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Divorce à Bonne-Espérance !

Bonduelle - Jean Le Cam
Bonduelle - Jean Le Cam

« Je ne comprends vraiment pas qu’on se soit séparés sur un coup de tête pareil. Moi je ne voulais pas. Si vous l’avez, dîtes lui que je regrette » plaisante Jean Le Cam, interrogé lors de la vacation du jour sur la séparation des routes entre PRB et Bonduelle. En partant à plus de 70° de la route directe, Vincent Riou cède par conséquent la première place à Jean Le Cam afin d’anticiper sur la prochaine dépression dans l’Océan Indien. A la vacation, Vincent Riou s’est voulu rassurant. « Il existe différentes manières de se rendre à un même point. Je pars sur un bord plus maniable, en pariant sur le long terme.Le décalage est toujours intéressant. C’est un choix que ne motive nulle avarie. »

« Je ne comprends vraiment pas qu’on se soit séparés sur un coup de tête pareil. Moi je ne voulais pas. Si vous l’avez, dîtes lui que je regrette » plaisante Jean Le Cam, interrogé lors de la vacation du jour sur la séparation des routes entre PRB et Bonduelle. En partant à plus de 70° de la route directe, Vincent Riou cède par conséquent la première place à Jean Le Cam afin d’anticiper sur la prochaine dépression dans l’Océan Indien. A la vacation, Vincent Riou s’est voulu rassurant. « Il existe différentes manières de se rendre à un même point. Je pars sur un bord plus maniable, en pariant sur le long terme.Le décalage est toujours intéressant. C’est un choix que ne motive nulle avarie. »

Une stratégie que ne s’explique pas en tout cas Jean LeCam. « Je ne comprends pas la stratégie de Vincent (Riou). Nous avons largement le temps de négocier la prochaine dépression. Il n’y a aucune raison de faire ça. Pour moi, il ne peut pas faire du tribord pour une raison technique. »

3è et en bon arbitre, Roland Jourdain pouvait témoigner : “Je vois bien ce que fait Riou. Il se positionne pour la prochaine dépression qui générera des vents de nord. Il pourra alors mieux descendre que nous qui seront plus au travers. Je pense quand même qu´il a pris cette route un peu trop tôt, comme Mich Dej et moi lors du dernier Vendée alors que Parlier était descendu trop sud et avait essuyé un gros coup de vent””.

A 16h00, le verdict est tombé. Vincent Riou a repris une route parallèle à son voisin et file à plus de 24 nœuds en vitesse instantanée. Ce décalage de quelques heures lui a coûté pas loin de 100milles, mais les conditions de mer sont sûrement beaucoup plus maniables dans le nord de la zone que dans le sud où se trouve Le Cam. Désormais, les deux leaders ne sont plus dans le sillage l’un de l’autre et les prochains classements donneront leur jugement quant à ce divorce en bonne et due forme.

Sale mer !

« La mer est vraiment épouvantable. Il y a une grosse houle, avec du vent et de courtes vagues dans l’autre sens. Il faut naviguer en douceur sans tirer sur la machine » expliquait Jean Le Cam, le plus septentrional de toute la flotte par 44°S. « La mer est très dure et hachée » ajoutait Mike Golding (Ecover), 5e à 440 milles du leader mercredi après-midi. Dans ces contrées hostiles, le danger n’est pas tant la force du vent que l’état de la mer généré par les dépressions. Les départs au lof ou à l’abattée dont font part les skippers sont souvent dus aux déferlantes ou bien à des vagues hautes et pentues. Dans ces conditions, la priorité est de préserver le matériel. Après la régate exacerbée à toute vitesse, place désormais au bon sens marin, le seul salut pour courber l’échine et sortir l’étrave haute de ces latitudes hostiles.

Incontestablement, le Vendée Globe a pris un tout autre visage aux abords du cap Bonne Espérance et aux portes de l’Indien. Et sûr que le cœur des marins solitaires malmenés n’a pas fini de balancer. Vitesse ou sagesse, il leur faut désormais choisir à chaque instant… au pays du grand méchant Sud.

