Réactions de Jean-Pierre Dick et Jérémie Beyou

    Jérémie Beyou et Jean-Pierre Dick
    Jérémie Beyou et Jean-Pierre Dick

    Jean-Pierre Dick : « Ca fait vraiment plaisir de gagner avec une telle avance. Et une troisième victoire dans la Transat Jacques Vabre, c’est beaucoup d’émotion car ça reste exceptionnel. C’est un peu de réussite mais aussi beaucoup de travail derrière, et c’est aussi tout ce travail qu’on va fêter ce soir. »

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    « C’était une course difficile, un peu la face nord du Cervin. La première semaine était vraiment corsée. Beaucoup de vent. Ca a été un enfer, heureusement, j’avais emmené des boules Quiès pour moins entendre les craquements du bateau. Au bout de deux jours, on a réussi à dormir mais le début de course a été difficile pour nous, on a mis du temps à trouver notre rythme et le bon mode de fonctionnement. »

    « Il y avait un côté guerre psychologique, dès le retard du départ. Tout le monde se demandait : est-ce qu’on y va ? Est-ce qu’on va casser les bateaux ? La pression est montée. Certains se sont peut-être dits : je n’irais jamais là. Nous, le bateau a déjà fait un tour du monde et demi. Un des points forts de ce bateau, c’est qu’il est costaud. On se sentait à l’aise de partir dans cette option nord et on est passé ».

    Jérémie Beyou : « On était dessus depuis le 2 novembre. La nuit dernière, j’étais un peu stressé. On a fait des figures libres dans un grain. Sous spi, une voile qui est passée à l’eau, c’était coriace. Moi, c’est ma première victoire dans la Transat Jacques Vabre… Jean-Pierre, lui, a l’habitude, il les enfile comme des perles les victoires. »

    « On s’est rendu compte au bout de 8 jours de course qu’on avait à peine attaqué la moitié de la bouffe de la première semaine. On n’avait pas mangé grand-chose, pas dormi grand-chose. On ne s’était pas changé. On s’est rattrapé à la fin au niveau de la nourriture et puis physiquement, ça va, parce qu’on n’a pas arrêté de manœuvrer. Il y avait de la pression tout le temps. Même quand on s’est retrouvé avec un peu d’avance, on a voulu en remettre un coup sur Hugo Boss. Et on n’a pas molli ! »