Ludovic Aglaor, FMC : « Nous avons passé la journée d’hier dans une pétole totale. Le vent est revenu progressivement au petit matin. Nous allons marcher entre 12 et 15 nœuds jusqu’à la porte australienne normalement. Cela fait du bien, c’était un peu long. Physiquement ça va car avec la pétole nous ne nous sommes pas trop fatigués. Moralement ça a un peu baissé hier avec les conditions, et puis surtout avec le fait de voir les autres partir devant à plus de 2000 miles ça fait un petit peu mal. De toute façon nous n’avons pas le choix, il faut avancer. Nous allons essayer d’aller à Barcelone quand même, c’est l’objectif, même si cela risque d’être très, très long. Nous avons embarqué 16 semaines de nourriture. C’est le souci de pas mal de personnes car nous n’avons pas eu beaucoup de vent. Si ça continue à être mou, ça va être un peu tendu. Nous verrons dans le détroit de Cook ou au Cap Horn si on refait le plein. »
Kito de Pavant, Groupe Bel : «Nous avons devant nous une grosse bulle anticyclonique qui va j’espère se décaler vers le sud-est et nous laisser passer. Mais rien n’est moins sur. Quand on fait marcher la machine elle nous dit d’aller tout droit. Donc nous allons tout droit. Je préfère être à notre place qu’à celle d’Estrella Damm avec ce passage anticyclonique et la dorsale qui se dirige vers eux. Les simulations de route nous annoncent samedi sur le détroit de Cook. Mais traverser l’anticyclone va être compliqué. Nous avons quelques petits soucis qui ne sont pas graves mais qui peuvent le devenir. Nous avons des hydro-générateurs qui marchent très bien mais dont les fixations sur le tableau arrière du bateau doivent être revues. Deux charnières sur les quatre ont cassé. Si nous en cassons encore une, nous allons perdre les hydro et sans eux nous n’aurons plus d’énergie pour les ordinateurs, l’électronique et le dessalinisateur. Donc c’est important de pouvoir récupérer des charnières neuves et continuer la route. »