Le pointage, mercredi à 16h01 :

“”Bonduelle””, Jean Le Cam, à 17021 milles de l´arrivée, à la vitesse de 14,8 noeuds.

2. “”PRB””, Vincent Riou, à 81 milles du premier, à 14 nds.

3. “”Sill et Veolia””, Roland Jourdain, à 283 m., à 16,6 nds.

4. “”VMI””, Sébastien Josse, 327 m., à 14,1 nds.

5. “”Ecover””, Mike Golding, à 440 m., à 16,2 nds.

6. “”Hugo Boss””, Alex Thomson, à 868 m., à 6,2 nds.

7. “”Virbac – Paprec””, Jean-Pierre Dick à 1220 m., à 16,5 nds.

8. “”Temenos””, Dominique Wavre à 1321 m., à 18,1 nds.

9. “”Hellomoto””, Conrad Humphreys à 1370 m., à 16,2 nds.

10. “”Skandia””, Nick Moloney à 1380 m., à 15 nds.

11. “”UUDS””, Hervé Laurent, à 1403 m., à 16,8 nds.

12. “”Pro-Form””, Marc Thiercelin, à 1408,6 m., à 16 nds.

13. “”Arcelor Dunkerque””, Joé Seeten, à 1408,9 m., à 15,7 nds.

14. “”Ocean Planet””, Bruce Schwab, à 1433 m., à 14,9 nds.

15. “”VM Matériaux””, Patrice Carpentier, à 1447 m., à 13,8 nds.

16. “”Akena Vérandas””, Raphaël Dinelli, à 1561 m., à 11,8 nds.

17. “”Roxy””, Anne Liardet, à 1634 m., à 13,7 nds.

18. “”Benefic””, Karen Leibovici, à 1703 m., à 12,3 nds.

19. “”Max Havelaar – Best Western””, Benoît Parnaudeau, à 1703,5 m., à 12,8 nds.

20. Norbert Sedlacek (“”Brother””), ) 2098 m., à 11,9 nds.”

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Francis Joyon :”Ellen fait une bonne progression”””

– Ellen MacArthur s’est élancée à la poursuite de ton record, as-tu suivi son début de parcours ?
Francis Joyon : Oui, j’ai vu qu’elle était partie dimanche, et j’ai immédiatement sorti des champs de vent pour voir les conditions qu’elle allait rencontrer. Elle a apparemment un petit risque de molle au passage des Canaries, au niveau du raccord avec les alizés… mais cela devrait se faire sans trop de difficultés.

– Mardi à 16 heures elle avait couvert 960 milles, avec une meilleure distance sur 24 heures de 420 milles…
FJ : Cela me paraît bien, d’autant plus qu’elle a visiblement tiré au moins un contre-bord. C’est une bonne progression.

– Connais-tu le bateau à bord duquel elle se lance à l’assaut du record ?
FJ : Je n’ai malheureusement pas vu le bateau, mais c’est un plan Nigel Irens donc cela m’intéresse beaucoup. J’ai suivi sa conception, et j’ai l’impression que beaucoup de bons choix ont été faits notamment au niveau de l’ergonomie, de son adaptation à Ellen. Nigel a une grosse expérience des trimarans océaniques, et je pense qu’il a vraiment fait ce qu’il fallait pour obtenir un bateau polyvalent.

– Pour toi qui a le parcours encore frais à l’esprit, quelle sera à ton sens la plus grosse difficulté qu’Ellen aura à affronter ?
FJ : Elle peut échapper partiellement au mauvais temps au portant, mais cela restera les parties les plus délicates à gérer… Au-delà de ça, c’est vrai que j’avais buté dans trois obstacles, dont au moins deux containers : sur une distance pareille, elle va probablement subir des chocs aussi. Pourra-t-elle surmonter les problèmes de voies d’eau que cela génère ? J’étais quand même revenu avec plusieurs tonnes d’eau dans le bateau ! Ce serait étonnant que sur une si grande distance elle passe à travers… mais j’imagine que son bateau est bien cloisonné et bien échantillonné, je ne doute pas que tout a été fait pour la sécurité.

