkerque-Kiloutou, issue de l’univers Mini, était étonnée par cette bataille nautique constante. « Après un grand bord sous spi jusqu’à l’île de Ré, nous avons réussi à remonter, raconte-t-elle. Puis, nous avons passé la nuit à tricoter pour tenter de regagner des places. Jusqu’à la dernière minute, nous y avons cru. J’ai beaucoup appris. C’était intense. »

Un adjectif qui revient décidément dans la bouche de tous ceux engagés sur cette deuxième étape de ralliement, et qui prouve que sur le Tour Voile, rien n’est jamais joué d’avance.

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Imoca. Macif en tête, accélère !

Les dix concurrents ont enfin franchi la deuxième marque et ont accéléré, filant toute la nuit à plus de 20 nœuds dans un flux de sud-ouest soutenu. Le Britannique Sam Goodchild et son équipage à bord de Macif ont creusé l’écart avec les quatre autres équipes qui le suivent de près depuis le Fastnet. La performance du jour revient à Vulnérable, qui excelle dans ces conditions de VMG portant.

Ce jeudi matin, la flotte s’étend désormais sur près de 270 milles, signe que ce changement de tempo a commencé à faire la différence entre les concurrents. Aux avant-postes, MACIF Santé Prévoyance accentue son avance et affiche plus de 30 milles d’écart sur ses plus proches poursuivants. Sam Goodchild et son équipe imposent clairement leur allure, confirmant la belle dynamique amorcée dès le départ. Dans ce contexte intense, l’équipage de 4CAD – La Mie Câline, emmené par Benjamin Dutreux, s’est par ailleurs offert une belle satisfaction en remportant le Sprint 4 – Scogal, entre le Fastnet et Slyne Head.

Un tempo qui change tout
Ce changement de rythme brutal a bouleversé le quotidien des équipages. Après plusieurs jours de vent timide et de progression laborieuse, ils ont retrouvé un mode survitaminé qui réjouit les marins, mais exige une attention de chaque instant. Julien Villion (Malizia – Seaexplorer) illustre parfaitement cette bascule : « On avance enfin à grande vitesse ! Je pense qu’on a couvert autant de distance en dix heures que pendant les deux jours et demi précédents ! Là, on est régulièrement à plus de 30 nœuds au portant. On a enclenché le “mode poney” : on met les œillères et on bourrine pour aller le plus vite possible » Ce mode survitesse modifie profondément la vie à bord. Comme le raconte Morbihannais, «On n’est plus dans un mode où l’on pouvait cuisiner tranquillement et se balader pieds nus. Maintenant, on rampe à l’intérieur, on fait des bonds dans la bannette… mais c’est le jeu. La vie est moins agréable, mais comme ça ne va pas durer trop longtemps, on veut en profiter pour aller vite ». Même sentiment chez sa co-équipière Francescas Clapcich, qui apprécie de retrouver le potentiel de sa monture : « C’est dans ces conditions que ce bateau donne le meilleur de lui-même. Exploiter toute sa puissance et le faire filer, c’est génial. C’est un super sentiment de le voir enfin performer comme il le peut vraiment ! »

Une concentration de tous les instants
À bord de TeamWork – Team Snef, Carlos Manera Pascual confirme cette dynamique retrouvée : « On est vraiment très contents de pouvoir enfin accélérer ! Le vent s’est installé, on progresse vite, et on essaie de maintenir une cadence élevée sans rien lâcher. » Les marins savourent ces sensations, mais la concentration reste capitale : « Sur ces longs bords, on essaie de bien respecter les quarts et de prendre le temps de se reposer. Je pense qu’on a bien anticipé le changement de rythme : on est arrivés dans cette phase sans être fatigués, et ça fait du bien de changer de tempo. C’est assez fou de glisser à plus de 30 nœuds après trois jours passés au ralenti ! » Dans ces conditions, les équipages doivent composer avec un sommeil quasi impossible à trouver. Comme l’explique la navigatrice italo-américaine, « il y a de l’action, notamment des empannages : il faut être prudents, bien réussir les manœuvres et s’assurer que tout le monde est synchro. C’est vraiment difficile de dormir dans ces conditions ! »

