A quelques jours du départ de Cap Istanbul, Gildas Morvan aborde la dernière épreuve de la saison avec gourmandise. Même si pour le skipper de Cercle Vert, c’est une première participation à la course, le fait de naviguer sous le soleil et de terminer la saison par un parcours dans des paysages inédits est plutôt vécu comme une récompense… Avec qui sait, un titre de Champion de France au bout ? Entretien.
La saison 2008 est exceptionnellement longue : Transat AG2R, Course des Falaises, Solitaire du Figaro, Cap Istanbul. On ne ressent pas un peu d’usure en fin de saison ?
« Pas vraiment, non. D’abord parce que j’ai veillé à bien me préparer, à me ménager des plages de repos entre deux courses. Ensuite parce que c’est toujours plus facile de rester motivé quand on a des objectifs à atteindre. Moi, j’ai la possibilité de remporter un titre de Champion de France, ça donne envie d’aller naviguer…»
Cap Istanbul, c’est une première pour toi ?
« C’est vrai, mais j’ai pas mal navigué en Méditerranée et jusque-là, c’est une mer qui m’a plutôt réussi. Peut-être que j’ai un tempérament latin qui s’ignore… Et puis, on va découvrir des paysages extraordinaires, faire une course en été durant la saison 2008. Naviguer en short et tee-shirt, ça a aussi son charme. »
C’est une pression supplémentaire d’arriver en leader du Championnat de France sur la dernière course de la saison ?
« Non pas vraiment. Je sais que le bateau va bien, que le bonhomme est en forme. J’évite de me prendre la tête avec ce genre de calcul. Je me suis donné un objectif qui est d’essayer de finir cette course sur le podium. Cela témoignerait de ma régularité. Maintenant je n’oublie pas que derrière moi, il y a deux sacrés clients avec Fred Duthil et Erwan Tabarly*… »
Donc du plaisir avant toute chose ?
« Complètement. Finir par ce type d’épreuve en Méditerranée, c’est quand même autre chose que sous la pluie. D’autant que nous n’avons pas été gâtés en Bretagne cette année. Et puis, j’aime bien cette idée de la course qui déplace toute sa logistique sur l’eau. Ça lui donne un côté familial que j’aime bien. La caravane du Figaro part en transhumance, c’est sympa… »