– Au niveau physique, c’est tout de même un défi très exigeant, penses-tu que cela va lui poser des problèmes ?
FJ : Non, je ne doute pas de sa capacité dans ce domaine, elle l’a largement prouvé lors du dernier Vendée Globe. Les monocoques sont aussi très physiques, et vu l’expérience qu’elle a et ce qu’elle a déjà parcouru, je pense qu’il n’y a aucune question à se poser sur ce plan ! Elle assurera sans problème.

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Francis Joyon :”Ellen fait une bonne progression”””

Tour du monde en solitaire
Tour du monde en solitaire

– Ellen MacArthur s’est élancée à la poursuite de ton record, as-tu suivi son début de parcours ?
Francis Joyon : Oui, j’ai vu qu’elle était partie dimanche, et j’ai immédiatement sorti des champs de vent pour voir les conditions qu’elle allait rencontrer. Elle a apparemment un petit risque de molle au passage des Canaries, au niveau du raccord avec les alizés… mais cela devrait se faire sans trop de difficultés.

– Mardi à 16 heures elle avait couvert 960 milles, avec une meilleure distance sur 24 heures de 420 milles…
FJ : Cela me paraît bien, d’autant plus qu’elle a visiblement tiré au moins un contre-bord. C’est une bonne progression.

– Connais-tu le bateau à bord duquel elle se lance à l’assaut du record ?
FJ : Je n’ai malheureusement pas vu le bateau, mais c’est un plan Nigel Irens donc cela m’intéresse beaucoup. J’ai suivi sa conception, et j’ai l’impression que beaucoup de bons choix ont été faits notamment au niveau de l’ergonomie, de son adaptation à Ellen. Nigel a une grosse expérience des trimarans océaniques, et je pense qu’il a vraiment fait ce qu’il fallait pour obtenir un bateau polyvalent.

– Pour toi qui a le parcours encore frais à l’esprit, quelle sera à ton sens la plus grosse difficulté qu’Ellen aura à affronter ?
FJ : Elle peut échapper partiellement au mauvais temps au portant, mais cela restera les parties les plus délicates à gérer… Au-delà de ça, c’est vrai que j’avais buté dans trois obstacles, dont au moins deux containers : sur une distance pareille, elle va probablement subir des chocs aussi. Pourra-t-elle surmonter les problèmes de voies d’eau que cela génère ? J’étais quand même revenu avec plusieurs tonnes d’eau dans le bateau ! Ce serait étonnant que sur une si grande distance elle passe à travers… mais j’imagine que son bateau est bien cloisonné et bien échantillonné, je ne doute pas que tout a été fait pour la sécurité.

– Au niveau physique, c’est tout de même un défi très exigeant, penses-tu que cela va lui poser des problèmes ?
FJ : Non, je ne doute pas de sa capacité dans ce domaine, elle l’a largement prouvé lors du dernier Vendée Globe. Les monocoques sont aussi très physiques, et vu l’expérience qu’elle a et ce qu’elle a déjà parcouru, je pense qu’il n’y a aucune question à se poser sur ce plan ! Elle assurera sans problème.

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Francis Joyon :”Ellen fait une bonne progression”””

Tour du monde en solitaire
Tour du monde en solitaire

– Ellen MacArthur s’est élancée à la poursuite de ton record, as-tu suivi son début de parcours ?
Francis Joyon : Oui, j’ai vu qu’elle était partie dimanche, et j’ai immédiatement sorti des champs de vent pour voir les conditions qu’elle allait rencontrer. Elle a apparemment un petit risque de molle au passage des Canaries, au niveau du raccord avec les alizés… mais cela devrait se faire sans trop de difficultés.

– Mardi à 16 heures elle avait couvert 960 milles, avec une meilleure distance sur 24 heures de 420 milles…
FJ : Cela me paraît bien, d’autant plus qu’elle a visiblement tiré au moins un contre-bord. C’est une bonne progression.

– Connais-tu le bateau à bord duquel elle se lance à l’assaut du record ?
FJ : Je n’ai malheureusement pas vu le bateau, mais c’est un plan Nigel Irens donc cela m’intéresse beaucoup. J’ai suivi sa conception, et j’ai l’impression que beaucoup de bons choix ont été faits notamment au niveau de l’ergonomie, de son adaptation à Ellen. Nigel a une grosse expérience des trimarans océaniques, et je pense qu’il a vraiment fait ce qu’il fallait pour obtenir un bateau polyvalent.

