" Je suis un peu fatiguée. J’ai atteint les limites de mon petit corps qui en a marre et qui est un peu usé " confie Maud d’emblée à la vacation de ce jeudi. La semaine dernière, la navigatrice a payé le prix fort son passage entre la pointe de la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie. Dans cette énième tempête, elle a du réparer une brèche dans son ballast qui menaçait de déverser ses trois tonnes d’eau à l’avant du bateau, et se résoudre à de multiples ascensions dans le mât pour réparer ses chariots de grand-voile cassés. Résultat : une tendinite à chaque bras. " J’ai mes forces qui s’amenuisent, la météo ne m’a pas laissé de répit " (…) Progressant à 7 nœuds sous les côtes de l’Australie – à la hauteur de Melbourne- la navigatrice a les yeux rivés et l’esprit tendu vers son nouvel objectif : le Cap Leeuwin. Situé à la pointe sud-ouest de l’Australie, il est le troisième grand cap que franchissent tous les circumnavigateurs. Pour Maud, ce sera la porte de sortie, celle d’une navigation dans des latitudes moins hostiles de l’Océan Indien, cap à l’ouest, en route vers son point de départ et d’arrivée, l’Ile de la Réunion. " Le 1er février, à la prochaine vacation, j’espère avoir passé le cap, ou en tout cas, être sur le point de le passer. Quant à mon arrivée, j’aimerai parfois que ce soit demain, mais j’imagine que ce sera pour la fin du mois de février ".
Maud Fontenoy à la lutte
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