Départ du Mini Fastnet aujourd’hui

    Mini Fastnet
    Mini Fastnet

    Le Fastnet n’est pas un phare facile… Et les concurrents du Mini Fastnet sont les premiers à le savoir. Le départ, initialement prévu hier après-midi est reporté à aujourd’hui. Des vents de 35 nœuds avec rafales, annoncés en mer d’Irlande mercredi, empêchent la direction de course de lancer la flotte des 71 Minis vers le rocher irlandais. Une décision bien évidemment acceptée et respectée par les coureurs, mais qui a comme « arrêté le temps » dimanche, à Douarnenez…

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    « Il y a une grosse incertitude sur le creusement d’une dépression sur le Nord de la mer d’Irlande mercredi avec des risques de vent de 35 nœuds établis et des rafales à 40 nœuds pendant 12 heures », explique Jean-Jacques Quéré, prévisionniste météo pour la course. De telles prévisions ne permettent pas d’envoyer 142 marins vers la mer d’Irlande, réputée pour ses coups de chiens aussi soudains que violents.

    Aucun scénario satisfaisant dans l’immédiat

    Pas question en revanche de baisser les bras, la direction de course du Mini Fastnet a prévu des parcours de substitution. Tout sera mis en œuvre pour lancer un départ, mais Philippe Coatmeur et son équipe ne se tourneront vers le parcours Sud (la Gironde) que lorsque tout aura été tenté pour le parcours Nord, celui du Fastnet. « Nous avons envisagé de multiples scénarios dans le cadre des parcours intermédiaires que nous avons préparés, mais rien de satisfaisant n’en ressortait dans l’immédiat », poursuit Jean-Jacques Quéré. « Si nous avions lancé la flotte vers le Fastnet dimanche, les premiers, les plus aguérris, auraient pu enrouler le phare du Fastnet sans problèmes avant le gros du coup de vent, mais cela n’aurait pas été le cas pour le reste de la flotte. »

    Déçus, confiants, interrogateurs : réactions de skippers

    Alors bien sûr, de nombreux skippers ont été déçus en apprenant la nouvelle hier matin. Tous étaient prêts et motivés, mais en bons marins, ils comprennent et acceptent : « Je suis déçu. J’étais bien préparé et motivé, mai si le comité de course estime que c’est dangereux, je respecte ce choix. On a tous envie d’y aller… et surtout au Fastnet ! », témoigne Nicolas Charmet (la Ligue contre le cancer). « C’est le même scénario que l’an dernier », ajoute Laurent Bourguès (Adrenaline), « ça passait pour la tête de flotte et pas pour le peloton… Virer le Fastnet n’est jamais une promenade de santé ! S’il faut attendre une fenêtre avec moins de 30 nœuds de vent pour aller là haut, il va falloir se poser des questions… Je ne remets pas en cause la décision du comité de course mais le problème c’est la responsabilité de chacun à se jauger capable – ou non – de partir… » De bons marins bridés, des compétiteurs passionnés freinés dans leur élan, voilà à chaud les premières réactions des concurrents du Mini Fastnet contraints de ronger leur frein. D’autres essaient de proposer des solutions : « mon sentiment est partagé : je comprends tout à fait les contraintes de l’organisation, le bon sens marin prime avant tout… mais n’aurait-il pas été possible de nous envoyer sur un petit parcours, puis de nous faire revenir pendant le coup de vent pour repartir ensuite ? Nombre d’entre nous prennent des congés pour venir ici… Nous sommes là pour naviguer », explique Sébastien Picault (Kickers). Paul Marette (Mai Moana), lui, se dit confiant « Il va se passer quelque chose, c’est sûr ! Le principal pour moi, c’est que l’on fasse une course. La météo évolue vite. Le comité de course a pris une sage décision. Un coup de vent qui dure 12 heures, n’a rien à voir avec un front qui passe en 6 heures de temps. Ce n’était de toute façon pas jouable pour l’arrière de la flotte. » Alors Nord ou Sud ? Irlande ou Gironde ? Fastnet ou Cordouan ? Quelle sera la destination des 71 duos de ce Mini Fastnet 2008 ? Réponse aujourd’hui, 11h.