Lors du passage dans l’hémisphère austral, les régatiers navigueront dans les zones les plus éloignées de la terre de la planète. L’organisation du tour du monde en double porte donc une attention particulière à la logistique qui touche au suivi des bateaux et aux possibles opérations critiques qui peuvent avoir lieu dans ces zones pendant la course. Pour cette raison, Denis Horeau et Pere Sarquella ont fait le voyage en Australie et en Nouvelle-Zélande afin de visiter les sièges des centres de secours maritime de chaque pays. Selon Denis Horeau, ce voyage est en premier lieu une action de reconnaissance très importante : « C’est la première fois que les organisateurs d’une course autour du monde font le voyage pour visiter ces centres de sauvetage. Dans un premier temps, il s’agissait de les remercier, de leur montrer notre gratitude pour les vies qu’ils ont sauvées depuis qu’ils ont commencé leurs opérations et pour toute l’aide qu’ils nous ont apportée depuis les premiers tours du monde ».
Au-delà du fait de personnaliser les contacts, le second motif de ce voyage était de coordonner les actions de suivi de la flotte sur les immenses zones maritimes sous la vigilance des deux centres. Déterminer comment travailler et communiquer durant la régate, définir les rôles respectifs de l’organisation et de chaque centre est primordial. « Nous leur fournirons le maximum d’information sur chaque équipe – affirme Pere Sarquella – non seulement les données techniques de chaque bateau, mais aussi les détails de tous les systèmes de communication à bord, leurs codes d’identification et les données personnelles et médicales de chaque navigateur”.
Le succès de cette coopération entre l’organisation de la course et les centres de sauvetage repose sur un aspect technologique fondamental. “Les techniciens australiens ont demandé à recevoir les données du tracking et vont les intégrer dans leur système de suivi – explique Pere Sarquella. De cette manière, lorsqu’un incident survient, nos deux entités auront l’information en simultanée.”
Tout comme les Australiens, les experts néo-zélandais, satisfaits de cette rencontre ont collaboré au maximum. “Il était important de faire connaissance, déclare Horeau. Nous devons tenir compte que le parcours de la Barcelona World Race passe par le détroit de Cook, ce qui veut dire que nous allons collaborer de façon étroite avec les Néo-Zélandais». L’arrêt possible des bateaux à Wellington pour raisons techniques a également été évoqué.
Ce processus sera complété par la visite de Denis Horeau aux sièges des centres de sauvetage du Chili et d’Argentine à la fin du mois de février. L’objectif sera le même qu’en Australie et Nouvelle-Zélande. Pour le Directeur de Course de la Barcelona World Race, la connaissance et la reconnaissance mutuelle de ces centres maritimes est fondamentale pour garantir la sécurité future des tours du monde et développer la voile océanique avec les garanties maximum de collaboration sur le plan international.




