Les Hébrides, un passage stratégique
Alors que la flotte continue de foncer plein nord, le champ de tir des Hébrides, zone interdite à la navigation, marque la mi-parcours. Les quatre premiers bateaux ont choisi de raser la côte des Hébrides externes – un chapelet d’îles aux roches métamorphiques précambriennes comme Lewis, Harris, North Uist, South Uist ou Barra –, tandis que Malizia – Seaexplorer (et peut-être d’autres équipages à suivre) préfère contourner la zone par l’extérieur. Ces choix tactiques, à ce stade de la course, pourraient s’avérer importants. Au nord de l’archipel écossais, il s’agira ensuite de composer avec un vent faiblissant pour rallier Ronaldsay, aux Orcades, point le plus septentrional du parcours (59° Nord) que les premiers IMOCA devraient atteindre en début d’après-midi. La suite promet un nouveau défi, comme l’explique Francesca Clapcich : « Il faudra continuer à faire marcher le bateau au maximum et être capables à nouveau de changer rapidement de rythme quand le vent faiblira, pour adapter la voilure sans tarder. » On l’a compris, les choix tactiques et la précision dans les manœuvres feront très probablement la différence dans ce sprint haletant vers le point le plus nord du parcours. Comme le résume Julien Villion : « Chaque mille gagné maintenant pèsera lourd pour la suite. »

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Class40. Luca Rosetti et Mattéo Sericano vainqueurs à Horta

Les Sables – Horta 2025 - Class40. Photo V. Olivaud

Le dénouement de cette première étape Les Sables – Horta – Les Sables s’est joué dans les derniers milles. Les Italiens Luca Rosetti et Mattéo Sericano ont réussi un coup de maitre à quelques milles de l’arrivée devant les Espagnols Pep Costa et Pablo Santurde à bord de VSF Sport et Fabien Delahaye et Pierre Leboucher (Legallais).

Dans la chaleur de la nuit des Açores, les Italiens Luca Rosetti et Mattéo Sericano ont franchi la ligne d’arrivée en tête de la première étape de la course Les Sables – Horta – Les Sables, à 00h10 et 32 secondes, heure locale. Ils bouclent ce tronçon de 1 270 milles théoriques en 4j 14h 10min 32, établissant ainsi un nouveau temps de référence sur cette étape aller. Ils sont suivis de très près par les Espagnols Pep Costa et Pablo Santurde à bord de VSF Sport alors que Fabien Delahaye et Pierre Leboucher (Legallais) complètent ce podium très international.

Pour Luca et Mattéo, cette victoire est un véritable coup d’éclat. Leur bateau, Maccaferri Futura, est le dernier-né de la Class40, mis à l’eau il y a seulement quelques mois. À son bord, ils ont signé des vitesses impressionnantes, avalant jusqu’à 409 milles – soit près d’un tiers du parcours – en seulement 24 heures. Mais au-delà de la vitesse pure, ils ont aussi fait preuve d’une belle agilité tactique. Leur route sud, qualifiée d’« option d’attaque » par Mattéo, s’est révélée payante à l’approche d’Horta. C’est en effet à moins de 20 milles de la ligne d’arrivée qu’ils ont réussi à prendre l’avantage.
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INTERVIEWS

Luca Rosetti / Mattéo Sericano (Maccaferri Futura)

« On est content de toute la course. On a pas beaucoup navigué sur ce bateau, c’est un bateau tout neuf. Découvrir le bateau, c’était important. C’est notre première vraie course avec ce bateau. Nous sommes super contents de toute l’étape et du choix que l’on a pris. On a eu des moments un peu compliqués. On a bataillé avec les autres jusqu’à ce qu’on choisisse une option sud. A ce moment là, on ne savait pas si c’était payant. Hier, j’ai remis notre choix en discussion et j’avais proposé de revenir sur la flotte en vitesse mais Mattéo a maintenu le cap et il a eu raison. Sur cette étape, on a eu des conditions de ouf parce que c’était vraiment rapide avec du vent. »

Mattéo : « C’est un succès car on a gardé le meilleur de ce que l’on a fait ensemble. On était là pour gagner. Il ne faut jamais dire jamais, surtout avec un bateau neuf. »

Pep Costa / Pablo Santurde (VSF Sports)

« On est contents de la fin de course et de toute la course en général. On était contents d’être troisième et on est encore plus heureux de prendre la deuxième place. On sait que les arrivées de nuit ici sont compliquées. Il a fallu être opportuniste. On savait qu’on était capables de faire ça. On était bien préparés, le binôme fonctionne bien et le bateau est super. On savait qu’on pouvait être compétitifs, surtout en double. Il faut continuer à travailler et faire de notre mieux. En tous cas, je suis très content de ce qu’on a fait avec Pablo. C’était une super opportunité de naviguer vite sur ces bateaux. C’est très engagé. On ne s’attendait pas à aller aussi vite. »

