Camper restait en tête de la flotte de la Volvo Ocean Race en début de nuit, malgré un moment inquiétant, lorsque le cordage d’amure a explosé. Mais l’équipage a vité réagi et l’incident ne leur a coûté que quelques minutes. Selon Hamish Hooper à bord du bateau néo-zélandais, les hommes surveillaient de près la progression d’Abu Dhabi et Puma, qui étaient à vue. Ils avaient bien raison car dans le premier classement de la matinée c’est Puma qui prend l’avantage.
Stressant, péniblement, légèrement – le vocabulaire du mail matinal de Yann Riou en dit long sur les conditions de navigation au large du Brésil. Groupama est toujours cinquième, décalé dans l’est derrière Puma et Telefónica. « Plus lofé pour accélérer quitte à s’éloigner de la route, ou plus abattu pour se rapprocher du but, au détriment de la vitesse ? Voilà une des nombreuses questions qui reviennent à la table à carte, où Jean-Luc et Franck étudient la trajectoire à suivre. Mais ce n’est pas la seule, car la route s’annonce semée d’embûches d’ici notre entrée dans les alizés. En plus d’être faible, le vent est irrégulier et nécessite une attention de tous les instants. Et on tente de faire avancer Groupama 4 au mieux avec ce qu’on a, c’est à dire pas grand chose. À l’instant, le vent vient de monter légèrement pour atteindre péniblement les 10 nœuds. Une pression que l’on devrait garder jusqu’à demain soir, où l’on va tomber de nouveau dans une dorsale. Malheureusement, ce nouveau vent est arrivée par le nord-est, et a donc touché nos concurrents en premier. D’où sur le court terme un différentiel de vitesse bien souvent en notre défaveur. La première partie de nuit a été relativement rapide, mais on s’apprête à heurter « un mur météorologique », dixit Jean-Luc en faisant référence à la dorsale. »
Classement de 8h
Puma à 4115 milles de l’arrivée
Camper à 1,3 milles
Abu Dhabi à 8,2 milles
Telefonica à 24 milles
Groupama à 38,4 milles
