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Arkea Ultim Challenge Brest. Escale à Hobart pour Thomas Coville

Sodebo Ultim 3 / Skipper Thomas Coville (FRA) Photo: Vincent Curutchet / Sodebo

Deuxième de l’Arkéa Ultim Challenge Brest, une avarie oblige un arrêt pour Sodebo Ultim 3. Après concertation entre Thomas Coville, son équipe technique et sa cellule routage, la décision a été prise de faire une escale technique à Hobart en Tasmanie.

Un choix de sécurité pour le skipper de Sodebo Ultim 3 dont une partie du balcon s’est arrachée (zone à l’avant de la coque centrale) et du filet de protection qui permet d’évoluer à l’étrave de la coque centrale lors des changements de voiles.
Ces éléments de sécurité sont essentiels au marin pour manœuvrer à l’avant en toute sécurité sans risquer de tomber à l’eau et imposent une escale technique avant de s’élancer dans le Pacifique et la deuxième moitié de la course. En effet, les possibilités de s’arrêter entre la Tasmanie et le Cap Horn étant impossible, le choix de Hobart est une évidence pour le Team Sodebo.

L’équipe technique en profitera pour remettre en service les systèmes de descente des foils qui ont subi une usure mécanique et avec lesquels Thomas Coville s’est battu pendant plus de dix jours dans l’océan Indien. Il a réussi à réparer mais avec une utilisation beaucoup plus énergivore. Le fait d’aller sur les flotteurs pour ajuster les réglages des foils après chaque empannage est également dangereux pour le marin.

Cette escale permettra de temporiser compte tenu des conditions météo particulièrement musclées attendues entre la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande dans les prochaines 48 heures.
Pour rappel, le règlement de course impose 24h minimum d’arrêt en cas d’escale technique. Sodebo Ultim 3 devrait arriver à Hobart mercredi en fin de journée (heure française).

Réaction de Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim 3 :


« On est Mardi 30 janvier, la nuit est tombée, on est en bâbord amure, avec la houle qui arrive par derrière et qui fait accélérer le bateau, ce n’est pas facile de le stabiliser. C’est la nuit noire, la lune ne s’est pas encore levée. On est sur le foil tribord que j’avais réussi à remettre. Pour autant, on va s’arrêter à Hobart en Tasmanie. Par rapport à la sécurité, aller sur la plage avant, ne plus avoir le filet bâbord, c’était très engagé. Et puis il y a les manipulations que je suis obligé de faire pour aller hooker (caler) les foils et les déhooker à chaque fois le long du flotteur. Les interventions sont très engagées quand il y a de la mer. Je ne me sens pas capable d’engager tout le Pacifique comme ça. On a donc pris la décision avec mon équipe de s’arrêter et faire une escale technique. Cela doit durer minimum 24 heures mais malheureusement il y a deux énormes dépressions qui arrivent et peuvent nous bloquer à quai plus longtemps.

J’ai aussi appelé Armel Le Cléac’h, de mon intention de m’arrêter. J’avais besoin de le prévenir. Car dans notre sport, un peu comme en montagne, on a cette manière de penser, cette philosophie, cette obligation de porter assistance à quelqu’un qui serait en danger aux alentours. Alors quand on est en course, bien souvent c’est votre concurrent le plus direct qui est votre « angel » : la personne qui serait susceptible de venir sur zone. C’est un drôle de sentiment de devoir s’arrêter mais c’est pour mieux repartir. »

Jean-Christophe Moussard, Team Manager du Team Sodebo :
« Evidemment c’est une déception de devoir s’arrêter à Hobart alors que Thomas réalise une très bonne course depuis le départ et que nous sommes en 2ème position. En lien avec l’équipe à terre, il avait réussi jusque-là à trouver les solutions pour réparer, notamment ses systèmes de descente de foils. Néanmoins, ce n’était pas envisageable qu’il s’engage dans la deuxième moitié de son tour du monde sans balcon et sans filet sécurisé. Cette escale à Hobart arrive sur une route relativement directe par rapport à nos routages et à la suite de la course. Après l’intervention de l’équipe technique, Thomas va pouvoir repartir serein pour ses manœuvres à l’avant et avec un bateau en service et plus performant. Nous ne sommes qu’à la moitié de la course, il va se passer encore beaucoup de choses. Thomas est très motivé pour aller jusqu’à Brest et boucler cette course autour du monde. »

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Transat Jacques Vabre 2023. Remise des prix d’une édition intense

PARIS le 30/01 t Class 40 Alla Grande Pirelli, skippers Ambrogio Beccaria and Nicolas Andrieu, Ultim Banque Populaire XI, skipper Sebastien Josse, Imoca For People, skipper Thomas Ruyant and Ocean Fifty Solidaires en Peloton, skippers Thibaut Vauchel-Camus and Quentin Vlamynck are pictured with officials Bruno Brival, directeur CMT, Agnes Firmin Le Bodo, Edouard Philippe, Mayor of Le Havre, Vincent Prolongeau, President of JDE, Augustin Boeuf, conseiller régional Normandie, Regis Debons, sport’s deputy Le Havre, during the prize giving ceremony of the Transat Jacques Vabre, at the Maison de l’Océan in Paris, France, on January 30, 2023. (Photo by Jean-Louis Carli / Alea)

Thomas Ruyant et Morgan Lagravière (For People en IMOCA), Ambrogio Beccaria et Nicolas Andrieu (Alla Grande Pirelli en Class40), Armel Le Cleac’h et Sébastien Josse (Maxi banque Populaire XI en ULTIM) et Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck (Solidaires En Peloton en Océan Fifty) ont remporté dans leur catégorie cette édition 2023 qui aura été d’une rare intensité. Les options stratégiques, les conditions de mer difficiles ont ménagé le suspense jusqu’au bout.