Fabien Delahaye / Pierre Leboucher (Legallais)

« Les derniers milles étaient vraiment compliqués. Tu sais que tout peut encore basculer, et c’est ce qui s’est passé pour nous : on perd la deuxième place juste à la fin. Mais c’est une très belle course. Riche d’enseignements, intense, et on est contents de ce podium. On la prend comme une étape à part entière, et on avance vraiment une chose après l’autre. Il y a six heures, on ne savait toujours pas si on allait passer en tête ou pas. Ça faisait deux jours qu’on se demandait si les Italiens allaient réussir leur option extérieure, et finalement ça se joue à un mille. Une course hyper serrée, passionnante. Comme il n’y a pas eu beaucoup de vent, la flotte est restée dense du début à la fin. On a eu des bateaux à moins de trois milles quasiment en permanence, c’était intense. On fait une super course. On arrive au Cap Finisterre avec une belle avance, on parvient à se recaler dans le bon paquet à la sortie. Les transitions de nuit ont été particulièrement délicates, on navigue un peu à l’aveugle dans ces moments-là. »

Guillaume Pirouelle / Alexis Loison (Seafrigo – Sogestrans)

« C’était serré jusqu’à la fin. C’était pas facile de choisir par où terminer mais c’est comme ça. Ça ne s’est pas bien passé pour nous mais on a quand même bien navigué. On y a cru ce matin mais c’est comme ça. On fait partie des animateurs de cette étape. Ce matin, on était en pointe mais le danger, c’est que ça attaquait de tous les côtés. C’était compliqué de choisir et on a vu des petits malins faire l’extérieur du virage. C’est la première fois que l’on vient ici donc on découvre. On a eu de super conditions, toujours au portant. On réalise 412 milles en 24h00, ça démontre qu’on est rapides. On s’est donné mais on en ressort pas lessivés. Les bateaux vont vite, c’est génial. »

Guillaume L’hostis / Antoine Le Manchec (Alternative Sailing – Constructions du Belon)

« La dernière journée était cool. Les conditions d’atterrissage étaient agréables comparées à ce que l’on a eu il y a deux jours, qui étaient plus humides. C’est la deuxième fois que l’on prend la 5ème place. Quand on voit les cadors et les vieux briscards qu’il y a devant, c’est pas mal. On a eu du monde à vue du début à la fin. On est contents de cette 5ème place. On a eu quelques péripéties au début. On a éclaté le grand spi en début de course et ça nous a bien pénalisés. On a limité la casse. Les conditions étaient incroyables, les bateaux sont fantastiques et le binôme est validé. On s’est bien marrés ! »

CLASSEMENT
Ordre d’arrivée de la première étape :

1.⁠ ⁠Maccaferri Futura (Luca Rosetti / Mattéo Sericano)
2.⁠ ⁠VSF Sports (Pep Costa / Pablo Santurde)
3.⁠ ⁠Legallais (Fabien Delahaye / Pierre Leboucher)
4.⁠ ⁠Seafrigo – Sogestrans (Guillaume Pirouelle / Alexis Loison)
5.⁠ ⁠Alternative Sailing – Constructions du Belon (Guillaume L’hostis / Antoine Le Manchec)
6.⁠ ⁠Eora (Rupert Henry / Antoine Carpentier)
7.⁠ ⁠Ekinox (Benoit Sineau / Alberto Riva)
8.⁠ ⁠⁠Vogue avec un Crohn (Pierre-Louis Attwell / Maxime Bensa)
9.⁠ ⁠Zeiss (Thimothé Polet / Pierrick Letouzé)
10.⁠ ⁠Bleu Blanc Planète Location (Quentin Le Nabour / Thierry Chabagny)
11.⁠ ⁠Influence Two (Andréa Fornaro / Alessandro Torresani)

  1. Yelcho (Milan Kolacek / Pierre Brasseur)
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Class40. Une arrivée groupée à moins de 180 mn d’Horta

La fin de course de cette première étape s’annonce serrée à l’approche d’Horta. Fabien Delahaye et Pierre Leboucher restent toujours leaders mais devant une flotte groupée où 5 à 6 bateaux peuvent encore espérer l’emporter. A 180 mn de l’arrivée rien n’est joué et le suspens reste entier. Les concurrents sont attendus jeudi 2 juillet à partir de 3hheure locale et 5h heure française.