– Pour toi qui a le parcours encore frais à l’esprit, quelle sera à ton sens la plus grosse difficulté qu’Ellen aura à affronter ?
FJ : Elle peut échapper partiellement au mauvais temps au portant, mais cela restera les parties les plus délicates à gérer… Au-delà de ça, c’est vrai que j’avais buté dans trois obstacles, dont au moins deux containers : sur une distance pareille, elle va probablement subir des chocs aussi. Pourra-t-elle surmonter les problèmes de voies d’eau que cela génère ? J’étais quand même revenu avec plusieurs tonnes d’eau dans le bateau ! Ce serait étonnant que sur une si grande distance elle passe à travers… mais j’imagine que son bateau est bien cloisonné et bien échantillonné, je ne doute pas que tout a été fait pour la sécurité.

– Au niveau physique, c’est tout de même un défi très exigeant, penses-tu que cela va lui poser des problèmes ?
FJ : Non, je ne doute pas de sa capacité dans ce domaine, elle l’a largement prouvé lors du dernier Vendée Globe. Les monocoques sont aussi très physiques, et vu l’expérience qu’elle a et ce qu’elle a déjà parcouru, je pense qu’il n’y a aucune question à se poser sur ce plan ! Elle assurera sans problème.

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Par ici les Canaries !

Ellen MacArthur - Castorama
Ellen MacArthur - Castorama

C´est en milieu d´après-midi mardi qu´Ellen Mac Arthur a pris sa décision d´empanner pour faire un cap au Sud-Ouest afin de ne pas tomber dans une zone sans vent. C´était une décision importante pour l´avenir et il semble qu´ Ellen ait fait le bon choix puisqu´ aujourd´hui elle engrange de nombreux milles et compte même un peu plus de deux heures d´avance (2h19 selon les dernières estimations) sur le record de Françis Joyon
Tout juste le temps de se reposer de la manoeuvre que Castorama et son jeune skipper ont dû faire face à la dépression annoncée “Je fais des surfs entre 16 et 32 noeuds ! On a 35 à 45 noeuds de vent. La mer est démontée… énorme… La dépression est là depuis un moment donc les vagues ont eu le temps de se former. Ca cogne !””témoignait brièvement Ellen, hier soir. L’heure des grandes manœuvres et d’une veille de tous els instants avait sonné. Pas de temps à perdre !

Madère du matin , Canaries du soir !

Au petit jour, la navigatrice britannique qui ne s´était pas laissée démontée par les éléments, avait déjà franchi Madère par l´Est, prenant soin d´éviter de tomber dans le dévent de l´île. Cap maintenant sur les îles Canaries que le grand trimaran bleue et orange va passer par l´Ouest dans la soirée de mercredi. L´objectif d´Ellen est de rester au Sud de l´anticyclone pour avancer et tenir la cadence !

“” Je suis encore un peu tendue. Le vent est partout. Il vient de tourner de 120 degrés… Le vent est supposé tomber, mais je crois que ça va rester comme ça jusqu´à ce que je sorte de cette masse nuageuse… ça passe de 8 à 25 nœuds… C´est très difficile à bord et ce n´est pas bon pour notre positionnement par rapport aux îles Canaries devant nous, confie Captain Ellen. Je ne mange pas correctement… Je ne suis pas encore complètement dedans. Je vais essayer de réparer la fuite sur le réservoir d´eau douce. Je me sentirai peut-être mieux après. Le problème c´est que le vent tourne sans arrêt et je ne veux pas rester coincée ici en bas si je dois sortir toutes les 5 minutes pour aller régler les voiles. “”

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Jérémie Beyou en monocoque 60’