Pour ses 30 ans, la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre aura offert un magnifique départ au large du Havre, une course haletante et stratégique et des arrivées émouvantes dans la baie de Fort-de-France. La prochaine est prévue le 26 octobre 2025 pour le départ de la 17e édition à destination, une nouvelle fois, de la Martinique !

ULTIM :
1 – Armel Le Cleac’h et Sébastien Josse (Banque Populaire)
2 – François Gabart et Tom Laperche (SVR Lazartigue)
3 – Charles Caudrelier et Erwan Israël (Edmond De Rothschild)
Ocean Fifty :
1 – Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck (Solidaires En Peloton)
2 – Fabrice Cahierc et Aymeric Chapellier (Réalités)
3 – Pierre Quiroga et Ronan Treussart (Viabilis Océans)
IMOCA :
1 – Thomas Ruyant et Morgan Lagravière (For People)
2 – Yoann Richomme et Yann Eliès (Paprec Arkéa)
3 – Sam Goodchild et Antoine Koch (For the Planet)
Class 40 :
1 – Ambrogio Beccaria et Nicolas Andrieu (Alla Grande Pirelli)
2 – Achille Nebout et Gildas Mahé (Amarris)
3 – Alberto Bona et Pablo Santurde Del Arco (IBSA)

Une fréquentation record du village départ
Pour son édition 2023, l’association Transat Jacques Vabre avait levé un budget de 5,5 millions d’euros, soit 35% de plus qu’en 2021. Un budget qui a notamment permis d’organiser de nombreuses activités et animations sur les villages au Havre et en Martinique.
• 655 000 visiteurs dont 4600 scolaires sur les villages du Havre et de Martinique + 15%)
• 2 800 baptêmes de voile
• 62 000 cafés distribués au public (en écocup recyclables pour la prochaine édition)
• 9 000 repas servis au restaurant Hector au village du Havre
• 80 exposants sur 23 500 m2 au village du Havre
• 7000 personnes accueillies sur les différents lieux d’hospitalités

Un public de plus en plus séduit
Que ce soit pour les départs en direct à la télévision ou le suivi de course sur le site internet et les réseaux sociaux, le public a montré un engouement plus fort que les années précédentes.
Les directs départ* : + 25% par rapport à 2021
• Plus d’1 million de téléspectateurs
• 600 000 vues sur Youtube
Les programmes TV : 9,5 % de part d’audience
• 71 diffuseurs TV et digital dans le monde
• Programme court sur France télévisions : 1,3 millions de téléspectateurs par jour
Le site internet : + 27% par rapport à 2021
• Plus de 2 millions d’utilisateurs uniques
• Plus de 23 millions de pages vues
Les réseaux sociaux : 35 000 fans supplémentaires
• 8,5 millions de vues sur les Posts
• 5 millions de vues sur les Stories
• 20 millions d’impressions sur l’ensemble des réseaux

Les retombées médias cumulées ont permis de dégager 64 millions d’euros d’équivalent publicitaire (+ 20% par rapport à 2021).
*Départs cumulés du 29 octobre et 7 novembre cumulés
Le départ de la 17è édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre sera donné le 26 octobre 2025 à destination, une nouvelle fois, de la Martinique. Le village ouvrira ses portes le 17 octobre au Havre. Une nouvelle édition que l’on espère aussi riche et palpitante que le cru 2023.

Ils ont dit :
Gildas Gautier, co-directeur général de la Transat Jacques Vabre.
“Cette édition était superbe ! Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas assisté à une telle course. Les flottes monocoques nous ont offert des options stratégiques de dingue, très tranchées, que ce soit en Class40 ou en IMOCA, avec un suspense haletant jusqu’au bout. Cette Route du café nous a aussi offert des vainqueurs merveilleux avec des arrivées chargées en émotion sur les pontons à Fort-de-France. Mais cette course a aussi connu des épisodes météorologiques hors normes qui ont beaucoup sollicité l’organisation. Nous devons féliciter toutes les équipes pour la qualité des décisions et leur capacité d’adaptation.”

Antoine Robin, co-directeur général de la Transat Jacques Vabre.
“Cette édition des 30 ans a été une belle réussite populaire autour d’un village très riche et très apprécié du public et des acteurs de la course au large. Les circonstances particulières des différents départs ont suscité un intérêt accru de la part des médias mais aussi du public. Cet engouement s’explique par un scénario de course passionnant tant pour ces deux départs que la bagarre sur l’eau. On a été impressionné aussi de voir l’effervescence populaire du public martiniquais enthousiaste et chaleureux qui a accueilli chacun des héros transatlantiques à l’arrivée.”

Edouard Philippe, maire du Havre et président de Le Havre Seine Métropole.
“Il y a 30 ans, Le Havre a fait un pari : s’affirmer comme l’une des grandes villes du nautisme, en s’installant dans le paysage maritime français des grandes courses au large. Aujourd’hui c’est devenu une évidence. Pour ce trentième anniversaire, nous avons accueilli 620 000 visiteurs sur le village. La course a rassemblé 190 marins : c’est un record ! Je suis fier du chemin parcouru et j’ai hâte de poursuivre cette dynamique, en mettant le cap sur 2025 qui promet d’être, à nouveau, une grande année.”

Vincent Prolongeau, président de JDE France et président de l’association Transat Jacques Vabre.
“Nous pouvons nous féliciter de cette longévité exceptionnelle. Depuis 30 ans, cette Route du café on la construit, on la reconstruit, on la sublime. Nous avons eu l’audace d’aller dans une terre de café qui le fut autrefois et de faire renaître une filière avec le Parc Naturel Régional de la Martinique. On a mis une graine qui, pendant ces deux transats, a commencé à grandir. C’est fabuleux de semer et d’avoir l’occasion de récolter à chacune de cette transat. Et puis cette édition a été peu banale par son départ, on peut féliciter Francis Le Goff et toute l’organisation d’avoir toujours pris les bonnes décisions en mettant la sécurité comme valeur cardinale.”

