La nuit dernière, Ellen MacArthur a affiché des moyennes comprises entre 4 et 6 nœuds. Ce matin, le vent soufflait de secteur Nord et obligeait Castorama à tirer un bord défavorable tribords amures… Vers 11h00 GMT, une rotation au Nord Est s’est enfin amorcée et le trimaran marchait alors entre 9 et 14 nœuds. Espérons que cette dernière va se poursuive encore plus vers l’Est ce qui permettrait à Ellen de faire une route plus directe vers le Nord. Actuellement, elle se situe environ à 600 milles dans l’Est Sud Est de Salvador au Brésil et à 950 milles dans le Sud de l’Equateur. 22 805 milles ont été parcourus depuis le départ à la vitesse moyenne de 16, 3 nœuds. A 14h10 GMT, le retard de Castorama est de 11h sur le temps de Françis Joyon. Pour battre le record établi par le morbihannais, Ellen doit effectuer une moyenne de 11,7 nœuds. Or, pour le moment, sa vitesse de rapprochement au but ne dépasse pas les 9,7 nœuds…
Nick Moloney perd sa quille !
priorité de l’équipe à terre de Skandia est d’assurer la sécurité du skipper et de trouver au plus vite un moyen de remorquer le bateau jusqu’au Brésil. Nick n’est pas blessé et essaye de gérer cette délicate situation le mieux possible. Nick a prévenu son équipe à terre vers 6h00 ce matin qu’il avait un problème de quille. Ce n’est que trois heures plus tard, aux premières lueurs du jour, qu’il a pu prendre connaissance des dégâts. En réduisant les voiles au maximum et en remplissant les 5 tonnes de ballasts du bateau, Nick a réussi à maintenir son bateau à l’endroit. La quille n’a cassé définitivement qu’à 9h30, à environ 30 cm sous la coque. Bien que non officiel, l’abandon de Nick Moloney est malheureusement inéluctable. Après 80 jours de course, il ne lui restait plus que 4800 milles à parcourir. Moloney sera donc le 7e concurrent de ce Vendée Globe à devoir abandonner après Norbert Sedlacek (Brother), Hervé Laurent (UUDS), Alex Thomson (Hugo Boss), Roland Jourdain (Sill et Veolia), Marc Thiercelin (ProForm) et Patrice Carpentier (VM Matériaux).Souce : Vendée Globe
Vincent Riou compte les heures
Longue attente
Vincent Riou (PRB) doit commencer à compter les heures en attendant que cette satanée bascule de vent du nord-est à l’est, puis au sud-est, lui permette d’arrondir sa course vers l’Europe – pour l’instant, il affiche la plus faible progression sur 24 heures de toute la flotte et suit un cap vers le Groenland ! Cette rotation du vent qui ne vient pas sonne comme une véritable aubaine pour ses deux poursuivants, Jean Le Cam (Bonduelle) et Mike Golding (Ecover). Cette nuit, Jean a encore repris 29 milles au leader et Mike “seulement“ 5 milles. En coupant par l’intérieur le grand virage de Riou, Le Cam et Golding se sont déjà décalés vers l’est de 3° de longitude et n’affichent plus que 51 et 93 milles de retard. Seul réconfort pour le skipper de PRB, le vent semble forcir un peu (PRB file à 13,3 nœuds sur 4h) et il conserve de son côté 3° d’écart en latitude (environ 180 milles). cela signifie qu’il devrait être le premier à toucher le retour du vent et ainsi reprendre une petite partie de son avance fortement réduite. A 8 jours de l’arrivée, l’ordre du podium final est toujours aussi indécis !
Le Cam et Golding grignotent
Vincent Riou est un calme et mieux vaut avoir les nerfs solides avec des adversaires de la trempe de Le Cam et Golding à ses trousses. Hier le skipper de PRB qui navigue plus Nord que ses rivaux attendait avec une certaine impatience que le vent bascule vers le Sud lui permettant d’ouvrir les voiles et d’entamer un long bord de portant qui le mènera jusqu’à la latitude des Açores. Le Cam et Golding lancés à sa poursuite s’appliquent à trouver le chemin le plus court avec moins de route dans l’Ouest que le leader. Profitant d’un alizé moins refusant hier, ils ont fait l’intérieur du virage et grignoté des milles. Au classement de 16 heures, Bonduelle s’était rapproché à 79 milles du tableau arrière de PRB et Ecover de Mike Golding qui ne lâche rien était revenu à 111 milles. Des chiffres à relativiser car les trois degrés qui séparent en latitude le leader de son second correspondent à une avance plus confortable.
Compteur à zéro pour MacArthur
Depuis plusieurs jours, Castorama continu de progresser péniblement au près dans des vents très faibles. Depuis le 7e jour de sa tentative de record, Ellen n´avait jamais compté de retard Francis Joyon. Au contraire, elle avait même creusé son avance à plusieurs jours en passant de 20 heures, le 21e jour pour son entrée dans les Mers du Sud, à plus de 4 jours au 46e jour lors de son passage du Cap Horn. Depuis son retour dans l´Atlantique, Castorama n´a cessé de zigzaguer vers le nord au large des côtes sud-américaines dans des conditions difficiles et défavorables. L´Atlantique Sud a une fois de plus prouvé ses capacité à immobiliser une tentative de record et le retard d´Ellen sur Francis Joyon pourrait s´aggraver dans les jours à venir car IDEC affichait au même moment une moyenne quotidienne de 399 milles VMG (par rapport à l´arrivée), pendant que Castorama peine à atteindre les 100-150 milles au près dans des vents très faibles. Néanmoins, au 60e jour (mercredi), Francis Joyon avait lui aussi ralenti avec 162 milles parcourus sur 24 heures, et 130 milles le jour suivant (jeudi, 61e jour). Si Ellen parvient à accrocher des alizés mieux établis en milieu de semaine, elle pourrait reprendre l´avantage…
Orange II en course autour du monde
Pour battre le record absolu du tour du monde à la voile (détenu depuis le 5 avril 2004, par l’Américain Steve Fossett, en 58j, 09h, 32mn), Orange II doit franchir la ligne d´arrivée à Ouessant avant le 23 mars 2005 à 19h 34mn et 52s (GMT).