Les équipages profitent de belles conditions, entre nuits étoilées, risottos partagés et premières apparitions de poissons volants. Si la vie à bord reste sommaire, l’émerveillement face à l’Atlantique l’emporte sur l’inconfort.


À bord, cap sur Horta

Bonjour la Terre,

Encore une nuit à toute allure en mode Horta Express !
Nous restons bien calés dans notre groupe, à la poursuite des leaders. Tout va bien à bord. Il fait beau, et même chaud dès les premiers rayons du soleil.

Les nuits sont courtes, ce qui est plutôt agréable. On a même eu droit à un peu de lune cette nuit, ambiance magique.
On profite pleinement de ce flux soutenu qui nous pousse droit vers les Açores.

D’après les derniers routages, on pourrait arriver dans la nuit du 3 juillet.
La vie à bord reste spartiate, mais rien de surprenant, on s’y attendait !

Et puis, première apparition des poissons volants cette nuit — Max les a repérés.

Bonne journée à tous,
Pierre-Louis Attwell / Maxime Bensa (Vogue avec un Chrohn)


Petite carte postale de l’Atlantique

L’aube se lève, pastel et parsemée de petits nuages à l’horizon. Le bateau glisse à vive allure, porté par une mer complice.
Hier soir, on s’est régalés avec le risotto du chef Kevin – un vrai festin !

Ce matin, bataille de Machs : Greg et son Mach6 nous ont doublés, belle perf’ !
Test de la combinaison sèche de mon côté : pas mal du tout, bien pratique.

On vous souhaite de garder les yeux grands ouverts, comme nous, devant la beauté qui nous entoure.

Djemila Tassin / Kevin Bloch (Belgium Ocean Racing)


Nuit étoilée et esprit de course

Salut la Terre,
Nous sommes actuellement par 38°42’N / 17°05’W.

Petit message sous un ciel étoilé. Tout va bien à bord d’Eora : ça avance plutôt vite, et c’est grisant.
Le vent joue avec nous, instable en force et en direction, ce qui demande une attention constante sur les réglages et le pilote automatique.

On se relaie avec Rupert, l’ambiance est bonne, même si deux concurrents nous ont doublés sous le vent cette nuit.
C’est un drôle de sentiment : à la fois pressés d’arriver et pleinement conscients de la chance qu’on a d’être ici, dans ces conditions exceptionnelles.

Bonne journée à tous !

Rupert Henry / Antoine Carpentier (Dora)

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Course des Caps. Macif en tête, réduction de parcours, abandon de Fabrice Amedeo

Ce mercredi matin, les premiers bateaux de la flotte ont franchi le phare du Fastnet, avec un passage en tête à 3h20 pour l’équipage de Sam Goodchild sur MACIF Santé Prévoyance. La Direction de course a annoncé une réduction du parcours de 220 milles pour écourter l’épreuve d’une douzaine d’heures permettant une arrivée des premiers bateaux dès samedi après-midi. Un timing idéal pour garantir un grand temps fort à Boulogne-sur-Mer, en parallèle de l’arrivée du Tour de France dans la ville nordiste. L’équipage de FDJ United – Wewise, skippé par Fabrice Amedeo, a annoncé son retrait de la compétition.

Dans la nuit, les premiers bateaux ont passé le Fastnet avec une vitesse moyenne de 4 à 7 nds. Sam Goodchild et son équipage sur MACIF Santé Prévoyance ont ouvert la voie en franchissant le phare à 3h20 (heure de Paris) suivi par Holcim – PRB, skippé par Nicolas Lunvenpuis d’Association Petits Princes – Quéguiner, mené par Élodie Bonafous, VULNERABLE de Thomas Ruyant et Malizia de Boris Heermann. Un quatuor aux avants-postes depuis le départ.

Auparavant, la remontée entre les îles Scilly et la pointe sud-ouest de l’Irlande s’est révélée complexe, avec des bascules de vent incessantes obligeant les équipages à enchaîner changements de voiles et virements de bord aux bons moments pour s’adapter aux oscillations, rendant la navigation éprouvante. « Pour nous, ça s’est globalement bien déroulé. On a trouvé un peu plus de vent qu’en Manche, même si ça s’est calmé par moments avec plusieurs transitions à négocier. On a dû multiplier les manœuvres, mais on est satisfaits d’avoir réussi à reprendre le leadership », expliquait le navigateur britannique, toujours en première position ce mercredi matin, mais talonné de près par ses trois principaux adversaires.