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Transat Niji40. Un heureux événement pour Achille Nebout, une transatlantique pour Gildas Mahé!

Alors que va débuter la 2e saison du Class40 Amarris, le programme s’affine. Achille, attendant un heureux événement pour mi-avril, a décidé de confier les rênes d’Amarris à Gildas Mahé qui disputera en équipage la Transat Niji40 entre Belle-Ile-en-Mer et Marie-Galante. Les figaristes Tom Dolan et Pep Costa constitueront l’équipage à ses côtés. Ensuite, direction le Canada pour le grand événement de la saison : la Transat Québec-Saint-Malo !

C’est une décision qui a été prise dès l’été dernier et qu’Achille n’aurait changé pour rien au monde. Alors que la saison reprend au printemps, lui compte bien rester à quai et pour cause : il attend son premier enfant. « C’est un moment majeur dans une vie. Je veux être présent pour la naissance, c’est très important pour moi. J’ai donc tout de suite réfléchi à une solution. », sourit Achille. Dès lors, un des premiers au courant a été… Gildas Mahé. Co-skipper pendant la Transat Jacques-Vabre, Gildas a contribué au développement du Class40 tout au long de la saison dernière. « Il connaît très bien le bateau, notre mode de fonctionnement avec l’équipe, nos sponsors, c’est tout naturellement que j’ai pensé à lui. Et j’étais très soulagé qu’il accepte d’être skipper sur la Niji40. Les partenaires sont ravis, le bateau va être entre de bonnes mains et performant. C’est le scénario idéal ! », assure Achille.

La Niji40 pour « la cerise sur le gâteau »

Gildas disputera donc la Niji40, une nouvelle transatlantique en équipage, réservée aux Class40, entre Belle-Ile-en-Mer et Marie-Galante dont le départ aura lieu le 7 avril prochain. « Il y avait le choix entre cette course et la Transat CIC mais cette dernière se dispute dans l’Atlantique Nord et en solitaire, c’est un peu plus risqué pour le matériel et donc pour la suite de la saison » explique Achille. « Je trouve que c’est un super challenge, assure Gildas, ravi. Je suis content de relever le défi et de rendre service ! »

Quelques mois après sa 2e place à la Transat Jacques Vabre, Amarris se présente à cette nouvelle course avec ambition. « Nous avons fait une belle saison l’an dernier mais il nous a manqué la cerise sur le gâteau, reconnaît Gildas. Ce sera un parcours dans les alizés, au portant et ça tombe bien puisqu’on aimerait optimiser le bateau à ces allures ». Gildas sera donc associé à deux autres skippers pour cette course inédite.

Tom Dolan et Pep Costa dans l’aventure, un équipage d’amis figaristes.

Avec Achille, ils ont proposé à Tom Dolan et à Pep Costa de composer l’équipage. « J’attache beaucoup d’importance à l’aspect humain dans mes choix, c’est comme ça que l’on crée une synergie sur l’eau. Nous faisions partie du même groupe d’entrainement resserré avec Tom et Pep en 2022 lors de ma dernière saison en Figaro. Notre collaboration m’avait beaucoup apporté et avait contribué à mon podium sur la Solitaire ». Tom, référence du circuit, a déjà effectué la Transat Paprec avec Gildas et a récemment ramené le Class40 de Martinique en convoyage. « C’est le plus français des irlandais, et c’est surtout un ami depuis de nombreuses années. », s’amuse Gildas. À leurs côtés, l’Espagnol Pep Costa, lui aussi plein d’ambition sur le circuit Figaro cette année, et arrivé à Lorient en 2021. Il fait partie de la cellule de routage de SVR-Lazartigue sur l’Arkéa Ultim Challenge. « On se connaît bien avec Pep, il a toujours montré une grande motivation à venir naviguer sur mon projet. Il est très bon techniquement et a beaucoup travaillé l’aspect météo récemment. Il apportera beaucoup de fraîcheur et de jeunesse », sourit Achille. « C’est très international mais on parlera français à bord », s’amuse Gildas.

Avant de s’élancer, le bateau va être mis au chantier une poignée de semaines. « Il y a des vérifications à effectuer, de la réparation (des petits renforts notamment) et un travail d’optimisation à réaliser, précise Gildas. On va aussi changer les voiles et adapter légèrement le gréement et le plan de pont. » « C’est une période que j’adore. On est en relation avec beaucoup de monde pour progresser : les architectes du bateau, le dessinateur des voiles, les fournisseurs… Nous avons les cerveaux en ébullition ! La mise à l’eau est prévue pour début mars, ce qui laissera un mois pour faire des entraînements et valider ces optimisations », ajoute Achille. Puis, le skipper s’apprêtera à suivre la course depuis la terre, « ce qui permettra de la faire vivre aux partenaires ! ». Ensuite, il pourra se projeter sereinement vers le grand objectif de la saison : la Transat Québec – Saint-Malo, course mythique qui ne s’est plus tenue depuis 2016. Départ prévu le 30 juin prochain.