Pour battre le temps du Trophée Jules Verne (détenu depuis le 29 avril 2004, par Olivier de Kersauson et l´équipage du trimaran Geronimo (en 63j, 13h, 59mn), Orange II doit revenir avant le 29 mars à 0h 01mn et 53s (GMT).
Première vacation radio
Rendez-vous dès 14h15 cet après-midi avec le skipper d’Orange II qui avance à près de 30 nœuds : Bruno Peyron : « Le vent est revenu comme on l’attendait, plus près de 25 que de 18-20 nœuds. Notre vitesse est donc meilleure par rapport à la petite demi-heure du départ. On navigue avec un ris, trinquette et genaker et on file à 27-28 noeuds. C’est un peu chaud car le bateau est étroit et on lève facilement la coque au vent mais la mer est belle ».
Fin de partie à Key West
Hasso Plattner, « secondé » (si l’on peut utiliser ce terme…) par Russell Coutts à la tactique s’est imposé en Farr 40 devant le champion du monde en titre, Jim Richardson ! Une grande victoire pour le magnat allemand du logiciel, qui fêtait vendredi lors de la clôture des débats son 61ème anniversaire. « Il s’agit de ma première grande victoire dans cette classe » a sobrement déclaré le skipper de Morning Glory, qui on s’en doute n’était pas venu en compagnie du tacticien le plus prisé – et la notion de prix n’est pas innocente – pour faire de la figuration. « La différence majeure, c’est que Russell ne me met jamais dans des situations délicates, a poursuivi le millionnaire. Il reste d’un calme absolu, et cela m’aide beaucoup en tant que barreur, tout autant que cela profite à l’équipage ». L’Américaine Deneen Demourkas, qui était passée fort près de la victoire lors du dernier Tour Voile, a de son côté fait main basse sur la première place en Mumm 30, autre série très disputée où l’on comptait 14 inscrits. Toujours dans la Division 1, la classe Swan 45 n’a pas réellement fait recette, et Andrzej Rojek (de Newport) a pu hisser son « Better Than » devant ses cinq rivaux.
Les écarts se resserrent ….
Depuis le passage de l’équateur il y a maintenant cinq jours, le scénario prévu se déroule, implacable. Pour contourner l’anticyclone par sa face ouest et attraper ainsi un flux de secteur Sud synonyme de navigation rapide, le trio de tête n’a pas hésité à s’écarter de plus de 500 milles de la route directe. Vincent Riou (PRB) ouvre la voie, avec une avance qui fond à chaque classement. En 24 heures, il a tout simplement perdu 50 milles face à Jean Le Cam (Bonduelle) et 61 sur Mike Golding (Ecover). La faute a un vent mollissant par devant mais peut être également la faute à un bateau sans doute moins rapide actuellement que ceux de ses deux adversaires. A moins de 10 jours de l’arrivée – probablement le mardi 1er février – le podium du Vendée Globe est loin d’être acquis. Sébastien Josse (VMI) et Dominique Wavre (Temenos), dans l’hémisphère nord depuis hier, affrontent le Pot-au-Noir, à 4 nœuds de moyenne. Derrière, dans le Pacifique, Anne Liardet (Roxy) continue sa belle progression vers le Cap Horn. Demain matin, en 12ème position, elle quittera en fin les mers du sud. Elle sera tout simplement restée 17 jours de plus que Mike Golding (Ecover), le plus rapide entre le Cap de Bonne Espérance et le Cap Horn avec 31 jours, au « pays de l’ombre ».
Une avance encore pour quelques heures …
L’avance d’Ellen est ce soir tombée à 7h00… Castorama progresse actuellement à faible vitesse vers le nord, dans l’Atlantique sud. Dominé par des vents légers, Castorama n’a pas dépassé cinq nœuds de vitesse depuis minuit et cette situation devrait perdurer… Ellen s’apprête à subir ce calme plat au minimum 48 heures de plus. Les prévisions météo de Commanders annoncent une petite brise supérieure à 6 nœuds. Celle-ci devrait souffler à l’approche de la faible dorsale anticyclonique, qui dérive lentement vers le nord. Ellen espère que, avec la disparition de la dorsale, le vent va monter aux alentours de 10 nœuds dans la nuit de lundi et la journée de mardi. Pour obtenir un meilleur angle de vent et davantage de vitesse, Ellen doit absolument essayer de faire autant d’est que possible avant de toucher les alizés, en milieu de semaine prochaine. Pour l’heure, Castorama navigue à 730 milles dans l’est de Rio de Janeiro, le long de la côte brésilienne. Mais l’Atlantique sud s’étend toujours devant Castorama. Encore 600 à 700 milles à parcourir avant que les premiers effets des alizés ne se ressentent. Encore 1270 milles avant de franchir l’équateur et bénéficier des conditions plus stables et rapides de l’Atlantique nord.