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12Mj. Première étape à Toulon de la 55e Coupe de France

Du 7 au 12 mai prochain, le Carré du Port et le littoral toulonnais vont vibrer au rythme des exploits des 12 m JI, ces voiliers mythiques qui ont participé aux premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne puis, jusqu’en 1987, aux différentes Coupes de l’America.

Ce nouveau rendez-vous nautique est la première étape de la 55e Coupe de France organisée par le Yacht Club de France. Une vingtaine de 12 m JI sont attendus pour cette première édition de la Toulon Provence Regatta, événement nautique qui confrontera 5 générations de navires venant de toutes les parties du monde. Parmi les voiliers annoncés : France French Kiss, South Australia, Vim ou Théa, des noms et des palmarès qui vont rêver car ces navires sont des bateaux uniques appartenant au patrimoine vivant. 12 m JI ? Derrière cet acronyme barbare se cache non pas une longueur de coque mais une formule mathématique qui permet de déterminer une jauge internationale pour des monocoques dont la longueur hors tout est comprise entre 19 et 22m et le déplacement d’environ 30 tonnes. Le premier 12 m JI a été construit en 1907.

Le Club Nautique de la Marine à Toulon et Twelve Med Events, en collaboration avec la mairie de Toulon et la Métropole Toulon Provence Méditerranée organisent la « Toulon Provence Regatta » du 7 au 12 mai 2024. Cette régate regroupera une vingtaine de voiliers 12 mJI dont la classe a représenté l’apogée du développement des yachts pour les plus hauts niveaux de compétition internationale de voile, des Jeux Olympiques (1908-1920) à la Coupe de l’America (1958-1987). Ces voiliers seront accompagnés d’autres voiliers de jauge métrique. Ils seront visibles dans la Vieille Darse du port de Toulon, sur le quai Cronstadt entre la mairie et la préfecture maritime, accompagnés de leurs 300 équipiers du mardi 7 au dimanche 12 mai. Le vendredi 10 mai 2024 en fin d’après-midi, les voiliers s’écarteront pour laisser place au passage de la flamme olympique.

Les voiliers régateront pendant six jours en Grande Rade de Toulon et seront visibles depuis le stade nautique des Vignettes. Des suivis de régate en mer et depuis la terre seront proposés ainsi que des soirées avec les équipages. Les voiliers seront visitables sur réservation. Des groupes scolaires et écoles supérieures participeront à la vie de cet événement. La journée du samedi 11 mai proposera à tout public des baptêmes et animations nautiques sur les plages du Mourillon.

Première étape 2024 de la 55ème Coupe de France du Yacht Club de France, la « Toulon Provence Regatta » confrontera 5 générations de 12 mJI venant de toutes les parties du monde pendant une semaine.

Au sein d’une flotte qui n’a jamais été aussi nombreuse depuis le Jubilé de l’America’s Cup en 2001 à Cowes, cette régate donnera lieu à une communication digitale intense pour partager avec les marins et amateurs du monde entier des images embarquées à bord de ces bateaux mythiques évoluant dans des cadres idylliques. A terre, les célébrations seront à la mesure de ces grands équipages réunissant une quinzaine de marins à chaque manœuvre. Les clubs impliqués dans l’organisation et les équipages collaboreront pour limiter l’impact sur l’environnement, notamment en mutualisant un maximum de matériel, optimisant les transports et limitant la génération de déchets et les consommations d’eau.

55e Coupe de France – Acte 1 / Episode 1

Les premières manches des Régates Royales de Cannes à suivre aujourd’hui en direct sur : https://coupedefrance.org/suivez-la-course-en-direct/

Traking à partir de 11:30. 1er départ à 12:00

Les attendus :

VISUEL (en mer comme à quai : visite des bateaux sur réservation),

PARTICIPATIF (Écoles primaires et écoles supérieures, Clubs et associations d’activités nautiques, Population métropolitaine),

RESPECTUEUX (Préservation du milieu maritime, Développement durable et voile)

Calendrier

Lundi 6 mai : accueil des bateaux au port de Toulon (Vieille Darse)

Mardi 7 et mercredi 8 mai : deux jours de régates d’entraînement (stade nautique des Vignettes et le long des côtes MTPM)