Citation Claude Robin, Président et fondateur d’Amarris :

« Quand Achille m’a présenté le programme 2024 en septembre, il avait tout anticipé comme d’habitude, même son remplacement, lié à la naissance de son premier enfant, en avril pour la Niji40. C’est super que Gildas puisse le remplacer et il sera accompagné par une équipe très expérimentée. Et puis cette Québec-Saint-Malo, c’est quand même mythique et c’est sympa qu’elle revienne au programme. On a hâte de vivre encore de beaux moments comme en 2023 avec cette superbe 2ème place à la Transat Jacques Vabre et toutes les émotions qu’Achille et Gildas nous ont procurées. »

LE PROGRAMME DE LA SAISON 2024

LA NIJI40
Départ le 7 avril
(Belle-île-en-Mer / Marie-Galante)

LA QUEBEC – SAINT-MALO
Départ le 30 juin

LA MED MAX
Départ le 29 septembre
(Port Camargue – Saïdia)

Source CP

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Arkea Ultim challenge. Fin d’une magnifique course pour Tom Laperche sur SVR-Lazartigue

©ATM_Communication

La sortie de l’eau du Trimaran SVR-Lazartigue en escale dans le port du Cap (Afrique du Sud) a confirmé l’étendue des dégâts suite à l’avarie subie il y a dix jours. La réparation dans un délai raisonnable étant impossible, l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest (course autour du monde en solitaire) s’achève prématurément.

Même si la déception est grande, le skipper Tom Laperche et toute l’équipe du bateau se projettent déjà vers les prochaines échéances, à commencer par le Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage. Toute l’équipe du Trimaran SVR-Lazartigue avait voulu y croire. Croire à cet infime espoir de poursuivre l’aventure de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest, croire que leur détermination pourrait soulever une autre montagne après avoir déjà réussi la prouesse de pouvoir être au départ le 7 janvier malgré un problème structurel détecté à la fin de la Transat Jacques Vabre en novembre. L’espoir était bien là. Celui de n’avoir besoin que de deux ou trois semaines de chantier pour réparer les dégâts consécutifs à l’avarie subie dans la nuit du jeudi 18 janvier. Nuit maudite quand le bateau heurtait un objet ou un animal non identifié, dans l’Atlantique sud. Mais après avoir enfin pu sortir le bateau de l’eau ce dimanche, dans le port du Cap (Afrique du Sud) où Tom Laperche avait réussi à ramener son bateau en début de semaine, la décision est apparue comme une évidence. Les dégâts sont bien trop importants pour imaginer un délai raisonnable pour repartir dans la course et se lancer dans l’océan Indien puis le Pacifique. Le tour du monde en solitaire du Trimaran SVR – Lazartigue et de Tom Laperche se termine au Cap. Beaucoup de déception bien évidemment mais déjà le regard tourné vers les prochains objectifs. Aux avant-postes pendant toute la première partie de la course avant cette avarie, le bateau a montré son exceptionnel potentiel.

Fin mars, il devrait rejoindre les ateliers de MerConcept dans son port d’attache à Concarneau. Un chantier estimé à trois mois par Cécile Andrieu (team manager) laisse imaginer une remise à l’eau au début de l’été avec en ligne de mire le Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage, à partir de la fin octobre. Un rêve s’achève, mais d’autres vont très vite s’épanouir.

Tom, quelle est la conclusion de l’analyse des dégâts de ce dimanche ?  

« Au vu des dégâts et des délais de réparation, on doit se résoudre à l’arrêt de la course. La décision est claire. Tout le monde la partage, l’équipe, le groupe Kresk et moi-même. C’est forcément difficile à accepter car c’est la fin de ce tour du monde que je portais au fond de moi. J’avais envie de me battre pour aller au bout de la course, j’avais l’objectif de le finir. Ce n’est donc pas évident . 


Le choix de l’abandon est-il apparu comme une évidence ? 

Depuis que j’ai vu l’ampleur des dégâts, je savais que cela allait être compliqué de repartir. Mais j’avais envie d’y croire, d’espérer qu’on pouvait réparer rapidement en étudiant toutes les possibilités. Ce n’était malheureusement pas réaliste. Je remercie l’équipe qui a été super. Elle a su me récupérer, me soutenir. Tout le monde est déçu mais reste concentré pour inspecter le bateau, le démonter, faire toutes les choses nécessaires pour la suite, et être déjà dans la projection de la réparation. 

Comment vous sentez-vous ? 

C’est la première fois que j’abandonne sur une course, la première fois que j’ai une grosse avarie sur un bateau. C’est dur. Même si on fait tout pour l’éviter, il y en aura sûrement d’autres. Cela reste un sport mécanique, on ne maîtrise pas tout. Dans leur carrière sportive, peu, voire aucun marin, n’a jamais connu d’avarie ou d’abandon. C’est dur mais ça fait aussi partie de la beauté de ces courses. Je reste convaincu que naviguer en solitaire sur ces trimarans à l’échelle de la planète est extraordinaire et passionnant. 


Quel est l’avenir ? 
Dans les prochains mois nous allons continuer à fiabiliser et améliorer le Trimaran SVR-Lazartigue. J’ai évidemment envie de renaviguer le plus vite possible mais les travaux sont conséquents. J’espère que la remise à l’eau sera possible à la fin du printemps, début de l’été. Ce qui m’aide le plus aujourd’hui, ce qui me ramène de l’envie et la motivation, c’est de penser à la suite, d’imaginer ce qu’on peut faire sur le bateau et penser au programme. Se projeter sur le fait de pouvoir naviguer à nouveau sur ce magnifique bateau. C’est tellement incroyable. »

Cécile Andrieu (Team manager) : « La meilleure façon de regarder devant, c’est de se projeter sur la prochaine grande course : le Trophée Jules Verne »
Obligée de composer avec la vie portuaire locale, fortement impactée par la crise en mer rouge qui augmente considérablement le nombre de navires présents au Cap, l’équipe de MerConcept a enfin pu, ce dimanche, sortir le Trimaran SVR – Lazartigue de l’eau. Cécile Andrieu dresse le bilan de cette opération, confirme le choix de l’abandon et définit les prochaines étapes pour le Trimaran.