Un répit avant le coup de vent
Alors que la matinée avance, une petite dorsale est attendue pour traverser la flotte, annonçant un court répit dans des vents plus faibles. Cette phase de petits airs devrait permettre aux équipages de souffler un peu avant le retour du vent prévu à la mi-journée. Ensuite, le flux de sud-ouest devrait se renforcer, pour atteindre 20-25 nœuds dès demain matin, des conditions idéales pour permettre aux bateaux de glisser à grande vitesse vers le nord de l’Écosse. « Dans l’immédiat, il faudra gagner dans l’ouest pour profiter d’un meilleur angle de vent ensuite. Le long bord entre le nord-ouest de l’Irlande et l’Ecosse devrait se faire au portant. Il promet d’être très rapide mais aussi plus avantageux pour certains bateaux comme Malizia – Seaexplorer et d’autres, que l’on risque de voir revenir fort. C’est d’autant plus vrai que l’on est sur un format de course propice aux rebondissements autour des îles Britanniques ! », précisait Sam Goodchild. « Pour les prochaines 24 heures, l’enjeu principal sera ce vent fort. Il faudra être bons, rester au contact des bateaux de tête, bien choisir les voiles et soigner ses trajectoires. » Sam Davies, à bord d’Initiatives Cœur, confirmait l’intensité des conditions : « Ça tape un peu, mais le moral de l’équipage est excellent. L’ambiance est cool et zen, même dans les moments frustrants ou stressants. On essaie de bien jouer les bascules, car le vent n’est pas stable et il y a de belles oscillations à exploiter. Pour le moment, ça tape et ça bouge pas mal sur ce tronçon, mais un petit répit arrive. Cela va nous permettre de mieux nous organiser pour la suite qui s’annonce tonique, ce qui nous va bien ! »

Une journée stratégique le long de l’Irlande
Avant de pouvoir libérer toute la puissance des IMOCA au portant, la journée s’annonce stratégique avec un louvoyage serré le long des côtes ouest de l’Irlande. Entre effets de site, pointes à négocier et zones de molles, il faudra être précis dans les placements pour rester dans le match. « Il risque d’y avoir des molles, des divergences de vent, beaucoup d’effets locaux. Il faudra être opportuniste et bien en phase pour ne pas se laisser distancer ou, au contraire, continuer de grappiller du terrain », ajoutait Sam Davies, bien revenue dans le sillage de 4CAD – La Mie Câline de Benjamin Dutreux ces dernières heures.

Le retrait de FDJ United – Wewise
Dans un tout autre registre, la course a enregistré hier soir, aux environs de 21 heures, son premier abandon avec l’annonce du retrait de FDJ United – Wewise, skippé par Fabrice Amedeo. « Après avoir consulté mon équipage, j’ai décidé de mettre le cap ce mardi soir vers la Bretagne. Les trois premiers jours au ralenti dans du vent très mou rendent impossible pour nous de tenir l’échéance du 6 juillet. Or cette année 2025 est plus que jamais pour moi une année de transition avec l’ambition de construire un projet pour le Vendée Globe 2028. Pour y parvenir, je ne peux pas rester en mer aussi longtemps que la météo nous l’impose, au risque de compromettre mes projets futurs », a-t-il expliqué, saluant l’accueil des Boulonnais, l’organisation et son équipage.

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Ultim. La nouvelle identité de Gitana 18, épisode 3

L’écurie Gitana a créé une mini-série autour de la construction de son nouveau bateau. En parallèle, un autre chantier occupe les esprits des membres du Gitana Team ; celui de la nouvelle identité graphique du maxi-trimaran. Un travail passionnant et une œuvre des frères Florian et Michael Quistrebert qui s’annonce magnifique.

