Maud Fontenoy au cap Horn

    50ème hurlants, Cap Horn, voici des noms évocateurs. Maud Fontenoy n’était ce matin qu’à 35 milles dans l’est du rocher mythique. Ce soir, le deuxième grand cap qui jalonne son tour du monde devrait être passé et la porte de l’océan Pacifique s’ouvrir devant l’étrave de L’Oréal Paris. Philippe Monnet, un de ses prédécesseurs sur cette route contre vents et courants, était présent à la vacation du jour pour encourager Maud et lui prodiguer au passage quelques conseils. Le Cap Horn sera fidèle à sa réputation. Comme Richard Silvani de Météo France l’indiquait ce matin, «  le vent actuellement de 15 à 25 nœuds, va fraîchir dans la journée jusqu’à demain midi et refuser dans l’ouest-nord-ouest d’où des passages au près serré. Après le Cap Horn, il y aura des creux de 6 mètres. Ce n’est pas la fenêtre la plus favorable pour passer, mais ce n’est pas la plus défavorable non plus, car les conditions auraient été pires dans les 10 jours à venir  ». Voilà pour le tableau. Maud attendait ce moment avec une impatience mâtinée d’appréhension. Désormais, elle y est presque. «  J’aperçois un bout de terre. Je suis à l’extrémité de l’Amérique du Sud, une côte déchiquetée parsemée d’îlots. C’est un bonheur pour moi et un peu de fierté. Je pense à tous les marins qui sont passés avant moi, j’ai beaucoup rêvé ce moment depuis deux mois et aujourd’hui, j’y suis.  »

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