Le constat et la décision
« En sortant le bateau, on a pu constater l’ampleur des dégâts. Au vu de la taille de l’ouverture dans le fond de coque, on estime qu’il n’est pas envisageable de pouvoir repartir en course. Cela nécessiterait des travaux lourds, très longs et nous n’avons pas forcément la capacité de les faire ici. Nous nous dirigeons donc vers un abandon. »

Les projets
« Cet abandon est évidemment une déception pour toute l’équipe qui a bossé dur depuis cinq mois. La meilleure façon de regarder devant, au-delà de réfléchir à comment on ramène le bateau, c’est de se projeter sur la prochaine grande course qui sera le Trophée Jules Verne (le record du tour du monde en équipage) dont le stand by commencera fin octobre 2024. Cette échéance va guider nos prochaines semaines, comme une petite lumière au bout du tunnel. »

Dans l’immédiat
« Maintenant que le bateau est au sec, nous allons pousser l’inspection et réfléchir aux différentes étapes de sa réparation. La raison pour laquelle nous l’avons sorti de l’eau est double : éviter que l’eau s’infiltre davantage dans le reste des tissus qui composent le bateau et éviter ainsi de l’endommager davantage et puis, évidemment, terminer les vérifications pour commencer à réfléchir aux réparations des prochains mois. Aujourd’hui, quelle que soit l’option retenue, un retour cargo ou en convoyage, l’arrivée à Concarneau est estimée la deuxième quinzaine de mars. Le chantier devrait ensuite durer 3 mois pour une remise à l’eau l’été prochain. »

Didier Tabary (Président du groupe KRESK)
« Toute l’équipe SVR-Lazartigue a été extrêmement déçue et attristée le 18 janvier d’apprendre la survenue de cette avarie majeure qui interrompait le magnifique parcours réalisé par Tom Laperche jusque-là. Alors que nous annonçons cet abandon, nous pensons à Tom, aux équipes qui ont œuvré à la préparation du Trimaran et à ces milliers de passionnés qui ont partagé notre émotion. Tom a fait la preuve qu’il était un immense marin. Il est jeune et je suis persuadé qu’il gagnera à l’avenir de nombreuses courses. Nous tournons donc la page de ce tour du monde mais avons déjà en tête notre futur grand rendez-vous en cette fin d’année : le Jules Verne.
Enfin il est pour moi fondamental et vital pour l’avenir de la Classe Ultim et de la course au large de développer un système anti-collision plus performant afin d’être en capacité de détecter des objets immergés ou d’éventuels mammifères marins ce que nous ne savons pas faire actuellement. Il s’agit bien entendu d’éviter les risques d’impact avec les cétacés car c’est un sujet environnemental important qui nous tient particulièrement à cœur mais aussi et plus globalement de rendre nos bateaux moins vulnérables et de maintenir l’intérêt sportif de nos courses.
Je suis persuadé qu’ensemble, nous avons la capacité de dégager les moyens nécessaires au développement en commun de cette nouvelle technologie »

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Documentaire. Les Dévoilés de Yannick Charles

Ce documentaire de Yannick Charles a été tourné à Lorient au sein de la voilerie Quantum Sails. Il sera projeté en avant première au cinéville de Lorient le jeudi 01 février.

Réunis dans une voilerie, à Lorient, Isabelle Joschke, Anne Liardet, Thomas Coville, Giancarlo Pedote, et Loïck Peyron livrent leur
quotidien de marins océaniques et d’athlètes de haut niveau. Avec eux, nous plongeons dans un autre monde : celui de la voile de
compétition, de la course au large en haute mer avec ses incertitudes et ses sensations extrêmes. Entre les cliquetis des machines à coudre et le frottement des voiles sur le plancher de la voilerie, les mots et les phrases des marins s’enchaînent avec des images de mer et révèlent des personnalités attachantes et sensitives.

Entretien avec le réalisateur :
Quelle est l’origine du film ?
Yannick Charles : Après « La Part des Singes » en 2021 à propos des capitaines de pêche, j’ai voulu poursuivre d’autres introspections dans le monde des marins de haute mer ; ceux qui vont au large, longtemps et par tous les temps. Et c’est le cas des skippers de la Course au Large. Partir sur les océans pour une durée de plusieurs jours ou de plusieurs semaines est une plongée dans un monde inconnu.
Un quotidien que finalement très très peu de « terriens » connaissent.
Le paradoxe de tout marin : réussir à faire partager ce que les autres n’ont jamais vu et vécu. Tâche encore plus ardue pour les skippers de la course au large qui eux, ont quasiment l’injonction d’avoir à tout raconter de leur vie à bord. On voudrait qu’ils partent dans l’inconnu mais qu’ils nous disent tout d’eux et de ce qu’ils vivent. On voudrait du mystère mais en sachant le menu de leur repas et en partageant leurs coulisses d’un clic devant un écran. Quelle étrangeté que d’entretenir ce mythe de l’inconnu, de l’aventure en solitaire
tout en maintenant une connexion perpétuelle ? Ce sont ces paradoxes que nous avons voulu – entre – autres aborder avec ces « Dévoilés ».

Pourquoi ces entretiens n’ont ils pas été réalisés en mer ?
Yannick Charles : A bord d’un voilier de course, les embarquements sont rarement possibles sutout sur de longues périodes. Le quotidien du skipper – surtout dans le cadre d’un tour du monde – est celui d’un solitaire. Seuls les médiaman – et cela depuis peu – sont habilités à embarquer mais essentiellement pour réaliser des images, pas des entretiens « de fond ».

