Avec les moyennes actuelles, l’estimation d’arrivée est autour du 7 ou 8 février. Une question se pose pour les deux équipages qui n’ont pas fait d’escale technique – ni de ravitaillement – à Wellington (Paprec-Virbac 2 et Educacion sin Fronteras) : auront-ils assez de réserves de nourriture et de gasoil jusqu’à l’arrivée ?
Car cette remontée de l’océan Atlantique s’opère sur un mode piano. Depuis le 25 janvier, la vitesse moyenne du leader Paprec-Virbac 2 est inférieure à 10 noeuds… et ce n’est guère mieux pour les poursuivants. Aujourd’hui, Jean Pierre Dick et Damian Foxall sont toujours au près, à la latitude de Cap Vert, dans un alizé de nord-est forcissant, rendant les conditions de navigation pénibles : « ça cogne, ça tape, ça mouille. Depuis le cap Horn, nous avons presque toujours navigué au près. Je trouve que Sylvie Viant – la directrice de course- a mouillé la bouée au vent un peu loin ! » confiait Jean Pierre à son équipe. Encore un peu de patience. D’ici 24 heures environ, le vent devrait basculer à l’est. Les hommes de tête seront alors en mesure de choquer les écoutes et d’accélérer la cadence jusqu’à Gibraltar.
Hugo Boss dans l’hémisphère nord
460 milles à leurs trousses, Alex Thomson et Andrew Cape qui ont passé l’équateur dans la nuit, peuvent se réjouir d’une traversée du pot au noir idéale. Pas de coup de frein brutal, juste une légère décélération pendant soixante milles. « Quand on pense que nous allons croiser Groupama – le trimaran de 30 mètres parti le 24 janvier dans une tentative de record autour du monde en équipage – . Ils sont 20 milles dans notre Est, ils déboulent à 18 noeuds et leur objectif est de faire le tour en 45 jours. ça laisse songeur » plaisantait Alex Thomson. Et de souligner que jusqu’à présent, les conditions de navigation dans cette Barcelona World Race ont été plus que clémentes : « nous n’avons jamais pris le troisième ris et au près, nous n’avons jamais hissé la trinquette » poursuit Alex. « Depuis le détroit de Cook, les conditions sont plutôt tranquilles. Nous n’avons pas connu de grosse tempête ».
Temenos II et Mutua Madrileña soulagés
A défaut de tempête, derrière on eût droit à quelques casse-tête au milieu des grains, comme l’ont vécu hier les équipages de Temenos II et Mutua Madrileña. Ces deux compagnons de route et dversaires (toujours séparés d’à peine 60 milles) sont aujourd’hui sortis d’affaire, comme le laissaient penser les mines réjouies de Xavi Sanso et Pachi Rivero à la vacation du jour. Ils ont retrouvé un léger flux d’est (10 noeuds) leur permettant de se caler sur un seul bord jusqu’à la porte de Fernando de Noronha (ETA le 1er février). En bas du tableau, par 37 ° de latitude sud, Albert Barguès et Servane Escoffier poursuivent leur ascension de l’anticyclone au large de l’Uruguay. Pour eux aussi, les prochains jours en Atlantique s’annoncent compliqués question météo.
Le classement du 29/01/08 à 15h:
1 PAPREC-VIRBAC 2 à 2491,0 milles de l’arrivée
2 HUGO BOSS à 463,2 milles des leaders
3 TEMENOS 2 à 1628,4 milles
4 MUTUA MADRILENA à 1687,9 milles
5 EDUCACION SIN FRONTERAS à 2846,8 milles
ABD VEOLIA ENVIRONNEMENT
ABD ESTRELLA DAMM
ABD DELTA DORE
ABD PRB