Jeudi 9 au dimanche 12 mai : quatre jours de régates avec plusieurs courses (stade nautique des Vignettes)

Samedi 11 mai : Animations et baptêmes nautique sur une des anses des plages du Mourillon

Dimanche 12 mai : Remise des prix en fin d’après-midi

Sans oublier les « Social Events » au profit des entreprises, engagées à nos côtés pour soutenir cet événement maritime :

9 au 12 mai : Suivi des régates en mer, Suivi des régates depuis la terre

7 au 11 mai : Chaque soir, un événement avec les équipages : Remise des prix tous les soirs,

Soirée de gala (musée de la Marine), Soirée de la flamme olympique (10 mai), Soirée des équipages…

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The Transat. Charlie Dalin 4e et qualifié pour le Vendée Globe explique les problèmes à bord

© RonanGladu / disobey. / Macif

Charlie Dalin est arrivé en 4e position et termine à 7 heures 50 minutes et 56 secondes du vainqueur, Yoann Richomme après avoir devant une bonne partie de la course.

Il a pu expliquer les problèmes rencontrés à bord. ” Je viens de franchir la ligne d’arrivée de The Transat CIC avec MACIF Santé Prévoyance. La course s’est bien passée. Ça a été assez intense depuis le départ de Lorient. J’étais vraiment content de mon départ. J’ai fait de très bons choix tactiques et stratégiques pendant toute cette première phase. C’était la toute première transatlantique du bateau et ma première en solitaire depuis la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. J’avais pas mal de choses à remettre en place et à découvrir sur ce bateau mais c’est super intéressant. J’ai pris plein de notes. On va pouvoir bien travailler avec l’équipe pour être encore meilleurs. En tous cas, j’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver la compétition et de retrouver MACIF Santé Prévoyance qui m’a beaucoup manqué l’année dernière. C’était génial de traverser l’Atlantique par le nord et d’avoir des conditions plutôt favorables. Après, malheureusement, j’ai eu quelques petits soucis techniques. Rien de trop bien méchant. Il manque un bout de safran à bâbord depuis un moment je pense. Et j’avais des problèmes de pilote automatique au portant qui rendaient le pilotage compliqué, avec un capteur de vent qui ne marchait plus. Et j’ai fait un vrac dans la première phase de vent fort de nord-est. J’ai perdu mon chariot de grand-voile mais j’ai réussi à trouver une solution avec mon équipe et à réparer 24 heures après l’évènement. Ça ne m’a pas trop handicapé. Je suis heureux de découvrir New York par la mer ! »

« Je suis très heureux d’avoir fini cette Transat CIC avec l’objectif atteint de qualifier le bateau. C’était ça qui me prenait la tête depuis un certain temps, c’est une très bonne nouvelle, d’autant que c’était une première à pas mal de niveaux : la toute première transat de MACIF Santé Prévoyance et ma première transat en solitaire depuis la Route du Rhum 2022. J’étais content de prendre un bon départ à Lorient, tout de suite dans le bon paquet. Je suis très satisfait de ma première partie de course avec de bonnes options tactiques et stratégiques. » racontait Charlie Dalin, sitôt la ligne d’arrivée franchie ce mardi matin.

Charlie Dalin, qui courait sa toute première Transat CIC, prenait le départ de Lorient en sachant pertinemment que la météo ne ferait pas de cadeaux aux 33 concurrents (7 abandons), les dépressions se succédant rapidement en Atlantique Nord. Dès le début de course, le Havrais prenait les commandes de la flotte au près/reaching, malgré les deux fronts successifs et la mer déchaînée : « Je suis très content de mon premier tronçon, même si je constate que je manque un peu d’entraînement sur la durée, j’ai perdu du temps et de l’énergie. Je me souviens qu’avec APIVIA sur la Route du Rhum 2022 après trois saisons de course, je me posais moins de questions… Les conditions météo ont été certes difficiles mais assez exceptionnelles avec du portant pendant plus de 5 jours, un bord de reaching de plus de 1200 milles. J’ai calculé, je n’ai fait que 8 virements de bord depuis le départ ! » souligne Charlie, heureux d’avoir pu tester son nouvel IMOCA sous toutes les coutures : « Au niveau des performances techniques, nous avons trouvé plein d’axes de progression. Je suis ultra satisfait, je n’ai pas beaucoup bricolé par rapport aux peu de milles qu’affiche le bateau… Le choix de ma studette est validé ! »
Charlie souligne également une navigation spéciale sur le tout dernier tronçon avec du grand froid et du brouillard dans le courant du Labrador au niveau de Terre-Neuve et rapidement des conditions chaudes et humides grâce au Gulf Stream. « Un Vendée Globe en 8 jours ! » ponctue t’il.