En outre, il nous semblait judicieux que cette parole de marins soit détachée physiquement du large mais pas non plus étrangère à leur quotidien à bord : c’est pour cette raison qu’on a choisi de mener ces entretiens à la Base sous marine Lorient dans une voilerie (Voilerie Quantum Sails – Lorient) ou grâce à des écrans et des images projetées, elles ou ils pouvaient se re-immerger dans leur vie de
marins. Les installer dans ce dispositif était aussi un moyen de recueillir des propos plus intimes, plus personnels, des confidences qu’en mer nous aurions eu peut-être du mal à obtenir.

Qui sont les protagonistes ?
Yannick Charles : Elles et ils sont cinq, représentant plusieurs générations et
personnalités de ce monde de la Course au Large.
Isabelle Joschke, franco allemande, qui s’apprête à partir pour son second Vendée
Globe en novembre 2024 ; sans langue de bois, elle est une personnalité engagée
dans la féminisation de ce sport.
Anne Liardet qui a passé la soixantaine et qui a beaucoup bourlingué ; elle est de la
génération des Florence Arthaud (elles se connaissaient bien) et d’Olivier de
Kersauzon. Elle continue à naviguer en mini après avoir fait le Vendée Globe en
2004.
Giancarlo Pedote va également participé au prochain Vendée Globe ; c’est un marin
italien qui a choisi de venir s’installer il y a plus de dix ans en Bretagne pour
pratiquer la voile océanique, son sport, lui qui a pratiqué la boxe et qui continue à
pratiquer l’apnée etc etc
On ne présente plus Thomas Coville, multi tourdumondiste, ni Loïck Peyron…
Tous ces marins ont des parcours différents mais ils ont en commun cette faculté de
savoir raconter les choses de la mer et de leur sport.

Ce documentaire est un film pour les marins, les « voileux » ?
Yannick Charles : « Les Dévoilés » est un film de marins et de mer.
Pour un public de non-averti.
Pour tous ceux qui aujourd’hui se projettent dans le quotidien des skippers de la
course au large.
« Partir en mer, c’est être capable d’affronter sa nature profonde. Paré de toutes ces qualités,
le marin devient le porte-drapeau d’une humanité plus vraie et plus désirable». «Les
Dévoilés» résonne avec ces mots d’Isabelle Autissier.
Il raconte aussi en filigrane comment les skippers sont face à une aspiration
contradictoire : la volonté de contrôler un univers hostile, aléatoire, dangereux et la
nécessité de faire rêver, donner de l’évasion au plus grand nombre.
Ce qui fait beaucoup pour une seule femme ou un seul homme.

Filmographie du réalisateur
A 61 ans, j’ai fait l’essentiel de ma carrière de journaliste à l’émission Thalassa de 1991 à
2019 où j’ai été grand reporter, rédacteur en chef adjoint, caméraman etc etc… Auteur de la
série « Les Côtes d’Europe vues du ciel », j’ai également réalisé des dizaines et des dizaines
de reportages autour des mondes marins et des marins dans le monde entier de l’Alaska au
Nigéria, de la Sibérie au Chili, des Philippines aux côtes d’Afrique du Sud. J’ai embarqué en
mer de Béring sur des crabiers et des chalutiers, dans l’océan indien avec des pêcheurs de
légine, en Atlantique nord avec des pêcheurs de Lorient… Avec Thalassa, j’ai couvert des
départs et des arrivées de course (Route du Rhum …) et même navigué (une demijournée…)
avec Eric Tabarly.
Membre (entre autres) du Next Quartet, je suis également musicien (batteur + Musique
Assisté par Ordinateur) ; je suis co-auteur de la musique originale des « Dévoilés » comme
je le suis de celle de « La Part des Singes ».

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Arkea Ultim Challenge. Thomas Coville, deuxième au cap Leeuwin

Sodebo Ultim 3 / skipper Thomas Coville (FRA) during the start of the Arkéa Ultim Challenge Brest on the 7th January 2024 Photo Vincent Curutchet / Team Sodebo / Aléa

Thomas Coville sur Sodebo a franchi ce lundi 29 janvier à 01h36 (heure française) le deuxième des trois caps mythiques du tour du monde à la voile, le cap Leeuwin, au sud-ouest de l’Australie, après 21 jours 12 heures 6 minutes. Deuxième de l’Arkea Ultim Challenge-Brest derrière Charles Caudrelier, passé au cap Leeuwin jeudi, le skipper de Sodebo Ultim 3 en a bientôt terminé avec un océan Indien qui aura été particulièrement rude pour lui, entre des conditions météo difficiles et une longue réparation du système de descente de ses foils.

Une réparation « sur le papier infaisable », qu’il a réussi à mener à bien, au terme d’intenses efforts, et lui permet de naviguer de nouveau sur ses deux foils. Au moment de franchir Leeuwin dans la nuit australe, Thomas Coville a pris le temps de confier ses sentiments.

Te voilà donc au cap Leeuwin, que t’inspire ce passage du tour du monde ?
Pour moi, il est synonyme d’Australie, le pays qui a été dans ma vie celui du déclic, qui m’a donné le goût de la liberté. J’y suis allé après mes études, j’avais besoin de partir loin de chez moi, de me créer tout seul, et je suis arrivé dans ce pays-continent incroyable, j’avais 25 ans, il a changé ma perception du monde. Le cap Leeuwin est la partie du pays que je préfère, c’est la Californie de l’Australie, avec notamment Perth, qui me rappelle la Coupe de l’America en 1987, le défi français French Kiss… C’est aussi pour moi synonyme de « docteur Fremantle », ce vent qui se lève tous les jours à la même heure et permet de naviguer dans des conditions géniales. Quant au phare du cap Leeuwin, il n’a rien à voir avec la grandiloquence de celui Bonne-Espérance, perché sur sa falaise, c’est un petit phare en bois, très « british » et bas sur l’eau. En tout cas, le fait de le franchir à ce stade de l’océan Indien reste à chaque fois une expérience incroyable.

