Gérald Veniard revient sur la collision avec un OFNI qui a endommagé hier après-midi le safran de Scutum. « J’étais à la barre. J’ai heurté quelque chose assez violemment, le bateau marchait à 12 nœuds. Le premier impact a eu lieu dans la quille. Je suis tombé de mon siège de barre. Le deuxième impact dans le safran. Ça a arraché 50% du safran. En fait, ça a arraché la stratification, des deux côtés. Le safran a dû s’ouvrir en deux, comme un portefeuille. Je me suis un peu blessé sur le corps avec les morceaux coupants. J’ai des coupures sur les doigts parce que dans les stratifications, il y a plein d’agrafes en ferraille. J’ai le dessous d’un bras le torse et l’avant bras irrités d’avoir frotté contre la strat’ sous l’eau.”
“On a d’abord essayé de naviguer en bâbord amures, en repartant vers le sud. On a renvoyé la toile, la grand-voile, le foc, le spi. Mais le bateau était incontrôlable, on avait l’impression d’être sur un ski. Au moindre écart de route, on partait au lof ou à l’abattée. Dès que le bateau gite un peu, comme c’est le safran sous le vent qui est abîmé, l’autre sort de l’eau et on part au lof. Dans l’autre sens, c’est pareil : le bateau est tellement déséquilibré qu’il part vite à l’abattée. Pour l’instant, cela dit, on est à peu près à vitesse normale. Le seul truc qui m’inquiète : que le morceau de safran qui reste, avec la vitesse, continue de s’éplucher et qu’à la fin, il ne nous reste plus grand-chose.”