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The Transat. Boris Hermann et Sam Davies complètent le podium !

Boris Hermann termine 2e à 2 heures 20 de Yoann Richomme après une belle remontée sur son bateau Malizia – Seaexplorer rapide au portant. Sam Davie compléte le podium.

Le skipper de Malizia-Seaexplorer a réalisé une belle performance et s’offre un nouveau podium. Lui qui n’avait plus connu cette joie depuis la Rolex Fastnet Race en 2017 (2e), compte désormais deux podiums en deux ans, sur The Ocean Race (3e) et donc désormais, sur The Transat CIC (2e).
Samantha Davies (Initiatives-Coeur) complète le podium 5 heures 51 minutes et 36 secondes après l’arrivée du premier concurrent, Yoann Richomme, puis celle de Boris Herrmann. Samantha Davies n’a jamais rien lâché et s’offre ainsi une place de prestige. Samantha Davies est la seule femme à s’être fait construire un bateau neuf au cours des quatre dernières années. « Ce n’est peut-être pas le plus rapide mais je sais qu’il fait partie des meilleurs », assurait-elle avant le départ. Samantha l’a démontré avec passion et abnégation tout au long de cette traversée et rappelé qu’il faut toujours compter sur elle pour jouer les trouble-fêtes en tête des courses IMOCA.

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The Transat. Yoann Richomme : “J’étais tellement fatigué que le bateau est resté couché une demi-heure !”

Je suis au milieu de nulle part et je viens de remporter cette Transat mythique. C’est une Transat de dingue, intense. C’est beaucoup de fierté de passer l aligne en premier. J’ai vécu à New York pendant ma jeunesse. Je suis très fier de mon équipe et de ramener un bon résultat. Mon début était un peu moyen. On a navigué dans des contrées un peu difficile. J’ai bien géré mon énergie pour faire mes choix de voile. J’étais content de tenir Charlie dans des conditions difficiles. On était plus proche de ce que je pensais. Je suis fier de mon aile de mouette en arrivant dans la dépression. Je ne suis pas fier de tout mais je m’attribue une bonne note. Je n’ai pas eu trop froid. J’étais bien équipé. On était dans des eaux à zéro degré. La montée au nord avec Charlie vont me servir de référence.

Au portant dans 35 nds avec Boris on était bien avec nos bateaux. Le bateau est parti à l’abatée. J’étais tellement fatigué que le bateau est resté couché une demi-heure. Je suis bien cramé. J’attends Boris pour rentrer ensemble. J’ai rentré tous les appendices pour éviter de toucher quelques choses. J’espère que l’on sera accueillie par du soleil.
Cette victoire à 6 mois du départ du Vendée Globe ? Il y a des petits détails à régler mais pas de modifications lourdes à faire. On peut être content du travail que nous avons fait.
En attendant la New York Vendée je vais passer une semaine au Parc de Yellow Stone puis je passerai 10 jours à New York !

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The Transat. Victoire de Yoann Richomme en Imoca

Yoann Richomme s’impose sur The Transat à l’issue d’une course maitrisée de bout en bout. Redoutable en météo, il aura fait les bons choix dès le départ et su profiter d’une erreur de Charlie Dalin puis résister à Boris Hermann bien revenu pour remporter sa première grande course en Imoca.

