Plusieurs sources d´énergie seront utilisées

    MOD70 Edmond de Rothschild
    MOD70 Edmond de Rothschild

    Entre le pilote automatique, le système de quille basculante pour les IMOCA, la centrale électrique regroupant toutes les données nécessaires à la navigation, mener un bateau de course du Havre jusqu’à Itajai nécessite une autonomie complète en énergie. « La règle d’or, c’est de multiplier les sources d’énergie. Deux, c’est limite, trois, c’est idéal. » explique Erwan Le Roux, skipper du Multi50 FenêtréA Cardinal. Plusieurs sources d’énergie sont donc disponibles : le moteur thermique, l’éolienne, l’hydrogénérateur, les panneaux solaires, la pile à combustible qui n’en est qu’à ses débuts dans le milieu de la course au large…

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    Sur la majorité des bateaux au départ de la Transat Jacques Vabre, le moteur thermique est largement utilisé. Les marins le font tourner entre 2 et 3 heures par 24 heures histoire de garder un niveau de batteries suffisant. Si, seuls les MOD70, monotypes, sont dans l’obligation de remplir totalement leur réservoir de 70 litres, pour les IMOCA, les Class40 et les Multi50 chacun gère, fait son choix, d’où l’importance de multiplier les sources d’énergie. Damien Seguin, sur son Class40 Des pieds et des Mains est le seul à avoir opté pour le moteur 100% électrique alimenté par une pile au lithium et au phosphate.

    En plus du moteur thermique, l’éolienne fonctionne à merveille. « Elle produit 80% de l’énergie du bord » indique Sébastien Josse, skipper du MOD70 Edmond de Rothschild. « Elle tourne tout le temps, particulièrement en multicoque, car il y a toujours du vent apparent. » ajoute Charles Caudrelier son co-skipper. Chez les IMOCA, l’éolienne fait également l’unanimité même si son rendement optimal se situe par vent de face ou de travers.

    A l’image d’une dynamo sur une roue de vélo, l’hydrogénérateur tourne tant qu’il y a de l’eau. Une énergie écologique et au bon rendement (15 à 20 Ah) désormais largement adoptée par la majorité des coureurs au large. « C’est sûr que l’hydrogénérateur génère une trainée supplémentaire mais ça fonctionne tout le temps et c’est idéal à partir d’une certaine vitesse. » explique Loïc Lingois, préparateur de Safran. Les panneaux photovoltaïques ne font pas l’unanimité par leur rendement, leur poids et leur coût, même s’ils restent une source écologique. « Il n’y a pas de panneaux solaires sur Safran. Le problème, c’est qu’il en faudrait beaucoup pour un rendement qui reste faible et du coup on ajoute du poids. Sur un IMOCA, le système pour basculer la quille consomme beaucoup trop d’énergie. L’éolienne de ce point de vue est plus efficace en plus du moteur thermique. » souligne Loïc Lingois. «