La préparation technique :
« Cette année j´ai entièrement délégué le suivi technique de mon bateau à Xavier Couture, mon préparateur. Il a fait un travail admirable qui m´a largement déchargé de toute une série de petits détails qui te font perdre du temps et t´empêchent de te concentrer sur ta véritable mission : faire marcher au mieux ton bateau. Du coup, j´ai consacré plus de temps à la navigation proprement dite, à ma préparation physique, aux analyses météo… »
La vitesse du bateau
« Je suis particulièrement content de ma vitesse, cette année. La collaboration avec mon voilier North Sails, était parfaite. J´étais toujours en confiance et j´ai pu aussi me recentrer sur d´autres paramètres… »
Le deuxième titre de Champion de France
« Celui-là a plus de valeur que celui de 2000. Le niveau de la série n´a cessé de monter. Là où il y avait auparavant cinq ou six gars capable de monter sur le podium, il y en a aujourd´hui une bonne quinzaine. Et succéder à des navigateurs comme Michel Desjoyeaux, Franck Cammas ou Yann Elies, c´est pas mal… »
La préparation mentale et physique
« Depuis plusieurs années, je travaille avec Gilles Monnier sur les schémas de préparation mentale. Petit à petit, on finit par comprendre des choses. J´avais notamment un point faible en terme de gestion du sommeil : en règle générale, j´avais des pertes de lucidité sur la deuxième nuit et c´était toujours là que je faisais des choix hasardeux. On a travaillé sur le sommeil d´une part mais aussi sur la manière d´appréhender ces choix quand la fatigue commence à venir. Par ailleurs, j´ai suivi une préparation physique beaucoup plus poussée que les années précédentes : mon gabarit m´oblige notamment à renforcer mon dos… Résultat, même sur la « Capitale Européenne de la Culture – Cap Istanbul », j´avais la pêche. Je n´ai pas vraiment senti de lassitude. Il faut dire que jouer pour le titre, ça motive. »
Une nouvelle manière d´aborder les choses
« J´ai eu la chance de naviguer pas mal la saison dernière à bord du 60´ de Jean Le Cam et je dois reconnaître qu´à son contact, j´ai compris pas mal de choses. Durant la Transat AG2R qu´on a fait ensemble, j´ai pu voir comment il fonctionnait sur un Figaro. Jean m´a conforté dans le fait de naviguer plus en fonction de mes choix qu´en fonction des routes des autres… peut-être qu´auparavant, j´étais plus attentiste, moins déterminé. »
La spirale de la victoire
« Depuis un moment, je suis régulièrement sur le podium. Sur la Transat AG2R, nous sommes les premiers du groupe des leaders à Madère. Seuls trois bateaux qui avaient choisi d´emblée la route sud (à très fort taux de risque) étaient passés. On était donc très content de notre navigation et paradoxalement cette place m´a donné confiance pour la suite de la saison. Ensuite je gagne la Course des Falaises, je finis 2ème au Figaro après que tout soit joué à l´issue de la première étape et je finis à nouveau 2ème de la Cap Istanbul. Il y a de quoi être satisfait…