Yoann Richomme a franchi la ligne à 20 h 23 32″ (heure française) et bouclé le parcours à l’issue de 8 jours, 6 heures, 53 minutes et 32 secondes de course. Longtemps en position d’outsider, il avait pris la tête de la course jeudi dernier en dépassant Charlie Dalin avant de tenir bon jusqu’à l’arrivée malgré le retour de Boris Herrmann. Il s’agit d’une des victoires les plus prestigieuses de sa carrière. Il inscrit ainsi son nom au palmarès de cette course emblématique aux côtés des plus grands marins français : d’Eric Tabarly à François Gabart en passant par Alan Colas, Yvon Fauconnier, Philippe Poupon, Francis Joyon ou encore Loick Peyron et Michel Desjoyeaux.

Il a donc tenu bon, jusqu’au bout, s’est accroché et n’a jamais rien lâché. Yoann Richomme est un Figariste dans l’âme, de la trempe de ces skippers qui font preuve d’une capacité de résistance incroyable à la barre. Il est de ces mecs qui sont capables de se faire du mal, d’oublier tout pour tenir, progresser et avancer un peu plus vite que les autres. Yoann l’a donc démontré en cette fin de course à couper le souffle, obligeant à être en permanence rivé sur ses réglages à bord et, pour tous les autres, à rafraîchir compulsivement la ‘carto’ pour être sûr de ne rien rater.

Jusqu’au-boutiste de l’effort, Yoann aime aussi se tenir aux objectifs qu’il s’est fixé. Samedi dernier, il confiait : « j’aimerais bien la gagner cette satanée course ! » Les raisons sont multiples : le plaisir d’entrer en vainqueur dans New York, lui qui a vécu quatre ans sur la côte Est pendant son adolescence ; le bonheur d’inscrire son nom au palmarès d’une course mythique après avoir déjà remporté les deux dernières éditions de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en Class40 ; l’occasion de démontrer à nouveau qu’il faudra compter sur lui, tout le temps et sur chaque course.

Son bateau, l’IMOCA PAPREC ARKÉA, conçu par le cabinet Finot-Conq et Antoine Koch – à l’instar du bateau de Thomas Ruyant – est une fusée lancée à la conquête du Championnat IMOCA et du Vendée Globe à venir. Ses débuts – depuis sa mise à l’eau en février 2023 – sont saisissants : 2e de la Rolex Fastnet Race et de la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre avec Yann Eliès comme co-skipper, vainqueur du Retour à la Base et donc désormais de la mère des transatlantiques, The Transat CIC.

Pourtant, après trois mois de chantier et une poignée de navigation, tout restait à faire. Il fallait retrouver les automatismes, parvenir à tenir bon dans des allures où Yoann se sentait un peu moins à l’aise que ses concurrents. Timide en début de course, en proie à « quelques petits problèmes techniques peu significatifs », il a dû, comme le reste de la flotte, faire face aux difficultés du début. « Ça tape, c’est violent, c’est instable, c’est inconfortable ». Yoann constate mais ne se plaint pas. Il sait que tout est une question de temps long, qu’il faut savoir tenir et plier l’échine pour accélérer au bon moment.

L’instant en question survient jeudi dernier lorsqu’il décide d’allonger l’allure et qu’il dépasse par le Nord Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) visiblement en proie à des problèmes techniques. Richomme fait penser à ces coureurs cyclistes qui savent attaquer et porter l’estocade dès que le peloton semble s’essouffler. Quand la fatigue se fait sentir, avec une lucidité et un sang-froid saisissant.

La suite, c’est une leçon de résistance. Il sait que sa position en tête ne lui garantit rien et plus la ligne se rapproche, plus le constat est prégnant. Dans ce long couloir entre la zone d’exclusion des cétacés et l’Ouest d’une dépression, les conditions sont très changeantes, harassantes avant d’être très faibles. Lors de la dernière nuit, le leader progresse à moins de 5 nœuds. Derrière, la poursuite s’organise et un skipper, Boris Herrmann, grapille son retard jusqu’à pointer à près de 15 milles ! Dans ses prises de parole, Yoann fait preuve d’un certain flegme : « Boris me met sous pression, c’est la régate, j’aurais préféré arriver plus détendu ». Une arrivée serrée digne d’une étape de Solitaire du Figaro – Paprec !