Comment as-tu vécu la traversée de l’océan Indien, que tu termineras prochainement au niveau du cap du sud-est, sous la Tasmanie ?
Cet Indien restera comme un moment pénible, mais en même temps, je me dis que c’est toujours une chance inouïe de retrouver les albatros, d’entrer dans les mers australes. C’est un choix, la liberté, l’immensité, une sensation de n’être rien du tout, d’être extrêmement fragile, vulnérable. Je trouve que c’est un moment assez poétique, très intime et finalement sublime, tu prends conscience de ta fragilité face au miroir de la nature autour de toi. Maintenant, le compétiteur que je suis n’est pas très content de s’être fait distancer…

Tu as été handicapé pendant cet océan Indien par tes problèmes sur le système de descente des foils, peux-tu nous en dire plus ?
Oui, on a subi beaucoup de choses, contrairement à d’autres – et bien vu à Charles qui a réussi à rester devant les fronts. Nous, on a eu trop de problèmes techniques pour y arriver, donc on s’est retrouvés derrière ces fronts avec de la mer formée, des conditions difficiles. Et je me suis surtout attelé à une tâche qui, sur le papier, était infaisable, celle de réparer manuellement le fonctionnement de descente des foils. Après le premier, j’ai dû réparer aussi le deuxième. Ça m’a pris plusieurs jours, voire toute la semaine, il a fallu trouver des solutions, faire sans cesse des allers-retours dans le flotteur, mettre les mains dans des endroits où il ne faut pas les mettre normalement, pour finalement réussir, grâce à mon équipe technique, à utiliser de nouveau mes foils qui sont si importants sur le bateau. Sans ses foils, on est comme des albatros sur le pont d’un bateau, maladroits et veules. J’étais très content et très fier d’avoir réussi à réparer, mais pour autant, ça m’a pris beaucoup d’énergie et ça ne nous a pas permis de rester dans le bon système météo. Là, depuis trois jours, j’évolue dans de la mer très formée avec du vent fort et violent. Ce sont des conditions difficiles qui, de nouveau, sollicitent énormément le bateau, ce n’est pas de la glisse, ce n’est pas agréable, mais c’est l’océan Indien.



Tu es parti de Brest il y a maintenant trois semaines, vois-tu le temps passer ?
Quand vous êtes en mer, les semaines, vous ne savez plus ce que c’est, les jours à peine. En fait, chaque jour est jour est un peu différent, avec des joies, des peurs, des larmes, des éclats de rires, toutes ces émotions que tu vis tout seul. Ces trois semaines auront été très denses, très remplies, très éclectiques, aussi.

Tu es deuxième au classement, comment vois-tu ta position ?
Forcément…Charles est parti devant avec un enchaînement météo fantastique, bravo à lui et à son équipe, ça reflète la maîtrise de ce projet. Armel est derrière moi, mais il se rapproche, en bon « Chacal » (son surnom) qu’il est, avec un système météo qui lui est favorable. Nous, on se retrouve entre deux systèmes, ce n’est jamais très bon, il faudrait réussir à attraper l’un des deux, car les conditions sont vraiment difficiles et inconfortables pour bien faire avancer le bateau.

Le Pacifique se profile devant toi, qu’est-ce qu’il signifie pour toi ?
Pour moi, le Pacifique, c’est l’océan papier de verre. Comme c’est le plus grand, c’est celui qui lamine, ponce le moral et effrite le physique. Et dans les mers australes, il n’est pas du tout pacifique, comme il l’est davantage dans le Pacifique nord. Et il se termine par le cap Horn qui, souvent, n’est pas non plus un endroit très sympathique, mais ça, on en reparlera !

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Arkea Ultim challenge. Anthony Marchand en escale à Cape Town

Anthony Marchand et Actual Ultim 3 ont rejoint le port de Cape Town ce vendredi 26 janvier peu après 15h00 heure française pour remettre l’Ultim en ordre de marche et reprendre au plus vite la course.

Près de 55 heures après l’endommagement du foil bâbord (à lire ici) l’Actual Ultim 3 est à présent amarré à proximité du SVR-Lazartigue de Tom Laperche en escale technique lui aussi. Son skipper, Anthony Marchand, y a retrouvé son équipe technique pour lancer leur opération « commando ».

« L’entrée en baie de la Table a été incroyable, avec des accélérations du vent jusqu’à 30 nœuds en rafales entre Lion’s Head et Table Mountain. Immédiatement, le team a pris le bateau en charge. Il va s’agir maintenant de retirer le foil abimé, d’effectuer quelques réparations sur le gennaker puis de solutionner quelques problèmes de barre, notamment de pilote automatique », a détaillé le Costarmoricain pour qui le temps est bien évidemment compté dans le cadre de l’Arkea Ultim Challenge – Brest.
« Le but est de reprendre le large au plus vite. Ce sera forcément bien de repartir avec un bateau presque à 100% pour cette longue route qui nous attend encore. Une route semée d’embûches sur laquelle il va se passer encore pas mal de choses, c’est certain. », a commenté Anthony qui espère reprendre sa course dès demain samedi après-midi. Le Team Actual met tout en oeuvre pour que cette escale ne dure pas plus de 24 heures (la durée minimale d’escale technique imposée par le règlement de l’épreuve).
« Je suis d’ores et déjà remonté à bloc pour repartir et retrouver les albatros en mer », a terminé le skipper d’Actual Ultim 3.

