Le vent se fait toujours cruellement désirer sur la flotte des concurrents de la deuxième Route de l’équateur. Après 48 heures de calme presque plat, les marins savent qu’il leur faudra encore prendre leur mal en patience jusqu’à l’entrée dans la Mer d’Alboran, la zone maritime qui précède l’entrée du détroit de Gibraltar, où des vents de 35 à 40 nœuds sont annoncés avec une mer très hachée. Pourtant, manque de vent, ne veut pas dire farniente sur les ponts des 40 pieds en course. Alors que la flotte entre dans le Golfe de Valence, manœuvres, changements de voiles, réglages, matossages sont perpétuels pour grignoter la moindre parcelle de nœud. Les tentatives d’option à terre pour certains comme Deep Blue ou plus au large comme Sidaction, se soldent par des avantages ponctuels bien vite remis en cause. Le moral des troupes est cependant excellent, car cette mis en jambe en douceur permet aux équipages de bien prendre possession de leur machine avant leur entrée en Atlantique, prévue en fin de semaine.
Patrice Carpentier – skipper de Centre d’Accueil des mineurs de Mvoumvou
«On n’a pas beaucoup de vent. C’est très très calme. On ne met pas souvent notre génois ! On bosse beaucoup et on avance peu, mais on prend cela avec beaucoup de philosophie. Il y a une super ambiance à bord. Tout va vraiment très bien. Ces Class 40 marchent assez bien même avec peu de vent, mais il faut cependant beaucoup manoeuvrer. Ce matin, on avait Anne Liardet à vue. Hier, on a croisé Sidaction qui partait un peu au large. On barre souvent car nous n’avons pas assez de vent pour mettre le bateau sous pilote, il décroche sans arrêt. Nous ne sommes pas très loin de Valence et j’ai entendu hier que les régates avaient été annulées faute de vent. Et s’ils n’ont pas de vent, on n’en a pas non plus ! Je ne pense pas que nous aurons du vent avant d’arriver au sud des Baléares. »