Il a donc fallu se battre jusqu’au bout et comme toujours, l’adversité rend la victoire un peu plus belle encore. Sa progression ces derniers mois est un vertige en soi, l’illustration qu’un projet peut débuter il y a trois ans, qu’un nouveau bateau peut être mis à l’eau il y a un an et remporter deux transatlantiques. Yoann Richomme va avoir l’occasion de savourer pendant la dizaine d’heures de navigation entre le passage de ligne et son arrivée en Baie de New York, passer sous la Statue de la Liberté, sabrer le champagne et offrir sa propre définition du rêve américain.

SA COURSE EN CHIFFRES

Heure d’arrivée : 20 h 23 32″ (heure française)

Temps de course : 8 jours 6 heures 53 min 32 secondes

Distance parcourue : 3 293,55 milles

Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 14,83 noeuds

Vitesse moyenne réelle : 16,56 noeuds

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Cap Martinique. Arrivées en pagailles, les vainqueurs connus !

A 52 ans, le chef d'entreprise manceau remporte le classement solitaire. Photo : Marc Marsillon / Cap-Martinique

Les arrivées de la Cap Martinique se succèdent à Fort-de-France. Les premiers, le duo Amaury Dumortier et Geoffrey Thiriez, a pu s’amarrer dès le samedi 4 mai à 22h41 (heure locale) au port de l’Étang Z’abricots à Fort-de-France. Mais c’est le duo rochelais Gérard Quenot et Bertrand Daniels sur le JPK 10.30 Blue skies Ose qui s’impose en temps compensé après 20 jours 19 heures et 16 minutes de course. En solo, régis Vian a franchi la ligne d’arrivée en 4ème position mais il remporte le classement en solitaire à bord de son JPK 10.10.

Dimanche 5 mai à Fort-de-France, plusieurs bateaux sont arrivés. Ludovic Sénéchal et Noël Racine ont suivi de près le duo vainqueur en arrivant à 07h11m49s (heure locale) sur la ligne. Le duo composé de Adrien Follin et Pierre Garretta est arrivé au port de l’Etang Z’Abricots en 4e position en temps réel en coupant la ligne à 10h05m44s. Ils ont été suivis par Miguel Antao et Patrice Carpentier à 17h46m25s.
Ludovic Gérard, a été le premier bateau solo en temps réel après 21 jours, 14 heures 15 minutes et 8 secondes de course. Deux ans après sa victoire en duo, aux côtés de Nicolas Brossay, c’est cette fois en solitaire que le Marseillais s’est illustré à bord de Solenn for Pure Ocean, un JPK 10.80 très bien préparé. Il s’empare du « line honors » mais la victoire en temps compensé risque de lui échapper au profit de Régis Vian (Ecole Jules Verne). « J’ai réussi à leur mettre quelques heures mais je pense que ça ne suffira pas pour gagner en temps compensé. Bravo à eux ainsi qu’à Régis (Vian). Il y avait une grosse compétition tout le temps » a-t-il expliqué à son arrivée.

Régis Vian a franchi la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique à Fort-de-France, ce matin à 7h39 (heure locale) après 21 jours 22 hrs 39 mins et 7 secs de course. Le skipper, originaire du Mans, a franchi la ligne d’arrivée en 4ème position mais il remporte le classement solitaire. Cette transat 100% amateur se dispute en effet selon la règle du temps compensé afin de garantir la plus stricte équité entre les concurrents. Avec cette victoire, le marin de 52 ans réalise un exploit salué par ses pairs. A bord de son JPK 10.10, il a longtemps tenu tête à des concurrents montés sur des machines plus véloces. Lors de la dernière édition, il avait gagné le surnom de « Mac Gyver » en raison de son ingéniosité. Cette nouvelle transat révèle un marin aussi tenace que généreux. Il porte en effet les couleurs de l’École Jules Verne, basée au Mans et membre du réseau Espérance Banlieue. « Certains élèves n’avaient jamais vu la mer il y a trois semaines. S’il y en a un ou deux qui ont vu la mer grâce à ça, ça justifie tout » a-t-il expliqué ce matin depuis Fort-de-France.
Déclaration

Interview de Régis Vian :

