ABN AMRO 1 mène le bal…

Le commentaire de Simon Fisher, navigateur à bord d’ABN AMRO 2, en troisième position.”Je suis tourmenté depuis ces dernières 24h. Tourmenté et poussé à admettre que ABN AMRO ONE (skippé par Mike Sanderson) est incroyablement rapide au reaching. Pour être honnête, c’est quelque chose que je savais déjà après avoir passé l’été dernier à tester les deux bateaux de notre Team, l’un contre l’autre. Mais dans le bain de la compétition, c’est quelque chose que j’ai essayé d’occulter. Maintenant qu’ils sont à 88 milles devant nous, il faut bien se rendre à l’évidence. C’est sûrement encore plus difficile à avaler pour les autres concurrents. Et c’est là qu’est mon prochain problème. Puisqu’ABN AMRO ONE est si rapide, comment se fait-il que nous n’ayons pas encore dépassé BRASIL 1 (Note : les deux ABN AMRO sont deux plans Juan Kouyoudjian pratiquement identiques). Surtout quand on sait que nous avons à peu près le même jeu de voiles qu’ABN AMRO ONE. Est-ce qu’ils l’utilisent d’une façon différente ? Où sont-ils tout simplement plus rapides ? Si nous n’avons pas encore passé Brasil 1, c’est qu’ils sont avant tout de formidables marins. Mais cependant ce n’est pas quelque chose que nous allons accepter comme cela sans rien faire sur ABN AMRO TWO. Aussi après un bref meeting avec notre skipper Sébastien Josse et nos deux chefs de quart, Bicey (Nick Bice) and Beavis (Scott Beavis), nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’il fallait que nous soyons plus téméraires dans nos choix de voilure. Cette décision s’est avérée un bon pari. Premièrement, j’ai réussi à dormir un peu sans la peur de me sentir dépasser… Et deuxièmement, en milieu de matinée aujourd’hui, après plusieurs changements de voiles et un équipage rincé et passablement fatigué, nous avons retrouvé une allure sur laquelle nous avons quelques chances de rivaliser à nouveau avec ABN AMRO ONE, et nous l’espérons, dépasser Brasil 1. Et une fois de plus, me voici à attendre fébrilement les prochains relevés de postions.”” – Simon Fisher”