Les concurrents de la Normandy Channel Race vont parcourir 1000 milles, une boucle au départ et à l’arrivée de Caen. La flotte va dès ce dimanche être confrontée à une dorsale anticyclonique, synonyme de peu de vent. Top départ à 17h00 direction dans un premier temps, les îles Saint-Marcouf, première porte de passage obligatoire. En approche de la Grande-Bretagne Sud, de nouvelles options pourront se dessiner toujours en fonction du courant et évidemment du vent. Le contournement de l’île de Wight, l’arrivée dans le Solent est un classique du genre avec une évolution au ras des cailloux. Avec l’entrée dans la mer Celtique, changement de configuration avex des conditions plus hachées, destination l’Irlande avec comme objectif, Tuskar Rock. Après le Fastnet, retour vers Guernesey et le raz Blanchard avant la pointe du Cotentin. Les vainqueurs sont attendus entre vendredi et dimanche prochain.
Sylvie Viant, directrice de course précise que si le vent est trop faible quand les Class 40 seront à la hauteur de Plymouth, la Direction de Course pourrait éventuellement prendre la décision de réduire et changer le parcours en demandant à la flotte de ne pas aller sur Tuskar Rock mais de se diriger par exemple directement vers le Fastnet.
Ils ont dit :
Eric Péron, co-skipper du Class 40 « Talanta » : “ Nous n’allons pas avoir beaucoup de vent au moins jusqu’à l’Irlande car une dorsale anticyclonique nous barre la route. Elle va s’installer dès demain. Nous allons bénéficier, tout de même, d’un léger flux de vent qui va nous permettre d’avancer et de quelques vents thermiques notamment le long des côtes anglaises. Ensuite dès jeudi, une dépression pointe le bout de son nez. Elle va, j’espère, nous pousser vers Guernesey ».
Marc Lepesqueux, skipper du Class 40 « Les Conquérants – Caen La Mer » : « Cette Normandy Channel Race va se courir, au moins dans un premier temps, dans peu de vent. Il est possible que dès demain soir, nous soyons dans l’obligation de mouiller car les coefficients de marée sont forts (97). Les roches du Calvados puis les rochers du grand Caen, avant les îles Saint-Marcouf, seront un passage important, attention risque de talonnage ».
Nicolas Boidevézi, co-skipper du Class 40 « Mare » : « La situation météo s’annonce un peu mieux qu’hier mais nous n’allons pas toucher beaucoup de vent. La stratégie va prendre le dessus sur la vitesse au sens pur. Le gros dossier va être notre positionnement sur l’eau en fonction des effets de site, de brise et des marées ».
Halvard Mabire, skipper du Class 40 « Campagne de France » : « Le phénomène des courants et des marées peuvent créer de gros « passages à niveau », sans oublier les casiers et autres bancs de sable. Il faut aborder cette course en Manche déterminé, mais humble. On connaît certes bien le parcours, mais on y a navigué avec de tout autre support qu’avec un 40 pieds et dans de nombreux cas, il sera bon de s’en souvenir, tant le tirant d’eau d’un Class40 est différent d’un IRC. Bien malin qui peut désigner un vainqueur. »