« C’est sympa d’arriver ici. C’est ambigu parce que, si l’on va en mer, c’est qu’on aime ça mais on est contents de retrouver la terre. Il y a un peu tout qui se mélange. C’est unique.
J’ai savouré ces dernières heures de course. C’était tranquille, des conditions dans lesquelles on aime naviguer. J’ai savouré tous les moments. A partir d’hier soir ça a été facile et à ce moment, on lâche un peu. Avant ça, il faut être tout le temps dessus. J’étais avec des bateaux plus rapides. Je savais qu’ils partiraient devant et il fallait que je limite les écarts. Je ne savais pas vraiment que j’étais en tête en temps compensé. Je savais que j’étais bien placé mais il ne faut surtout pas casser. On fait attention à tout. Chaque manœuvre, on la répète deux fois avant de la faire. Avant-hier, j’ai une manille qui a cassé. Heureusement, je l’avais assurée sinon, ça me coûtait cher. Tout est dans le détail. J’applique une routine. Quand ça part dans tous les sens, ça donne des repères. J’avais vu ça, en Figaro, c’est “Route, Réglages, Rangement”. Je me suis appliqué à ça.
J’ai souvent écrit avec la terre. Paradoxalement, c’est pour moi un facteur de performance de pouvoir me dire qu’une fois par jour, je prends 10 minutes pour repenser à ma journée. Penser à ce que j’ai envie de dire ou ne pas dire. Ça fait des points d’étape dans la semaine. C’est important et, pour moi, ça fait partie de la performance de se poser quelques soient les circonstances.
Le plus dur ? (silence) C’est l’édition 2022 ! Tout est un peu dur mais on vient là pour ça. Je ne voulais pas prendre une revanche mais j’avais envie d’aller au bout de ce projet. Je m’étais fixé des objectifs dans l’ordre. Le premier c’était d’arriver, le deuxième c’était de prendre du plaisir et, si possible de faire une performance.
J’ai un partenariat avec l’École Jules Verne depuis 2022. On a renouvelé l’opération cette année et ils sont venus en classe de mer. J’ai aussi fait une reconstitution avec les élèves. Certains n’avaient jamais vu la mer il y a trois semaines. S’il y en a un ou deux qui ont vu la mer grâce à ça, ça justifie tout. »

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The Transat. Arrivée ce lundi des Imoca

Photo Y Riou

Yoann Richomme sur son Imoca PAPREC ARKEA devrait pouvoir remporter sa première victoire en Imoca bien qu’il reste toujours sous la menace de Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer).

Moins de cinq nœuds de vitesse ! Ces dernières heures, la tête de flotte chez les IMOCA doit composer avec du vent très faible et ça se voit, tant leur progression a été ralentie. À l’issue de cette interminable zone de transition, les skippers devraient à nouveau toucher du vent un peu plus fort. « Ce qui va être intéressant, c’est la gestion de cette zone de transition », explique Amélie Juvien à la direction de course. Il va falloir voir qui sera le plus à l’aise dans du petit temps. Celui qui arrivera le plus vite à sortir de la molle prendra un avantage et pourra en ressortir gagnant. Ça reste une zone très instable donc il est possible qu’il y en ait un qui parvient à toucher un peu plus de vent qu’un autre ».

La situation est incroyable après plus d’une semaine de course. 18,2 milles séparent Yoann Richomme (PAPREC ARKEA), leader depuis jeudi, de Boris Herrmann (Malizia Seaexplorer) qui n’a cessé d’y croire. Derrière, à 70 milles de ce duel, six skippers se tiennent en près de 50 milles : Samantha Davies (Initiatives Cœur, 3e), Maxime Sorel (Vand B – Monbana – Mayenne, 4e), Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance, 5e), Yannick Bestaven (Maître Coq V, 6e), Justine Mettraux (Teamwork – Team SNEF, 7e) et Damien Seguin (Groupe APICIL, 8e). En somme, le dénouement et la quasi-totalité du ‘top 10’ de la course devrait être connu en fin de journée !

