La première étape de la Solitaire du Figaro n’a pas été favorable à Corentin Douguet. Mais dans le bagage des marins de haut niveau, il y a cette faculté à regarder vers l’avant : les trois quarts de la course sont encore devant l’étrave. Il analyse pour nous la météo de la deuxième étape entre Sanxenxo et Concarneau. « Le vent portant fort qu’on a eu au cap Finisterre est toujours en place et il le sera encore dimanche, lundi, mardi, mercredi…. L’anticyclone est bien en place, le vent de Nord-Est sera donc pile dans l’axe de la route. Conclusion : on va tirer des bords dans du vent de face fort à très fort – jamais en dessous de 25 nœuds, plutôt 30 nœuds au début – avec tout ce qui va avec : le bateau qui penche, les chocs dans les grosses vagues, l’humidité permanente, des heures et des heures à la barre à essayer de faire la différence, des centaines de virements de bord. Ce sera un combat furieux pendant quatre jours et quatre nuits. Il faudra peut-être aller s’abriter à la côte déjà pour faire les 120 milles de contournement de la pointe espagnole. Ce sera long, pénible, engagé… Sur le routage que je viens de faire tourner on met 24 heures juste pour revenir au nord de l’Espagne. Et l’estimation d’arrivée à Concarneau est de jeudi matin à l’aube. Ce qui veut dire de nouveau quatre nuits en mer. Celle-ci non plus n’est pas une petite étape ! »
Corentin Douguet analyse la deuxième étape
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