Le bateau rose souffre d’un angle de vent moins favorable que ses adversaires et d’un peu moins de vent aussi. Ce matin, SCA est de nouveau le bateau le plus lent de la flotte. Si les leaders ont pu accélérer hier après le passage de Sri Lanka, la brise devant n’est pas aussi forte qu’annoncée avec le développement d’une zone de vents faibles et Dongfeng risque d’en souffrir en premier. Décidément, ce tour du monde est marqué jusqu’ici par des conditions assez légères, que ce soit lors de la descente de l’Atlantique, où les VOR65 n’ont pas été exposés à des coups de vent ou lors de la remontée vers Abu Dhabi et la descente vers la pointe sud de l’Inde, où les équipages ont dû se battre souvent dans des zones de vents faibles.
Dans de telles conditions, il y a toujours une petite part de chance, comme Jean-Luc Nélias (Mapfre) l’a expliqué hier lors du passage sous le dévent de Sri Lanka : “Nous devions passer à travers le dévent du Sri Lanka. Nous avons eu de la chance, ou alors les autres bateaux n’en ont pas eu car nous avons gagné du terrain par rapport à Team Brunel et Abu Dhabi. Nous avons gagné un peu vis-à-vis de Dongfeng mais ils ont réussi à ressortir plus vite. Nous sommes à la recherche d’une opportunité pour revenir sur les leaders. Aujourd’hui, le vent va descendre et ce sera très léger avec beaucoup de variations sous les nuages. Ça va être un gros bazar pour tout le monde.”
Les skippers visent tous le détroit de Malacca, qui est à plus de 4 jours à l’est. Si le classement reste relativement figé depuis une semaine, il faut signaler qu’il reste encore 2 400 milles à parcourir avant d’arriver à Sanya, où la flotte est attendue vers le 26 janvier et que les écarts restent peu importants à l’échelle de la distance à parcourir. Au cours de ces derniers jours, on note régulièrement un effet d’accordéon lors de la traversée des systèmes météorologiques. “Une course au large avec des monotypes ressemblent aux montagnes russes”, déclare Francisco Vignale sur Mapfre. Une course qui est épuisante psychologiquement, que ce soit pour les retardataires, qui désespèrent parfois de rattraper les leaders, au milieu du peloton où tout le monde s’observe sur l’AIS, ou en tête où le leader fait cavalier seul et touche en premier les nouveaux systèmes météorologiques. Andrew Cape (Team Brunel), qui a déjà participé à cinq éditions de ce tour du monde en équipage reste néanmoins flegmatique. “Nous aurions une vie misérable, si on ne riait que lorsque l’on gagne. Et pour rappel, on ne gagne qu’à l’arrivée et non pas au milieu de l’étape.”
Classement de 8h
Dongfeng à 2266 milles de l’arrivée
Brunel à 42,5 milles
Mapfre à 48 milles
Abu Dhabi à 49,2 milles
Alvimedica à 56,3 milles
SCA à 90,8 milles




