Initiée avec Gitana 17, cette nouvelle collaboration avec le Palais de Tokyo était une évidence. Mais pour marquer une nouvelle étape, mais aussi une nouvelle réflexion sur la peinture contemporaine et propulser Gitana 18 dans une nouvelle dimension, le choix d’Ariane de Rothschild s’est alors porté sur un duo. Suite aux recommandations d’Hugo Vitrani, Florian et Michael Quistrebert se sont imposés pour leur rapport cinétique à la matière et succèdent ainsi à Cleon Peterson. Découvrez ce nouvel épisode de NDA qui souligne l’incroyable travail collectif nécessaire à la mise en peinture de la vision des artistes. Au cœur de cette mise en scène, il y a un personnage central : Jean-Baptiste Epron.

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Class40. Glisse de rêve en Class40, Legallais en tête

Depuis leur départ samedi des Sables d’Olonne dans des conditions estivales, les 27 Class40 engagés sur Les Sables – Horta – Les Sables ont du vent et accélèrent à 17 nds à 500 milles de l’arrivée qui s’annonce stratégique avec un anticyclone qui oblige les concurrents à affiner la courbe idéale dans leur trajectoire finale.

Après un début de course marqué par un passage délicat du cap Finisterre – vent faible et très changeant à la clé – la flotte est désormais étirée, mais toujours aussi compacte en tête. Moins de 10 milles séparent les dix premiers ! « Ce sont des écarts insignifiants », souligne Denis Hugues, directeur de course. « Les bateaux naviguent à vue. »

À l’avant du peloton, Legallais mène la danse après avoir accéléré devant Eora le duo franco-australien avec comme co-skipper Antoine Carpentier, vainqueur de l’édition 2021, bien décidé à jouer les premiers rôles :
« Quelle course ! On se régale à bord d’Eora. Nous avons encore été accompagnés par des dauphins toute la nuit, et hier après-midi, nous avons même eu la chance d’apercevoir une baleine. […] La bagarre est belle avec deux équipages français, un Italien et un Espagnol… Qui a dit que la Class40 n’était pas internationale ? »
Les conditions sont idéales pour ces monocoques conçus pour le large : « de vraies luges », selon le skipper, qui savoure cette longue glissade au portant.

Derrière lui, la course bat son plein. Seafrigo – SogestranVSF Sports et Maccaferri Futura sont au coude à coude dans un groupe de tête très dynamique.
« On est un petit groupe de quatre bateaux. Ça file sous spi ; on attend une transition pour passer sous gennaker. Tout va bien à bord », explique Fabien Delahaye, skipper de Legallais« On n’a pas été très inspirés au Cap Finisterre, avec pas mal de manœuvres hier soir pour éviter d’entrer dans le DST. Maintenant, c’est un long bord vers les Açores.»

Sur VSF Sports, les Espagnols Pep Costa et Pablo Santurde confirment l’intensité de cette étape : « Depuis le passage du Cap Finisterre, on va tout droit vers les Açores. C’est intense. Il va falloir tenir. » Le duo est en confiance, malgré une nuit difficile : « Il fallait rester concentrés sur les réglages, avec un vent très changeant. On s’en sort bien, car on suit le plan que nous avions en tête. »

Au Nord de la flotte, Alternative Sailing / Constructions du Belon est deuxième malgré un léger contretemps. « Nous avons déchiré notre grand spi hier, ça nous a pénalisés, mais maintenant ça va un peu mieux », indique Guillaume L’hostis. Le duo a opté pour une trajectoire plus nord pour « ouvrir le jeu », dans une zone moins encombrée par le trafic de concurrents.

D’autres équipages tentent de recoller à la tête de flotte, comme Vogue avec un Crohn, actuellement autour de la 11e place : « On essaie de trouver les manettes pour rattraper les copains de devant… Ce n’est pas facile, ils vont vite ! », témoigne Pierre-Louis Attwell, qui navigue dans un petit groupe de poursuivants. « Le contournement du Cap Finisterre n’a pas été simple avec des zones de vent faible. »

À l’arrière, les conditions sont plus capricieuses. Certains bateaux sont encore au large du cap Finisterre et accusent un retard significatif. C’est le cas de ESATCO, qui a fait le choix de contourner le DST par le nord : « Il n’y avait pas de vent au sud, nous ne pouvions pas y aller », explique Nicolas Guibal. « On a pris un peu de retard, mais on retouche du vent après une journée d’hier qui a été un peu longue. »

Alors que les conditions devraient rester stables et soutenues dans les prochaines heures, la flotte devrait continuer de progresser rapidement vers l’archipel des Açores. Les premiers bateaux sont attendus jeudi matin à Horta. Et à ce rythme, les écarts risquent de rester minimes jusqu’au bout.

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