« Celui qui est devant peut contrôler mais ceux qui sont derrière sont en capacité de contourner s’il n’y a pas d’air », précise Yann Château. « Il va falloir tenir la cadence et rester lucide malgré l’enchaînement des manœuvres, assure Amélie. Si la mer s’est bien aplatie, il faut tout le temps régler les bateaux ». Dans de telles circonstances, difficile de donner une ETA (une heure d’arrivée estimée) précise. Le premier à franchir la ligne pourrait arriver aux alentours de 16 heures TU, soit 17 heures, heure française. Pour rappel, afin de préserver l’intégrité des bateaux, la ligne d’arrivée est située à 110 milles des côtes américaines. À l’issue du franchissement de ligne, les skippers auront près de 10 heures de navigation à vitesse réduite pour rejoindre les pontons.

https://www.youtube.com/watch?v=ERXuhU2ZuwQ

La même zone de molle en perspective pour les Class40

Côté Class40, à près de 700 milles de la ligne d’arrivée, Ambrogio Beccaria (Alla Grande Pirelli) mène toujours la flotte. La tête de course, avec Ian Lipinski (Crédit Mutuel) et Fabien Delahaye (LEGALLAIS) a connu une nouvelle journée très rapide à 16-17 nœuds. « Ensuite, ils sont sortis de la zone de vent un peu forte et ont commencé à ralentir, précise Amélie. La zone de molle dans laquelle sont les IMOCA va se déplacer vers eux donc ça va mollir et ça va les obliger à passer cette phase de transition. Les derniers Class40, eux, devraient également sortir du vent fort. Les premiers devraient arriver jeudi prochain. À noter côté Vintage que Patrick Isoard (Uship pour Enfants du Mékong) progresse à 12 nœuds et pointe de son côté à près de 1400 milles de l’arrivée.

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The Transat. Avarie de foil pour Alan Roura

Alan Roura a informé son équipe d’une forte délamination de son foil bâbord. L’hypothèse d’une collision avec un objet flottant n’est à ce jour pas écartée, dans l’attente d’une analyse plus approfondie une fois arrivé à New York.

« J’ai entendu un crac et petit arrêt buffet dans la foulée, a raconté Alan. Je ne sais pas si j’ai tapé ou pas, ce qui est sûr c’est qu’il est en sale état. » Les peaux extérieures de l’appendice sont en effet fortement détériorées, alors que l’intégrité de la coque et du puits de foil de son IMOCA Hublot ne semble pas altérée. La traînée du bateau se retrouvant en revanche considérablement augmentée, les performances du monocoque en seront forcément impactées sur la fin de course. C’est donc à allure réduite que le marin se voit forcé de poursuivre sa route en direction de la ligne d’arrivée, à quelque 540 milles devant son étrave.

Une déception certaine pour Alan qui réalisait jusque là un très beau parcours : « Je suis dégoûté ! Pour une fois que j’étais bien dans le coup ! » « Mais mieux vaut là que sur le Vendée Globe », a-t-il toutefois relativisé. A bord de son Imoca Hublot le skipper Suisse a pu montrer qu’il pouvait maitriser un peu mieux son bateau. Son chantier d’hiver a été bénéfique. Il reste à confirmer sur la New York Vendée.
Une fois au port de Moonbeam Gateway, un contre-la-montre débutera alors, afin de tout mettre en œuvre pour pouvoir prendre part à la course retour, la New York Vendée, dont le départ sera donné le 29 mai prochain.

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The Transat. Clarisse Crémer est arrivée aux Açores

Photo credit : L'Occitane Sailing Team

Clarisse est arrivée à la Marina de Horta à bord de son IMOCA L’Occitane en Provence quatre jours après avoir découvert des dommages importants sur l’une des cloisons du bateau et après concertation avec la direction de course et son équipe technique, elle a fait le choix de rejoindre le port le plus proche, aux Açores.

Malgré des conditions météo difficiles, et de vents de 4 à 40 nœuds, elle est parvenue à maintenir la zone endommagée stable et à ramener son bateau jusqu’à l’archipel du milieu de l’Atlantique. La participation de Clarisse à la Transat CIC est temporairement suspendue. Son équipe technique, sur place, va dès à présent procéder à une inspection complète du bateau avant de débuter les réparations, afin de lui permettre de reprendre rapidement la course pour franchir la ligne d’arrivée de la Transat CIC avant sa fermeture le 20 mai 2024. Elle pourra ainsi cumuler les milles importants pour sa qualification.