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Ferrari entre dans la course au large avec Giovanni Soldini

Ferrari s’est associée au skipper italien Giovanni Soldini pour concevoir et construire un nouveau bateau sous le nom de Ferrari. La Scuderia n’a fourni aucun détail sur ce futur bateau, ni indiqué dans quelles compétitions il participerait. Soldini, qui vient de mettre fin à un partenariat de 11 ans avec Maserati poursuit donc l’aventure avec le groupe.

Ferrari a indiqué qu’elle « utilisera des technologies de pointe tout au long du cycle, depuis la conception et l’ingénierie jusqu’à la réalisation ». et ajoute que « la recherche de performances maximales en mer générera des innovations et des solutions concrètes pour la durabilité qui, conformément à la tradition de Ferrari, constitueront un stimulant important dans l’évolution de ses voitures de sport ». Le président de Ferrari, John Elkan, (que l’on a vu souvent à Valence sur la Coupe de l’America en 2007) a déclaré : « Nous sommes sur le point de nous lancer dans un voyage passionnant qui élargira notre âme de pilote. Avec ce nouveau défi compétitif, motivé par notre capacité d’innovation et notre engagement en faveur du développement durable, nous dépasserons les limites actuelles. Nous sommes heureux de pouvoir compter sur Giovanni, qui est extraordinaire en termes d’expérience, de détermination et d’esprit d’équipe.

Giovanni Soldini a ajouté : « Nous travaillons sur un projet important et d’avant-garde avec un potentiel technologique incroyable qui rassemble différents mondes et compétences du plus haut niveau. Travailler avec une équipe exceptionnelle dans la recherche et le développement de solutions innovantes et respectueuses de notre environnement est une expérience vraiment unique. Je suis ravi de commencer cette nouvelle aventure avec Ferrari”, a déclaré Soldini.

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Arkea Ultim challenge. Avarie de safran pour ADAGIO, Eric Péron fait route vers Cape Town

Adagio - Eric Peron - Ambiance à bord lors de l'ARKEA ULTIM CHALLENGE-Brest - le 25/01/2024

Ce vendredi matin à 5h13, heure de Paris, Eric Péron a prévenu son équipe technique et la direction de course de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest que son safran tribord était endommagé. Avec un safran incontrôlable et sans secteur barre de rechange pour tenter une réparation de fortune, Eric ne peut envisager d’attaquer les océans Indien et Pacifique. À 450 milles du cap de Bonne Espérance, l’ULTIM ADAGIO a donc ré-empanné ce matin pour faire route vers Cape Town, en Afrique du Sud.

Le skipper explique : « J’avais empanné depuis deux heures vers le sud pour rester devant le front froid avec lequel j’accélérais bien depuis deux jours et malheureusement, mon safran au vent a dû taper quelque chose à la surface. Il a twisté sur lui-même et a cassé le secteur de barre. Je marche à vitesse réduite mais on voit que le safran ne se contrôle plus. Le secteur de barre est complètement désolidarisé de la mèche. » Toute l’équipe technique est mobilisée pour trouver des solutions afin de réparer le plus rapidement possible et permettre à l’ULTIM ADAGIO de reprendre le large. Le bateau évolue toujours dans un bon flux d’Ouest-Nord-Ouest mais va devoir traverser une zone de vent faible dans la journée de demain. Il est attendu à Cape Town dimanche matin.

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Trophée Mer et Montagne. La passion des vagues et des cimes depuis 29 ans !

Le Trophée Mer Montagne TeamWork s’est tenu de nouveau à l’Alpe d’Huez cette année du 22 au 26 janvier. Pour sa 29 édition, il a rassemblé une trentaine d’athlètes de haut niveau répartis en 15 équipes composées d’un marin, d’un montagnard et d’enfants de la station qui se sont affrontés en toute convivialité, sur plusieurs épreuves sportives. L’occasion pour ces aventuriers de partager leur passion des vagues et des cimes.

Depuis 1994, le Trophée Mer Montagne animé par Eric Loizeau permet d’offrir des rencontres sportives et conviviales riches en échanges entre marins et montagnards. Les équipes, tirées au sort en début de compétition, sont formées d’un marin, d’un montagnard et d’un jeune de la station de l’Alpe d’Huez. Les concurrents s’affrontent sur une dizaine d’épreuves réparties sur 3 jours de compétition. Au programme, les traditionnelles épreuves qui ont fait la renommée de l’évènement : épreuves de slalom, ski-alpinisme mais aussi du curling qui était au programme cette année.

Le «plateau» de cette 29ème édition, qui s’est retrouvé dans la station qui revendique le titre de “station de ski la plus ensoleillée de France” s’annonçait comme toujours très relevé avec des habitués de ce rendez-vous hivernal, Aurélien Ducroz, Pascal Budin, Guillaume Vadot, Christian Clot ou encore Erwan Le Lann pour les « Montagnards », Franck Cammas, Yannick Bestaven, Thomas Ruyant, Erwan Le Roux, Maxime Sorel ou Christopher Pratt pour les « Marins ». Parmi les petits nouveaux, Sophie Lavaud, première française à gravir les 14 sommets de plus de 8000 m, les marins Marie Riou, Amélie Grassi, Lois Berrehar ou bien encore Benjamin Ferré.

Si la journée est consacrée aux épreuves, le soir à partir de 18h, des projections sont organisées. Cette année marquée par le premier tour du monde en Ultim a été l’occasion d’échanger en direct avec Charles Caudrelier.
Trois jours de compétitions, d’échanges dans une bonne ambiance et sous le soleil à l’Alpe d’Huez. Le Trophée Mer et Montagne qui fêter ses 30 ans l’année reste une institution.

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