Skipper emblématique des années 80, Eric Loizeau a un regret, celui de n’avoir jamais couru le Vendée Globe. A 65 ans, il met en place un projet pour valoriser le travail d’entrepreneurs soixantenaires. « Quand un type de plus de 50 ans comme moi a quitté la course au large depuis plusieurs années, pourquoi le sponsoriser alors qu’il ne peut pas prétendre gagner ? Il me fallait un concept.» Eric Loizeau veut prouver que l’âge n’affecte ni le potentiel, ni la performance.
En 1971, il rencontre Eric Tabarly, reste quatre ans à ses côtés et apprend tout de la course au large. Après une Whitbread, c’est le grand saut. Eric Tabarly prête Pen Duick 3 à Eric Loizeau qui l’arme pour une seconde Whitbread sous le nom de Gauloises 2. Avec son jeune équipage, il remporte deux des quatre étapes de la course. Eric sera aussi l’un des précurseurs de la course au large en multicoque, avec Gauloises 4 puis Roger et Gallet, catamaran de 75 pieds. Mais plutôt que de se consacrer à la recherche de partenaires, Eric choisit de repartir à l’aventure et de se consacrer à l’alpinisme. En 1994, il crée le Trophée Mer et Montagne afin de garder le contact avec le monde de la mer et des navigateurs.
Après ving courses transatlantiques, deux tours du monde en équipage, Eric a envie de se lancer dans la compétition ultime, le Vendée Globe : « J’ai envie de naviguer seul dans le sud, je ne l’ai jamais fait, cette course est formidable. Physiquement je suis prêt. Je fais du sport tous les jours, très souvent en montagne, c’est la meilleure des préparations.” S’il vient tout juste de débuter les prises de contacts de partenaires potentiels, il s’est fixé jusqu’au 31 août 2015 pour boucler son projet, afin de disposer d’une année entière pour s’entraîner sur un bateau existant.