Hugo Boss freiné

hugo boss
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« La mer est bleue, l’eau est chaude, la température de l’air aussi. c’est beaucoup plus sympa que les mers du Sud ». Cette navigation tropicale à proximité de la corne du Brésil n’est pas pour déplaire à Jean Pierre Dick le méditerranéen, qui vote sans hésitation pour le soleil et les embruns tièdes, même si l’ambiance est un peu suffocante une fois dans la bannette. Comme la météo, l’humeur est au beau fixe à bord de Paprec-Virbac 2 : pendant que le bateau accélère dans un alizé d’est forcissant ( 20 à 25 nouds), leur poursuivant est en train de caler face à des vents faibles et contraires, au sortir d’un front froid.

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Chute de moral sur Hugo Boss

Ambiance radicalement différente, donc, dans le ‘carré’ d’Hugo Boss. Lors de la visio conférence, Alex Thomson avait la voix des mauvais jours. fatigué de tirer des bords, probablement contrarié de voir leur prédécesseur s’échapper (100 milles perdus en trois jours) et certainement inquiet pour les safrans de son bateau qui donnent à nouveau des signes de faiblesse (l’un d’entre eux a aussi été endommagé il y a deux jours, suite, vraisemblablement, à une collision avec un objet flottant).

Fatigué aussi Dominique Wavre réveillé de sa courte sieste pendant la vacation. A bord de Temenos II, le rythme est élevé depuis 3 ou 4 jours. « Cela fait longtemps maintenant que nous sommes sous spi. La mer est croisée, nous nous remplaçons toutes les deux heures à la barre. » Ambiance confirmée le matin même par sa co-équipière Michèle Paret, dans un message envoyé à l’organisation. « Avec la mer de côté, le bateau a tendance à partir sur la tranche. Il faut donc être en permanence à la barre et aux écoutes ».D’autant que le ‘péril espagnol’ est toujours bien présent. A 63 milles de Temenos II, décalés dans son ouest, Xavier Sanso et Pachi Rivero se régalent et semblent plus décontractés que jamais. Pas de stress à bord de Mutua Madrileña, mais juste une attention accrue portée au matériel, comme c’est le cas chez tous les concurrents. Ces deux bateaux mangent pour l’heure leur pain blanc. Car à l’image des leaders, ils devront, dans les prochaines heures, trouver la voie la plus efficace pour traverser des zones de ‘mous anticycloniques’ qui leur barrent le passage jusqu’aux alizés.

Enthousiasme pour Servane Escoffier

Enfin, Servane Escoffier revenait sur son premier cap Horn, un instant qui vaut semble t-il toutes les peines du monde. « Ce n’est pas 1 mais 10 anneaux que je compte mettre à mon oreille gauche ! » s’amuse la jeune navigatrice. Après avoir doublé le rocher, Servane et Albert ont été accueillis par un grand soleil et une belle pétole, leur permettant d’affaler la grand-voile et d’en changer les lattes. Désormais sous spi dans 12 nouds de vent, le tandem commençait déjà à se creuser les méninges pour trouver la route à suivre entre hautes pressions et fronts.

Le classement du 23/01/2008 à 17h

1 PAPREC-VIRBAC 2 à 3696,8 milles de l’arrivée
2 HUGO BOSS à 650,3 milles des leaders
3 TEMENOS 2 à 1674,8 milles
4 MUTUA MADRILENA à 1737,3 milles
5 EDUCACION SIN FRONTERAS à 2958,7 milles
ABD VEOLIA ENVIRONNEMENT
ABD ESTRELLA DAMM
ABD DELTA DORE
ABD PRB