Les petites phrases du matin

    Brit air Armel le Cleac'h Nicolas troussel
    Brit air Armel le Cleac\'h Nicolas troussel

    Kito de Pavant (Groupe Bel, leader) : « Un peu surpris, mais ravi d’être en tête. On s’est recalé dans le sud, on a attendu le bon moment. Depuis quelques heures, ça va vite, on a 25 nœuds – des bouffes à 27,28 – avec de bonnes vagues dans le bon sens, ça glisse bien. La nuit est noire, c’est un peu rock’n’roll sur le pont, on se relaye souvent à la barre, il faut être très vigilant. La flotte se resserre en latitude, il va y avoir un tassement. Tout le monde va au même endroit. Ca va rejouer quand les conditions vont changer radicalement, le vent mollir et tourner. Je m’attends à très peu d’écarts à l’arrivée. »
     
    Gérald Véniard (Banque Populaire) : «  Sur le pont, ça bombarde, on marche à 15 nœuds, j’ai dormi 15 minutes depuis hier soir. Nous sommes sous spi léger, il faut être très prudent… la nuit est noire, nous avons des pointes de vent à 30 nœuds et devons rester concentrés sur les instruments. Dans une heure, la lune devrait se lever, nous verrons les vagues, ce sera du pur bonheur à la Jean Claude Killy.
    Nous allons tous plonger pendant 48h dans le sud pour chercher un point vers le 20e nord et après c’est tout droit vers Saint Barth’. »
     
    Armel Le Cléac’h (Brit Air) : « On a un peu accéléré, depuis quelques heures, nous sommes sous un grain dans 30-35 nœuds. On marche à 14-15 nœuds. Dans les Alizés, les grains se forment la nuit, on alterne régulièrement à la barre pour rester concentré et ne pas faire d’erreur. On est plutôt bien où nous sommes, on glisse dessous. On essaye de jouer au gré des empannages, le vent est instable en direction.
    La route est encore longue, autant qu’entre Concarneau et Porto Santo. On ne fait pas de stratégie à long terme mais à moyen terme, fonction de la météo et de la position de la flotte. »
     
    Ronan Guérin (Aquarelle.com) : « Ca va vite, on a du vent fort 25-30 nœuds, toujours sous spi. Dans ces conditions, le pilote est inefficace et on ne peut pas lâcher la barre. Le Figaro Bénéteau est idéal dans ces conditions, facile à gérer. Tout le monde descend dans le sud pour passer le 20e Nord, ce serait tentant de mettre cap plein ouest et d’être sur la route directe à 10 nœuds mais si on le fait, dans quelques jours il n’y aurait plus de vent. Donc on met du sud dans notre route. Hier, nous avons vécu un phénomène inexplicable et inexpliqué, nous sommes restés près de 4h avec 12 nœuds de vent alors que tout le monde autour de nous en recevait 16 à 18. Nous avons perdu quelques milles mais rien de bien grave. »
     

    - Publicité -