Extrait des vacations radio enregistrées ce lundi 17 avril :
Jean-Christophe Caso (Lubexcel) : « On essaye de faire avancer le bateau au plus vite avec des angles très ouverts. On est bien abattu pour faire la route directe. Ce matin, on a vu des bateaux qui ont croisé à côté de nous comme Roxy et Groupe Céléos. Je crois qu’il s ont empanné trop vite. Nous, on regarde le bon moment pour empanner. On attaque tout le temps, et encore plus la nuit. On se repose, on mange bien, on fait attention à nous car il reste 12-13 jours, donc il faut savoir s’économiser. Qui va piano, va sano… »
Sam Manuard (Brossard) : « On fait du 230°, on a 18-22 nœuds de vent. On est parti sur une route nord car après le retard sur Madère, on ne voulait pas faire comme les autres et on voulait tenter un coup. A moyens termes, notre position peut se révéler payante, mais le régime de vent après l’anticyclone n’a pas l’air bien clair. Notre objectif n’est pas d’empanner pour croiser derrière les autres. »
Eric Defert (Suzuki Automobiles) : « Ca va mieux qu’hier, on se recale plus sud. C’est rentré un peu mieux cette nuit, mais on était embêté car on n’a pas eu de modèle météo hier. On a fait une bourde à Madère, ce qui nous a valu de partir au sud, mais il n’y avait plus de vent, donc on a décidé de remonter. »
Thomas Rouxel (Groupe Céléos) : « On était parti pour une route plus nord et on a profité d’une bascule pour se replacer dans une position médium. Mais à plus long terme, on ne sait pas ce que ça va donner. Pour nous, ce qui est nouveau, ce n’est pas la mer mais plus au niveau stratégique. On a du mal à se fixer des points de repère depuis qu’on a quitté les îles. Mais quand on voit un coucher de soleil et qu’on fait un surf, on se dit qu’on n’est pas malheureux. »
Sam Davies (Roxy) : « Je suis à la barre. On a fait des surfs dans 15 nœuds de vent. C’était dur de choisir de quel côté passer à Madère. On est passé au nord et je crois que ce n’était pas la bonne solution. On essaye de se recaler dans le sud. On va perdre dans le classement, mais ce n’est pas grave. On a empanné un peu plus tôt que prévu. Les premières nuits, c’était dur de garder les yeux ouverts et depuis ce moment, on a dit qu’il fallait dormir et se reposer. »
Vincent Riou (Delta Dore) : « Ca va, il fait beau, on est tranquille sous spi, mais on manque un peu de météo et d’occupation. On est un petit groupe et on se fait quelques courses de vitesse. Dans 8 jours, on aura un résultat pour savoir si c’est le nord ou le sud qui paye, et nous, on est pile au milieu, avec tous ceux qui aiment les choses rationnelles et ne prennent pas trop de risques. »
Corentin Douguet (E.Leclerc/Bouygues Telecom) : « On approche du moment où il faudra empanner. On a mis les quelques cellules grises en commun pour savoir quand ? Histoire de se rapprocher du but car le vent adonne à l’approche de l’anticyclone. Pour des jeunes qui débutent, Morvan et Tabarly sont pas mal placés (Douguet/Chabagny suivent le sillage de Morvan/Tabarly depuis plusieurs jours, ndlr). Jean Le Cam a dit un jour « il ne faut pas aller trop vite, trop vite ! » »
Gildas Morvan (Cercle Vert) : « Je suis en train de faire à manger. Salade, avocats, tomates et thon, des spaghettis carbonara, et des fruits pour le dessert. On a du vent depuis le début de la nuit. Il y avait 15-20 nœuds, puis c’est monté à 25 nœuds. On accélère fort. Il y a un peu de mer, du soleil avec des grands nuages, ça commence à surfer, c’est vraiment sympa. On regarde tout le monde. On est sur une route médiane, donc on peut se recaler s’il faut. Dès fois, il faut savoir se recaler du bon côté pour revenir du bon côté. Il faut toujours y croire, rester lucide, pouvoir changer son fusil d’épaule, être clair dans sa tête. Tout peut se jouer à l’arrivée. »
Yannick Bestaven (Aquarelle.com) : « On a 20-25 nœuds. On a eu 26-27 cette nuit, et j’ai l’impression qu’on a été les premiers servis. C’est maintenant où l’on doit choisir l’allure, tribord ou bâbord, où l’empannage va se faire. Je viens de recevoir un fichier météo il y a 15 minutes. Il y a une espèce de front froid associé à une dépression dans le nord, et je ne sais pas comment cela va évoluer. »
Dominic Vittet (ATAO Audio System) : « On a réparé le petit spi. On a fini hier, cela nous a pris six jours, et on s’est cogné chacun trois-quarts d’heures à 1 heure de couture par jour. On n’avait plus de bobine de fil, plus d’insigna (autocollant pour réparer une voile, ndlr) plus de grey-tape (gros ruban adhésif très solide, ndlr), on a même débobiné du fil spectra de 6 mm, qu’on a effilé en petits bouts. Lionel pense que si on envoie ce spi, il ne tiendra pas plus d’une heure ! »
Ils ont dit… ce lundi !
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