Jérémie Beyou
Jérémie Beyou

Discret, tenace et très fin manœuvrier, Jérémie est une des grandes figures du circuit Figaro – un concurrent redouté, qui lors de la saison 2004 aura été de tous les combats sur le devant de la scène. Troisième de la Generali Solo, troisième de la Solitaire et second à la Course des Falaises, il s’est en outre imposé lors du National Figaro en équipage, concluant ainsi sa saison en beauté. Aujourd’hui, le garçon se dit prêt à sauter le pas, et à se lancer dans la grande aventure IMOCA… celle qui mène, logiquement, à une participation au Vendée Globe. Et s’il avoue volontiers n’avoir pas été prêt mentalement pour songer être au départ de l’édition qui se court actuellement, il suit ses petits camarades de Port Laf’ de très près, et l’appel du large se fait sentir ! Delta Dore, son sponsor, a donc décidé de le soutenir dans cette aventure, mais Jérémie devra néanmoins chercher des partenariats complémentaires – à ce titre, il vient de signer avec Helly Hansen.

Beyou parle d’avenir
« La Solitaire Afflelou Le Figaro sera mon principal objectif en 2005, quitte à ne pas courir le début de saison pour être parfaitement prêt en solitaire. Je ne l’ai jamais gagnée mais j’ai toujours été dans le coup. C’est peut-être mieux de se placer tout le temps que de gagner une fois et de se prendre des râteaux le reste du temps ! Après neuf Solitaire et sept saisons Figaro complètes, j’ai maintenant envie de mettre beaucoup de moi dans un projet : du temps, des idées, de l’énergie. Il y a 4 ans, je n’avais pas envie de Vendée Globe, cette année je n’aurais pas été prêt mentalement. Dans 4 ans, j’aurai vraiment envie et je serai prêt. L’IMOCA me séduit : une identité commence à se faire. En se concentrant sur du solitaire et du double, le circuit 60’ se démarque des circuits Figaro et Orma. Cette formule me convient bien et j’aimerais courir les deux courses l’an prochain (Tour des îles britanniques et Transat Jacques Vabre ndlr). »

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Bye Bye Atlantique

PRB
PRB

Malgré un léger ralentissement constaté en milieu de nuit, peut-être dû à l’état de la mer, les vitesses des bateaux de tête restent élevées et les chiffres se font de plus en plus significatifs; l’intrépide Alex Thomson (Hugo Boss), détenteur depuis décembre 2003 du record absolu de distance parcourue en monocoque et en solitaire, vient d’aligner 424,8 milles à la moyenne de 17,7 nœuds. Son compatriote Mike Golding (Ecover) cravache lui aussi ferme et les 407,4 milles qu’il vient de rajouter à son compteur lui ont aussi permis de ramener son écart avec le leader Vincent Riou à 470 milles (il en comptait près de 600 avant-hier !) L’amusant amuseur Jourdain ne plaisante pas ; à plus de 16 nœuds de moyenne sur 24 heures, il vient glisser son Sill et Veolia sous la barre des 300 milles de retard. Et pourtant, la mer très formée décrite hier par les coureurs lors de la vacation est bien peu propice aux records. C’est le sud. La porte de l’Océan Indien est grande ouverte pour Riou et ses poursuivants immédiats. Le skipper de PRB est ce matin à moins de 140 milles de la longitude du Cap de Bonne Espérance.

Entre vent fort derrière et pas d’air en dessous, le gros de la flotte qu’emmène toujours Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec) cherche la porte du sud. Vitesse vers l’est ou route directe au Sud Sud Est à travers une zone déventée, le dilemme est cruel pour des coureurs déjà sévèrement malmenés par l’anticyclone de Sainte Hélène. La dépression arrive. Passer dans son sud imposera aux coureurs le pénible exercice du louvoyage au près. En attendant, les trajectoires se croisent et les classements fluctuent. Hervé Laurent (UUDS) et Joé Séeten (Arcelor Dunkerque) naviguent de nouveau à vue…