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Cap Martinique. Ludovic Gérard premier solitaire arrivé

A 52 ans, le Marseillais est le premier solitaire de la Cap-Martinique. Photo : Marc Marsillon / Cap-Martinique

Ludovic Gérard a franchi cette nuit la ligne d’arrivée de la seconde édition de la Cap-Martinique après 21 jours, 14 heures 15 minutes et 8 secondes de course. Deux ans après sa victoire en duo, aux côtés de Nicolas Brossay, c’est cette fois en solitaire que le Marseillais s’est illustré à bord de Solenn for Pure Ocean, un JPK 10.80 très bien préparé. Il s’empare du « line honors » mais la victoire en temps compensé risque de lui échapper au profit de Régis Vian (Ecole Jules Verne). « J’ai réussi à leur mettre quelques heures mais je pense que ça ne suffira pas pour gagner en temps compensé. Bravo à eux ainsi qu’à Régis (Vian). Il y avait une grosse compétition tout le temps » a-t-il expliqué à son arrivée.

A Fort-de-France, la nuit promet d’être longue puisque quatre bateaux sont attendus avant le lever du jour. Paolo Mangione, Jean-François Hamon ainsi que le duo Bertrand Sémaille / Tristan Debry sont attendus en moins d’une heure. Les Américains Christina et Justin Wolfe doivent franchir la ligne vers 5 heure (heure locale).

Ludovic Gérard :
« C’est un gros challenge. Il y a une marche en plus entre le double et le solitaire. Je ne suis pas un solitaire dans l’âme. J’avais trois objectifs sur cette course. Je voulais la finir pour moi, pour réaliser ce challenge à 52 ans. Ensuite, je voulais finir dans le top 5 et ça c’est fait. Le troisième challenge, c’était de faire du bruit et faire connaître Pure Ocean pour lever de l’argent. La cagnotte a bien fonctionné grâce à mon épouse. Je suis très heureux d’être arrivé ce soir.

Ça passe vite une transat quand on est tout seul car il faut tout faire. C’est là qu’on voit la différence avec une course en double où l’on est toujours deux pour partager les choses. Tout seul, on a moins le droit à l’erreur donc j’ai beaucoup anticipé. A chaque manœuvre, j’ai beaucoup réfléchi pour m’assurer que je n’avais pas oublié une écoute ou un taquet. Ça prend toujours beaucoup plus de temps. Il faut aussi se gérer soi-même. C’est plus long et plus difficile.

La première partie dans le Golfe de Gascogne était sympa. Au large du Portugal, c’était plus difficile. J’avoue que je n’en menais pas très large. Il y a bien sûr eu ce drame et la course a ensuite repris ses droits. C’était ce que j’aime bien, c’est-à-dire chercher la meilleure stratégie, la meilleure route pour essayer d’aller plus vite que les copains. Ils n’ont rien lâché car ils étaient toujours tout près. C’est incroyable car il y a cinq jours on était côte à côte. On se voyait en visuel, on se parlait à la VHF. C’était extraordinaire. J’ai réussi à leur mettre quelques heures mais je pense que ça ne suffira pas pour gagner en temps compensé. Bravo à eux ainsi qu’à Régis (Vian). Il y avait une grosse compétition tout le temps.

J’ai pris du plaisir sur cette course. Heureusement car sinon, il ne faut pas faire ça. On fait des courses amateurs donc s’il n’y a pas de plaisir, ça n’est pas très intéressant. Le fait de naviguer sous le ciel étoilé comme on a eu les derniers jours, c’était magnifique. On voit la voie lactée, il n’y a pas de pollution lumineuse. La lune était un fin croissant en fin de nuit. C’était très beau. Le plaisir, c’est quand le bateau avance tout seul, sous spi et que ça déroule.

J’ai vu la terre assez tard. Peut-être en raison des phénomènes météo d’humidité. J’ai vu l’île assez tard. J’ai été marqué par l’odeur de la terre, l’odeur de soufre, de la végétation. C’est vraiment extraordinaire et ça varie en fonction des caps que l’on passe. »

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