Classement le 1er dec 2004 à 5h HF

1 PRB 43 23.76´ S 15 31.52´ E à
2 BONDUELLE 43 52.36´ S 14 33.36´ E à 18,2 milles
3 SILL ET VEOLIA 43 18.36´ S 7 18.12´ E à 296,4 milles
4 VMI 43 15.20´ S 6 33.36´ E à 327,8 milles
5 ECOVER 42 22.28´ S 3 32.00´ E à 470,9 milles
6 HUGO BOSS 40 17.28´ S 3 54.32´ W à 821,1 milles
7 VIRBAC-PAPREC 33 56.80´ S 8 18.16´ W à 1215,0 milles
8 TEMENOS 32 33.36´ S 9 12.28´ W à 1304,8 milles
9 SKANDIA 31 56.76´ S 9 50.52´ W à 1353,4 milles
10 HELLOMOTO 32 15.12´ S 10 17.68´ W à 1357,5 milles
11 PRO-FORM 31 36.36´ S 10 07.80´ W à 1378,2 milles
12 UUDS 32 02.72´ S 11 03.84´ W à 1394,6 milles
13 ARCELOR DUNKERQUE 31 59.80´ S 11 06.24´ W à 1398,1 milles
14 OCEAN PLANET 32 27.88´ S 11 55.36´ W à 1406,8 milles
15 VM MATERIAUX 31 59.46´ S 12 38.10´ W à 1440,4 milles
16 AKENA VERANDAS 31 28.08´ S 14 19.16´ W à 1542,0 milles
17 ROXY 32 12.24´ S 17 05.88´ W à 1624,5 milles
18 BENEFIC 32 12.16´ S 18 23.52´ W à 1677,1 milles
19 MAX HAVELAAR BEST WESTERN 30 35.40´ S 16 54.52´ W à 1677,5 milles
20 BROTHER 26 08.80´ S 22 37.68´ W à 2080,2 milles


Source Vendée Globe 04-05

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Francis Joyon :”Ellen fait une bonne progression”

– Ellen MacArthur s’est élancée à la poursuite de ton record, as-tu suivi son début de parcours ?
Francis Joyon : Oui, j’ai vu qu’elle était partie dimanche, et j’ai immédiatement sorti des champs de vent pour voir les conditions qu’elle allait rencontrer. Elle a apparemment un petit risque de molle au passage des Canaries, au niveau du raccord avec les alizés… mais cela devrait se faire sans trop de difficultés.

– Mardi à 16 heures elle avait couvert 960 milles, avec une meilleure distance sur 24 heures de 420 milles…
FJ : Cela me paraît bien, d’autant plus qu’elle a visiblement tiré au moins un contre-bord. C’est une bonne progression.

– Connais-tu le bateau à bord duquel elle se lance à l’assaut du record ?
FJ : Je n’ai malheureusement pas vu le bateau, mais c’est un plan Nigel Irens donc cela m’intéresse beaucoup. J’ai suivi sa conception, et j’ai l’impression que beaucoup de bons choix ont été faits notamment au niveau de l’ergonomie, de son adaptation à Ellen. Nigel a une grosse expérience des trimarans océaniques, et je pense qu’il a vraiment fait ce qu’il fallait pour obtenir un bateau polyvalent.

– Pour toi qui a le parcours encore frais à l’esprit, quelle sera à ton sens la plus grosse difficulté qu’Ellen aura à affronter ?
FJ : Elle peut échapper partiellement au mauvais temps au portant, mais cela restera les parties les plus délicates à gérer… Au-delà de ça, c’est vrai que j’avais buté dans trois obstacles, dont au moins deux containers : sur une distance pareille, elle va probablement subir des chocs aussi. Pourra-t-elle surmonter les problèmes de voies d’eau que cela génère ? J’étais quand même revenu avec plusieurs tonnes d’eau dans le bateau ! Ce serait étonnant que sur une si grande distance elle passe à travers… mais j’imagine que son bateau est bien cloisonné et bien échantillonné, je ne doute pas que tout a été fait pour la sécurité.

– Au niveau physique, c’est tout de même un défi très exigeant, penses-tu que cela va lui poser des problèmes ?
FJ : Non, je ne doute pas de sa capacité dans ce domaine, elle l’a largement prouvé lors du dernier Vendée Globe. Les monocoques sont aussi très physiques, et vu l’expérience qu’elle a et ce qu’elle a déjà parcouru, je pense qu’il n’y a aucune question à se poser sur ce plan ! Elle assurera sans problème.

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